jeudi 27 décembre 2012

Dégustation Champagne Charles Heidsieck



Quel meilleur moment que les fêtes de fin d'année pour vous parler un peu de Champagne? Des fêtes sans Champagne, c'est possible? Pour moi, oui, et sans problème même: je suis plus cocktails que grands vins. Mais quand on m'invite à une dégustation, je suis toujours prêt à me sacrifier pour mes lecteurs (oui, vous! ;-): c'est ainsi que je me suis retrouvé sur la très chic place du Sablon, chez le non moins chic antiquaire Costermans pour déguster les champagnes Charles Heidsieck, marque qui prend un nouvel souffle avec notamment une nouvelle bouteille (au design inspiré de la crayère n°9) et une nouvelle étiquette au charme indéniable (photo ci-dessus).


Pourquoi situer la dégustation chez Costermans? Pour rappeler que Charles Heidsieck était un dandy qui a parcouru le monde, une sorte de jet-setter avant l'heure puisqu'on lui doit d'avoir popularisé le Champagne aux États-Unis où il était surnommé 'Champagne Charlie' (il existe même une chanson avec ce titre).
Issu de la famille Heidsieck (d'où est née une autre grande maison de Champagne, Piper-Heidsieck) il fondera sa propre marque en 1851.




Au cours de cette dégustation joliment menée par la très sympathique Catherine Curie, nous avons dégusté le Brut Réserve dans sa nouvelle bouteille: nez de fruits à noyau, légèrement toasté, impression qui se poursuit en bouche avec une belle effervescence.

Également goûté lors de cette dégustation, le Rosé réserve, au nez assez marqué de... confiture de fraise! ;-)



Enfin, le clou de la soirée, le 'Blanc des Millésimes', 1995 (encore présenté dans l'ancienne bouteille de la marque)/ 100% Chardonnay, au nez très toasté, avec des notes d'amandes très présentes en bouche également.



 Ces Champagnes sont disponibles seulement chez certains cavistes: cherchez les si vous voulez marcher sur les traces de 'Champagne Charlie'! ;-) (avec modération bien sûr).


jeudi 20 décembre 2012

Jambon rôti à l'anglaise (gammon), glaçage au piment d'espelette


 
 
J'adore le gammon, ce jambon anglais à cuire. Dès que je vais à l'épicerie anglaise de Bruxelles, Stone Manor, j'y récupère un de ces jolis jambons, de préférence en version fumée. Il s'agit d'un jambon qui a subit la salaison, mais qui n'est pas encore cuit. Pour la garder bien tendre il est d'abord bouilli, puis rôti au four avec un glaçage sucré qui assure une caramélisation de la couche de gras qui devient croustillante. J'ai ici préparé mon glaçage avec du piment d'espelette, du miel et de l'ail, pour un résultat très riches en saveurs. Pour l'accompagner je suis resté de l'autre côté de la Manche, avec une purée de haricots blancs (bean mash). Delicious! ;-)


Ingrédients:

1 smoked gammon (jambon fumé anglais à cuire)
1 cuill à soupe de miel
2 piments d'espelette
2 gousses d'ail
1 cuill à soupe de vinaigre de cidre
1 cuill à soupe de cassonade brune
1 cuill à soupe de moutarde anglaise en poudre (à défaut de la moutarde de Dijon)
Des clous de girofle



Préparation:

Faites tremper le gammon pendant la nuit (ou au moins quelques heures) dans un grand volume d'eau. Le lendemain, rincez le, puis posez le dans une grande cocotte. Recouvrez d'eau, amenez à ébullition (en écumant si besoin), puis baissez le feu et laissez mijoter tranquillement pendant 1h.
Pendant ce temps préparez le glaçage: mixez tous les ingrédients sauf les clous de girofle pour obtenir une pâte assez épaisse. Réservez.



Quand le gammon est cuit, retirez le de son bouillon et laissez refroidir 15 minutes. Gardez le savoureux bouillon pour cuire des légumes, ou pour la cuisson des haricots si vous voulez accompagner le jambon d'une purée de haricots blancs (faites simplement cuire dans le bouillon, avec de l'ail, des haricots blancs (trempés une nuit), pendant 40 minutes à l'autocuiseur. Égouttez en gardant du bouillon, écrasez au presse-purée en ajoutant du bouillon pour une consistance de purée et du beurre pour plus de rondeur, et c'est prêt).


