Riz vert au maïs frais à la mexicaine (arroz verde)

Le riz vert à la mexicaine, c'est une très chouette façon de préparer un délicieux riz, à la fois léger et savoureux pour accompagner vos grillades d'été (ou d'automne aussi). Je vous en avais déjà proposé une version aux débuts du blog il y a 15 ans (purée, ça date, hein!), assez similaire, mais comme il y a quand même des variations je vous propose cette version à part.

Dans cette version, inspirée du livre 'Asada' de Bricia Lopez, le vert est comme souvent apporté par un mélange de piments verts et de coriandre fraîche, et on apporte une chouette petite touche estivale avec du maïs frais.
Comme souvent en cuisine mexicaine, on maximise les saveurs en passant certains ingrédients sous le grill jusqu'à les noircir. Une technique que j'aime vraiment beaucoup (et qui est facilité chez moi par le fait que j'ai un grill au gaz, genre salamandre).

Ingrédients:

350g de riz jasmin (semi-complet pour moi)
2 cuill à soupe d'huile d'olive
3 piments verts frais (poblanos si vous trouvez)
1 oignon jaune
4 gousses d'ail
1 épis de maïs frais
1 beau bouquet de coriandre (j'ai fait moitié-moitié coriandre / persil)
60ml d'eau
1 cuill à soupe de vinaigre de cidre
400ml de bouillon environ (poulet, légume ou simplement de l'eau)

Préparation:

Rincez le riz plusieurs fois à l'eau claire, puis laissez égoutter.
Placez les piments verts, l'oignon, les gousses d'ail en chemise et l'épis de maïs nu sous le grill (ou sur les braises d'un barbecue ça sera encore meilleur) en les tournant 2-3 fois jusqu'à ce qu'ils soient noircis sous toutes leurs faces. Laissez tiédir.

Retirez la peau de l'oignon et des gousses d'ail, coupez le tout grossièrement. Placez dans un blender (ou comme moi le bol de mon mixeur plongeant) avec les piments (je n'ai pas enlevé la peau noircie pour ceux-ci), la coriandre fraîche (grossièrement hachée, avec les tiges), les 60ml d'eau et le vinaigre. Mixez le tout pour obtenir une purée verte assez lisse.
Retirez les grains de maïs en 'rasant' l'épi au couteau?

Faites chauffer l'huile dans une cocotte (ou une sauteuse), faites y revenir le riz égoutté et les grains de maïs pendant 2-3 minutes. Ajoutez la purée verte, faites revenir encore 2-3 minutes, puis versez le bouillon sur le tout (je n'ai pas vraiment mesuré le bouillon, j'ai utilisé la régle de la phalange ou l'eau doit dépasser le niveau du riz de l'épaisseur de la phalange de mon index). 

Amenez à ébullition, baissez le feu au minimum minimorum, couvrez et faites cuire 15 minutes. Coupez le feu, mélangez, couvrez d'un linge (pour éviter la condensation) et remettez le couvercle. Laissez encore 15 minutes, puis aérez le riz à la fourchette et laissez encore reposer quelques minutes avant de servir.

Bon appétit!

 

Pâte de prunes polonaise sans sucre (powidl)

 Cette année encore, mon collègue Alain m'a généreusement offert des prunes de Namur ('Simple altesse', une cousine de la quetsche) de son jardin. J'ai hésité à refaire la sauce chinoise aux prunes que j'adore, et puis j'ai pensé au powidl polonais, une pâte de prunes réalisée sans sucre. C'est un peu comme une confiture, mais sans sucre: la cuisson se fait à feu doux pour évaporer peu à peu le jus des prunes, jusqu'à obtenir une texture bien épaisse, qui permet une bonne conservation. 

Normalement le powidl se prépare plutôt avec les prunes molles et bien sucrées de fin de récolte, mais on peut aussi le réaliser avec des prunes plus fermes, ce qui donne un goût plus acidulé mais que j'aime beaucoup. Pour équilibrer un peu, j'ai quand même ajouté un peu de sucre, mais si vos prunes sont bien mûres, ce ne sera pas nécessaire. 

Pour le parfum, j'ai juste mis un peu de cannelle, mais on trouve des recettes avec du jus et des zestes d'oranges. 
J'ai préparé la recette dans ma bassine à confiture, bien pratique pour l'évaporation avec ses bords évasés. La cuisson est une question de goût: on cherche à obtenir une texture épaisse et un goût intense, à vous de voir jusqu'où vous poussez l'évaporation.
Le powidl peut se déguster tel quel comme une confiture, mais son côté peu sucré et épais en fait l'ingrédient parfait pour utiliser en pâtisserie également.

