vendredi 16 septembre 2011

Daigaku Imo: patate douce frite et sucrée à la japonaise


J'ai déjà proposé ici une recette de patate douce frite et sucrée à la japonaise, dans l'espoir de ressusciter le souvenir de celles mangées à la gare d'Ebisu à Tokyo. La version que j'avais alors préparée était très bonne, mais mon confite que celle de mon souvenir.
Et puis il y a quelques temps, j'ai reçu en cadeau (merci Paul! ;-) un livre de cuisine végétarienne et végétalienne japonaise: "Kansha" de Elizabeth Andoh, avec une recette différente pour ces "daigaku imo". J'ai par l'occasion appris que si "imo" signifie patate douce, "daigaku" signifie université, et que ce snack est ainsi surnommé car il est vite devenu très populaire chez les étudiants japonais.
La version proposée par Elizabeh Andoh est en fait tirée d'une émission matinale de la télé japonaise "Hanamaru Market" où cette version plus légère et très rapide fut proposée en 2008.
C'est un régal et en plus, ici, il n'y a pas besoin de frire puis de confire: tout se fait dans la même sauteuse, en une seule étape.
La garniture traditionnelle est du sésame noir, mais je n'en avais pas en stock, donc j'ai utilisé du sésame blanc grillé.



Ingrédients:

2 patates douces à peau violette, coupées en morceaux irréguliers de 2-3 cm
90g de sucre
60ml d'huile végétale
2 cuill à soupe d'eau
1 cuill à café de sauce soja
1 cuill à café de vinaigre de riz
1/2 cuill à café de sel
sésame (noir si vous en avez)


Préparation:

Dans une grande sauteuse, faites chauffer ensemble huile, sucre, eau, sauce soja, vinaigre et sel. Mélangez pour émulsionner le tout. Quand ça bouillonne, ajoutez les morceaux de patate douce en une seule couche. Couvrez avec un 'couvercle' rond découpé dans du papier sulfurisé (pour éviter l'évaporation), posé directement sur les morceaux de patate douce. Laissez mijoter 3 minutes, puis couvrez la sauteuse avec son couvercle (tout en laissant le papier sulfurisé).



Après 10 minutes, vérifiez la cuisson: un cure-dent doit s'enfoncer sans rencontrer de résistance dans les morceaux de patate douce. Si besoin poursuivez la cuisson à couvert quelques minutes encore.
Quand les morceaux sont tendre, enlevez les couvercles  et continuez la cuisson 5 minutes environ: le sucre aura alors commencé à caraméliser au fond de la poêle.
Retirez les morceaux de patate douce à l'aide d'un cure-dent et disposez les en une seule couche sur une assiette. Saupoudrez de sésame et laissez refroidir.
Consommez de préférence le jour-même.


Bon appétit!

lundi 12 septembre 2011

Souvenir d'Islande: magret de guillemot et pomme de terre au caramel

 

Le guillemot est un oiseau marin de la famille des alcidées, ce qui en fait un cousin des pingouins et des macareux. Nous l'avons mangé au restaurant Bautinn à Akureyri, qui à l'avantage d'être un restaurant bon marché (soupe et salade-bar compris dans le prix) mais qui n'est pas un haut lieu de gastronomie.
Pour en revenir au guillemot, les magrets étaient servis comme du gibier avec airelles et sauce brune. Et c'est vrai que le goût est fort, vraiment comme du gibier... Comme je ne suis pas un grand amateur de gibier, et bien je n'ai pas trop aimé.
Autre curiosité sur l'assiette: des pommes de terre au caramel, spécialité islandaise sans doute venue du Danemark, ou les 'brunede kartofler' font parties du repas de Noël. Parfait pour un grand amateur de patates comme moi, ça m'a plus plut que le guillemot! ;-)

jeudi 8 septembre 2011

Gulai Bagar: curry d'agneau aux aubergines à l'indonésienne et repas au Garuda


(La découverte du restaurant Garuda, c'est plus bas sur cette page)

