Affichage des articles dont le libellé est chou de Daubenton. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est chou de Daubenton. Afficher tous les articles

vendredi 11 décembre 2020

Boeuf au chou à l'éthiopienne

 

gomen besiga recette ethiopienne

 Un classique de la cuisine éthiopienne que ce 'Gomen besiga'. 'Gomen' c'est le chou éthiopien, sans réel équivalent chez nous: un chou vert non pommé, à assez grandes feuilles, plates, assez proche des 'collard greens' américains. Chez nous, je l'ai remplacé par du chou frisé 'kale' du commerce et du chou vivace de Daubentaon de mon jardin (à feuilles plates). Le kale étant un peu plus coriace que le gomen, ça demande d'augmenter un peu le temps de cuisson, mais au niveau goût, ça fonctionne bien.


Pour que la texture du chou soit assez agréable, il vaut mieux cuire un peu trop ce plat que pas assez, et prendre soin de retirer les côtes de feuilles de chou.
Pour le goût, les épices utilisée (ajwain, nigelle, piment, origan) imitent le mélange traditionnel éthiopien 'mitmita' et l'ajout en fin de cuisson de nittir kibbeh (beurre clarifié éthiopien épicé) assurent un voyage direct vers l'Ethiopie: c'est très parfumé, un peu piquant, délicieux!

boeuf carbonade mijote aux choux


Ingrédients:


500g de boeuf à mijoter (carbonades, bourguignon), coupé en cubes de 3-4cm de côté
1kg de feuilles de chou vert (mélange de 'kale' et de chou vivace du Daubenton pour moi)
4 cuill à soupe d'huile végétale
4 beaux oignons, hachés
4 gousses d'ail, pressées
4cm de gingembre frais, en purée
2 cuill à café de piment en paillettes fines (selon votre goût)
1 cuill à café de sel
0,5 cuill de graines d'ajwain, réduites en poudre
0,5 cuill à café d'origan séché (ou de koseret 'Lippia abyssinica = verveine d'Ethiopie)
0,25 cuill à café de graines de nigelle, réduites en poudre
2 cuill à soupe de nitir kibbeh (ou de ghee, du beurre à défaut)


boeuf a l'ethiopienne


Préparation:


Faites chauffer légèrement l'huile dans une cocotte (en fonte ou en terre cuite comme moi) et faites y revenir les oignons hachés pendant 10-15 minutes, jusqu'à ce qu'ils soient tendres et translucides, mais sans les laisser colorer.
Ajoutez ail et gingembre en purée, faites revenir 1 minute, puis ajoutez la viande en cubes et les épices. Couvrez et laissez mijoter tranquillement 45 minutes environ, en mélangeant de temps à autre et en ajoutant de l'eau si besoin (ça n'a pas été le cas pour moi).


Pendant ce temps, laver le chou dans de l'eau chaude salée (pour déjà le ramollir un peu). Tirez sur les feuilles pour ne garder que la partie verte et pas les côtes (grosses nervures). Egouttez et hachez grossièrement les feuilles (vous devez obtenir environ 500g de feuilles environ).
Après 45 minutes de mijotage, ajoutez les feuilles de chou hachée à la cocotte (je le fais en plusieurs fois, pour laisser un peu le volume réduire en chaque addition). Salez encore un peu si besoin, couvrez et laissez mijoter encore au moins une heure, jusqu'à ce que le boeuf et le chou soient tendres.
Ajoutez enfin le nitir kibbeh, mélangez bien et servez, soit dans le cadre d'un repas éthiopien, sur des injeras, soit comme moi simplement avec du riz blanc.

Bon appétit!

 

 
boeuf et chou ethiopie

mardi 8 janvier 2019

Borscht aux canneberges



borscht soupe chaude


L'an dernier, quand je vous ai proposé un borscht à l'ukrainienne, je me suis dit que j'allais préparer ce genre de soupe de betteraves plus souvent, car c'est vraiment le genre de soupe que j'aime avoir en stock quand je rentre du boulot: réconfortant et équilibré, le borscht est en plus meilleur réchauffé, il a donc tout pour plaire.

Dans la version de l'an dernier, il y avait des pommes et des haricots noirs: cette fois, en plus de la base (viande bouillie, pommes de terre, betteraves, chou), j'ai ajouté des canneberges, dont le côté acidulé est un contraste très agréable à la douceur du borscht. J'ai du chou vivace de Daubenton au jardin, c'est donc ce que j'ai utilisé, mais du kale ou tout autre chou vert fera très bien l'affaire.


soupe betterave



Ingrédients:

Pour le bouillon
1 tranche de jarret de boeuf (600g ou plus)
1 oignon, piqué de trois clous de girofle
1 branche de céleri
3 feuilles de laurier
quelques grains de poivre


Pour la soupe:
3 belles betteraves (2 rouges, une chioggia pour moi)
4-5 petites pommes de terre
1 oignon, émincé finement
un petit bouquet de feuilles de chou (vivace de Daubenton pour moi), ciselées
100g de canneberges fraîches
1 boîte de tomates en cubes 

crème aigre et aneth pour servir


soupe russe jarret de boeuf


Préparation:

Pour le bouillon: placez la tranche de jarret avec au moins deux litres d'eau dans une grande cocotte sur le feu. Amenez à ébullition en écumant régulièrement. Quand il n'y a plus d'écume, ajoutez le reste des ingrédients, baissez le feu, couvrez et laissez mijoter environ 2 heures.
Pendant ce temps, enveloppez les betteraves de papier alu, placez les dans un plat à rôtir et enfournez à 180°C pour 1h30 environ, jusqu'à ce qu'elles soient tendres.
Laissez refroidir le bouillon, filtrez et gardez la viande de côté. Quand les betteraves sont refroidies, pelez les et coupez les en petits cubes: arrosez les d'un peu de vinaigre de cidre.