Ingrédients:

2 kg de quetsches 
1 cuill à café de cannelle en poudre
2 cuill à soupe de beurre ou de ghee
1 petit verre d'eau (nécessaire si vos prunes sont fermes)
3 cuill à soupe de sucre (facultatif, surtout si les prunes sont bien mûres)

Préparation:

Lavez les prunes, coupez les en deux (c'est le moment de repérez les petits vers qui pourraient s'y être logé) et retirez les noyaux.
Placez les prunes avec l'eau, le beurre, la cannelle et le sucre (si vous en utilisez) dans une bassine à confiture sur feu moyen-doux. Amenez à ébullition en remuant de temps en temps (ajoutez un peu d'eau si les prunes risquent de brûler avant d'avoir rendu leur jus). 
Laissez mijoter en remuant toutes les 10 minutes environ, pendant au moins 1h30 à 2h: on obtient d'abord une compote, puis peu à peu cette compote épaissit et se transforme en powidl. La texture finale doit être assez sèche et épaisse, selon votre goût. 
Versez en pot en tassant autant que possible pour ne pas avoir trop de bulles d'air. 

Bon appétit!

Gâteau aux prunes aux saveurs japonaises

Le quatre-quart est un dessert formidable, dont je ne me lasse pas. Il est tellement simple qu'il se prête à toutes les déclinaisons possible. Cuit comme ici dans un moule à manqué, garni de prunes de saison, il se transforme en petit dessert élégant et sans prétention. Et si en plus on y ajoute un ingrédient japonais à la mode, le hojicha en poudre, on lui donne alors une touche moderne tout en restant réconfortante. Un peu de whisky japonais pour forcer un peu le thème et hop, voici un dessert vite prêt qui fait bien plaisir!

Bien sûr, si vous n'avez ni hojicha en poudre, ni whisky japonais, ça ne doit pas vous empêcher de tenter la recette: vous pouvez simplement omettre ces ingrédients ou les remplacer par d'autres de votre choix: du matcha? de la Charteuse? Faites vous plaisir!

Ingrédients (pour 6-8 personnes à l'heure du thé ou du dessert):

10-12 prunes juste mûres
125g de sucre
125g de beurre (salé pour moi, toujours), ramolli
2 beaux oeufs (3 s'ils sont petits)
125g de farine
1/2 sachet de levure chimique
1 cuill à soupe de hojicha en poudre (thé grillé japonais)
2 cuill à soupe de whisky japonais (ou eau de vie prune si vous préférez, ou autre parfum...) 
Un peu de sucre, de jus de citron (ou de verjus) et de cannelle pour garnir

Préparation:

Fouettez le beurre ramolli avec le sucre, puis ajoutez les oeufs et l'alcool et continuez à battre jusqu'à ce que le mélange palisse. A part, mélangez la farine avec la levure et l'hojicha: incorporez au premier mélange, jusqu'à ce que toutes les traces de farine disparaissent.

Versez dans un moule à manqué beurré et chemisé de 19-23 cm (21cm pour moi). Egalisez la surface à la spatule. Coupez les prunes en deux et posez les moitiés sur la pâte, sans les y enfoncer. Garnissez d'un peu de jus de citron (pour moi du verjus) sur les prunes, saupoudrez d'une pincée de sucre chaque prune si vous le voulez et le tout d'un peu de cannelle.
Enfournez à 170°C pour 30 à 45 minutes (selon votre moule): un cure-dent enfoncé entre les prunes doit en sortir propre.
Laissez refroidir avant de servir.

Bon appétit!

Mijoté de légumes d'été aux herbes, au piment et à la sauce poisson

La ratatouille de ma maman est forcément la meilleure du monde: pleine d'amour et de légumes du jardin, il ne peut en être autrement! Plus jeune, je n'aurais pas imaginé manger de la ratatouille froide (l'idée m'aurait sans doute répugné, même) mais depuis déjà pas mal, c'est finalement froide que je la préfère (les goûts changent, hein!), arrosée d'un bon trait de vinaigre, je trouve ça juste parfait pour un lunch léger au jardin.

La recette que je vous propose aujourd'hui n'est pas vraiment une ratatouille, mais disons une cousine, qui emprunte un peu à la cuisine grecque (les laderas riches en huile d'olive), un peu à la cuisine géorgienne (adjapsandali, servie froide, aux herbes et légèrement piquante, mais sans courgette) et un peu à mon imagination: salée à la sauce poisson (supplément d'umami) et pimentée au piment habanero. Pour les herbes, j'ai utilisé du basilic, de l'estragon et du persil, mais n'hésitez pas à adapter à votre goût. 