Quand le jambon est refroidi, enlevez la couenne au couteau tout en gardant le maximum de gras sur le jambon. Entaillez le gras par des lignes parallèle puis en diagonale pour former des losanges. Enfoncez un clou de girofle dans le coeur de chaque losange.
Versez le glaçage sur le jambon, en utilisant un pinceau pour bien le répartir. Formez une tente avec du papier alu pour protéger le jambon et enfournez pour 1h à th6-7. Retirez alors le tente en aluminium et laissez caraméliser le jambon pendant encore 10 minutes environ. Servez bien chaud la purée de haricots blancs.
C'est aussi délicieux froid, en sandwich par exemple.

Bon appétit!



mardi 18 décembre 2012

Mincemeat aux coings, pancakes à la mincemeat


La 'Mincemeat' ce n'est pas (enfin disons, plus) de la viande hachée. A l'origine, cette spécialité britannique, emblématique des fêtes de Noël contenait effectivement de la viande, mélangée à fruits et des épices .
De nos jours, il s'agit simplement d'un mélange de fruits secs et frais, d'épices et d'alcool, qui sert de garniture aux fameuses 'Mincemeat pies', ces délicieuses tartelettes qu'on trouve partout en Angleterre pour les fêtes.
Ce n'est pas compliqué de faire sa propre mincemeat et j'ai improvisé cette version avec les fruits secs et le suet (graisse de rognons de boeuf) qui me restaient après la préparation de mon Christmas pudding. Suivant la même inspiration, j'ai réalisé une mincemeat aux coings, en prenant beaucoup de libertés avec la recette de 'quincemeat' de Nigella Lawson.



Ingredients:

500g de fruits secs mélangés (raisins secs, sultanas, groseilles, écorces de citrons confites, etc...)
2 coings (ou 2 pommes à cuire)
100g de suet (ou de beurre)
150g de cassonade
1 cuill à café de canelle en poudre
1 cuill à café de gingembre en poudre
4 clous de girofle pilés
1/2 cuill à café d'anis étoilé en poudre
100ml de sherry
2 cuill à soupe d'eau de vie de coings


Préparation:

Râpez les coings, sans les peler. Mettez les coings râpés avec tous les autres ingrédients dans une sauteuse et faites chauffer doucement. Amenez à ébullition en remuant puis versez dans un bocal stérile.

Vous pouvez utiliser cette mincemeat en garniture de mini-tartelettes (fond de pâte sablée), en gâteau, mélangée à une crème glacée, ou en ajouter deux cuill à soupe dans la pâte de vos pancakes (cf photo ci-dessous), bref pour donner une touche 'very Christmassy' à tous vos desserts...


Bon appétit!



vendredi 14 décembre 2012

Riz aux patates douces à la coréenne (Gogumabap 고구마밥)


Une recette toute simple trouvée sur le génial blog de cuisine coréenne 'Maangchi'. Le principe est tout simple: on fait cuire des morceaux de patate douce en même temps que le riz, et on sert avec une délicieuse sauce sucrée salée coréenne au miel, sésame, ail, ciboulette chinoise et piment. L'essayer, c'est l'adopter.


Ingrédients:

Riz à grains ronds (type riz à sushi)
Patate douce (500g de patate douce pour 250ml de riz selon Maangchi)

Pour la sauce:
3 cuill à soupe de ciboulette chinoise hachée
1 gousse d'ail hachée
3 cuill à soupe de sauce soja
1 cuill à café de miel
1 cuill à soupe de vinaigre
1 cuill à café de piment en poudre
1 cuill à soupe de graines de sésame grillé

 
Préparation:

Lavez le riz plusieurs fois jusqu'à ce que l'eau soit claire. Laissez trempez 30 minutes. Rincez une dernière fois puis couvrez d'eau (l'eau doit dépasser la surface d'environ 2,5cm). Pelez les patates douces et coupez les en cubes d'environ 1cm de côté. Posez les cubes sur le riz.

Mettez la casserole sur le feu et attendre l'ébullition. Baissez alors le feu au minimum, couvrez hermétiquement en laissez mijoter 10 minutes. Découvrez, mélangez patate doce et riz et remettez sur à couvert sur feu très doux pour encore 10 minutes: la patate douce et le riz devraient alors être juste cuits.
Mélangez tous les ingrédients pour la sauce.
Servez le riz bien chaud avec la sauce, par exemple en accompagnement de porc façon barbecue coréen.

