vendredi 15 mai 2015

Okara aux légumes (U No Hana)



Je vous avais déjà proposé l'an dernier une recette à base d'okara, ce résidu de préparation du lait de soja. Il s'agissait d'une recette de biscuits. Cette fois il s'agit d'une recette plus traditionnelle japonaise, qu'on retrouve souvent dans les izakayas, ces gargotes japonaises où la nourriture est surtout là pour accompagner les boissons.

C'est une recette simple et équilibrée: de l'okara, des légumes et c'est presque tout: il serait dommage de passer à côté si vous préparez du lait de soja maison. Le nom japonais 'U No Hana' signifie 'queue cottoneuse' car le résultat est très aérien et évoque pour les japonais une queue de lapin ;-)



Ingrédients:

Okara fraîchement préparé (obtenu après préparation de 750ml de lait de soja, voir recette ici)
2 carottes, rapées
4-5 oignons jeunes, coupés en diagonale
une dizaine de petits champignons, grossièrement hachés
3 cuill à soupe de petits pois frais congelés
1 cuill à soupe de saké
250ml de bouillon de légume
1 cuill à soupe de mirin
1,5 cuill à soupe de sauce soja légère




Préparation:

Faites revenir l'okara à sec dans une poêle à fond épais pendant 5 minutes environ sur feu moyen (l'okara va colorer et peut-être accrocher un peu, c'est normal). Ajoutez oignons jeunes et carottes et continuez à faire revenir 2-3 minutes avant d'ajouter les champignons puis le saké et le bouillon. Mélangez bien, couvrez et laissez mijoter 5 minutes.

Ajoutez le mirin, les petits pois frais (ou encore congelés) et faites revenir encore 5 minutes sur feu moyen-fort à découvert, en prenant soin de décoller les morceaux qui brunissent et accrochent au fond de la poêle (c'est le meilleur!). Ajoutez la sauce soja, mélangez, rectifiez l'assaisonnement à votre goût et laissez refroidir.

Servez tiède ou froid avec une bonne bière fraîche ou verre de saké ;-)

Bon appétit!


mardi 12 mai 2015

Yuba: peau de lait de soja




Quand j'étais gamin, on buvait le lait de la ferme de mes grands-parents. Ma mère faisait bouillir la lait cru et récupérait l'épaisse peau crémeuse, qu'elle utilisait pour faire des biscuits à la peau de lait que j'aimais beaucoup.
Au Japon, c'est la peau récupérée sur le lait de soja qui est une gourmandise: on l'appelle Yuba et elle se vend séchée pour certaines préparations, mais ce n'est en rien comparable à la peau de lait de soja fraîche, qu'on mange simplement trempée dans un peu de sauce soja.
J'ai testé la préparation du Yuba à partir de lait de soja maison et c'est tout simple et délicieux pourvu qu'on apprécie ce genre de texture.




Ingrédients :

Grains de soja secs (l'équivalent en volume de 120ml)




Préparation:

La veille, rincez les grains de soja à l'eau puis mettez les à tremper dans 500ml d'eau.

Après une nuit de trempage, les grains de soja auront perdu leur apparence quasi-ronde et blanchâtre pour une forme de haricot et une couleur jaune plus marquée:




 Mixez les haricots en plusieurs fois avec leur eau de trempage. Je le fait avec mon mixeur-plongeur sans problème, jusqu'à obtenir une consistance assez fine.


 Versez la purée ainsi obtenue dans une grande casserole, en ajoutant encore 350ml d'eau, avec laquelle vous aurez rincé mixer et récipients.
Portez à ébullition en remuant régulièrement pour ne pas que ça prenne au fond. Assez rapidement de la mousse va se former. Quand le lait monte, retirez du feu et fouettez pour faire tomber la mousse. Remettez sur feu très doux pour dix minutes en continuant à remuer de temps à autre.


 Tapissez un égouttoir, posé sur un récipient collecteur, avec une étamine. Versez y la purée de soja encore chaude, nouez l'étamine et pressez bien pour extraire le maximum de lait de soja dans le récipient posé en dessous.

L'étamine contient maintenant du marc de soja, appelé 'okara' au Japon, qui est traditionnellement utilisé pour préparer un plat sauté avec des légumes (je vous donnerai la recette bien vite, mais vous pouvez aussi en faire des biscuits (recette ici)).

yuba: peau de lait de soja

Remettez le lait de soja dans une poêle à fond épais large et pas trop haute,sur feu doux. Laissez chauffer tranquillement, jusqu'à ce que la surface épaississe. Refroidissez la surface en agitant un éventail ou un bout de carton dessus. Quand vous voyez des rides se former à la surface, récupérez une première couche à l'aide d'une baguette en bois: posez sur une assiette, et recommencez l'opération jusqu'à épuiser le lait de soja (comptez quelques minutes entre chaque couche de Yuba).

Dégustez directement, trempé dans un peu de sauce soja.

Bon appétit!






vendredi 8 mai 2015

Mijoté de boulettes, poireaux et pain de maïs




Une cocotte tout-en-un qui finit tranquillement sa cuisson dans le four pendant l'apéro, c'est tout ce que j'aime pour le weekend. Des boulettes moelleuses, des poireaux fondants et un accompagnement croustillant de pain de maïs qui fait office de couvercle pour la cuisson au four: facile et équilibré.

J'ai utilisé pour parfumer le tout une épice ramenée du Vietnam, vendue sous la simple appellation d"épice des minorités": plutôt vague et je n'ai pas réussi à savoir exactement ce que c'était: ça ressemble à une baie séchée: le gout est acidulé et légèrement anisé, assez particulier et donc très intéressant. Bien sûr vous pouvez tout à fait faire sans, en remplaçant simplement par du poivre ou par une autre épice de votre choix.