J'ai fait revenir les aubergines à la sauteuse, ainsi que poivron et oignon, mais j'ai ensuite terminé le mijotage au four dans une cocotte en terre cuite: c'est pratique, ça cuit tranquillement sans surveillance et on peut laisser la cocotte refroidir dans le four ce qui ca continuer de confire les légumes.

Ingrédients (vous pouvez varier les proportions selon vos préférences):

3 belles aubergines de taille moyenne, coupées en tranches de 2cm d'épaisseur
1 oignon, coupé en fines demi-lunes
3 poivrons longs, coupés en fines lanières
1 grosses courgette du jardin, pelée et coeur retiré, coupé en tranches de 2-3cm
100 à 200ml d'huile d'olive
6 belles tomates, bien mûres
4 gousses d'ail, pressées
1/2 piment antillais (habanero, scotch bonnet) finement haché (ou plus selon votre goût)
2-3 poignées d'herbes (basilic, persil, estragon), grossièrement hachées
2 cuill à soupe de sauce poisson (italienne ou vietnamienne)

Ingrédients:

Salez les tranches d'aubergines, laissez les dégorger pendant au moins 30 minutes. Rincez les, pressez les (entre vos mains ou en utilisant un linge) pour extraire le maximum de jus et séchez les.
Dans une grande sauteuse, faites chauffer 2 cuill à soupe d'huile d'olive et faites y revenir une partie des tranches d'aubergine pendant 3-4 minutes. Réservez les et répétez en ajoutant de l'huile d'olive à chaque fois.
Toujours dans la même sauteuse, faites revenir oignon et poivrons dans 2 cuill à soupe d'huile d'olive jusqu'à ce que le mélange soit bien ramolli.

Passez 3 des tomates à la grosse râpe (pour obtenir une purée), jetez les peaux. Mélangez la chair de tomates avec la sauce poisson, l'ail pressé, le piment, les herbes.
Coupez les autres tomates en tranches.

Dans une cocotte (en terre cuite si vous avez), superposez tranches d'aubergines, mélange oignon-poivron, tranches de tomates et mélange de chair de tomates aux herbes (saupoudrez d'une pincée de sel entre chaque couche). Répétez jusqu'à épuiser les ingrédients. Versez encore un peu d'huile d'olive sur le tout, couvrez et enfournez pour au moins 1h30 à 160°C. Eteignez le four et laissez la cocotte refroidir lentement dans le four éteint.

Servez à température ambiante ou réfrigéré, arrosé d'un peu de vinaigre et par exemple simplement accompagné d'un bon pain.

Bon appétit!

Curry de poulpe et d'aubergines des îles (Kadon Gamson)

Si j'ai intitulé cette recettes 'curry des poulpes des îles', (ce qui est un peu vague, j'en conviens), ce que la recette dont je me suis inspiré, qui vient du livre 'Islas' de Von Diaz, la décrit comme une recette des Seychelles, mais en lui donnant un nom chamarro 'Kadon Gamson' qu'on retrouverait plutôt sur l'île de Guam ou aux Mariannes... 
Qu'importe l'origine, voici en tout cas un délicieux curry, qui sent bon les tropiques: on s'imagine bien ce genre de recette mijotée à deux pas de la plage, avec le poulpe fraîchement pêché, le lait de coco des cocotiers environnants, les épices locales. 

J'ai modifié les proportions de la recette de Von Diaz en augmentant la quantité d'aubergines et en diminuant le lait de coco, et j'ai aussi bidouillé un peu pour le massalé, qui reste intéressant par la belle quantité de cardamome et de muscade qu'il contient. Si vous avez un peu la flemme, vous pouvez utiliser un massalé ou un curry doux et ajoutez juste un peu de cardamome et de muscade.
C'est la première fois que je prépare un curry de poulpe (et pourtant j'adore le poulpe, mais je l'utilise plutôt dans des recettes d'inspiration méditerranéennes) et c'est une vraie réussite. 