Bon appétit!





mardi 11 décembre 2012

Porc façon barbecue coréen (Toejigogi Kui)



 Le nom coréen de ce plat "Toejigogi Kui" signifie 'porc en feu', mais vous pouvez ajuster la quantité de piment selon votre goût. Si vous n'avez jamais goûté de barbecue coréen, essayez, vous serez conquis. La marinade à elle seule vaut l'expérience: les saveurs de piment, ail, noix, oignons jeunes, etc se marient pour un résultat profond et savoureux. La pâte de piment coréenne, le Koch'ujang se trouve dans les épiceries asiatiques (voir photo ci dessous).


Ingrédients:

1kg de rôti de porc
2 belles cuill à soupe de Koch'ujang
50ml de vin de riz (à défaut, du vermouth)
3 cuill à soupe de sirop de maïs (ou du miel)
1 cuill à soupe de sucre
1 cuill à soupe de piment en poudre
3cm de gingembre frais
6 gousses d'ail
3 oignons jeunes
4 cernaux de noix
2 cuill à soupe d'huile de sésame
1 cuill à soupe de graines de sésame toastées
1/2 cuill à soupe de poivre noir fraîchement moulu



Préparation:

Mettez le rôti de porc 1 à 2h au congélateur (pour le trancher plus facilement). Rapez le gingembre, émincez le blanc des oignosn jeunes, pilez les cernaux de noix. Assemblez avec tous les autres ingrédients pour créer une fabuleuse marinade coréenne.
Sortez le rôti du congélateur et coupez le en tranches fines dans la longueur. Mettez les tranches dans la marinade, couvrez et laissez mariner au moins 1h au frigo.



Faites griller quelques minutes de chaque côté au barbecue, ou si la saison ne s'y prête pas, au grill (grill au gaz pour moi).
Tranchez la viande en morceaux de la taille d'une bouchée, et mélangez avec le reste de marinade. Servez bien chaud avec du riz blanc et une salade de concombre par exemple.

Bon appétit!



jeudi 6 décembre 2012

Le Christmas pudding d'Un Peu Gay dans les Coings




Un Christmas pudding dans la plus pure tradition britannique, mais avec -of course- du coing et même de la liqueur de coings, ramenée d'Alsace. Je me suis basée sur la recette de Nigella Lawson dans 'Nigella Christmas', en la modifiant simplement pour ajouter un coing du jardin, précieusement conservé pour cette utilisation précise!
La tradition outre-Manche inclut de nombreuses superstitions lors de la préparation du fameux pudding: un dimanche particulier est conseillé pour la préparation ('Stir-Up Sunday', fin novembre), chaque personne de la famille doit donner un tour lors du mélange de la pâte, etc. Je me suis contenté de faire ça un dimanche matin de décembre où il avait neigé, avec un cd de Noël en fond sonore (Midwinter Graces de Tori Amos), j'espère que le résultat sera aussi bon! ;-) (pas encore de photo du pudding au moment de servir, il faudra attendre les fêtes pour ça).



Ingrédients:

300g de fruits secs mélangés (raisins, pruneaux, fruits confits selon votre goût: j'ai utilisé un mélange 'mixed fruits' de Waitrose.
150 ml de Sherry
2 cuill à soupe d'eau de vie de Coings
80g de farine
120g de pain (rassis mais pas trop sec) passé au mixer
125g de suet (graisse de rognon de boeuf, en épicerie britannique)
125g de cassonade brune
1 cuill à café de cannelle en poudre
3 clous de girofle réduits en poudre
zeste d'un citron
2 oeufs
1 coings, pelé et passé à la râpe
2 cuill à soupe de miel




Préparation:

La veille ( ou quelques jours plus tôt), mettez les fruits secs dans un bol avec le sherry et l'eau de vie de coings, couvrez et laissez gonflez.
Le jour de la préparation, mélangez bien tous les ingrédients dans un grand bol. Beurre généreusement votre moule à pudding.
Versez-y le mélange, et aplanissez la surface.



Pour le couvercle: coupez un morceau de papier alu et un de papier sulfurisé. Faites un pli au milieu (pour laisser un peu de place en cas d'expansion), posez sur le moule à pudding, côté sulfurisé vers le pudding. Ficelez en serrant bien autour et utilisez également de la ficelle pour faire une anse qui permettra de transférez le pudding plus facilement.



Posez dans un cuit-vapeur (je pose le moule dans le panier de ma cocotte-minute, avec couvercle mais sans pression) dans lequel vous aurez mis de l'eau à bouillir. Baissez le feu et faites mijoter pendant 3 heures minimum, en rajoutant de l'eau si besoin.

