mardi 29 mars 2011

Chamcham ou Rasgullas au sirop de safran

Rasgullas nature (sans safran)


Les Chamcham, ou Chumchum sont des bouchées sucrées originaires du Bengale. Ils existent sous de nombreuses formes, agrémentés ou non de crème, de colorants divers ou de noix de coco râpée. Je les découvert au magasin indien Ideal Cash&Carry et chaque fois que je passe dans ce magasin je ne manque pas de me régaler d'un samosa et d'un chamcham nature (ils en proposent aussi des garnis de crème). En fait même si la version que je propose ici correspond à ce qui est vendu au Cash & Carry sous le nom de cham cham, je pense qu'il s'agit plus correctement de rasgullas, le terme cham cham etant plutôt réservé aux formes applaties garnies de crème.

Qu'importe le nom, je trouvais ça tellement bon, que j'ai décidé de tenter d'en préparer à la maison. La liste des ingrédients est incroyablement réduite: lait, sucre, jus de citron et un peu de farine. J'ai tâtonné un peu pour trouver une recette qui fonctionne, mais maintenant je suis assez fier de mes chamcham. La base est la même que celle de la préparation d'un paneer, le fromage égoutté ainsi obtenu est ensuite travaillé à la main, puis les boulettes sont cuites dans un sirop (la recette demande 500g de sucre, mais la majeure partie ne sera pas consommée, rassurez-vous). La cuisson en cocotte-minute n'est pas très traditionnelle mais très pratique et rapide, et le résultat est parfait: des chamcham bien gonflés et moelleux.


Rasgullas au safran
Ingrédients:


2 litres de lait entier
4 cuill à soupe de jus de citron
1 cuill à soupe de farine
500g de sucre
600ml d'eau
quelques brins de safran (facultatif)


Préparation:

Dans une grande casserole à fond épais, amenez le lait à ébullition en remuant de temps à autre. Dès l'ébullition, baissez rapidement le feu , ajoutez le jus de citron en remuant (deux tours) avec la cuillère en bois. Aussitôt, coupez le feu, couvrez et laissez cailler pendant 10 minutes. Au bout de ce temps, récupérez les gros morceaux de caillé avec une écumoire et déposez les dans un égouttoir dans lequel vous aurez déposé deux étamines superposées. Pour les petits morceaux de caillé, passez le reste de liquide à la passoire et récupérez ainsi la totalité du caillé. Passez le caillé dans l'égouttoir quelques secondes sous un filet d'eau tiède pour enlever l'acidité du citron. Refermez les étamines sur le caillé, tordez un peu pour enlevez le petit lait, puis passez au l'égouttage: suspendez les étamines avec le caillé au dessus d'un bol (vous pourrez utiliser le petit lait récupéré dans le bol pour faire votre pain par exemple). Laissez le fromage (appelé chenna) à égoutter pendant 20-25 minutes (pas plus ou le fromage sera trop sec et vous aurez alors du paneer!).


Pendant ce temps mélangez sucre et eau à découvert dans votre cocotte-minute et amenez à bonne ébullition pour avoir un sirop. Laissez bouillonner 3 minutes puis baissez le feu et couvrez.
Quand le caillé est égoutté, transférez le dans un saladier et épongez le surplus d'humidité avec deux feuilles d'essuie-tout. Saupoudrez de farine et commencez à travailler la pâte: avec la paume de la main, étirez une petite quantité de pâte sur les bords du saladier: l'idée est d'éliminer tous les "grains" du caillé, puis lui donner une texture lisse. Travailler ainsi le fromage pendant 5 à 10 minutes (je le fais devant la télé! ;-) : plus la texture sera fine, meilleurs seront les Rasgullas!

Quand la texture est assez lisse, huilez vos main et façonnez 8 à 10 boulettes de la taille d'une noix (je les aplatis un peu pour leur donner une forme de petit boudin). Amenez le sirop à bonne ébullition et déposez y les chamcham, couvrez, mettez sous pression et laissez cuire 8 minutes à partir du moment ou la soupape chante. Coupez alors le feu et laissez refroidir, toujours sous pression. Les chamcham devraient avoir doublé de volume, et vont encore se gorger de sirop en refroidissant.