Ingrédients:

un poulpe décongelé (un peu moins d'1kg avec la tête)
4 tranches de gingembre
2 feuilles de laurier
2 oignons jaunes émincés
1 belle cuill à soupe d'huile de coco
4 gousses d'ail, pressées
1 cuill à soupe de gingembre râpé
1 cuill à café de purée de piment rouge (habanero pour moi)
4 aubergines fines japonaises (longues et fines) ou 2 aubergines classiques
500ml de lait de coco
2 cuill à café de sel
quelques tomates cerises (facultatif)


Pour le massalé, mélangez:
2 cuill à café de coriandre en poudre
1 cuill à café de cumin en poudre
1 cuill à café de poivre noir moulu 
1/2 cuill à café de cannelle en poudre
1/2 cuill à café de piment en poudre
1 cuill à café de curcuma en poudre
6 clous de girofle, réduits en poudre
1/2 cuill à café de noix de muscade râpée
les graines moulues de 15 cardamomes vertes

Préparation:

Rincez le poulpe, et coupez en la tête (que vous jetez). Placez les tentacules dans le panier de votre cuiseur-vapeur, placez quelques tranches de gingembre et deux feuilles de laurier entre les tentacules. Versez de l'eau dans le cuit-vapeur et faites cuire le poulpe à la vapeur (plus d'une heure à la vapeur douce, ou comme moi, 15 minutes à la cocotte-minute dès la mise sous pression). Laissez tiédir.

Dans une cocotte, faites revenir l'oignon dans l'huile de coco jusqu'à ce qu'il commence à colorer. Ajoutez alors ail pressé, gingembre râpé et purée de piment. Faites revenir encore 2 minutes environ, puis ajoutez le massalé, faites revenir quelques secondes puis ajoutez le poulpe (que vous aurez coupé en morceaux) avec une louche de son bouillon de cuisson.

Mélangez, ajoutez le lait de coco, le sel et enfin les aubergines, coupées en morceaux de 5-6cm environ.
Couvrez et laissez cuire jusqu'à ce que les aubergines soient bien fondantes. Si vous le voulez, ajoutez des tomates cerises coupées en deux quelques minutes avant de servir, accompagné de riz blanc.

Bon appétit!

Aubergines sous le grill au miso à la japonaise (nasu dengaku)

 

Un grand classique de la cuisine d'izakaya au Japon (là où boit le saké), cette recette d'aubergine a tout pour me plaire: l'aubergine est super crémeuse, et délicieusement caramélisée par un mélange miso-mirin-sucre. Ca se déguste à la baguette, en venant chercher des morceaux d'aubergine fondante (et en laissant la peau). 

Le seul défaut de cette recette c'est qu'on ne peut préparer de grandes quantités d'aubergines, du coup c'est à servir en apéro en duo ou comme moi en solo avec un bol de riz: un petit plaisir solitaire qui se prépare en  minutes et apporte un maximum de plaisir, moi je dis trois fois oui!

Pour la recette, j'ai pioché chez Tim Anderson et pour une fois je n'ai rien changé, la recette est parfaite dans sa simplicité. Si vous n'avez pas mirin, vue la quantité nécessaire, vous pouvez simplement mélanger un peu de vin blanc à du sucre, ça fera le job!

Ingrédients:

1 aubergine, de taille moyenne
2 cuill à soupe d'huile

2 cuill à café de miso (1 de miso blanc, 1 de miso rouge par exemple)
1 cuill à soupe de mirin
1 cuill à café de sucre blond
1 cuill à soupe de saké, sherry ou eau

Préparation:

Coupez l'aubergine en deux. Entaillez la chair au couteau (sans aller jusqu'à percer la peau) en lignes distantes de 1cm environ, pour former des losanges. 
Faites chauffer l'huile sur feu moyen dans une sauteuse: placez y les moitiés d'aubergine, côté peau et faites cuire 5 minutes, puis retournez et faites encore cuire 5 minutes sur feu moyen. Versez 1/4 de verre d'eau sur les aubergines, couvrez et continuez à cuire encore 5-10 minutes, jusqu'à ce que la chair soit très tendre.
Pendant ce temps mélangez le reste des ingrédients pour le glaçace au miso.
Retournez les aubergines, nappez les de sauce miso au pinceau et placez sous le grill (grill au gaz pour moi) pour quelques minutes, jusqu'à ce que mélange en surface bulle et caramélise. Servez chaud, tiède ou froid.

Bon appétit!

Tomates farcies aux saveurs d'Afrique de l'Ouest

Une des grandes joies de mes étés d'enfant c'était les jours où ma maman préparait des tomates farcies, avec de belles tomates du jardin et de la chair à saucisses achetée au marché. C'était (et c'est toujours) un de mes plats favoris. Elle en faisait de très grandes quantités, pour en congeler une partie qui réaparaissait ensuite plus tard dans l'année une fois l'été fini.

