jeudi 30 août 2012

Souvenir du Japon: Mini-encornets en sucette


J'ai eu la grande chance de retourner au Japon cet été, à Kyoto pour être précis. Mon hôtel était situé à deux pas du fameux Nishikidori market, cette rue couverte remplie d'échoppes alimentaires. A peine mes valises posées, je me suis donc dirigé vers cett caverne d'Ali Baba: très touristique, c'est vrai, mais avec une offre très variée.

C'est là que je suis tombé nez à nez avec ces petits poulpes en sucettes. Il y a deux ans je n'avais pas osé goûter, mais cette fois, j'ai sauté le pas, encouragé par deux japonaises qui venaient de s'en partager un.

Verdict: je n'ai pas trop aimé :-( Le goût était assez fort, le corps de la bêbête étant farci d'alevins de poissons je crois. Bref, à tester si vous aimez les produits de la mer au goût un peu fort (ce qui n'est pas mon cas).

Pour oublier ce goût, je me suis rabbatu sur un thé matcha glacé vendu quelques pas plus loin: ça m'a beaucoup plus plu!



lundi 27 août 2012

Cake de Manioc fermenté à l'indonésienne (Peuyeum Cake)


Un cake au manioc fermenté? Vous allez me dire que là je pousse le bouchon un peu loin! C'est vrai que ce n'est pas quelque chose qu'on peut préparer sur un coup de tête chez nous, car l'ingrédient principal, le manioc fermenté, ne se trouve pas sur nos étals... au contraire de l'Indonésie, où le manioc fermenté est disponible pour presque rien auprès de vendeurs ambulants spécialisés.

Je ne suis pas allé jusqu'au bout du monde pour mon manioc fermenté, je l'ai préparé moi-même, à partir de racine de manioc et de ragi tape, cette tablette de levure que j'avais déjà utilisé pour préparer du riz fermenté (tape beras).
C'est après avoir lu ma recette de riz fermenté que Létitia du blog 'Piment-oiseau' m'a raconté que sa grand-mère d'origine indonésienne préparait du manioc fermenté avec ce même type de levure. Aussitôt j'ai voulu tester, bien sûr! Le Manioc est d'abord cuit à la vapeur, pendant 50 minutes environ, puis inoculé avec une tablette de ragi tape émiettée. Après quelques jours, la fermentation  a fait son oeuvre: le manioc fermenté à presque le même goût que le riz fermenté, c'est à dire sucré et légèrement aigrelet, mais la texture me plaisait moins, c'est pourquoi j'ai cherché ce que je pourrais en faire, et c'est là que je suis tombé sur la recette du Peuyeum cake indonésien sur le bog Adventurelicious. Le résultat est très original: un cake tendre et humide, au goût si particulier de manioc fermenté, avec une touche de sucré-salé par l'addition de fromage râpé.  Idéal pour le petit déjeuner!



Ingrédients:

300g de manioc fermenté (peuyeum)
50ml de lait concentré sucré
5 oeufs
175g de farine
1 cuill à café de levure chimique
180g de sucre
1/4 cuill à café d'extrait de vanille
125g de beurre, fondu
100g de gruyère râpé




Préparation:

Écrasez le manioc fermenté dont vous aurez retiré le coeur fibreux, de façon à obtenir une purée. Mixez avec le lait concentré sucré.


Fouettez les oeufs avec le sucre jusqu'à obtenir un mélange mousseux. Ajoutez la vanille et la purée de manioc fermenté, fouettez pour bien mélanger, puis incorporez le beurre fondu et enfin la farine (mélangée à la levure chimique), puis la moitié du fromage râpé.
Versez la pâte dans un moule à cake beurré et fariné, parsemez le reste de fromage râpé et enfournez pour 50 minutes à 180°C.
Laissez tiédir avant de démouler.

