lundi 2 mai 2011

A la découverte des Vins d'Alsace: Jour 3, deuxième partie


Encore deux visites de caves avant de clore ce voyage en Alsace. Et deux visites que tout ou presque oppose puisque nous sommes passés du domaine Stoeffler (photo ci-dessus) qui travaille de nombreux vins sur une toute petite surface, en méthode biologique et également en vins naturels (sans sulfites), au géant Arthur Metz, au show-room moderne et au marketing efficace:


Si chez Stoeffler nous avons vu des futs de bois de taille modeste, chez Arthur Metz, ce sont des cuves inox qui transforment la cave en cathédrale de métal:



Là où Stoeffler mise sur la tradition et les méthodes naturelles, pour des vins ayant reçu de multiples reconnaissances, Arthur Metz ose faire voler certains tabous en éclats, comme le montre ce Roséal (on ne peut pas dire vin rosé, alors on dit blanc taché) produit à partir de pinot gris et délicieusement frais et fruité:


En somme les deux acteurs ont leur place sur le marché et dans les deux maisons j'ai goûté certains vins qui me plaisaient.


Retour ensuite à Strasbourg, et nouveau passage chez Olivier Nasti, mais pas au Chambard cette fois. Le chef a en effet ouvert d'abord à Kaysersberg puis à Strasbourg, une adresse originale et innovante: Flamme & Co, dont la carte revisite de l'entrée au dessert, la fameuse tarte flambée alsacienne.



Le look est est très jeune et mode et en apéritif on sert des cocktails sur base de vins d'Alsace (Sylvaner et liqueur de gingembre pour moi: belle association,dommage que la liqueur ne goûtait pas vraiment le gingembre).
Pour le menu, on a choisi le menu concocté par le chef Jean-Georges Klein du restaurant triplement étoilé L'Arnsbourg:

Flammée à la noix de st jacques, crème de choux fleur, œufs de poissons volants au wasabi.
Flammée homard au gout du Maghreb.
Flammée poitrine de pigeon et foie de canard, betterave et kombu.
Flammée de rhubarbe crue et cuite, agrumes et sorbet kougelhof grillé.


(pas de photo malheureusement, la lumière était trop chiche dans les assiettes).




Ne quittez pas le restaurant sans un petit tour par les toilettes, à l'ambiance disco avec Madonna en fond sonore ce soir-là:


Après cette dernière soirée ensemble autour des vins d'Alsace, le lendemain il est l'heure du retour vers la Belgique. Une petite photo devant la gare de Strasbourg (Vincenzo est absent de la photo ayant pris un autre train que le notre).





Merci à mes petits camarades blogueurs pour ce chouette weekend, à Alice pour s'être si bien occupée de nous et au CIVA de nous avoir permis de découvrir la richesse des Vins d'Alsace dans de si bonnes conditions.


A la découverte des Vins d'Alsace: Jour 3, première partie


Pour le troisième jour de notre périple entre blogueurs en Alsace, nous démarrons par le sympathique marché couvert de Colmar, où nous découvrons des spécialités plus ou moins attirantes, telles cette saucisse de langue:


ou ces radis primus, grands comme des carottes et à la belle couleur rose:


ou encore ces mauricettes alsaciennes: petist pains en pâte de bretzel, délicieux en petits sandwich.


Quelques rues plus loin, un passage par la bien fournie épicerie Sézanne, où on retrouve les confitures de Christine Ferber, mais également des conserves fines, des épices variés et des alcools sélectionnés, dont un incroyable rhum Angostura 1919 (découvert chez Isabelle Sipp, elle en avait mis dans sa torche aux marrons).


Ensuite cap sur la fromagerie Saint Nicolas où Jacky Quesnot et sa femme nous ont accueilli et nous ont fait partager leur passion des bons fromages et leurs qualités d'affineur, au cours d'une dégustation vins-fromages.


L'occasion de rappeler que si les vins rouges non tanniques conviennent pour les fromages à croûte fleurie (camembert, brie), pour les autres on privilégiera les blancs.



Par exemple, le munster à l'odeur corsée mais au goût doux et crémeux, s'accordera très bien avec un Gewurtztraminer (testé et approuvé!).

jeudi 28 avril 2011

Manchamanteles de pollo y cerdo: mole mexicain de poulet et porc aux piments anchos et aux fruits



Les 'moles' sont une famille de plats mexicains en sauce, dont le plus connu est bien évidemment le 'Mole poblano'. Cette recette est plus simple car elle ne demande qu'un seul type de piment, le piment ancho séché, à la couleur rouge sombre somptueuse, qui va donner à la sauce de ce mole sa couleur rouge intense caractéristique, qui est même à l'origine du nom de ce plat, qui signifie littéralement 'tâche la nappe': vous voilà prévenus: ne sortez pas votre plus belle nappe blanche le jour où vous préparez ce plat! ;-)
Le piment ancho, quand on lui retire graines et veines intérieures n'est pas très piquant, donc ce plat peut-être une bonne découverte des moles, surtout que l'ajout des fruits adoucit encore le plat. Le nombre et la variété des fruits utilisés change selon les recettes, les familles et les disponibilités, mais l'ananas et la banane plantain semblent indispensables. J'y ai juste ajouté de la patate douce, mais pommes et poires peuvent aussi être de la partie, et j'ai aussi vu une recette avec des coings, que je ne manquerai pas de tester cet automne ;-)


