lundi 11 avril 2011

A la découverte des Vins d'Alsace: Jour 1


 La vie de blogueurs offre parfois de beaux avantages. Jamais je n'aurais cru en commençant mon blog me retrouver 1 an et demi plus tard invité avec une poignée d'autres blogueurs belges (Apolina, Marion, Fanny, Philou, Vincenzo et Manu) pour 3 jours à la découverte des Vins d'Alsace, à l'initiative du CIVA (Conseil interprofessionnel des Vins d'Alsace).




Au programme, des visites, des dégustation et de la bonne humeur. Dès notre arrivée à Colmar, nous nous dirigeons vers la centre du CIVA justement, pour une première approche des Vins d'Alsace avec Thierry Fritch: avant de commencer à faire le tour des caves, il est bien utile de nous redonner quelques bases sur le sujet, avec le rappel des 7 cépages alsaciens (Sylvaner, Pinot blanc, Muscat, Riesling, Pinot Gris, Gewurtztraminer et Pinot noir) et la définition des AOC et des Grands Crus. Le tout dans une très belle salle de dégustation/conférence.



Le soir direction l'atelier Cardamome, toujours à Colmar, où sous la houlette bienveillante d'Isabelle Sipp, nous allons ensemble préparer un menu aux tonalités alsaciennes, accompagné bien sûr de vins d'Alsace, du domaine Agapé.


Chacun mettra la main à la pâte pour préparer ce très sympathique menu, pas compliqué mais délicieux.


En entrée un velouté de betterave rouge avec une mousse de raifort: un régal!


Ensuite un filet de sandre servi sur de la choucroute. Je connaissais la choucroute de la mer, mais servir juste de la choucroute avec un poisson poêlé comme ici, c'est beaucoup plus simple et délicieux:


Enfin en dessert une spécialité alsacienne que je ne connaissais pas: la torche aux marrons: meringue, purée de marron et chantilly, pour un résultat irrésistible pour qui comme moi  a un faible pour la crème de marron (ici retravaillée avec du rhum et des châtaignes sous vide). J'en ai repris une deuxième ainsi que du délicieux Pinot Gris "Sélection de grains nobles" qui l'accompagnait.


Après ça une petite promenade digestive pour regagner l'hôtel et dodo jusqu'au réveil le lendemain pour un départ vers 8h!

mardi 5 avril 2011

Kashk bademjan, dip iranien d'aubergines au petit lait fermenté


Cette recette fut une des découvertes de notre repas iranien du mois de janvier. Fanny en avait apporté qu'elle avait trouvé chez Shuka, restaurant iranien de Bruxelles dont elle est fan. J'étais déjà fan du dip d'aubergines façon houmos, le baba ganoush à la purée de sésame, mais ce kashk bademjan fut une très belle surprise. La première bouchée est surprenante, car le goût du kashk, c'est à dire du petit lait (lactoserum) déshydraté est assez particulier et un peu déroutant, comme un fromage un peu fort. Passé cette première impression, on se laisse vraiment séduire par le mélange aubergine-fromage, parfumé de menthe séchée et d'oignons frits. Le kashk est vendu dans certaines épiceries orientales sous le nom de 'sauce iranienne', ce qui m'a longtemps intrigué dans les rayons de chez Naia, avant de découvrir grâce à Fanny ce dont il s'agissait.


La version originale de ce dip consiste à frire les aubergines, mais pour que ce soit plus léger et parce que j'adore le goût des aubergines grillées, j'ai préféré les rôtir entières sous le grill, comme je le fais pour le baba ganoush: la couleur de mon dip est donc plus clair que le kashk bademjan authentique, mais il est beaucoup moins gras aussi et franchement délicieux!


