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mardi 10 juin 2014

Voyage Roquefort Papillon 2014 (première partie)


Oh, un Papillon!


Il y a deux ans, j'ai eu la chance d'être sélectionné une première fois pour voyager au pays du Roquefort Papillon. Lors de ce voyage nous avions visité l'oliveraie, fait une promenade en barque sous le viaduc du Millau et visité les caves d'affinage à Roquefort-sur-soulzon.

Le canal du Midi

J'avais gardé un souvenir magnifique de ce voyage, donc cette année j'ai participé à nouveau au concours de recettes, pour le plaisir, mais aussi avec l'espoir de retourner dans cette belle région. C'est donc avec joie que j'ai appris que ma recette de dip d'aubergines au roquefort à l'iranienne avait été sélectionnée! (Si vous voulez un aperçu des recettes gagnantes et/ou sélectionnées, allez voir le board Pinterest).

Ma recette pour le concours

Me voici donc reparti un vendredi soir de ce beau mois de mai, direction Toulouse avec deux autres blogueurs bruxellois: Marion de Crumble et Cassonade et Greg de Cook'n Roll. A l'arrivée, à peine le temps de poser nos valises que nous retrouvons une partie des blogueurs avec qui nous allons partager l'aventure pour commencer le weekend par la sympathique table 'Eve cuisine Maison' dont j'ai adoré la déco rétro (tables en formica, papier-peint graphique) et la cuisine généreuse (presque un peu trop: après la dernière bouchée de cheesecake, j'avais atteint ma limite! ;-)). Dommage que Monique du P'tit resto n'était pas à Toulouse ce jour-là, ce n'est pas encore cette fois que je pourrais manger à sa table!

Chez 'Eve Cuisine Maison'

Après une bonne nuit de sommeil dans le sympathique Hôtel Héliot (hanté par un chat gigantesque et majestueux du même nom), départ aux aurores vers Villefranche-de-Panat avec l'équipe au grand complet, pour découvrir la laiterie dans laquelle sont produits tous les roqueforts de la marque Papillon.

Hôtel Héliot

Un privilège puisque le site n'est pas ouvert au public pour des raisons evidentes d'hygiène. C'est pour les mêmes raisons que nous avons dû enfiler charlottes, combinaisons et sur-chaussures et que nous n'avons malheureusement pas pu prendre de photos (certaines des photos de ce post ont été prises par le seul photographe autorisé pendant la visite).


La laiterie Papillon

Très seyant n'est-ce pas? ;-)



Une visite que j'ai trouvé passionnante. Nous avons découvert toute la chaîne de production depuis l'arrivée des camions de lait de brebis provenant des 120 producteurs autorisées, jusqu'au fromages prêts à l'envoi en cave pour l'affinage (des photos des caves dans mon billet d'il y a 2 ans). Les processus sont très contrôlés puisque le roquefort est un fromage au lait cru: analyses de flore au labo, contrôles drastiques d'hygiène, tout est fait pour laisser le champ libre à la souche 'Papillon' de Penicillium roqueforti, ensemencées en méthode traditionnelle à partir de pain (plus de détails ici).

La zone de réception du lait
Le caillé coupé et ensemencé, placé dans les moules pour l'égouttage



Pour moi qui travaille dans un labo, cette visite fut très instructive (assister à l'ensemençage du caillé est un moment fascinant) et j'ai été agréablement impressionné par la qualité des installations: je me reconvertirai bien en contrôleur qualité chez Papillon ;-)


Après cette visite nos estomacs crient famines et nous ne nous faisons pas prier pour partager du pain, du fromage (of course, avec toute la gamme des fromages Papillons, mais pas que) et les spécialités ammenés par les blogueurs des 4 coins de France et de Belgique. Pour  ma part je n'avais pas eu la possibilité de cuisiner donc j'ai fait découvrir les chocolats de Laurent Gerbaud: il n'en ai pas resté une miette.
Mes coups de coeur: les babas à la gentiane de Karine: moi qui aime les associations sucré-amer, j'étais comblé.

Nous reprenons ensuite la direction de Toulouse pour un peu de temps libre en ville, histoire de flâner et de découvrir quelques bonnes adresses. Comme on ne se refait pas, nous avons atteri dans une épicerie africano-mexicaine grâce aux conseils de Marion, et j'ai donc ramené comme souvenir de Toulouse... une presse à tortilla! ;-) (j'aurai aimé une vraie cassole pour le cassoulet, mais ça ne rentrait pas dans ma valise).