Je fais encore des tomates farcies au moins une fois par an, pour célébrer l'été, parfois sous la forme classique de ma maman, et parfois comme ici, en laissant libre cours à mon imagination. J'ai donné à cette version des goût de cuisine d'Afrique de l'Ouest avec de l'huile de palme, du piment antillais, du gingembre, un peu de poisson séché (sous la forme de sauce shito: sauce pimentée du Ghana au goût de poisson et crevettes séchées). Tous ces parfums transportent ces humbles tomates farcies vers un autre continent. 
Pour les garder légères, j'utilise une bonne quantité de pain au levain dans la farce: je garde chaque semaine le quignon du pain s'il sèche trop et je l'utilise ensuite dans ce genre de recette simplement réhydraté, avec la croûte: économique et plus digeste!

Ingrédients:

8 belles tomates (type ananas ou coeur de boeuf)
3 quignons de pain sec
500g de viande hachée (mélange porc/boeuf pour moi)
1 belle cuill à soupe d'huile de palme
1 oignon, haché finement
1/2 poivron rouge, coupé en petits dés
4 gousses d'ail, pressées
1 cuill à soupe de gingembre frais râpé
1 cuill à café purée ou 1/2 piment antillais frais (habanero, scotch bonnet)
1 cuill à café de curry de madras
1/2 cuill à café de maggi liquide (facultatif)
1 cuill à café de sauce shito (ou 1 cuill à café de poisson séché émietté)
1,5 cuill café de sel

Préparation:

Placez les quignons de pain sec dans un bol et versez-y de l'eau bouillante. Laissez réhydrater pendant au moins 30 minutes.
Coupez le dessus des tomates, gardez les chapeaux de côté. Retirez la chair et les pépins des tomates à la cuillère. Salez légèrement les tomates placez les tête en bas à égoutter dans votre plat de cuisson.
Ajoutez gingembre, ail, piment, curry, sauce shito et maggi à la chair de tomates et passez au mixeur pour obtenir une texture de gaspacho.
Faites chauffer l'huile de palme dans une grande sauteuse. Faites y revenir l'oignon haché avec le poivron en dés pendant quelques minutes, juste le temps de les ramollir. Ajoutez alors le mélange de chair de tomates et faites bouillonner pendant une dizaine de minutes en remuant de temps à autre, pour passer d'une texture soupe à une texture de purée. 
Retirez du feu et laissez tiédir. Ajoutez ensuite le pain ramolli -que vous aurez pressé très fortement entre vos mains pour en retirer le maximum d'eau- la viande hachée et le sel. Mélangez très soigneusement à la main. 
Retournez les tomates et farcissez les avec ce mélange.
Enfournez à 160°C pour 1h30 environ en ajoutant les chapeaux dès que la surface de la farce commence à colorer.
Servez chaud ou tiède.

Bon appétit!

Salade tomates-nectarines et ricotta

Il n'y a pas énormément de recettes de salades sur le blog, parceque généralement j'improvise un peu sans forcément penser à les publier ensuite. Celle-ci est également une impro avec ce que j'avais en stock et selon mes goûts, avec une base dans l'air du temps (tomates-nectarines, c'est à la mode) et des parfums d'un peu partout: de l'estragon du jardin pour la fraîcheur, de la sauce poisson pour la profondeur, de l'huile de sésame pour un peu de rondeur. 

J'avais de la ricotta de chèvre dans le frigo, donc j'en ai mis aussi, mais ce sera encore plus tendance avec de la moza ou de la burrata!
Bref, rien de révolutionnaire, mais c'était quand même bien bon alors je vous la propose si vous voulez vous en inspirer pour un petit repas estival léger (parfait en cas de grosses chaleurs).

Ingrédients (pour deux personnes, en accompagnement):

2 grosses tomates bien mûres (type coeur de boeuf)
3 belles nectarines (ou des pêches, mais pelées)
1/2 piment vert haché finement
2 brins d'estragon
2 cuill à soupe de vinaigre de cidre
1 cuill à soupe de sauce poisson
3 cuill à soupe de ricotta de chèvre
1 cuill à café d'huile de sésame

Préparation:

Coupez les tomates en deux, retirez en le coeur puis coupez les en morceaux irréguliers. Coupez les nectarines ou les pêches pelées en morceaux, mélangez avec les tomates et le reste des ingrédients. 
Servez à température ambiante ou lègèrement rafraîchi.

Bon appétit!