Bon appétit!



jeudi 23 août 2012

La Ferme aux Chicons - Geuzenberg à Evere




Pour ceux qui ne le savent pas, il y a en région bruxelloise des communes 'in' où les restaurants sympa et à la mode poussent comme des champignons (Saint-Gilles, Ixelles) et des endroits moins in (Schaerbeek, où je vis, Evere, tout à côté) où c'est un peu le calme plat en comparaison. J'aime bien mon quartier, mais parfois je pousse de gros soupirs quand je lis sur tel blog qu'une nouvelle adresse 'trooop sympaaa' vient encore d'ouvrir du côté du Chatelain, alors que du côté de la Place Meiser, bin, c'est pas la joie...



C'est donc avec plaisir que j'ai découvert, grace à Greg de Cook'n Roll, qu'un restau éphémère s'était installé dans un endroit pas in du tout mais pas trop loin de chez moi: à Evere, derrière la maison communale.



Ce qui a encore plus piqué ma curiosité, c'est que l'endroit envahi a une belle histoire et un joli cachet: il s'agit de la ferme du Geuzenberg, appelée par les gens du coin 'Ferme aux chicons' car elle fut l'une des dernière à produire des chicons dans la région (elle abrita ensuite pendant quelques années le Musée du CHicon, avant que la commune ne rachète l'endroit).


Devant: petits gris en beurre de cresson / Derrière: croquette de pied de porc

Le concept est aussi original: des tapas à la belge! C'est à dire de petites portions de plats qui sont dans le coeur de tous les belges: de la pêche au thon (avec une vraie pêche pochée, c'est quand même autre chose qu'une pêche au sirop en boîte -et en plus des feuilles de sauge frite- ;-) au waterzooi, sans oublier les frites (rien que les frites valent la visite: elles sont parfaites!). Des classiques, certes, mais dont certains se font rares dans les cartes bruxelloises (croquette de pied porc délicieusement fondante et sa sauce moutardée), ou bien alors des classiques légèrement revisités (waterzooi d'écrevisses, servi dans un bocal).


La pêche au thon, avec une 'vraie' pêche! ;-)

Bref, on a testé sans tarder et on passé une super soirée. Un vendredi soir sous un ciel sans nuage et des températures vraiment estivales, on s'attendait à ce que l'endroit soit bondé, mais ce n'était pas le cas. On avait l'impression de profiter d'une petite adresse connue seulement de quelques initiés et c'était très agréable comme ça.

Les Frites!

Service très agréable, cuisine vraiment délicieuse, le tout accompagné pour nous de bières de la brasserie de la Senne: une soirée parfaite dans un petit coin de paradis: une ferme à l'ancienne au pied de la maison communale d'Evere! ;-)

Le waterzooi d'écrevisses

Vous l'aurez compris, on est revenu comblés de cette visite à la Ferme aux Chicons. Pour l'addition, comptez 30 euros par personne (bière inclue): pour ce prix, j'ai un peu trop mangé ,je n'ai pas pu résister au moelleux au chocolat (ici en photo avec le merveilleux façon coupe de glace en arrière-plan):



L'expérience est prévue pour durer jusque fin septembre, mais vu le succès, il se murmure qu'après une courte pause (histoire d'aménager les choses de façon un plus pérenne) l'aventure pourrait se poursuivre. Quoi qu'il en soit n'attendez et allez vite découvrir cet endroit très attachant;-)


lundi 20 août 2012

Calamars farcis au riz et aux herbes




Une recette improvisée un samedi midi. J'avais acheté les calamars en pensant les griller au barbecue, mais au dernier moment on a réalisé que le stock de charbon de bois était vide. Pas assez courageux pour aller en acheter, j'ai improvisé une recette avec un reste de riz cuit et les herbes du jardin, dont la production est très généreuse en cette saison.
Pour le mélange d'herbes, faites selon ce que vous avez en abondance et selon votre goût: il ne faut en tout cas pas hésiter à en mettre de belles quantités. Mon mélange contenait, en proportions variables: sauge, origan, ciboulette, rue, chénopode blanc, estragon.