Ingrédients:

Pour les boulettes:
300g de porc haché
1 ou 2 tranche de pain sec, trempé dans de l'eau puis pressé entre les doigts
1 oeuf
1 cuill à café de sel 
2 cuill à soupe de lentilles cuites (facultatif, c'est parceque j'en avais des restes au frigo)

Pour les poireaux:
4 gros poireaux coupés en tronçons de 2 cm de large
2 oignons hachés
1 cuill à café de sel
1 verre de vin blanc ou de vermouth
quelques baies d'épice des minorité du Vietnam réduites en poudre (facultatif, du poivre à défaut)
1cm de gingembre haché

Pour le pain de maïs:
150g de polenta
200ml de lait battu (lait fermenté, lait ribot)
1 cuill à soupe d'huile
1 cuill à café de sel et de poivre
2 oeufs
1,5 cuill à café de bicarbonate de sodium
fromage rapé au choix (grana padano pour moi)



Préparation:

Mélangez tous les ingrédients pour les boulettes à la main, puis formez les en boulettes de la taille d'une noix entre vos paumes sans trop les presser. Roulez les légèrement dans la chapelure ou la farine.
Dans une cocotte en fonte, faites chauffer sur le feu 1 cuill à soupe d'huile. Faites y revenir les boulettes quelques minutes pour les faire dorer, en secouant la cocotte régulièrement pour faire rouler les boulettes sur toute leur surface. Quand elles sont bien dorées, retirez les boulettes, et mettez à la place les oignons hachés et les tronçons de poireaux. Faites bien revenir dans le gras, puis ajoutez le gingembre haché, le sel, le poivre (ou les baies des minorités) et le vin blanc. Couvrez et laissez mijoter à feu doux jusqu'à ce que les poireaux soient fondants.

Ajoutez alors les boulettes et assez d'eau pour couvrir le tout. Laissez mijoter encore 10 minutes et préchauffez le four à 180°C.
Mélangez dans un grand bol la polenta avec le sel, le poivre et le bicarbonate. Ajoutez le lait fermenté préalablement mélangé à l'huile et à l'oeuf battu, pour obtenir une pâte assez liquide.

Versez le tout sur le mélange boulettes-poireaux et enfournez pour 30 à 45 minutes, en ajoutant le fromage râpé sur le pain de maïs à mi-cuisson.

Pour servir découpez le pain de maïs en tranche et accompagnez de boulettes et poireaux.

Bon appétit!



mardi 5 mai 2015

Le meilleur pickles de carottes du monde




Bon, forcément, avec un titre pareil, vous allez dire que j'exagère, mais je pense vraiment que cette recette est imbattable. Ça fait des années que je fais des pickles avec des recettes variées, et je reviens toujours vers celle-ci, que j'ai découverte grâce à Apolina il y a 5 ans déjà (la recette originale est sur son blog).

Au printemps, mon snack préféré quand je n'ai pas le temps de cuisiner est celui-ci: un sandwich de pain maison au levain avec du philadelphia (pour la douceur) et une bonne dose de ce pickles de carottes: à tomber! Il faut aimer les sensations fortes cela-dit, car ce pickles contient une belle dose de piment et de moutarde, mais pour moi, c'est ce qui fait son charme. 

Pour le préparer, vous aurez sans doute besoin de faire un tour dans une épicerie indienne pour trouver graines de fenugrec, huile de moutarde et feuilles de curry. Les graines de fenugrec sont particulièrement importantes pour le goût du curry.




Ingrédients:

1kg de carottes
3 cuill à soupe de graines de moutardes écrasées (ou de moutarde anglaise en poudre)
3 cuill à soupe de sel
3 cuill à soupe de poudre de piment rouge
1 cuill à soupe de gingembre en purée
1 cuill à soupe d'ail pressé ou gratté
3 cuillà café de graines de cumin
1 cuill à soupe de graines de fenugrec (en épicerie indienne)
1 cuill à café de graines de moutarde
une 20aine de feuilles de curry (rayon frais en épicerie indienne)
huile végétale (de moutarde si vous trouvez, en épicerie indienne)
le jus de 2 beaux citrons (3 s'ils sont petits)
0,25 cuill à café d'asa foetida (facultatif)



Préparation:

Lavez et séchez et pelez les carottes. Coupez les en bâtonnets (5cm de long par 0,5cm d'épaisseur). Mélangez les carottes dans un grand saladier propre avec le piment, le sel et la poudre de moutarde.

Faites griller à sec dans une petite casserole 3 cuill à café de cumin et le fenugrec jusqu'à ce que les graines commencent à brunir: transférez directement sur une assiette pour refroidir puis passez au moulin à épice pour réduire en poudre. Ajoutez cette poudre aux carottes.

Faites chauffer 3 cuill à soupe d'huile et faites y frire purée d'ail et de gingembre pendant plusieurs minutes pour en retirer toute l'humidité. Ajoutez le tout sur les carottes. Dans la même casserole, faites chauffer 1 cuill à soupe d'huile et faites y revenir asa foetida, 1 cuill à café de graines de cumin,  de moutarde et les feuilles de curry. Quand les graines de moutarde ont fini de sauter comme du pop-corn, versez sur les carottes.

Ajoutez enfin le jus de citron. Mélangez bien, transférez dans un bocal propre stérilisé, pressez bien pour que toutes les carottes soient entourées de liquide (ajoutez jus de citron ou vinaigre si besoin) et versez de l'huile pour former une couche protectrice. Le pickles est prêt à consommer dès le lendemain.
Servez en accompagnement de repas indiens, dans vos sandwiches ou comme bon vous semble. Assurez-vous que le pickles est toujours recouvert d'une couche et il se conserva sans problème plusieurs semaines.


Bon appétit!