Pour savoir ce qui s'est passé ensuite et surtout l'adresse du meilleur bar de Toulouse, reendez-vous au prochain épisode! ;-)

A suivre! 


PS: Allez, une petite dernière pour la route:
Rien de tel qu'une charlotte pour un look parfait!




jeudi 22 mai 2014

Découverte de Culinaria 2014: Le Festin Originel


culinaria Bruxelles

Et voici déjà le temps d'une nouvelle édition de Culinaria, un évènement qui a maintenant bien trouvé ses marques dans le paysage culinaire belge (si vous ne connaissez pas, vous pouvez retrouvez mes précédents billets sur le sujet ici et ici).


Après avoir exploré la 'Street Food' en 2013, puis le surréalisme au Sablon en décembre, le thème de cette nouvelle édition est donc 'Le Festin originel'. Thème très alléchant, mais néanmoins casse gueule selon moi. En effet quand on me dit 'Festin', j'imagine de longues tables gorgées de victuailles, des agapes rabelaisiennes, des cochons à la broche et une certaine forme d'outrance et de démesure (je pense aussi au film 'La Grande Bouffe').

Festin originel culinaria


Des images fortes, pas évidentes à reproduire dans le format Culinaria de petites assiettes dégustations. Alors, cette édition allait-elle tenir ses promesses?

L'agneau rôti de Sang Hoon Degeimbre
 Avant tout, un coup de chapeau à Bénédicte Bantuelle du Restaurant Bouchéry qui s'est occupée de la scénographie des lieux. Cette année l'évènement n'a plus lieu dans la gare maritime (glaciale le jours de l'inauguration l'an dernier), mais des les sheds, plus accueillants et beaucoup plus chauds aussi! Les tables accueillantes drapées de nappes noires, les nombreuses bougies comme les restes d'un précédent banquet, le bois brut: tout contribue à créer une vraie ambiance (seule fausse note: les voitures bling-bling des sponsors qui n'ont pas leur place au milieu de tout ça).



Quelques petits coups de coeur dans les assiettes (toutes servies avec une boisson d'accompagnement: vin, bière, ou même saké pour le saumon d'Arabelle Meirlaen: belle idée):

Pour les amuse-bouches, je retiens la bouchée de lapin de Broes Tavernier de 't Vifjde Seizoen: savoureux, tendre et c'est une bonne idée de remettre le lapin en avant pour un festin: 



Au niveau des plats, plusieurs coups de coeur, autant au niveau goût que respect de l'esprit du 'Festin Originel'. D'abord le Canard de Challans, carottes, algues et olives de Laurent et Vincent Folmer de Couvert Couvert: pas le plus joli dressage, mais les goûts étaient là, et la viande parfaitement cuite:


La joue de veau, avec céleri rave fumé au foin, sarriette et olive de Benoît Dewitte était aussi délicieusement fondante:


Le moelleux de saumon, jus concentré iodé d'Arabelle Meirlaen était aussi délicieux, bien que peut-être un peu moins dans le thème:
Arabelle Meirlaen


Mais pour moi, le petit orgasme gustatif de la soirée, ce fut l'agneau anglais rôti aux épices, légumes lacto-fermentés, jus généreux de Sang-Hoon Degeimbre. Parfaitement dans le thème du festin avec son agneau rôti à la broche (cf image plus haut) mais dans une version modernisée, rafraîchie par les légumes lacto-fermentés: c'était divinement bon!
L'agneau rôti et lacto-légumes de Sang-Hoon Degeimbre

Pour finir le repas, le plateau de fromages suisse était plus que généreux (et les fromages très bons):


Petite déception côté desserts, moins inspirés. La pâtisserie de Delrey était honnête mais passe-partout, et la pâte feuilletée de chez Darcis trop cuite à mon goût:



Côté Ateliers, je vous conseille de tâter un peu de barbaque avec les 'butchers festin' du boucher Dierendonck (comme l'an passé, je n'ai pû me résoudre à quitter Culinaria sans une côte à l'os de chez Dierendonck: après de la viande de Holstein l'année dernière, j'ai cette année choisi de la Simmental).

