vendredi 19 février 2021

Guymag: halva de farine d'Azerbaïdjan

 

halva de farine azerbaidjan

 Un petit dessert (ou un petit dej') classique d'Azerbaïdjan, préparé à partir de trois fois rien: farine, beurre, eau. Une préparation rustique donc, très économique, qui demande juste un peu de temps derrière les fourneaux. Ca se mange de préférence chaud, garni d'un élément sucrant, qui peut être de la mélasse de mûre, de raisin, des dattes, ou de façon moins exotique du miel, du sucre, du sirop de Liège, bref, ce qui vous fait plaisir.
Ca m'a rappelé un peu les boullies de blé noir que me préparait ma grand-mère, et dans laquelle on faisait un trou où mettre un peu de beurre et de confiture. C'est le même esprit, mais en plus torréfié, plus confit. Le petit bonus de cette recette azérie: la croûte au fond de la casserole, croquante comme une galette bretonne bien kraz!
C'est bien riche, donc ça se mange en petite quantité: la recette ici conviendra pour 3-4 curieux environ.

guymag azerbaidjan

Ingrédients:


50g de farine
50g de beurre ou de ghee
500ml d'eau

Mélasse, sirop ou miel, etc pour servir

bouillie de farine au beurre azerbaidjan


Préparation:


Dans une casserole pas trop grande (mais pouvant contenir au moins 600ml), faites fondre le beurre ou le ghee sur feu moyen. Ajoutez la farine, incorporez bien, puis continuez à mélangez sur le feu pendant une bonne dizaine de minutes, jusqu'à ce que le mélange prenne une jolie orange uniforme.
Ajoutez alors 500ml d'eau bouillante (en plusieurs fois, attention, ça bouillonne fort), mélangez bien au fouet pour éliminer peu à peu les grumeaux, laissez bouillonner tranquillement sur feu doux-moyen, en remuant régulièrement pour éviter que ça ne prenne au fond.
Petit à petit, la texture va épaissir, la couleur foncer légèrement. Quand le beurre commence à remonter sur les bords et en surface (45 minutes environ), continuez à remuer mais sans racler le fond (histoire d'obtenir une jolie croûte). Le guymaq est prêt quand il se détache tout seul des parois et du fond de la casserole.
Transférez dans un bol, détachez la croûte. Servez chaud, arrosé de mélasse ou de sirop, avec la croûte en accompagnement.


Bon appétit!

guymag azerbaidjan recette


15 commentaires:

  1. Cela ressemble à une recette tunisienne "l'assida". On délaie
    la farine dans l’eau avec un peu de sel et on fait cuireà feu moyen en tournant constamment jusqu’à l’obtention d’une pâte lisse qui forme une boule. Une fois cuite on la met dans un récipient et l'on fait un trou au milieu, on la sert soit sucrée en versant dessus du beurre fondue du sucre, du miel ou de la mélasse de dattes soit salée en versant dessus une chakchouka relevée.

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    1. Merci, c'est intéressant de découvrir des points communs comme ça entre des cuisines éloignées géographiquement. Je ne connais pas assez la cuisine tunisienne, il faudrait que je me penche un peu plus sur le sujet!

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  2. C'est exactement la même recette que le halwa servi dans les temples sikh en cuisine communautée les langars. On y mange très bien.

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    1. Je ne suis pas surpris, c'est une recette qui a sûrement des équivalents dans beaucoup de cultures où le blé est présent!

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  3. Il va y avoir trop de gluten pour moi, mais je suis très tentée par cette recette. Est-ce qu'on peut la réaliser avec de la farine de seigle ?
    Tu as dû penser à ta grand mère en cuisinant car la présentation de ton plat me semble d'un style assez breton ;-))

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    1. Héhé, c'est vrai que le bol (turc) et le tissu (origine inconnue) donnent un petit look breton à l'ensemble.
      Pour la farine de de seigle, je ne peux pas garantir: parfois c'est justement le gluten qui permet à la recette de fonctionner. Après, ça peut se tenter: il n'y pas grand chose à perdre, à part un peu de temps à remuer dans une casserole.