Ingrédients:

4 aubergines moyennes (ou 2 aubergines 'classiques')
1 oignon rouge
2 cuill à soupe de 'sauce iranienne' (kashk) (du roquefort à défaut, voir recette ici)
1 cuill à café de menthe séchée en poudre
2 cuill à soupe d'huile
1 cuill à soupe de concentré de tomate (facultatif)


Préparation:

Piquez les aubergines avec un cure-dent puis passez sous le grill très chaud, jusqu'à ce que la peau soit brûlée, en les retournant pour que chaque face soit grillée. Entaillez chaque aubergine grillée dans la longueur avec un couteau et à l'aide d'une cuillère retirez la chair cuite en raclant bien contre la peau. Pressez la purée ainsi obtenue avec vos main pour éliminez une bonne partie du jus, puis passez la au mixer pour obtenir une texture lisse.

Dans une sauteuse, faites revenir l'oignon rouge haché finement dans l'huile à feu modéré d'abord, puis plus fort pour qu'il commence à frire et à brunir. Ajoutez alors la menthe séchée réduite en poudre, et faites frire encore 2 minutes. Ajoutez alors la purée d'aubergines et faites revenir encore 2-3 minutes pour assécher un peu l'ensemble et obtenir une texture bien crémeuse. Ajoutez le kashk et le concentré de tomate (si vous en utilisez), remuez bien, salez et poivrez selon votre goût. Servez tiède ou froid, avec du lavash, pain plat iranien, en apéritif par exemple.


Bon appétit!

mardi 29 mars 2011

Chamcham ou Rasgullas au sirop de safran

Rasgullas nature (sans safran)


Les Chamcham, ou Chumchum sont des bouchées sucrées originaires du Bengale. Ils existent sous de nombreuses formes, agrémentés ou non de crème, de colorants divers ou de noix de coco râpée. Je les découvert au magasin indien Ideal Cash&Carry et chaque fois que je passe dans ce magasin je ne manque pas de me régaler d'un samosa et d'un chamcham nature (ils en proposent aussi des garnis de crème). En fait même si la version que je propose ici correspond à ce qui est vendu au Cash & Carry sous le nom de cham cham, je pense qu'il s'agit plus correctement de rasgullas, le terme cham cham etant plutôt réservé aux formes applaties garnies de crème.

Qu'importe le nom, je trouvais ça tellement bon, que j'ai décidé de tenter d'en préparer à la maison. La liste des ingrédients est incroyablement réduite: lait, sucre, jus de citron et un peu de farine. J'ai tâtonné un peu pour trouver une recette qui fonctionne, mais maintenant je suis assez fier de mes chamcham. La base est la même que celle de la préparation d'un paneer, le fromage égoutté ainsi obtenu est ensuite travaillé à la main, puis les boulettes sont cuites dans un sirop (la recette demande 500g de sucre, mais la majeure partie ne sera pas consommée, rassurez-vous). La cuisson en cocotte-minute n'est pas très traditionnelle mais très pratique et rapide, et le résultat est parfait: des chamcham bien gonflés et moelleux.


Rasgullas au safran
Ingrédients:


2 litres de lait entier
4 cuill à soupe de jus de citron
1 cuill à soupe de farine
500g de sucre
600ml d'eau
quelques brins de safran (facultatif)


Préparation:

Dans une grande casserole à fond épais, amenez le lait à ébullition en remuant de temps à autre. Dès l'ébullition, baissez rapidement le feu , ajoutez le jus de citron en remuant (deux tours) avec la cuillère en bois. Aussitôt, coupez le feu, couvrez et laissez cailler pendant 10 minutes. Au bout de ce temps, récupérez les gros morceaux de caillé avec une écumoire et déposez les dans un égouttoir dans lequel vous aurez déposé deux étamines superposées. Pour les petits morceaux de caillé, passez le reste de liquide à la passoire et récupérez ainsi la totalité du caillé. Passez le caillé dans l'égouttoir quelques secondes sous un filet d'eau tiède pour enlever l'acidité du citron. Refermez les étamines sur le caillé, tordez un peu pour enlevez le petit lait, puis passez au l'égouttage: suspendez les étamines avec le caillé au dessus d'un bol (vous pourrez utiliser le petit lait récupéré dans le bol pour faire votre pain par exemple). Laissez le fromage (appelé chenna) à égoutter pendant 20-25 minutes (pas plus ou le fromage sera trop sec et vous aurez alors du paneer!).