Laissez refroidir dans le moule et gardez précieusement dans un endroit pas trop chaud jusqu'à Noël (vous pouvez le 'nourrir' d'un peu d'eau de vie de coings de temps à autre si ça vous dit).
Le jour de la dégustation, réchauffer de la même façon, à la vapeur, pendant encore 2-3 heures (et oui, c'est long, mais ce n'est pas comme si ça demandait beaucoup de boulot!).
Flambez le pudding à la vodka, et servez le par exemple comme Nigella, avec une Chantilly 'Lait de poule' (Eggnog Cream), qui est simplement une crème fouettée à laquelle vous incorporez de la liqueur 'Advocaat' selon votre goût!

Bon appétit!

En bonus, 'Silent Night with you' de Tori Amos pour se mettre dans une douce ambiance de fêtes:




lundi 3 décembre 2012

Foodsterbox: la foodbox chic qui venait de Belgique


 
Les foodbox poussent comme des champignons ces temps-ci. Après la foodbox 'Gastronomiz' que j'ai également testé, et qui m'a laissé un sentiment mitigé, j'ai été contacté par l'équipe de 'Foodsterbox' pour tester leur box. Pour me séduire (puisque j'avais râlé sur les problèmes de livraison de la 'Gastronomiz'), ils m'ont proposé de venir m'amener en mains propres le colis après le boulot: très bonne idée, j'ai tout de suite dis oui! ;-)


D'emblée, quand on a le paquet entre les mains, l'impression est différente de la Gastronomiz: là où la gastro m'était arrivée dans un colis déchiré qui contenait un sac kraft chiffonné, ici la boîte est classe, le logo sympa. C'est sans doute un détail, mais ça fait une différence sur la première impression.



Impression qui se confirme à l'ouverture (papier de soie, petit sticker) et surtout à la vue des produits, réunis sous une thématique 'Promenons-nous dans les bois':

*Jus de pomme et de coings 'Alain Milliat' (80% pommes, 20% coings, rien d'autre): ils ont pensé à moi en créant l'assortiment du mois ou quoi? ;-)  (3,5 €)

*Cèpes de Bordeaux 'Supersec': rien à dire, produit de qualité irréprochable (plus de détails sur Supersec et une recette ici)  (15 €)

*Confiture de châtaigne à la vanille 'Le temps des mets': pas encore goûté, je pourrais comparer à celle ramené de vacances dans le Limousin cet été (3,9 €)

*Noisettes grillées aux épices 'Rue Traversette': délicieuses, pour du grignottage 'sain' (6,5 €)

*Sardines à la truffe 'Sur le sentier des Bergers': le produit qui m'attire le plus: j'adore les sardines en boîte, et avec de l'huile de truffe, ça me paraît diablement tentant pour une tartinade pour l'apéro (7,5 €)

Si on fait l'addition, on arrive donc à 36,40 €, et vu que la boîte coûte 30-32 euros, on réalise donc une petite économie intéressante. Reste que c'est quand même plus de 10 euros de plus que la Gastronomiz: le positionnement n'est clairement pas le même...

Également dans la boîte: des fiches recettes (Risotto aux cèpes séchés et jambon de Parme, Crumble de sardines aux truffes et noisettes grillées, Muffin au jus de pomme et de coings - avec de mini caissettes à muffin fournies) et une fiche conseil: 'Les champignons et vous' et 'Quel vin pour quel gibier?'.
   
 Notre miss perroquette est intéressée par la box!
 
Alors, faut y aller ou pas? Si j'avais été plutôt mitigé sur la Gastronomiz, j'avoue avoir été séduit par cette foodsterbox. On est clairement ici sur un positionnement 'épicerie fine' qui me correspond plus (ça doit être mon côté snob! ;-), en tout cas les produits m'attirent vraiment (alors que bizarrement je mets très rarement les pieds en épicerie fine, c'est peut-être la nouveauté qui m'attire). Comme pour la Gastronomiz, à vous de voir si les produits vous tentent, si vous les utiliseriez dans votre cuisine, etc... ;-)

Concernant la livraison (l'équipe de foodsterbox ne pourra pas livrer tout le monde en mains propres, hein ;-) ), pour l'instant c'est avec un service poste classique, mais dès janvier, il devrait être possible de choisir la livraison en point-poste (genre épicerie de coin de rue) qui moi m'intéresserait beaucoup: plus besoin d'aller au bureau de poste si on a loupé le facteur!