Caviar d'aubergines comme au Maharashtra (Inde): Vangyache bharit

Les caviars d'aubergines fumées, j'en prépare tout l'été, et j'aime bien varier les recettes. L'an dernier, c'est une version du Surinam que j'avais faite et refaite (tjoka d'aubergines, avec un délicieux goût de coco). Cette année, c'est direction le Maharashtra, pour un caviar d'aubergines une nouvelle fois très simple et savoureux.

La base est toujours la même: des aubergines grillées à la flamme (ou sous le grill du four, mais c'est alors moins facile d'avoir ce goût fumé) jusqu'à devenir fondantes, qu'on agrémente ensuite de quelques ingrédients frais, ici de l'oignon jeune, du piment vert et de la coriandre. Chaque famille a un peu sa façon de faire spécifique pour le vangyache bharit: parfois on rajoute du yaourt (ce que j'ai fait) parfois on fait revenir quelques épices dans du ghee (ce que j'ai fait aussi: moutarde et ase fétide, mais vous pouvez aussi faire cumin et ail). 

C'est simple, à la fois assez doux (cette version fait ressortir la douceur de l'aubergine je trouve) et piquant (parce que j'ai utilisé deux piments verts, même s'ils n'étaient pas très forts). Servi avec des pains plats (pains libanais pour moi, il faisait trop chaud pour faire des chapatis), c'est un régal pour l'apéro!

Ingrédients (pour 5-6 personnes pour l'apéro):

4-5 belles aubergines
1 bel oignon jeune
1-2 piments verts
1 noix de tamarin, diluée dans 3 cuill à soupe d'eau chaude
2 cuill à soupe de ghee
2 cuill à café de graines de moutarde (noire ou jaune)
1 pointe de couteau d'ase fétide
2 cuill à soupe de yaourt
coriandre fraîche hachée pour garnir

Préparation:

Faites griller les aubergines sur (ou sous) la flamme (ou le grill) en les tournant régulièrement jusqu'à ce qu'elles soient très tendres et que la peau commence à brûler.
Laissez les tiédir puis coupez les en deux et récupérez la chair dans un bol, en raclant à la cuillère. Egouttez l'eau d'aubergines obtenue puis coupez la chair d'aubergines aus ciseaux. Hachez finement l'oignon jeune et le piment, placez les sur la chair d'aubergines fumée. 

Faites chauffer le ghee dans une toute petite casserole, ajoutez les graines de moutarde et des qu'elles crépitent, l'ase fétide. Versez le ghee épicé bouillant sur les oignons jeunes et le piment. 
Filtrez le tamarin pour obtenir un jus brun acide, que vous ajoutez aux aubergines. Mélangez bien le tout, salez selon votre goût, puis ajoutez le yaourt.

Servez à température ambiante avec des morceaux de pains plats ou des gressins.

Bon appétit!

Courgettes à la pâte de crevettes

 

On est revenus de Malaisie avec de la bonne pâte de crevette artisanale dans nos valises (triplement emballée, hein, pour que nos vêtements ne soient pas contaminés par l'odeur). Sur l'île de Penang on nous avait conseillé de manger dans un petit village de pêcheurs: on choisit son poisson chez un des pêcheurs du coin, et ensuite on va au petit resto à côté, qui le cuisine simplement, en quelques minutes. 
On s'était régalés, et au moment de payer, j'ai repéré ces petits paquets enrobés de papier kraft: de la pâte de crevettes, bien fermentée et puissant: je n'ai pas résisté!

J'ai intitulé cette recette 'courgettes à la pâte de crevettes', car même s'il en faut très peu, ça donne une base savoureuses aux courgettes que je trouve généralement bien fades. La pâte de crevettes malaisienne (brune, assez sèche) est assez proche de la thaïe, donc c'est ce que je vous conseille pour la recette.

J'ai pioché dans la recette des 'trassimacaroni' de Raghenie Bhawanie (dans son livre 'Madame Jeanette' sur la cuisine du Suriname) pour l'inspiration, mais sans les macaroni, et et en faisant mijoter les courgettes à la sauteuse pour obtenir une texture à mon goût (assez fondante, mais avec encore un tout petit peu de croquant).
Servie simplement sur un bol de riz, voici une recette pour initier les néophytes à la pâte de crevettes, qui se fait relativement discrète ici (enfin, à mon goût, en tout cas) tout en donnant un bon coup de boost aux courgettes.