Les viandes de chez Dierendonck

Côté le Foodie Square, je ne peux que redire mon amour des cocktails de Matthieu Chaumont chez Hortense (où j'ai cette année appris à faire le parfait Martini).

The perfect Martini
Le charmant Matthieu Chaumont de chez Hortense
 
Si vous voulez en profiter pour faire quelques emplettes au 'Marché Gourmet', passez faire un coucou au très sympathique Xavier Renotte de Nectar and Co (j'ai eu l'occasion de goûter son hydromel, il est délicieux!).



Miels et hydromel chez Nectar and Co

En conclusion, une très belle édition selon moi, qui a tenu ses promesses au niveau Festin Originel: les plats étaient variés, les vins en accompagnement étaient bons, et à la fin du repas on avait ce sentiment d'avoir un peu trop mangé, qui est le signe d'un festin réussi, non?

Vivement l'an prochain!



L'équipe de Couvert Couvert en plein service

Culinaria, c'est jusqu'à dimanche 17h à Tour et Taxis (infos et détails ici):
Le Passeport Culinaria - 7 services à la carte - A partir du jeudi 22 mai 2014



Comprend : l'accès à l'événement, aux ateliers gastronomiques, au marché gourmand, à un apéritif Leffe marié à du jambon  et du fromage d'exception, une mise en bouche d'un jeune créateur gastronomique ainsi qu'à un menu 7 services composé de 5 dégustations étoilées, 2 desserts de chefs pâtissiers, les accords mets/vin-bière, eau S.Pellegrino, café JJ Looze/Bodart et un digestif  Licor 43."

Prix : 75,00 € en prévente* - 80,00 € sur place* 

N'hésitez pas à me dire ce que vous en aurez pensé si vous y allez!

vendredi 16 mai 2014

Découverte du restaurant 'L'atelier de Bossimé' à Loyers


Apéritif au soleil, dans un cadre on ne peut plus champêtre
Il faut être honnête, si je n'avais pas été invité, je ne serais sans doute jamais allé dans ce petit coin de nature à deux pas de Namur (et à deux minutes à peine de la E411, même si on a peine à le croire quand on est à la ferme, transformée en restaurant). Et j'aurai eu grand tort! Déjà parceque le cadre est magnifiquement verdoyant, que c'est finalement tout prêt de Bruxelles (40 minutes en voiture: on en met parfois autant pour faire Schaerbeek-Uccle ;-), oui je fais une fixette sur Uccle, ne me demandez pas pourquoi!) et surtout parceque la cuisine que pratique le jeune chef Ludovic Vanackere à l'atelier de Bossimé est à tomber! Non, vraiment, un rapport qualité-prix comme ça, ça vaut le déplacement, d'où que vous veniez en Belgique.

Ludovic Vanackere
La philosophie de Ludovic a aussi tout pour plaire: travailler au plus près de ses partenaires producteurs, en un échange dynamique pour améliorer d'un côté le produit et de l'autre la façon de le travailler. Que ce soit pour le porc de chez Mr Magerotte à Nassogne, le canard de la ferme de Floumont: le chef sélectionne ses produits avec soins et les cuisine avec enthousiasme, fraîcheur et modestie.



Même son de cloche côté vin, avec pour l'apéritif des bulles produites par Jean-François Baele, à la tête du Domaine du Ry d'Argent à Bovesse, tout prêt de Loyers. Le vin effervescent cuvée 'Nell' 2012, 100% cépage solaris est proposé exclusivement à l'atelier et est une vraie belle surprise fruitée.



Cette complicité entre Ludovic et ses producteurs se ressent dans les assiettes: pas d'exotisme ou d'effet tape-à-l'oeil, mais des associations intelligentes et réussies, comme sur ces délicieux ris de veau, asperges vertes crues, jus d'herbe et oxalys.

Ris de veau, asperges vertes crues, jus d'herbe et oxalys

Des petits clins d'oeil à la cuisine domestique émaillent aussi le repas: le pain cuit maison au four à bois, au délicieux goût fumé, ou l'écrasée de fraises 'comme la maison', de petits bonheurs simples.

Les pains cuits au four à bois, Ludovic Vanackere et le vigneron Jean-François Baele

Bref, j'ai été vraiment conquis par cette approche, et je vous conseille très vivement cette adresse. S'il fait beau on peut même y boire l'apéro et le café dehors, mais s'il fait gris et froid, une table près du poele en hiver doit aussi être bien agréable.