Ingrédients:

500g de filet de porc (j'ai trouvé du porc 'Ibérico' délicieusement persillé chez Delhaize)
500g de blanc de poulet
2-3 brins de thym
2-3 brins d'origan
1 carotte
6 piments anchos
8 gousses d'ail
2 oignons
1/2 ananas
1 banane plantain
2 patates douces
2 cuill à soupe d'huile
1 cuill à soupe de vinaigre doux
1/2 cuill à café de cannelle
1/2 cuill à café de poivre noir fraîchement moulu
2 clous de girofles pilés en poudre
1/2 cuill à café de sel


Préparation:

Placez le porc dans une casserole juste assez grande pour contenir le porc et le poulet. Ajoutez la carotte coupées en morceaux, 1 oignon coupé en deux, 3 gousses d'ail écrasées non pelés, le thym et le romarin. Recouvrez d'eau, amenez à ébullition puis faites mijoter pendant 1h. Ajoutez alors les blancs de poulet et continuez la cuisson 15 minutes. Laissez refroidir un peu les viandes dans le bouillon.

Dans plat à rôtir, disposez l'ananas coupés en 4,  la banane plantain et les patates douces non pelées et faites rôtir au four th7-8 pendant environ 1h.

Pendant ce temps, déchirez les piments anchos à la main: retirez les pédoncules, les graines et les veines claires à l'intérieur. Essayer d'obtenir des morceaux de piments aplatis. Faites chauffez une plaque en fonte (j'ai utilisé ma galettière) et quand elle est bien chaude, pressez y les morceaux de piments, d'abord sur une face puis l'autre: ils devraient rapidement changer de couleur et passez de rouge sombre à rouge vif. Recouvrez ensuite les piments d'eau bouillante, posez une assiette dessus pour les garder bien immergés et laissez gonfler pendant 30 minutes.

Dans une cocotte à fond épais, faites chauffer l'huile et faites y revenir l'oignon grossièrement haché et les 5 gousses d'ail restantes, pelées et coupées en deux (germe enlevé si besoin) pendant 5 minutes environ. Récupérez ail et oignon à l'écumoire, et mixez les avec les épices (cannelle, poivre, girofle et sel), le vinaigre et les piments anchos égouttées. Ajoutez un peu d'eau de façon à obtenir une pâte épaisse mais pas sèche.

Faites revenir cette pâte dans la cocotte avec le reste d'huile (ajoutez en un peu si besoin) pendant 5-10 minutes jusqu'à ce qu'elle commencent à grésiller sur les bords. Retirez le porc et le poulet du bouillon (ne jetez pas le bouillon!), déchirez la viande en morceaux et ajoutez à la pâte dans la cocotte. Faites revenir 2 minutes puis ajoutez du bouillon filtré jusqu'à ce que la viande nage dans une sauce rouge vermillon ni trop épaisse ni trop fine. Faites mijoter 20 minutes, en ajoutant l'ananas, la plantain et les patates douces pelés et coupés en morceaux.
Servez bien chaud avec du riz ou des tortillas.




Bon appétit (et attention à la nappe! ;-)

vendredi 22 avril 2011

A la découverte des Vins d'Alsace: Jour 2, deuxième partie


Pour la suite de notre découverte des vins d'Alsace, passage à Ammerschwihr chez Jean-Baptiste Adams, qui n'est pas le premier du nom puisqu'il est le descendant d'une lignée de vignerons datant de 1614. Découverte de la cave alliant modernité (pressoirs pneumatiques) et tradition (cuves en chêne, qui parce qu'elles sont anciennes ne confèrent pas de boisé au vin mais permettent par contre une micro-oxydation intéressante pour développer certains arômes).





Petite dégustation, en compagnie de Dominique Gagné, québécois distributeur de vins de l'autre côté de l'Atlantique (IVSP).


Le soir venu, direction Kaysersberg et plus particulièrement le restaurant étoilé de Olivier Nasti (Meilleur OUvrier de France 2007), Le Chambard, pour un repas organisé en collaboration avec le CIVA, pour lequel on retrouve Thierry Fritsch. Pour chaque plat nous dégusterons deux vins pour nous faire notre propre opinion sur le meilleur accord: mariage fusion, mariage contraste ou opposition?



Un repas gastronomique pour lequel on s'était mis sur son 31, et on n'a pas regretté.
Rien que cette mise en bouche m'a séduit: jaune d'oeuf encore coulant en beignet: on met le tout en bouche et le jaune éclate et se marie avec la pâte comme dans une mouillette exquise:


Coquilles St-Jacques et copeaux de truffe:


Turbot, risotto de chou-fleur, gâteau de chou-fleur et caviar d'Aquitaine:


Variation sur l'agneau et chèvre frais mousseux et fondant (préparé à l'azote liquide):


En dessert une tarte citron meringuée, mais pas de photo, je l'ai mangée trop vite! ;-)