Ingrédients (pour 2 personnes):

2 calamars bien nettoyés
2 bols de riz cuit
1 oignon
1 gousse d'ail
1 piment oiseau (facultatif)
1 gros bouquet d'herbes fraîches (voir ci-dessus)
2 poignées d'amandes effilées
2 cuill à soupe d'huile
2 tomates
1 boîtes de tomates pelées
1/2 verre de vin rouge



Préparation:

Dans une grande sauteuse faites revenir l'oignon haché dans 1 cuill à soupe d'huile. Quand il commence à colorer, ajoutez l'ail émincé puis les herbes lavées, séchées et hachées. Faites revenir 2 minutes puis ajoutez le riz cuit et les amandes effilées. Faites sauter le tout pendant 2 minutes. Salez, poivrez selon votre goût.
Rincez et séchez les calamars, farcissez les avec le riz sauté. Fermez la grande ouverture avec un cure-dent.

Faites chauffez 1 cuill à soupe d'huile dans une grande poêle: faites y dorer les calamars farcis, 30 secondes maximum de chaque côté: disposez les dans un plat à four. Dans la même poêle, ajoutez les tomates grossièrement coupées, la boîte de tomates pelées et le 1/2 verre de vin.
Salez, poivrez, faites réduire 2-3 minutes puis versez sur les calamars.

Enfournez pour 30 minutes à four très doux (th3-4).
Servez bien chaud.



Bon appétit!

vendredi 17 août 2012

Voyage blogueur à Dublin Part 6: la fin!


(Dernière partie de mon périple culinaire à Dublin)

Les premiers blogueurs sont déjà repartis en France, en Angleterre, et nous décidons donc de parfaire notre visite de Dublin. D'abord avec un verre dans un pub traditionnel, puis un en-cas chez Avoca.



Mais le clou de la journée sera sans aucun doute le thé à l'hôtel Shelbourne, réservé par Pascale (merci mille fois!) pour notre petit groupe de 7 blogueurs.




Pascale en a déjà fait un très beau compte-rendu, donc je vous invite à aller lire ça chez elle.


Sandwiches variés, mignardises raffinées, personnel discret: tout était parfait... sauf sans doute le thé à l'irlandaise: gardé au chaud avec les feuilles qui infusent, le deuxième service s'avère bien trop amer sur des thés de cette qualité.


Mais tout ça ne gâchera pas cette expérience si agréable, à tenter si aimez les ambiances raffinées.


Le dernier jour (le dimanche, donc), beaucoup de blogueurs sont déjà repartis, nous ne serons que 2 pour profiter d'un guide (le sympathique Mick Langan) et partir à la découverte de la course automobile Bavaria. Pas trop ma tasse de thé, mais grâce à notre pass média et à la persévérance de Mick nous aurons la chance de voir Jenson Button et quelques voitures de très près.



Un dernier repas très généreux au Sandymont Hotel, tout près du stade Aviva:



Et il sera déjà temps de repartir pour Bruxelles.



ByeBye Dublin, et merci à Bord Bia pour cette opportunité unique. Je suis revenu de Dublin, avec l'envie d'y retourner, et surtout l'envie de découvrir toutes les régions d'Irlande découverte à Dublin à travers leurs produits!


Slán! (au revoir en gaélique irlandais)

En bonus final,  The Corrs and the Chieftains réunis, avec même un troll qui danse:


jeudi 9 août 2012

Cocktail in the Sky au Bois de la Cambre


Si vous êtes passés à Bruxelles ces dernières semaines, vous avez peut-être vu une grue géante en haut de laquelle était suspendue... une table avec des convives en train manger ou boire, à 40m de haut. C'est le concept 'Dinner in the Sky', inventé par une équipe, et qui après avoir fait le tour du monde revient cet été à Bruxelles dans le cadre de Brusselicious 2012.