En conclusion, si vous êtes foodie un peu regardant sur la qualité des produits, ou si vous en connaissez autour de vous, ça peut faire un cadeau plutôt sympa, en espérant que les produits resteront de ce niveau pour les boîtes suivantes!



vendredi 30 novembre 2012

Cacahuètes bouillies aux épices, à la chinoise



Des cacahuètes bouillies? L'idée ne m'avait jamais effleuré avant que je la découvre dans le très instructif livre de Fuchsia Dunlop sur la cuisine du Sichuan 'Sichuan Cookery'. Les cacahuètes sont tout simplement bouillies pendant 40 minutes dans un bouillon aromatisées aux épices chinoises. Le résultat est surprenant et aussi addictif que des cacahuètes plus classiquement frites. J'ai utilisé des petites cacahuètes sèches sous vide trouvées en épicerie chinoise (menglembu peanuts). Le résultat de la cuisson au bouillon est une texture est à la fois tendre et croquante et les épices leur donnent une petite touche exotique très agréable.  Une bonne idée qui changera vos apéros! ;-)


Ingrédients:

200g de cacahuètes séchées (encore dans leur coque)
2 cuill à café de sel
1 cuill à café de poivre du Sichuan
1 morceau de casse (cannelle de Chine)
1 étoile de badiane (anis étoilé)
2 clous de girofle
1/2 cuill à café de graines de fenouil



Préparation:

Faites chauffer 800ml d'eau dans une casserole avec le sel. Quand l'eau bout, ajoutez les épices puis les cacahuètes, encore dans leurs coques. Laissez mijoter pendant 40 minutes à couvert. Égouttez, retirez les épices et étalez les cacahuètes sur du papier absorbant. Laissez refroidir et servez pour l'apéritif ou en accompagnement d'un repas chinois.

Bon appétit!


lundi 26 novembre 2012

Pancakes coréens aux oignons jeunes et aux mousserons (p'ajon ou paejon)



Les 'jeons' coréens, ces pancakes salés si populaire au Pays du Matin calme, sont un peu ma nouvelle marotte du moment: c'est très facile à faire, ça ne prend que quelques minutes et le résultat est intensément satisfaisant! Servis avec une sauce très savoureuse et un bol de riz, c'est un repas équilibré et parfait, mais coupés en petits morceaux et servis en apéro, ils seront très appréciés aussi! ;-)
La version que je vous propose ici est basé sur un des grands classiques, le P'ajon, jeon au oignons jeunes (oignons sauvages en Corée). Pour y ajouter plus de saveurs, j'ai utilisé des mousserons séchés de la marque Supersec (créée par Philippe Emmanuelli, à l'origine de fameux Café des Spores à Saint Gilles, un restau génial ou tout -même le dessert- est à base de champignons: allez-y pour goûter la Glace aux Cèpes, vous m'en direz des nouvelles). J'ai reçu ces mousserons dans le cadre d'un concours, le Marathon Champignon, et voici la recette qu'ils m'ont inspiré... (si vous n'avez pas tous les ingrédients pour la sauce, de la sauce soja améliorée d'un peu d'ail et de piment fera aussi l'affaire).



Ingrédients:

3-4 bottes d'oignons jeunes
20g de mousserons séchés
1 citron
2 gousses d'ail

3 piments oiseaux rouges, épépinés et ciselés
1/2 cuill à café de piment en paillettes
125g de farine
250ml d'eau glacée
2 gousses d'ail


Pour la sauce aux saveurs coréennes:

3 cuill à soupe de sauce soja
1 cuill à soupe de vin de riz (ou de vermouth)
1 cuill à soupe de miel ou de sirop de riz
1 oignon jeune ciselé
2 gousses d'ail pressées
1 cuill à soupe d'huile de sésame
1 cuill à soupe de graines de sésame grillé
1 cernaux de noix finement haché
0,5 cuill à soupe de piment en poudre (selon votre goût)
1 cuill à café de poivre moulu



Préparation:

Commencez par mélanger les champignons avec le jus d'un citron et une cuill à soupe d'huile pour les réhydrater superficielement (30 minutes environ).
Nettoyez les oignons jeunes, coupez les racines et les parties vertes pour obtenir des tronçons de 15 cm environ. Coupez les en deux dans le sens de la longueur (en 4 s'ils sont très épais: les oignons  sauvages utilisés en Corée sont très fins).