Si vous désirez des rasgullas joliment colorés et parfumés, vous pouvez ajoutez quelques brins de safran finement pilés avec un peu de sucre en poudre au sirop quand la pression sera retombée après la cuisson. Vous pouvez aussi les parfumer en ajoutant les grains de 3 cardamomes dans le sirop avant d'y mettre les rasgullas (c'est ce que j'ai fait pour ceux de la première photo).

Laissez refroidir complètement avant de servir, et conservez au frigo pendant 3-4 jours.


Bon appétit!

vendredi 25 mars 2011

Liqueur du pendu au romarin


La liqueur du pendu est une liqueur maison très facile à préparer. Ça faisait très longtemps que j'avais envie de la préparer, et je ne regrette vraiment pas, ce curaçao maison est très aromatique et remplacera sans problème le, cointreau ou le grand marnier dans les cocktails. La recette est simple et assez fascinante puisqu'elle repose sur l'autodistillation: une orange est suspendu au dessus d'alcool dans un récipient fermé, et par la magie de la physique, les composés aromatiques de l'orange se retrouvent quelques semaines plus tard dans la liqueur devenue dorée, qu'il ne reste plus qu'à sucrer selon son goût. La version classique propose de piquer l'orange de 4 clous de girofle, mais j'ai préféré du romarin du jardin, qui se marie aussi très bien avec l'orange. J'ai utilisé comme base une eau de vie belge à 35°, donc ni trop forte ni trop chère, mais ça peut aussi être préparé sur une base de rhum ou pourquoi pas de vodka.



Ingrédients:

1 litre d'eau de vie (35° ou plus)
1 orange (bio de préférence)
4 brins de romarin frais
3 cuill à soupe de cassonade ou de sucre blanc (plus ou moins, selon votre goût)


Préparation:

Lavez l'orange et séchez la soigneusement. Percez la 4 fois sur les côtés avec un cure dent et enfoncez y les brins de romarin. Versez l'alcool dans un grand bocal. Avec de la ficelle de cuisine, entourez l'orange pour pouvoir la suspendre, en enroulant une fois la ficelle autour de chaque brin de romarin (ce qui maintiendra l'orange suspendue même quand elle aura perdu volume). Suspendez l'orange environ 2-3cm au dessus de l'alcool, en faisant ressortir la ficelle du bocal pour pouvoir la maintenir à bonne hauteur.
Fermez et laissez macérez 2 mois au chaud (près d'un radiateur ou un rebord de fenêtre au soleil. Petit à petit l'orange va rétrécir et brunir pendant que la liqueur va jaunir et se charger en composés aromatiques. Au bout de ce temps, ouvrez et versez la cassonade au fond de l'alcool. Refermez et laissez encore 15 jours avant de (finalement!) pouvoir déguster.

A la votre!

lundi 21 mars 2011

Gâteau tendre au golden syrup à l'orange et aux canneberges



Inspiré de la recette qui fait la couverture du GoodFood de mars, ce magazine du groupe BBC auquel je suis abonné depuis quelques mois. La recette est super simple est vise à recréer le moelleux d'un steam pudding à l'anglaise, c'est à dire un gâteau cuit à la vapeur, sauf qu'ici c'est bien au four que le gâteau cuit. Le résultat est effectivement très tendre et fondant: on ne sent pas les calories passer! Je l'ai préparé avec du golden syrup car j'en ai toujours en stock, mais vous pouvez aussi tenter une version au caramel ou au miel pour remplacer le golden syrup.

Ingrédients:

4 oranges (oranges sanguines pour moi, d'où la couleur rose)
200g de farine fermentant
1/2 sachet de levure chimique (ou 1 cuill à café de bicarbonate)
200g de beurre ramolli
1 poignée de canneberges séchées
200g de cassonade brune
100g d'amandes en poudre
5 cuill à soupe de golden syrup (à défaut caramel, ou miel liquide)
4 œufs (à température ambiante)


Préparation:

Grattez le zeste de deux des oranges et mettez le dans un grand saladier. Pelez à vif  les 4 oranges et coupez les en tranches épaisses. Beurrez un moule à manqué de 23cm de diamètre, versez-y le golden syrup et disposez dessus les plus belles tranches d'oranges. Dans les interstices, disposez les canneberges séchées. Hachez au couteau les autres tranches d'oranges, en récupérant le jus. Mélangez (au batteur électrique, c'est plus facile) les oranges hachées, jus et zeste avec tous les autres ingrédients, jusqu'à ce que l'ensemble soit bien homogène Versez dans le moule à manqué, et enfournez à thermostat 4.
Laissez cuire 40 minutes environ, jusqu'à ce qu'un cure-dent enfoncé au centre en ressorte propre. Laissez refroidir sur une grille 5 minutes à la sortie du four, avant de retournez sur votre plat de service (et d'arroser avec 1 à 2 cuill à soupe supplémentaire de golden syrup pour ajoutez du gloss si le cœur vous en dit! ;-).
Servez tiède ou froid, par exemple accompagné d'une boule de glace ou de crème anglaise.