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  4. Wow, une recette économique, voilà qui ne pouvait manquer de me tirer l'oeil ;-)

    C'est un genre de béchamel à l'eau, sauf que en suivant vos explis ("10mn, orange uniforme"), j'ai poussé jusqu'au roux brun.
    En fait, c'est un peu comme la mamouniyé syrienne, sauf qu'au lieu de semoule, ici on utilise de la farine - sans grumeaux pour moi, ce qui simplifie bougrement l'existence :-)

    C'était pas mauvais du tout, même si je compte recommencer prochainement de façon plus orthodoxe (les vidéos que j'ai visionnées par la suite s'arrêtant au roux blanc / blond)

    En vous remerciant, et fidèlement à vous,
    Nuria

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    1. Bonjour Nuria,
      Merci pour le feedback! Je n'ai jamais tenté la mamouniyé, mais le nom m'est familier, il faudrait que j'en prépare pour comparer.
      Bon dimanche, printanier ici à Bruxelles!

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    2. Pour la mamouniyé, je vous recommande de la manger avec du mascarpone !

      Oui, je sais, ça fait très "fusion food".
      Et je serai curieuse de vous lire à ce sujet :-)

      Bonne semaine à vous,
      Nuria

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  5. Bonjour,
    Merci pour cette recette qui rejoint pleinement mes intérêts du moment ! Pour varier les plaisirs et les voyages culinaires, je m'étais penchée sur la version à l'orge grillé, au maïs torréfié, et je voulais aussi tenter au sarrasin. Auriez-vous la recette de la bouillie de votre grand-mère ? Merci !

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    1. Bonjour Clémentine,
      Waow, c'est intéressant tout ça. Maïs torréfié, ça me tente!
      Pour la bouillie de ma grand-mère: pas de recette écrite, non. De l'eau, de la farine de sarrasin cuits jusqu'à obtention d'une pâte épaisse mais pas trop, et on garnit avec une belle noix de beurre salé et de la confiture.
      il faudrait que je note les proportions pour donner une recette plus précise la prochaine fois!
      Bonne semaine!

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    2. Ah oui, si vous ne connaissez pas les gaudes, je vous invite à goûter !
      Je viens de tester la bouillie de sarrasin (j'ai mis 80g de farine, 50 cL d'eau), c'était un pur régal ! Il m'en reste un peu que je ferai chauffer à la poêle :)

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    3. Merci, je découvre le nom 'gaudes', je ne connaissais pas, je vais tenter!
      Oui, la bouillie de sarrasin, une fois refroidi, c'est top sauté au beurre le lendemain.
      Bonne soirée!

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  6. Moi, c'était la panade que ma grand-mère faisait, déjà prête au coin de la cheminée, en hiver, à notre arrivée de l'école. Elle mettait du raisiné dessus et on avait le droit de mettre les pieds en chaussettes sur le bord de la plaque du feu. En te le racontant, je revis ce moment intense de plaisir,le feu brille dans mes yeux et je sens le goût de la panade.
    Sincèrement, Cécile la Ticouse.

    *Mélange de farine de blé et de maïs blanc (pour faire du millas)
    * Raisiné : moût de raisin frais pendant la vendange qui est concentré par cuisson douce comme une confiture.
    Elle détestait, parce que c'était le seul sucre pendant la guerre, nous, non !

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    1. Ah, comme c'est bien évoqué: merci d'avoir partagé ce souvenir! Je n'ai jamais goûté le raisiné, mais j'imagine que ça doit être proche du pekmez turc ou du sapa italien, que j'adore.
      Finalement ce souvenir est assez proche du mien: une grand-mère, une bouillie locale, sucrée avec un produit local...

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