Mélangez la farine et l'eau glacée à la fourchette pour obtenir la pâte à pancakes, salez, poivrez.
Faites chauffer un peu d'huile sur une plaque en fonte ou dans une poele anti-adhésive. Faites y revenir la moitié des mousserons à feu doux, puis montez le feu et ajoutez la moitié des oignons jeunes, tous paralèlles les uns aux autres pour obtenir un rectangle. Ajoutez la moitié de l'ail pressé, des piments ciselés et du piment en poudre. Versez la moitié de la pâte à pancakes en essayant de garder la forme rectangulaire.


Après 2 minutes, retournez le pancakes et faites cuire 2 minutes sur l'autre face aplatissant à la spatule pour avoir un pancake assez fin. Retournez un dernièr fois pour le rendre bien croustillant, et réservez.
Répétez l'opération avec le reste des ingrédients pour préparer un second pancake.
Pour servir, coupez en morceaux de la taille d'une bouchée et disposez sur une assiette. Garnissez d'oignon jeune émincé et de sauce aux saveurs coréennes.

Bon appétit!



vendredi 23 novembre 2012

Burgers coréens au boeuf et au tofu: Kallapjon


 
L'association de boeuf haché et de tofu m'a intrigué quand je l'ai lu dans 'Growing up in a Korean Kitchen' de Hi Soo Shin Hepinstall. Le résultat est quelque part entre le burger et le pancake, très tendre et légèrement parfumé. Servi avec une sauce représentant un concentré de saveurs coréennes (sauce soja, oignons jeunes, noix, ail, sésame, etc) c'est un vrai régal. Vous pouvez servir ces burgers légers à l'américaine, entre deux pains, mais pour ma part je les ai juste accompagné de riz blanc et c'était délicieux.


Ingrédients:

400g de boeuf haché
400g de tofu mi-ferme
2 oignons jeunes émincés
2 gousses d'ail émincées ou pressées
1 piment vert ciselé (type piment oiseau)
1,5 cuill à soupe de vin de riz ou de vermouth (à défaut du vin blanc sec)
1 cuill à soupe d'huile de sésame grillé
3 oeufs

4 cuill à soupe de farine




Pour la sauce aux saveurs coréennes:

3 cuill à soupe de sauce soja
1 cuill à soupe de vin de riz (ou de vermouth)
1 cuill à soupe de miel ou de sirop de riz
1 oignon jeune ciselé
2 gousses d'ail pressées
1 cuill à soupe de graines de sésame grillé
1 cernaux de noix finement haché
0,5 cuill à soupe de piment en poudre (selon votre goût)
1 cuill à café de poivre moulu



Préparation:

A l'aide papier absorbant, séchez soigneusement le tofu. Dans un saladier, mélanger avec les mains le tofu, le boeuf haché, les oignons jeunes, l'ail, le piment, un oeuf, le vin de riz, du sel, du poivre. Formez avec les mains une dizaine de petits burgers: réservez sur une assiette.
Battez les deux oeufs restants dans un bol avec quelques gouttes d'eau. Placez la farine dans une assiette.
Pour la sauce aux saveurs coréennes, mélangez tous les ingrédients et réservez.

Faites chauffez un peu d'huile dans une galettière en fonte ou dans une poêle antiadhésive. Passez 4 burgers dans la farine puis dans l'oeuf et faites les cuire quelques minutes sur chaque face, jusqu'à ce qu'ils soient dorés. Gardez les au chaud et répétez avec les burgers restants.

Servez bien chaud, en les trempant dans la sauce aux saveurs coréennes et un bol de riz par exemple. Ils sont aussi très bon froids: j'en ai préparé une version 'pain de viande' (cuit au four en une seule portion) pour le pique-nique du Salon du Blog Culinaire de Soissons, qui été appréciée, entre autres, par Philippe Conticini et Benoît Molin (oui, je sais, j'ai des dégustateurs de luxe!).

Bon appétit!



lundi 19 novembre 2012

Salon du Blog Culinaire de Soissons, 5ème édition

Comment raconter le Salon du blog culinaire de Soissons? C'est un truc tellement énorme... Imaginez, plus de 400 blogueurs culinaires réunis pour un weekend de démonstrations culinaires (les 'démos'), de masterclasses, de geekeries ('foodcamp') et de remplissage de panse non-stop (du coup pas beaucoup de photos pour illustrer l'article: pas facile de manger, discuter et prendre des photos en même temps!).



