Le truc chouette quand on est confiné ou qu'on télétravaille, c'est qu'on peut sans stress s'adonner à de longs mijotages. Je cuisine au gaz, et sans être un stressé de la vie, je ne suis pas capable de quitter la maison plus de quelques minutes si j'ai un truc sur le feu: du coup les jours de télétravail, je suis bien content de laisser mijoter des choses en cocotte en pouvant surveiller de temps à autre: ça réchauffe tranquillement l'appartement, ça sent bon, et quelle joie de savoir qu'en fin de journée le repas sera tout prêt!
La queue de boeuf fait partie de ces morceaux pas chers qui nécessitent une looongue cuisson. Je la prépare sur deux jours: un premier mijotage le soir (qui nécessite un peu plus de boulot pour lancer la recette) puis je dégraisse le lendemain avant de poursuivre le mijotage avec les légumes ou comme ici, les coings.
J'ai improvisé cette recette avec ce que j'avais en stock: des coings du jardin, des échalotes (mais des oignons grelots seraient aussi parfait) et pour obtenir un mijoté à la sauce dorée: carotte, safran, gingembre. Simple, efficace et réconfortant si on sert par exemple la queue de boeuf mijotée avec une polenta blanche bien crémeuse.
J'ai utilisé du vin de coings parceque j'en avais une bouteille en stock, mais vous pouvez utiliser du cidre brut ou un vin blanc parfumé mi-doux selon ce que vous avez en stock.
Ingrédients:
1,5 kg de queue de boeuf en morceaux
1 cuill d'huile d'olive
1 oignon, finement haché
1 carotte, râpée rossièrement
2 gousses d'ail, pressées
10 à 15 petites échalotes
1 bouteille de vin de coings
1 cuill à café de sel
5 coings
1 cuill à café de jus de gingembre frais (obtenu en râpant en peu de gingembre et en pressant le tout)
1 pincée de safran
1 cuill à soupe de vinaigre
Préparation:
La veille, faites chauffer l'huile dans une cocotte à fond épais et faites-y revenir les morceaux de queue de boeuf. Quand ils sont colorés, retirez les et faites revenir dans la même cocotte l'oignon haché avec la carotte râpée et un coing, également râpé (je passe le coing à la grosse râpe sans le peler). Ajoutez l'ail pressé après une ou deux minutes, puis remettez les morceaux de queue et ajoutez les échalotes pelées entières. Versez le vin de coings, le sel, ajoutez un peu d'eau pour recouvrir le tout. Amenez quasi à ébullition sur feu vif, puis baissez le feu, couvrez et laissez mijoter à feu tout doux pendant 3h environ. Coupez le feu et laissez refroidir.
Le lendemain, dégraisser en retirant à la cuillère la graisse qui se trouve à la surface. Remettre sur feu moyen, puis baissez le feu et continuez le mijotage jusqu'à ce que la viande se détache des os.
Retirez le duvet des coings, coupez les en quatre, retirez-en le coeur puis coupez les en morceaux. Ajoutez les morceaux de coings dans la cocotte , ainsi que le jus de gingembre et le safran (réduit en poudre avec un peu de sucre au mortier) et laissez mijoter jusqu'à ce que viande et coings soient cuits à votre goût. Détachez la viande des os pour servir plus facilement.
Ajoutez un peu de sel, de poivre, de sucre ou de vinaigre avant de servir selon votre goût.
Merci pour votre recette appétissante. Je suis une adepte de la polenta blanche, que j'acquière lors de mes séjours en Italie. Du fait du contexte, je n'ai pas pu me ravitailler cette année et me voilà à court ! Puis-je vous demander où vous vous fournissez ? Merci !
RépondreSupprimerBonjour Clémentine, et merci pour ce petit mot.
SupprimerJ'ai appelé ça 'polenta' et je l'ai cuisiné comme tel, mais c'est en fait un produit sud-américain, de la 'farine' de maïs blanc de la marque Pam, trouvé en épicerie latina ("Raices latinas" à Schaerbeek).
Une photo du paquet ici: http://lesalimentsmorales.com/product/pam-white-corn/
Bonne journée!
Une assiette des plus appétissantes, à l'air rustique mais qui cache son jeu avec les épices , je ne connais pas la polenta blanche, est ce de la semoule de blé ? ( la polenta de maïs m'apparaissant comme obligatoirement de couleur jaune )
RépondreSupprimerMerci chère Irisa!
SupprimerPour la polenta blanche, j'ai répondu à Clémentine ci-dessus, mais l'idée d'une semoule de blé au lait m'avait aussi traversé l'esprit: on ne la préparé pas souvent en salé, et pourtant ça fonctionne très bien également je trouve!
A noter qu'on trouve de la polenta blanche dans certains coins d'Italie.
Bonne journée!
le coing est vraiment un fruit magique que je ne connaissais que sucré, mais il fait des exploits en salé, épicé, seul ou avec des viandes: c'est une merveille et c'est par lui que j'ai découvert ton blog. Bravo.
RépondreSupprimerChez mes parents aussi on ne le déclinait qu'en sucré (gelée et confit de coings), bien content d'avoir découvert depuis tant de nouvelles (ou parfois anciennes) façons de la cuisiner.
SupprimerMerciii!
Bonjour,
RépondreSupprimerJe viens de découvrir votre blog via Cooking Julia en recherche haut de recette à base de coings... ;-)
J'adore votre magnifique blog dont les recettes savoureuses donnent envie toutes les unes plus que les autres de cuisiner.
Hop, dans mes favoris !
A bientôt.
Bonjour Sarah,
SupprimerMerci beaucoup pour ce gentil mot. C'est toujours une grande motivation de recevoir un message comme ça!
Merci, vraiment! ;-)
L'autre jour, chez le boucher, j'ai trouvé une belle queue de bœuf et je n'ai pas pu résister à l'acheter.
RépondreSupprimerEnsuite, je suis tombé en arrêt sur des beaux coings bien dodus et affriolants.
... et là, je me suis souvenu de cette recette, depuis longtemps repérée.
Je la trouve, a plusieurs titres, intéressante.
Mais, surtout parce je crois qu'elle reflète bien le degré d'assimilation de toutes tes rencontres culinaires et toute la maîtrise que tu en as acquis : on pourrait croire à une recette simple, (elle l'est dans le temps de préparation pour le lecteur-cueilleur-suiveur), mais le choix d'un morceau de viande dédaigné, pourtant si riche en saveur et texture quand on lui en laisse le temps, l'umami par excellence, ces éléments râpés, savamment incorporés après les oignons, ces quelques épices, bien choisis, et ce coup de coings souverain, voilà qui démontre un talent bien assis.
Bien sûr, je n'avais pas, à mon grand regret, de vin de coing... j'ai choisi le remplacement d’un mélange de Bergerac et de Jerez Pedro Ximénez - j'aime bien les grands écarts.
Pour cette recette : chapeau bas et fourchette levée, l'ami ! Et une belle année à toi et à tes êtres chers.
Bravo Jérémie pour l'audace! La queue de boeuf, ce n'est clairement pas au goût de tout le monde!
SupprimerMerci pour ce retour d'expérience bien détaillé, et je te souhaite également une très belle année 2023, pleine de petits bonheurs quotidiens qui font le sel de la vie (et plein de bons petits plats aussi)!