Un curry indonésien, de l'île de Sumatra pour être précis, découvert grâce au livre" Indonesian regional food and Cookery" de Sri Owen. C'est un curry crémeux et aromatique, peu piquant: il est riche en noix de coco, râpée et sous forme de lait de coco, ce qui tempère beaucoup les épices présentes. Il est donc bien équilibré et plaira à ceux qui redoutent les curry trop riches en piments. Pour nous il n'était pas vraiment assez relevé, mais j'avais prévu la chose et j'avais donc préparé un sambal terasi pour l'accompagner (voir plus bas): ce mélange de piments oiseaux et de pâte de crevettes est un concentré de capsaïcine, un régal! Pour accompagner le tout du riz cuit avec du lait de coco: et oui, en Indonésie, la noix de coco s'invite partout! ;-)


Ingrédients:

1kg d'agneau (tranches de gigôt pour moi)
600ml de lait de coco
2 cuill d'huile végétale
3 feuilles de kafir
3 clous de girofle
1 bâton de cannelle
4 cardamomes vertes
1 tige de citronnelle (coupée en trois tronçons légèrement écrasés)
10 petites aubergines rondes ou 1 aubergine de taille classique



Pour la pâte de curry:

6 cuill à soupe de noix de coco râpée (achetée congelée pour moi, mais fraîche ou sèche c'est bien aussi)
2 cuill à soupe de graines de coriandre
1/2 cuill à soupe de graines de cumin
6 noix de macadamia ou de 'candle nuts': je n'avais ni l'une ni l'autre, j'ai pris des noix de cajou)
2 oignons
5 piments rouges frais épépinés
4 gousses d'ail
2 cuill à soupe de gingembre haché
1 cuill à café de curcuma
1 pincée de muscade moulue
4 cuill à soupe de lait de coco épais (partie solide qui se trouve au dessus quand on on ouvre une boîte de lait de coco)
3 cuill à soupe d'eau de tamarin


Préparation:

Faites griller à sec, dans une poêle ou un wok, la noix de coco râpée, les graines de cumin et de coriandre et les noix de cajou (ou de macadamia si vous en avez) grossièrement hachées. Quand l'ensemble est doré et aromatique, versez dans un bol pour faire refroidir.


Mélangez ces ingrédients grillés à tous les autres ingrédients pour la pâte de curry et mixez jusqu'à obtenir une pâte la plus lisse possible (je le fais en deux fois en utilisant mon mixer-plongeur).


Dans une cocotte ou une grande sauteuse (cocotte en terre non vernie pour moi, ça apporte un délicieux arôme au plat), faites revenir la pâte de curry. Quand elle commence à grésiller après 8 minutes, ajoutez les deux cuill à soupe d'huile: faites encore revenir 2 minutes puis ajoutez l'agneau et les épices et 300ml de lait de coco (la partie la plus liquide et la moins concentrée, qui se trouve au fond de la boîte).
Faites mijoter 20 minutes, puis ajoutez la partie la plus épaisse du lait de coco. Après encore 30 minutes, ajoutez les aubergines et laissez cuire jusqu'à ce qu'elles soient tendre (20 minutes environ). Servez bien chaud, accompagné de riz au lait de coco et de sambal terasi si vous aimez quand ça pique!



Pour le Sambal terasi (condiment piment/pâte de crevettes)

5 piments oiseaux rouges
1/2 cuill à café de pâte de crevettes
1 gousse d'ail
1/2 cuill à café de cassonade
1 pincée de sel
1  cuill à café de jus de citron

Pilez tous les ingrédients au mortier pour obtenir une pâte, et c'est prêt! Servez en toute petite quantité, c'est très fort (mais délicieux!).


Pour le Nasi gurih (riz au lait de coco)

Riz basmati
Lait de coco

 Lavez le riz plusieurs fois jusqu'à ce que l'eau de rinçage soit claire.
Versez le lait de coco sur le riz et complétez avec de l'eau si besoin: j'utilise toujours la règle comme quoi le liquide doit monter 1,5cm au dessus du niveau du riz (épaisseur de ma phalange d'index). Je ne sale pas mon riz quand il accompagne un curry relevé mais si vous voulez ajoutez 1/2 cuill à café de sel.
Amenez à ébullition, couvrez, laissez cuire 14 minutes à feu très très doux, mélangez, couvrez à nouveau et laissez hors du feu pendant encore 10 minutes, voilà c'est prêt!