Je vais être honnête, l'année dernière, le salon m'avait laissé un sentiment mitigé. J'y étais allé avec le souvenir ému de l'édition belge du printemps, que j'avais adoré et je n'avais pas retrouvé la même convivialité à Soissons: trop de monde, pas assez de place, démos intéressantes inaccessibles, etc. Alors certes j'avais été content de revoir nombre de camarades blogueurs, mais au milieu de cette foule, j'avais paradoxalement fait peu de nouvelles rencontres, au point où je me suis sérieusement posé la question de ma participation à cette 5ème édition.


Finalement j'ai décidé de donner une chance à Chef Damien et à toute l'équipe de 750g et je me suis enrôlé pour cette édition 2012, en décidant même -soyons fou- de réaliser une démo (oui, oui, moi, cuisinant en direct devant des gens!). Courageux mais pas téméraire, j'ai eu la chance que Marion de Crumble et Cassonade se propose de m'accompagner pour faire une recette à 4 mains: ouf! (Merci, Marion).

Nous sommes partis de Bruxelles le vendredi en fin d'après-midi avec Apolina. Quelques embout' plus tard, nous arrivons à Soissons juste à temps pour le concert d'ouverture, le Vienna Vegetable Orchestra, qui comme son nom l'indique fait de la musique avec des légumes. Je connaissais ce groupe de réputation et j'ai été ravi du concert: c'est écléctique (de la musique de gamelan indonésienne sur des carottes, au hardrock sur des choux en passant par le (Mas)Sacre du Printemps de Stravinsky), c'est largement barré, mais on ne s'ennuie pas une seconde.
Ensuite découverte du nouveau lieu qui accueille pour cette édition les démos à l'attention du grand public, la magnifique Abbaye Saint-Léger, un écrin où les curieux se presseront tout le weekend.


Le lendemain, les choses sérieuses commencent pour Marion et moi: notre démo a lieu à 11h dans le Lycée hôtelier (réservé aux blogueurs). Bon, nous commençons devant une foule, heu, comment dire, clairsemée (merci à Tara d'avoir été là ;-). Heureusement quand on commence à faire revenir le chorizo dans l'huile, les blogueurs, par l'odeur alléchés, commencent à rappliquer. Finalement nos fumets délicats d'ail, de porc et de piments fumés nous gagnent un bel auditoire et nous distribuerons jusqu'à la dernière miette de notre Tinga Poblana (la version sur le blog comprend des pommes de terre, mais pour le salon nous avions décidé de les supprimer pour servir la tinga sur des tortillas, réalisées grâce à la presse à tortilla de Marion).


(merci à Philippe Tran pour la photo ;-)



A partir de là, le reste du weekend ne fût 'que du bonheur'. Les démos et les dégustations s'enchaînent, les retrouvailles avec des blogueurs déjà rencontrés alternent avec de belles rencontres avec des blogueurs qu'on connaît seulement virtuellement (parfois même pas, la blogosphère est si large).

L'organisation est au cordeau: les leçons de l'édition précédente ont été apprises: de nouvelles salles sont ouvertes pour le buffet: plus besoin de se battre pour une table ou de faire longuement la queue au buffet, du coup l'ambiance est au beau fixe pour tout le monde, et ça se sent!
Pour fêter cette 5ème édition outre un joli gâteau, une flash-mob a aussi été préparée en secret, sur le 'Alors on danse' de Stromae. Bon, j'avoue, que j'ai été assez lamentable (pas assez d'entraînement): j'espère qu'on ne me verra pas sur les vidéos qui ne manqueront pas de circuler).
Après une soirée géniale (très dansante pour moi, arrosée de péquet pour d'autres ;-), le lendemain on remet ça, avant de se résoudre à devoir dire au revoir pour repartir dans l'après-midi, la tête et l'estomac encore pleins de souvenirs (et souvent le coffre de la voiture aussi: il y a un vrai trafic de nourriture à Soissons: épices à vin chaud d'Alsace contre advocaat maison, gianduja belge contre pickle d'orange, etc...).

Allez, pour finir quelques coups de coeur, comme ça, en passant, parceque j'ai déjà trop parlé:

Le dessert vapeur riz gluant-coco-banane de Snapulk (tout à fait mon genre de recette)
Le flan de potiron à la fourme d'Ambert de Marcia (parceque c'était bon, tout simplement)
Le couscous sucré de Nawal (même si elle s'est bien lâché sur le beurre)
La discussion végé/fermentation avec Loetitia et Lili
L'éclate sur le dancefloor avec Nadia
La rencontre avec Alexandra



Bon, j'oublie, sûrement plein de bons moments, y'en a eu tellement, c'est difficile d'être exhaustif.
En tout cas un tout grand merci à Chef Damien, à l'équipe de 750g, aux élèves du Lycée Hôtelier, à tout ceux avec qui j'ai partagé de chouettes moments.