Petits gris de Warnant, épinards frais, oeufs d'escargots

maigre poelé sur peau à l'unilatérale

Magret de canard de la ferme de Floumont, caviar d'aubergine, jeune échalotte

Pour le menu complet: 5 services (+ mises en bouche, pré-dessert et mignardises), vins compris, avec apéritif et café, comptez 85 euros: à ce prix là, ça vaut largement la peine de vagabonder dans ce petit coin de nature, croyez-moi (il y a aussi une formule à 70 euros avec une entrée en moins).

Rhubarbe, fraises et sorbet de basilic, émulsion de chocolat blanc, crumble

mini-canelés et délicieuses pâte de fruits framboise

L'atelier de Bossimé est ouvert le soir du jeudi au samedi et le dimanche à midi, mais vous pouvez aussi déguster la cuisine de Ludovic tous les midi de la semaine chez d'Ici, le magasin de produits locaux à Naninne, où il propose un lunch à prix très démocratique.

Allez, maintenant, à votre tour de tester! ;-)


Le poele à l'intérieur pour les journées fraîches ;-)


dimanche 13 avril 2014

Découverte: L'Atelier Gourmand à Uccle



Ma fonction de blogueur me permet parfois d'aller dans des endroits plus ou moins exotiques: Dublin, Colmar, Millau, et cette fois... Uccle!
Oui, Uccle (une des 19 communes bruxelloises), pour moi, c'est exotique: les gens n'y sont pas vraiment comme vous et moi: ils roulent tous (mal) en grosse voiture (ou en mini pour madame), ouvrent les bouteilles de Champagne millésimé comme on ouvre les bouteilles de cidre dans ma famille et parlent en pinçant les lèvres, en utilisant des expressions comme 'Oh, dit, c'est dingue ça, quoi, dit!'. 
Bref, Uccle, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé (même s'il y a des ucclois très sympa, je le sais, j'en connais! ;-)).
Donc quand on m'a proposé un atelier culinaire à 'L'Atelier Gourmand' (472, rue Vanderkindere), je me suis dit que ça valait quand même la peine de sortir de ma commune de pauvre pour aller traîner dans les beaux quartiers... Et j'ai bien fait, car comme le pouvoir d'achat des ucclois est élévé, ça permet à des traiteurs comme l'Atelier Gourmand de proposer des produits de top qualité, cuisinés avec amour.




Le chef, Christophe Vanderkelen, qui a travaillé dans plusieurs restaurants étoilés avant de démarrer son service traiteur il y a 19 ans, connaît son métier et ses produits, qu'il sélectionne scrupuleusement. Il va par exemple chercher sa viande de veau chez un producteur Liégeois, tandis que pour le boeuf il va à Rungis pour dégotter des quartiers d'Aubrac.

Christophe Vanderkelen

Tout cela à un prix, et il avoue lui-même qu'il est loin d'être bon marché, mais honnêtement, vu la qualité des produits et du travail pour les transformer, ça les vaut. Quand nous sommes arrivés, le magasin était déjà rangé donc nous n'avons pas vu tout l'assortiment, mais il paraît que sa mousse de jambon est à tomber et que son américain (qui contient 32 ingrédients, recette secrète) vaut à lui seul le détour.



Pour cette soirée, nous avons simplement cuisiné 2 entrées et un plat sous la direction du chef: carpaccio de Saint-Jacques (dont je me suis chargé avec Emma, on était fièrs du résultat) , asperges au beurre d'orange et enfin volaille aux morilles (morilles fraîches, of course). Nous avons pu constater que Christophe Vanderkelen pratique vraiment une cuisine de produit, qui met en valeur les produits d'exception qu'il travaille.


Il est pas beau, notre carpaccio? ;-)

Asperges au beurre d'orange




Volaille aux morilles: à tomber!


Faire cet atelier avec nous lui a semble-t'il redonné envie d'animer des ateliers, donc surveillez son site si vous êtes tentés, sinon vous pouvez toujours aller goûter ses préparations sur place (oui, je sais, il faut aller à Uccle, mais n'ayez pas peur, si vous êtes bien attentifs aux 4x4 avant de traverser, tout devrait bien se passer!) ;-).


On est à Uccle, donc y'a du caviar, dis, quoi! ;-)