Bon appétit!



Mais peut-être n'avez vous pas le courage de rassembler tous les ingrédients et de mijoter tout ça... Vous serez alors heureux d'apprendre que vous pourrez déguster de délicieux plats authentiquement indonésiens au restaurant Garuda à Bruxelles!

Avec quelques blogueurs, nous avons été invités par le propriétaire, Sydney Houyoux à découvrir la cuisine du nouveau chef de l'établissement: Yudi Mochamat Yahya, venu d'Indonésie en passant par quelques grandes villes du monde.

Au menu : un bel assortiment de plats, préparés de façon la plus authentique possible, et ça sent! En apéro les classiques satés (brochettes) de poulet avec la sauce cacahouète (Bumbu Kacang, recette sur le blog).






 La volonté de Sydney et du chef est de faire découvrir la cuisine régionale indonésienne (menu changeant chaque mois). L'Indonésie compte plus de 17 000 îles, dont quand même 922 sont habitées, ce qui laisse place à une grande diversité!

 Du foie préparé à l'indonésienne: j'en ai mangé et même que c'était bon!


Vue la drache qui a arrosé Bruxelles ce soir-là, nous n'avons pas pu profiter du jardin et c'était bien dommage: on s'y croirait non?

 

Le riz jaune pour accompagner tout ça:


Le rendang, boeuf longuement mijoté dans du lait de coco avec des épices:


Petite sélection sur mon assiette, au centre le gado-gado, salade de légumes au bumbu kacang. Le boeuf en sauce noire en haut à gauche fut un de mes plats préférés, c'est du "Rawon daging", une recette que j'avais déjà repérée dans mes bouquins mais pour laquelle il manque les noix 'kluwek' qui donnent sa couleur au plat (j'aurai du demander au chef de m'en donner un peu! ;-)


Il y avait aussi du tempeh, cette préparation de haricots de soja fermentés en bloc (une alternative au tofu pour les végétariens aventureux), un curry aux oeufs, du calamar frit... bref un super assortiment aux goûts très distincts (mais peu pimenté: que les réticents à la cuisine piquante se rassurent!).

 Pour finir, le 'Garuda' qui donne son nom au restaurant, est un oiseau mythique de la mythologie hindouiste, qui est le véhicule de Vishnu, comme on le voit sur cette très belle sculpture du restaurant.
Souhaitons au restaurant 'Garuda' de voler loin et longtemps! ;-)

Merci à Sydney de nous avoir si gentiment reçu, et à Florence et Sophie d'Inoco d'avoir tout organisé!

lundi 5 septembre 2011

Souvenir d'Islande: agneau fumé et terrine d'agneau


Petit déjeuner à la ferme, c'est quand même autre chose que les céréales qu'on a mangé pendant le reste du voyage! Sur le chemin du retour entre le nord et Reykjavik, on a passé une nuit dans un cottage dans une ferme. Une ferme d'élevage ovin, ce qui est assez représentatif, car si on a bien vu des vaches dans le nord, celles-ci sont surtout élevées pour le lait (les islandais consomment peu de viande bovine), alors que des moutons, nous en avons des tonnes en voyageant! D'ailleurs les rayons des supermarchés islandais sont remplis de viande d'agneau, et on les comprends car la viande de ces adorables agneaux gambadant en plein air est tout simplement délicieuse.

Pour en revenir à notre petit déjeuner, outre un délicieux 'banana bread' et du pain de seigle, la maîtresse de maison nous a donc servi de l'agneau au petit déjeuner, sous deux formes: d’abord une terrine très tendre et très douce, et ensuite de l'agneau fumé. On avait déjà acheté de l'agneau fumé en supermarché pour garnir nos sandwiches, mais là ça n'avait rien avoir: un régal!

En bonus, une photo des agneaux qui ont dormi devant notre cottage cette nuit-là et qui finiront en petit déjeuner l'année prochaine! ;-)