Bon appétit!



mardi 15 mars 2011

Aubergines et échalotes farcies aux noix de cajou et épices indiennes



Quand on pense légumes farcis, on se dit souvent que ça va être compliqué et que ça va prendre beaucoup de temps. Mais cette version indienne est au contraire très simple: les légumes sont simplement entaillés et la farce (noix et épices) est juste poussée dans les entailles: c'est très rapide et le résultat est excellent. J'ai découvert cette préparation chez Apolina, mais la version que je propose ici vient du livre 660 curries de Raghavan Iyer.La version d'Apolina contient des cacahouètes et l'acidité était apportée par le tamarin, dans cette version l'acidité vient de l'amchoor (poudre de mangue verte) et noix sont des noix de cajou. Le résultat est incroyablement savoureux et met parfaitement en valeur la douceur des petites aubergines indiennes, bien moins amères que les grosses aubergines de nos supermarchés.


Ingrédients:

Une dizaine de petites aubergines (épiceries asiatiques)
6 échalotes longues
1 poignée de noix de cajou
2 cuill à café de cumin réduit en poudre
1 cuill à soupe d'amchoor (poudre de mangue verte, peut être remplacé par du jus de citron vert)
1 cuill à café de piment en poudre
1 cuill à café de garam masala
1/2 cuill a café de sel
1 cuill à soupe d'huile de moutarde (huile végétale à défaut)
2 tomates pelées et concassées (ou une petite boîte de tomates concassées)
1 cuill à soupe de sucre




Préparation:

Mixez (ou pilez au mortier) les noix de cajou jusqu'à obtenir une texture de crumble. Ajoutez sel, piment, cumin, garam masala et amchoor; mélangez bien.
Entaillez les aubergines et les échalotes en 4 en partant de l'extrémité et sans allez jusqu'au bout. Écartez délicatement la croix ainsi formée et remplissez de la farce de noix de cajou. Faites chauffez l'huile de moutarde dans une grande sauteuse et disposez-y délicatement les aubergines et les échalotes farcies. Saupoudrez avec le reste de farce. Faites frire 2 minutes, en retournant une fois les légumes, puis ajoutez 2 cuill à soupe d'eau, couvrez et laissez mijoter 20 minutes environ.
Retirez les légumes et gardez les au chaud. Dans la sauteuse ajoutez  les tomates pelées et concassée au jus des légumes ainsi que le sucre. Faites chauffer 2 minutes en remuant, et servez sans attendre les légumes farcis nappés de cette sauce. Dégustez avec du riz blanc, du pain, ou comme nous des idlis.

Bon appétit!

vendredi 11 mars 2011

Soupe d'"orteils de gentlemen" au lait de coco, à la manière thaïe



Les tindora, ou tondli, tindla, ivy gourd squash ou 'orteils de gentlemen' sont les fruits d'une liane de la famille des courges (Coccinia grandis), de la taille, effectivement d'un doigt de pied plutôt masculin. Je les ai trouvé lors d'une petite virée avec Apolina dans une épicerie indienne. Comme j'avais préparé la veille mon curry Massaman, il me restait du lait de coco dans lequel avait cuit le bœuf avec laurier et clou de girofle: une délicieuse base pour cette soupe d'inspiration thaïe toute simple.
Les tindora se sont parfaitement intégrés dans cette soupe: cuits environ 10-15 minutes, ils sont restés assez 'al dente' pour donner de la consistance à cette soupe qui nous a servi de plat complet ce soir là.