Plus d'hésitation pour l'année prochaine: je signe dès maintenant! ;-)

vendredi 16 novembre 2012

Pudding vietnamien de maïs doux au lait de coco (Chè Bắp)


En Europe, on consomme surtout le maïs doux en version salée (salades, barbecue), alors que dans beaucoup d'autres régions du monde il est consommé en version sucrée, ce qui n'est pas très étonnant vu sa douceur naturelle.
Ce pudding vietnamien est un bon exemple de maïs doux en version sucrée: pensez à un riz au lait crémeux, au goût de coco, avec des morceaux encore légèrement croquant de maïs. 
 

Ingrédients:

2 poignées de riz gluant
2 épis de maïs doux frais
4 cuill à soupe de sucre
400ml de lait de coco
1 cuill à soupe de maïzena
Graines de sésame grillées pour garnir



Préparation:

Préparez la crème de coco épaisse, en faisant épaissir 150ml de lait de coco avec 1 cuill à soupe de maïzena et 2 cuill à soupe de sucre: réservez de côté.

Lavez le riz gluant sous l'eau. Faites cuire dans 3 à 4 fois son volume d'eau, en remuant jusqu'à ce que les grains soient gonflés et l'eau absorbée. Ajoutez alors les grains de maïs (détachés des épis au couteau) et 2 cuill à soupe de sucre.
Cuisez 5 minutes en continuant à remuer, puis ajoutez 250ml de lait de coco et laissez encore mijoter quelques minutes.

Servez chaud, froid ou tiède, garni de la crème de coco épaisse et de graines de sésame grillées.

Bon appétit!





mardi 13 novembre 2012

Mapo Doufu comme au Sichuan



Il est difficile de trouver un restaurant du Sichuan par chez nous, mais c'est pourtant une cuisine qui a de nombreux atouts pour séduire. Le poivre de Sichuan en est un ingrédient iconique, avec son action quasi anesthésiante sur la langue, ainsi que le "la doubanjiang" du Pixian, une pâte de fèves aux piments (celle que j'ai trouvée ne contient que piments, fèves, farine et sel, rien d'autre) . Ces deux ingrédients se retrouvent dans le 'Mapo Doufu', ou tofu Mapo, qu'on peut traduire par "tofu de la grand-mère au visage vérolé", puisque la légende veut que cette recette aurait été inventée par une grand-mère au visage marqué, dans une petite gargotte de Chengdu, la capitale du Sichuan.

J'avais déjà entendu parler de cette spécialité dans une émission de la BBC, et j'ai ensuite eu la belle surprise de pouvoir en goûter lors de Eat! Brussels, ou un authentique chef du Sichuan était présent pour nous faire découvrir cette cuisine encore trop peu connue. La version goûtée à Eat! Brussels était végétarienne, car le toufu est souvent associée à la cuisine végétarienne chez nous, mais la version de Chengdu comporte très souvent de la viande hachée et c'est celle que j'ai réalisée ici.

Le Mapo Doufu est à réserver aux amateurs de saveurs fortes: la pâte de piments et le poivre de Sichuan se combinent pour créer une magie toute sichuannaise: en mangeant ce plat, on a à la fois la bouche en feu par le piment et engourdie par le poivre de Sichuan.



Ingrédients:

400g de tofu
250g de viande hachée (porc et veau pour moi)
3 cuill à soupe de "la doubanjiang" (pâte de soja aux piments)
1 à 2 cuill à café de poivre du Sichuan
1 oignon
2 gousses d'ail
3cm de gingembre
4 cuill à soupe de sauce soja
3 cuill à soupe de vin de riz
1,5 cuill à soupe de maïzena
3 oignons jeunes
Huile de sésame





Préparation:

Dans un wok ou une sauteuse, faites revenir la viande hachée pendant quelques minutes en la séparant bien, jusqu'à ce qu'elle soit cuite. Réservez.
Dans le même wok, faites revenir oignon haché, ail et gingembre réduits en purée pendant 3-4 minutes, puis ajoutez le "la doubanjiang", puis le vin de riz. Ajoutez ensuite la viande hachée et le tofu coupé en cubes, puis la maïzena délayée dans 3 cuill à soupe d'eau. Saupoudrez avec le poivre de Sichuan fraîchement moulu. Laissez épaissir puis garnissez d'oignons jeunes émincés et d'un filet d'huile de sésame.

Bon appétit!