Pelez les pommes de terre, coupez les en petits cubes, et faites les cuire dans le bouillon filtré, que vous aurez salé (selon votre goût).
Faites revenir l'oignon dans un peu d'huile dans une poele séparée, et quand il est coloré, ajoutez le chou et les canneberges. Faites cuire 2-3 minutes maximum, puis ajoutez dans la cocotte quand les pommes de terre sont cuites, avec les tomates en cube, les betteraves, et enfin la viande que vous aurez coupé en petits cubes également.
Laissez mijoter le tout 30 minutes à feu doux, le temps de de mélanger les saveurs (ajoutez un peu de sucre, de sel ouu de vinaigre selon votre goût).
Servez chaud, accompagné d'un peu de crème aigre et d'aneth.


Bon appétit!



soupe aux betteraves rouges

mardi 19 mai 2015

Stoemp au chou vivace de Daubenton, sauce Blackwell à l'indienne et visite chez Mme Chapeau



Aimez-vous le stoemp? Moi, j'adore. En France, pour faire chic, on dirait 'écrasée de pommes de terre', mais en Belgique, on ne fait pas de chichis, on dit 'stoemp' et tout le monde sait qu'on parle de pommes de terres écrasées (mais pas complètement en purée, il faut qu'il y ait quelques morceaux) avec un autre légumes et parfois du fromage ou des lardons également.
 

Dans sa version la plus rustique, le stoemp est traditionnellement servi avec une bonne saucisse paysanne, et une sauce au jus de viande. Pour la recette que je vous propose aujourd'hui, j'ai remplacé la saucisse géante par de petites Cumberland (je suis passé chez Marks and Spencer qui a finalement réouvert à Bruxelles), j'ai agrémenté mes pommes de terre de chou vivace de Daubenton, une variété ancienne qui se plait bien au jardin, et pour la sauce, je me suis inspirée de la délicieuse sauce Blackwell goûté chez Mme Chapeau.



Mme qui? Madame Chapeau, un petit resto sympathique qui vient d'ouvrir, et qui porte le nom d'un personnage bien connu du folklore bruxellois. On y mange du stoemp de façon un peu plus chic qu'à l'habitude. On y choisi son stoemp, ses protéines (saucisse de porc, de canard, steak, filet de poisson, feta pour les végés, voire même du homard pour les flambeurs!) et sa sauce. Les combinaisons sont multiples, c'est bien pensé (Gauthier de Baere du restaurant Peï & Meï a conçu la carte), pas cher (comptez 16 euros le midi pour le stoemp du jour + dessert) et bien placé (au coeur du quartier gay de Bruxelles, rue marché au Charbon, quasiement en face de Notre-Dame du Bon Secours).


J'y ai été invité, et j'ai choisi la saucisse de porc (impecable) avec le stoemp chicon-tartufata (on sentait bien la truffe, moins le chicon, mais c'était bon) et une sauce Blackwell (sauce classique belge à base de pickles 'picaililli'). J'aurai préféré un stoemp un peu plus 'sec' mais pour le reste, rien à redire, c'était très sympa. Et gardez de la place pour le dessert, leur glace au speculoos est délicieuse.




C'est de la sauce Blackwell dégustée ce jour-là dont je me suis inspirée pour la recette du jour, en remplaçant le pickles picaililli par mon pickles de carottes (rapellez-vous, le meilleur pickles de carottes du monde! ;-)) et c'était top!


Chou vivace de Daubenton de  mon jardin


Ingrédients (pour 4 personnes):

pour le stoemp:
15 pommes de terre farineuse
20 feuilles de chou vivace de Daubenton
4 cuill à soupe de beurre
1 cuill à café de poivre blanc moulu

4 saucisses de campagne ou 8 saucisses cumberland

pour la sauce:

6 cuill à soupe de pickles de carottes indien (ou autre pickles à votre disposition)
2 cuill à soupe de crème épaisse
1 cuill à soupe de vinaigre de cidre



Préparation:

Pelez et lavez les pommes de terre, coupez les en 4, et plongez les dans un grand volume d'eau bouillante salée et laissez cuire 15 à 20 minutes, jusqu'à ce qu'un couteau s'y enfonce très facilement.
Roulez les feuilles de chou en en un grand boudin et coupez en travers du rouleau, en fines lanières.

Après 10 minutes de cuisson des pommes de terre, ajoutez la moitié de la chiffonade de chou. Pendant ce temps, faites griller les saucisses dans une poêle bien chaude ou sous le grill. Quand les pommes de terre sont cuites, égouttez les bien, ajoutez le beurre, le reste de chiffonade de chou (le chou vivace de Daubenton se commence très bien cru), le poivre blanc et écrasez grossièrement à l'écrase purée, en prenant soin de laisser quelques morceaux. Salez et poivrez si besoin selon votre goût.

Après cuisson des saucisses, réservez les au chaud. Déglacez les sucs de cuisson avec le pickles de carottes et le vinaigre sur feu moyen. Quand c'est bien chaud, ajoutez la crème épaisse, et mélangez bien. Servez en accompagnement du stoemp et des saucisses!

Bon appétit!