Ingrédients:

500ml de lait de coco (pour moi, le reste du lait de coco ayant servi à la cuisson du boeuf pour mon massaman)
1 cuill à soupe d'huile (ou de crème à la surface du lait de coco)
1 tige de citronnelle
200g de tindla verts frais
1 piment vert frais
2 cm de galanga (ou de gingembre)
1 cuill à soupe de sucre de palme ou de cassonade brune
1 cuill à soupe de sauce poisson
sauce piment



Préparation:

Coupez le piment vert en deux dans la longueur (en partant de l'extrémité), sans aller jusqu'au bout. Faites de même avec la citronnelle, en l'écrasant contre votre planche à découper pour qu'elle libère tous ses arômes. Coupez le galanga en tranches.
Faites chauffer l'huile dans une casserole à fond épais et faites-y revenir la citronnelle, le galanga et le piment. Ajoutez les tindla coupés en tranches de 05-1cm, faites revenir pendant 2 minutes, puis ajoutez le lait de coco. Diluez avec de l'eau ou du bouillon selon votre goût. Laissez mijoter à couvert pendant 15 minutes maximum, jusqu'à ce que les tindla soient cuits mais encore légèrement croquants sous la dent.
Retirez citronnelle, galanga et piment au moment de servir et assaisonnez avec sucre de palme, sauce poisson et sauce piment selon votre goût (en Thaïlande, cette soupe serait servie très piquante).
Servez bien chaud, éventuellement garni de coriandre hachée (que j'ai bien évidemment oubliée au frigo, mais c'était très bon sans également! ;-).

Bon appétit!

mardi 8 mars 2011

Sauterelles séchées et cocktail 'Sourire de Thaïlande'


"On est foutus, on mange trop de viande" est un refrain qu'on entend beaucoup ces temps-ci. Pas bon pour la planète, pas bon pour notre santé, les arguments ne manquent pas. Je ne suis pas encore prêt à devenir végétarien (et encore moins végétalien!) car j'aime trop un bon bout de bidoche pour m'en priver à vie, mais par contre je peux très bien me passer de viande pendant plusieurs jours sans même le remarquer.

La FAO conseille déjà depuis 2008 de manger des insectes plutôt que de la viande, car les insectes sont une source de protéines animales beaucoup moins coûteuse en énergie et en eau que la viande. En Thaïlande, au Mexique et dans certains pays d'Afrique, on mange depuis longtemps des insectes. En Europe, la barrière psychologique semble plus difficile à franchir (et pourtant nous mangerions déjà 500g d'insectes par an sans le savoir, principalement des vers cachés dans les légumes et les fruits, puis transformés en soupe ou en jus! ;-).

Ça faisait déjà un moment que l'envie de goûter des insectes me trottait dans la tête, et j'ai finalement franchi le pas d'en commander sur internet (directement de Thaïlande) il y a peu.
J'ai commandé plusieurs petits sachets d'insectes cuits et déshydratés (et non frits, donc c'est bon pour la ligne en plus! ;-).

Pour la première dégustation, j'ai choisi les sauterelles cuites et séchées. Le contenu du paquet est ce qu'on voit sur la photo en haut, c'est à dire 4-5 corps de sauterelles, têtes bien visibles, et quelques pattes en pièces détachées.
On regarde un peu la bébête dans les yeux avant de la mettre en bouche et ensuite, on croque. Verdict: c'est croustillant et plutôt agréable, le goût est discret mais particulier, quelque part du côté de la noisette, pas déplaisant du tout, mais l'ensemble est assez fade. Pour relever le tout, j'ai saupoudré le reste de sel et de berberé éthiopien et c'était très bon!



Pour accompagner cette dégustation, j'ai improvisé un cocktail légèrement thaï, le "Sourire de Thaïlande":

2 doses de vodka
1 dose de midori (liqueur de melon)
4 doses de jus d'ananas pressé
1 cuill à soupe de sirop de gingembre


Nous avons dégusté tout ça en apéritif avant de manger mon curry thaï préféré: le massaman.
Comme dit plus haut, j'ai commandé plusieurs petits sachets d'insectes. Comme la dégustation des sauterelles s'est bien passé, la prochaine fois, nous testerons les larves de bambou, et je ne manquerais pas d'en parler ici!

jeudi 3 mars 2011

Curry Massaman de bœuf, comme en Thaïlande





De la cuisine thaïe, tout le monde connaît le curry vert ou le curry rouge, mais le curry massaman est un peu moins connu, et pourtant c'est mon préféré, sans doute parce qu'il a des origines étrangères (indiennes ou persanes, selon les versions) et qu'il marrie très harmonieusement ces influences avec des bases très thaïes: galanga, citronnelle, et lait de coco.