Ingrédients (pour 2-3 personnes):

4 courgettes de taille moyenne, lavées et coupées en demi lunes pas trop fines
2 beaux oignons, émincés finement
3 cuill à soupe d'huile (olive ou autre)
3 gousses d'ail, pressées
1/8 à 1/4 de cuill à café de pâte de crevettes sèche
1/2 cuill à café de purée de piment rouge (frais ou comme moi habanero fermenté salé)
1 cuill à soupe de concentré de tomates
2 cuill à soupe de sauce soja

Préparation:

Faites chauffer l'huile d'olive dans une sauteuse sur feu moyen, et faites y revenir les oignons émincés jusqu'à ce qu'ils soient tendres mais à peine colorés. Ajoutez ail pressé, pâte de crevettes, et purée de piment. Faites revenir quelques minutes  jusqu'à ce que le tout soit bien amalgamé et que ça sente bon la pâte de crevettes dans la cuisine.
Ajoutez les courgettes, mélangez bien, faites sauter quelques minutes, puis ajoutez le concentré de tomates, mélangez, couvrez et laissez cuire sur feu doux en mélangeant de temps à autre (les courgettes doivent peu à peu cuire dans leur propre eau).
Quand les courgettes sont presque tendres, ajoutez la sauce soja, mélangez et laissez cuire encore un peu.
Servez chaud, avec du riz au lait de coco par exemple.

Bon appétit!

Boisson orge-citron pour l'été (Lemon Barley Water)

C'est en Malaisie et à Singapour que j'ai découvert le 'lemon barley water', une eau de cuisson d'orge parfumée au citron. Quand j'en ai parlé à Apolina elle m'a dit qu'elle buvait ça en Inde étant enfant, et j'ai ensuite découvert que c'était une boisson très ancienne et très répandue (du Mexique à l'Asie), dont on trouve des traces dans l'Egypte ancienne déjà.

La base est très simple: de l'orge cuit à l'eau, dont on récupère l'eau de cuisson, qu'on aromatise ensuite avec des zestes de citron. En Malaisie, on ajoute souvent du sucre (la plupart des boissons locales sont  sucrées par défaut) et aussi une feuille de pandan pour apporter ce goût unique. A vous de voir selon votre goût (j'ai fait sans sucre, c'est plus désaltérant, mais avec pandan car j'en ai congélo et que j'adore ce goût).

Cette recette ne coûte presque rien, puisque l'orge perlé utilisé peut être ensuite cuit à part pour être consommé (en salade ou en risotto par exemple).
C'est délicieux à boire bien frais en été, pour se croire en Inde, au Mexique, en Egypte ou... en Malaisie.

Ingrédients:

100g d'orge perlé
1 litre d'eau
zeste d'un citron
facultatif: une feuille de pandan

Préparation:

Rincez l'orge à l'eau claire. 

Méthode cocotte-minute: placez l'orge avec l'eau dans le cuiseur pression. Amenez sous pression, baissez le feu et laissez cuire 5 minutes avant de couper le feu. Après 5 minutes, relachez la pression, récupérez l'orge pour une autre préparation (j'en laisse environ une cuill à soupe dans la cocotte).
Ajoutez le zeste de citron (et si vous avez, une feuille de pandan nouée). Remettez sur le feu et laissez cuire 2 minutes sous pression. Retirez citron (et pandan), laissez refroidir puis placez au frais jusqu'au moment de servir.

Méthode classique: placez l'orge avec l'eau dans une casserole. Amenez sous pression, baissez le feu et laissez mijoter 15 minutes sur feu doux. Récupérez l'orge pour une autre préparation (j'en laisse environ une cuill à soupe dans la cocotte).
Ajoutez le zeste de citron (et si vous avez, une feuille de pandan nouée). Remettez sur le feu et laissez cuire 8 minutes. Retirez citron (et pandan), laissez refroidir puis placez au frais jusqu'au moment de servir.

Servez bien frais, sucré si vous le voulez (au miel ou au sucre) avec des glaçons.

Bon appétit!

Gâteau portugais au coeur coulant (Pão-de-Ló de Alfeizerão)

 

Le 'Pão-de-Ló', c'est un peu le gâteau de Savoie des Portugais, un gâteau super simple (3 ingrédients seulement!), tendre, aérien et joliment doré grâce à la belle quantité d'oeufs. Le 'Pão-de-Ló de Alfeizerão' en est une version locale, d'Alfeizerão donc (au centre du Portugal) et sa spécificité c'est d'être sous-cuit: Si l'extérieur ressemble à un classique gâteau au oeufs, le coeur en reste coulant, donnant une sauce crémeuse qui en fait le gâteau 'éponge' le moins sec du monde.