Pendant ce temps mélangez sucre et eau à découvert dans votre cocotte-minute et amenez à bonne ébullition pour avoir un sirop. Laissez bouillonner 3 minutes puis baissez le feu et couvrez.
Quand le caillé est égoutté, transférez le dans un saladier et épongez le surplus d'humidité avec deux feuilles d'essuie-tout. Saupoudrez de farine et commencez à travailler la pâte: avec la paume de la main, étirez une petite quantité de pâte sur les bords du saladier: l'idée est d'éliminer tous les "grains" du caillé, puis lui donner une texture lisse. Travailler ainsi le fromage pendant 5 à 10 minutes (je le fais devant la télé! ;-) : plus la texture sera fine, meilleurs seront les Rasgullas!

Quand la texture est assez lisse, huilez vos main et façonnez 8 à 10 boulettes de la taille d'une noix (je les aplatis un peu pour leur donner une forme de petit boudin). Amenez le sirop à bonne ébullition et déposez y les chamcham, couvrez, mettez sous pression et laissez cuire 8 minutes à partir du moment ou la soupape chante. Coupez alors le feu et laissez refroidir, toujours sous pression. Les chamcham devraient avoir doublé de volume, et vont encore se gorger de sirop en refroidissant.

Si vous désirez des rasgullas joliment colorés et parfumés, vous pouvez ajoutez quelques brins de safran finement pilés avec un peu de sucre en poudre au sirop quand la pression sera retombée après la cuisson. Vous pouvez aussi les parfumer en ajoutant les grains de 3 cardamomes dans le sirop avant d'y mettre les rasgullas (c'est ce que j'ai fait pour ceux de la première photo).

Laissez refroidir complètement avant de servir, et conservez au frigo pendant 3-4 jours.


Bon appétit!

vendredi 25 mars 2011

Liqueur du pendu au romarin


La liqueur du pendu est une liqueur maison très facile à préparer. Ça faisait très longtemps que j'avais envie de la préparer, et je ne regrette vraiment pas, ce curaçao maison est très aromatique et remplacera sans problème le, cointreau ou le grand marnier dans les cocktails. La recette est simple et assez fascinante puisqu'elle repose sur l'autodistillation: une orange est suspendu au dessus d'alcool dans un récipient fermé, et par la magie de la physique, les composés aromatiques de l'orange se retrouvent quelques semaines plus tard dans la liqueur devenue dorée, qu'il ne reste plus qu'à sucrer selon son goût. La version classique propose de piquer l'orange de 4 clous de girofle, mais j'ai préféré du romarin du jardin, qui se marie aussi très bien avec l'orange. J'ai utilisé comme base une eau de vie belge à 35°, donc ni trop forte ni trop chère, mais ça peut aussi être préparé sur une base de rhum ou pourquoi pas de vodka.



Ingrédients:

1 litre d'eau de vie (35° ou plus)
1 orange (bio de préférence)
4 brins de romarin frais
3 cuill à soupe de cassonade ou de sucre blanc (plus ou moins, selon votre goût)


Préparation:

Lavez l'orange et séchez la soigneusement. Percez la 4 fois sur les côtés avec un cure dent et enfoncez y les brins de romarin. Versez l'alcool dans un grand bocal. Avec de la ficelle de cuisine, entourez l'orange pour pouvoir la suspendre, en enroulant une fois la ficelle autour de chaque brin de romarin (ce qui maintiendra l'orange suspendue même quand elle aura perdu volume). Suspendez l'orange environ 2-3cm au dessus de l'alcool, en faisant ressortir la ficelle du bocal pour pouvoir la maintenir à bonne hauteur.
Fermez et laissez macérez 2 mois au chaud (près d'un radiateur ou un rebord de fenêtre au soleil. Petit à petit l'orange va rétrécir et brunir pendant que la liqueur va jaunir et se charger en composés aromatiques. Au bout de ce temps, ouvrez et versez la cassonade au fond de l'alcool. Refermez et laissez encore 15 jours avant de (finalement!) pouvoir déguster.

A la votre!