La liste des ingrédients est assez longue et quelques uns sont un peu difficiles à obtenir (comme les racines de coriandre par exemple, qu'on peut remplacer par des tiges de coriandre), mais la préparation n'est pas difficile et le jeu en vaut la chandelle. J'en prépare une grande quantité pour avoir des restes à congeler ou à réchauffer. Le résultat est un curry riche, sucré par le sucre de palme et le jus d'ananas, pimenté par les piments rouges  et rendu incroyablement savoureux par le mélanges d'épices grillées. Si vous avez ce qu'il faut dans votre placard à épices, n'hésitez pas foncez!


Ingrédients:

1kg de bœuf (viande à carbonnade ou à bourguignon)
700ml de lait de coco
6 clous de girofle
2 feuilles de laurier
5 échalotes hachées
2 tiges de citronnelle
10 piments rouges secs du Cachemire (ou 6 piments rouges secs 'classiques') trempés 20 minutes et égouttés
 6 racines de coriandre (ou les tiges d'un petit bouquet de coriandre)
3 cm de galanga (à défaut, du gingembre) grossièrement haché
1 tête d'ail, hachée


Pour le mélange d'épices grillées:
2 cuill à soupe de graines de coriandre
1 cuill à soupe de graines de cumin
6 clous de girofle
1/2 noix de muscade, grossièrement râpée
5 gousses de cardamome
1 morceau de cannelle, cassé en petits morceaux

2 cuill à soupe de cacahouètes grillées
10 oignons grelots ou mini-échalotes thaïes
3 pommes de terre coupées en morceaux de 3-4 cm
2 cuill à soupe de sucre de palme (ou de cassonade brune)
2 cuill à soupe de sauce poisson
250ml de jus d'ananas

Préparation:


Ouvrez votre boîte de lait de coco, et prélevez 3 cuill à soupe de la crème de coco épaisse qui se trouve au dessus et mettez la de coté. Versez le reste dans une cocotte à fond épais, amenez à ébullition et versez-y le bœuf coupé en gros cubes, les deux feuilles de laurier et les 6 clous de girofle. Laissez mijoter 2h à couvert jusqu'à ce que la viande soit tendre.

Dans une petite casserole (non anti-adhésive: le chauffage "à sec" risquerait de dégager des molécules pas très sympathiques), faites toaster les épices en remuant régulièrement jusqu'à ce que les grains de coriandre prennent une belle couleur ambrée. Retirez immédiatement du feu et versez dans un mortier. Retirez les cosses des cardamomes pour n'en garder que les graines, et écrasez le tout au pilon. Passez ensuite au mixer (ou comme moi au moulin à poivre) pour obtenir une poudre fine et délicieusement parfumé.


Dans un wok, faites revenir avec une cuill à soupe d'eau: échalotes, ail, citronnelle, racines (ou tiges) de coriandre, piments et galanga, jusqu'à ce que l'ensemble commence à brunir.
Récupérez le contenu du wok et mixez le avec la poudre d'épices grillées et les cacahouètes pour obtenir ce concentré de saveurs qu'est la pâte de curry massaman.



Quand le bœuf est cuit, égouttez le en gardant le lait de coco de côté (enlevez laurier et clous de girofle). Dans la cocotte vide, faites chauffez les 3 cuill à soupe de crème épaisse de coco et faites-y revenir la pâte de curry 2 minutes avant d'ajouter le bœuf puis les échalotes et enfin les pommes de terre. Mélangez pour que tout soit bien enveloppé de pâte de curry, ajoutez le sucre de palme (ou la cassonade), laissez caraméliser 2 minutes, puis ajoutez la sauce poisson. Versez le jus d'ananas et complétez avec un peu de lait de coco ayant servi à la cuisson du bœuf pour obtenir un curry ni trop liquide, ni trop épais (le reste de lait de coco sera une très bonne base pour une soupe thaïe). Rectifiez l'assaisonnement avec sauce poisson et sucre de palme.

Laissez mijoter jusqu'à ce que les pommes de terre soient tendres et servez bien chaud avec du riz blanc (riz jasmin thaï ou basmati) et des crudités (carottes râpées assaisonnées au sucre, piment, jus de citron et sauce poisson par exemple).


Bon appétit!