J'ai eu la chance d'être invité à déguster une coupe de champagne et quelques zakouskis pour un 'cocktail in the sky' au bois de la Cambre, par Chavroux, qui organise des dîners insolites cette année. Les amuse-bouches, à base de fromage de chèvre frais étaient conçus par Giovanni Bruno (photo ci-dessus), du restaurant italien 'Senza Nome' à Bruxelles.



C'est un autre chef, très sympathique (et sexy, photo ci-dessus) qui nous a accompagné dans les hauteurs. Les autres convives étaient des couples ayant gagné leur ticket grace au concours Chavroux. J'avais un peu peur de me sentir isolé, mais finalement je suis tombé à côté d'un couple charmant et l'expérience a été très plaisante.

Premier amuse-bouche, un 'vitello tonato' revisité... sans tonato (thon). La sauce à base de thon accompagnant traditionnellement le veau étant ici remplacée par un jus de veau concentré mélangé à du chèvre frais:



Le Champagne servi "à bord" était aussi très bon. A la votre!


A 40m de haut, même sans avoir le vertige, on évite de regarder en bas! ;-)


Deuxième amuse-bouche, un peu 'moléculaire': billes de Chavroux (technique alginate et calcium), oeufs de poisson-volant, oeufs de harengs fumés, pousse de bourrache: délicieux!!


La vue sur le Bois de la Cambre et sur la ville:

Ma tronche à 40m de haut:


En conclusion, une expérience courte (30 minutes seulement) mais très agréable autant pour la nourriture que pour l'ambiance. La version repas en hauteur coûte par contre assez cher si vous êtes tentés, 250 euros par personne: pas à la portée de toutes les bourses donc.




lundi 6 août 2012

Risotto 'à l'iranienne' comme un kashk bademjan





Une recette née à mon retour de Dublin, après avoir passé de super moments en compagnie de la chaleureuse Sylvia, du blog Savoirs et Saveurs. En discutant avec elle d'un concours de recette sur le risotto, je lui disais que je n'avais pas d'inspiration, pensant que je ne saurais pas inventer une recette de risotto: il y en a déjà tellement sur le net!
Et puis en revenant chez moi, il ne restait dans ma cuisine que quelques aubergines. J'ai alors pensé à ma recette de Kashk Bademjan, cette spécialité iranienne aux aubergines  et au kashk (petit lait fermenté iranien, parfois vendu sous le nom d'iranian sauce'. Le résultat est une réussite: les aubergines apportent beaucoup de crémeux au risotto et la saveur forte du kashk remplace avec succès celle du parmesan. A tester si vous avez du kashk dans vos placards.


Ingrédients:

200g de riz a risotto (Carnaroli pour mo)
1 litre de bouillon (poule ou légume)
2 cuill à soupe d'huile d'olive
1 oignon émincé
1 cuill à soupe de menthe séchée hachée (n'utilisez pas de menthe fraîche!)
4 mini aubergines ou 2 aubergines de taille normale
1 grosse cuill à soupe de kashk (photo ici)
1 cuill à café de concentré de tomate




Préparation:

Faites griller les aubergines (après les avoir piquées au cure-dent), jusqu'à ce qu'elles soient bien noires, limite carbonisées (pour donner un délicieux goût de fumé). Ouvrez les au couteau et prélevez la pulpe à la cuillère. Pressez la pulpe pour en extraire le maximum de jus, puis hachez la grossièrement.
Faites chauffer le bouillon et gardez le sur feu très doux.
Dans une grande sauteuse, faites revenir l'oignon haché dans l'huile d'olive. Quand il est translucide, ajoutez la menthe séchée en poudre, puis la pulpe d'aubergine hachée et le concentré de tomate. Faites revenir un peu pour dessécher la pulpe, puis ajoutez le riz. Faites revenir  pour bien enrober le riz de gras, puis ajoutez le bouillon louche après louche, en remuant très régulièrement, jusqu'à ce qu'il soit cuit (18 min environ).
Ajoutez une généreuse cuillère de kashk, mélangez bien puis laissez reposer quelques minutes.
Servez bien chaud sans attendre.


Bon appétit!