Alors forcément, quand on ne connaît pas, on a l'impression que le gâteau est raté (vous avez peut-être déjà réalisé un Pão-de-Ló de Alfeizerão sans le savoir!) vu qu'après avoir joliment gonflé au four, ce pao de Lo se dégonfle comme une baudruche!
A la dégustation, vous serez conquis si vous aimez les confiseries portugaises riches en jaunes d'oeuf (j'adore, comme ces castanhas de ovo par exemple). Ce gâteau doit se préparer la veille et reposer une nuit dans un endroit frais. Vu qu'il n'est pas complètement cuit, je vous conseille de le consommer sous deux jours (ça n'a pas posé de problème pour moi!).

Ingrédients:

100g de sucre
6 jaunes d'oeufs
2 oeufs entiers
50g de farine

Préparation:

Chemisez un moule à charnière (le mien faisait 21cm de diamètre) de papier sulfurisé huilé (en montant assez haut). Préchauffez votre four à 220°C.

Battez les oeufs entiers avec le sucre jusqu'à obtenir un mélange bien mousseux. Ajoutez les jaunes d'oeufs un à un et continuez à battez pendant au moins 10 minutes au batteur électrique: le mélange doit être très pâle et bien monté. Saupoudrez la farine sur le tout et mélangez juste assez pour bien amalgamer.

Versez dans le moule chemisé, couvrez d'un papier huilé (le mien ne l'était pas assez et j'ai voulu le retirer trop tôt, ce qui explique le look en surface) et enfournez pour 10-12 minutes à 220°C (selon que vous aimez avec plus ou moins de crème aux oeufs au centre).
Laissez tiédir dans le moule avant d'ouvrir la charnière et de faire glisser sur un plat de service. Réservez dans un endroit frais (mais pas au frigo) jusqu'au lendemain.

Bon appétit!

Manioc bouilli sauce à l'oignon et à l'ail (yuca con mojo) - Puerto Rico

Le manioc, j'en cuisine de temps en temps, mais je me rends compte que c'est le plus souvent en version sucrée (je suis fan des gâteaux de manioc fermenté). En version simplement bouilli comme ici, c'est assez neutre, un peu comme des pommes de terre à l'eau, quoi (et on comprend que dans Koh Lanta ils se lassent au bout d'un moment, hein).

Du coup, pour rendre le manioc bouilli bien gourmand, il lui faut un traitement de choc, et c'est ici un 'mojo' de Puerto Rico (inspiré de celui de Von Diaz dans Islas): oignon et ail fondu dans une belle quantité d'huile d'olive, parfumé avec poivre noir et laurier, et acidifié avec du vinaigre.

C'est en préparant ce mojo que je me suis rendu compte que ce sont les ingrédients de base de l'adobo tel qu'on le retrouve aux Philippines. Pas étonnant que j'ai trouvé ça délicieux. Pour varier; vous pouvez préparer la version cubaine, ou le vinaigre est remplacé par du jus de citron ou encore mieux du jus d'orange amère, c'est délicieux également!
La recette est super simple, et fait un très bon accompagnement pour des grillades (pour moi des brochettes de poulet aux épices 'sazon' (mélange porto-ricain de sel, cumin, ail en poudre, origan, achiote-rocou).

Ingrédients (pour 4 personnes en accompagnement):

2 racines de manioc bien fermes (1kg pelé environ)

200ml d'huile d'olive
1 cuill à café de sel
1 gros oignon, coupé en fines demi-lunes
5 gousses d'ail, finement hachées
1 cuill à café de grains de poivre noir
3 feuilles de laurier
100ml de vinaigre blanc

Préparation:

Pelez la peau dure du manioc jusqu'à voir la chair bien blanche (si il y a des parties brunes, jetez les). Coupez en tranches de 4-5 cm d'épaisseur, puis chaque tranche en quart (si il y a une partie fibreuse au coeur, retirez la). Placez les morceaux de manioc dans un grand saladier d'eau froide au fur et à mesure.

Faites bouillir un grand volume d'eau, que vous salez comme pour des pâtes. Versez y les morceaux de manioc et faites bouillir à feu moyen jusqu'à ce que le manioc soit tendre mais avant qu'il ne se décompose (30 minutes environ).

Pendant ce temps, préparez le mojo: faites chauffer l'huile dans une petite casserole, et versez-y tous les ingrédients sauf le vinaigre. Faites cuire tranquillement pendant une dizaine de minutes, jusqu'à ce que l'oignon soit tendre et confit mais sans qu'il colore.
Ajoutez le vinaigre et mélangez bien.

Egouttez le manioc, placez le dans un plat de service et nappez avec le mojo encore chaud.

Bon appétit!