vendredi 11 octobre 2013

Lubéron: les Hameaux des Davids



Une belle découverte que cette partie du Lubéron que je ne connaissais pas. Il faut dire que je ne suis pas un grand amateur de fortes chaleurs et de foule, donc l'été je fuis le sud et préfère voyager vers le nord (l'Islande par exemple!).


Par contre en début ou en fin de belle saison, là, ça me parle déjà beaucoup plus: températures plus supportables, et surtout beaucoup moins de monde. Je n'ai donc pas hésité un instant lorsqu'on m'a invité à découvrir les Hameaux des Davids, situés à la limite du Vaucluse et des Alpes de Haute Provence: à moi la lavande et les grillons!

Bon, pour la lavande c'était râpé (elle était déjà toute récoltée bien sûr), mais par contre les grillons se sont bien fait entendre à la nuit tombée! ;-)



Départ de Bruxelles-midi, arrivée à Avignon 4h40 plus tard (j'ai été étonné que ce soit passé aussi vite!). Encore une bonne heure de bus au départ d'Avignon et nous voici finalement arrivés à destination, le hameau de Cournille: un hameau de 3 maisons en pierres, magnifiquement rénovées dans un style simple et chaleureux, avec 11 chambres disponibles en tout, et  2 piscines chauffées pour que tout le monde puisse profiter!
En été le hameau se loue généralement en entier (vacances en grande famille, ça vous dit?), mais selon les disponibilités, on peut aussi réserver simplement une chambre pour un ou plusieurs jours, histoire de profiter de la quiétude des lieux.

Car c'est vrai qu'ici on est vraiment au calme: la vue est très dégagées sur les monts environnants, mais à part le village de Viens visible au loin, on est ici vraiment à l'abri des regards. Les seuls sons qui troublent la quiétude sont quelques brebis et les cigales à la nuit tombée.


A deux pas du hameau, ne manquez pas de faire une randonnée dans les gorges de l'Oppedette, dans lesquelles serpente le Calavon (dont le niveau était bien bas lors de notre passage). Nous avons fait le circuit dit 'du trou de l'échelle' et franchement, c'était magnifique et valait bien qu'on s'y essouffle un petit peu!




Pour se remettre de ces émotions, pourquoi ne pas se faire une dégustation de vin? Sous la houlette d'un américain (et oui!) Kelly Mcauliffe installé de longue date dans la région, nous avons donc découvert les vins de la région, après un petit jeu de reconnaissance d'arômes et de saveurs. Cette dégustation, commencée sous la tonnelle, s'achèvera à l'intérieur, près du feu de cheminée. J'ai beaucoup aimé l'approche de Kelly, sérieuse mais décomplexée: pas de supériorité de la part de ce spécialiste, juste l'envie de faire découvrir les vins du coin.



Mon coup de coeur de la soirée: un Châteauneuf-du-pape du Domaine Saint Préfert, vignifié par une femme, Isabel Ferrando, qui m'a vraiment séduit, mais nous avons goûté aussi quelques très bonnes bouteilles de Crozes-hermitage, de Lirac, de Tavel ou de Condrieu.



Dans un prochain billet, je vous parlerai d'autres activités à faire dans la région, et surtout de la découverte du domaine d'agriculture biologique des Davids et des nombreux produits qu'on peut y déguster!

mardi 8 octobre 2013

Polvorones: sablés philippins sans four



 Dans l'entreprise où je travaille, la tradition est d'amener des biscuits ou des gâteaux dans la salle de pause le jour de son anniversaire. C'est ainsi que j'ai découvert ces délicats biscuits quand Zenaïda, une collègue originaire des Philippines nous a apporté des 'polvorones', de la marque Goldilocks. Ces petits biscuits fondent littéralement sur la langue et m'ont séduit dès la première bouchées! ;-)

Originaires d'Espagne, ces biscuits ont voyagé dans les colonies espagnoles: cette version est assez différente de la version traditionnelle espagnole, qui contient des amandes, du saindoux et est cuite au four (vous en trouverez la recette chez Nadia par exemple). Pour la version philippine, pas besoin de four (en Asie, le four est plutôt l'exception que la règle): la farine est cuite à la poêle, puis tous les ingrédients sont simplement assemblés pour faire une pâte très sablée. Résultat: le polvoron philippin est un biscuit au goût délicieusement toasté, à la consistance légère.

Pour mouler ce 'sable' en biscuits, j'ai utilisé mon instrument à faire des falafels, que j'avais reçu en achetant des paquets de mix à falafel chez Naia: super pratique. Sans cet instrument, vous pouvez essayer avec des empreintes en inox par exemple. J'ai utilisé la recette très simple du site 'Filipino Recipe'.



Ingrédients:

2 volumes de farine blanche
1 volume de lait en poudre
1 volume de sucre en poudre
0,5 volume de beurre fondu (j'en ai mis un tout petit peu plus)

mon pousse-falafel

Préparation:

 Cuire la farine dans une poele à feu moyen en remuant régulièrement, pendant 10 minutes environ, jusqu'à ce qu'elle commence à brunir légèrement (évitez les poêles anti-adhésives, non conçues pour chauffer 'à sec' et qui libèrent des composés toxiques). Transférez dans un saladier et laissez refroidir.

Ajoutez le lait en poudre et le sucre et mélangez bien, puis ajoutez le beurre fondu et mélangez à la main pour une obtenir une pâte ayant la consistance d'un sable légèrement humide. Moulez ce sable à l'aide d'empreinte ou d'un pousse-falafel et démoulez-les (comme à la plage) sur une plaque. Réservez au frais pour que les polvorones durcissent légèrement et servez avec un café ou un thé par exemple, ou émiettez en quelques un avec des fraises et de la crème ;-)

Bon appétit!


vendredi 4 octobre 2013

Poulpe mijoté aux coings à la grecque (Htapodi me kydonia)


 L'idée d'associer des coings avec du poulpe ne me serait pas venue à l'esprit, donc quand j'ai découvert cette recette originaire de la région du Mont Pelion dans le livre 'Country Cooking of Greece' de Diane Kochilas, j'y ai tout de suite mis un post-it pour y revenir à la saison des coings.

C'est donc aujourd'hui chose faite, et j'avoue que j'ai été agréablement surpris du résultat. Le poulpe mijote longuement jusqu'à être bien tendre dans une sauce à base de vin blanc et de tomates, et l'addition des coings dorés en touche finale apporte une note légèrement acide bienvenue. J'ai servi ce plat mijoté avec du riz blanc et le reste de vin blanc sec, un régal!

J'en profite pour vous annoncer avec une petite fierté que mon blog a été sélectionné par l'Express Styles dans leur top des 'Blogs Stylés' (ça ne s'invente pas): si vous voulez en savoir un peu plus sur moi, allez lire mon interview! ;-)


Ingrédients:

1 poulpe de taille moyenne (un peu plus d'un kilo) ou des portions de tentacules congelés 
2 cuill à soupe de vinaigre de vin
100ml d'huile d'olive grecque
1 oignon rouge émincé
1 gousse d'ail émincée 
120ml de vin blanc sec
1 boîte de tomates en cubes italiennes (si vous avez des tomates du jardin, c'est encore mieux)
1 bâton de cannelle
2 feuilles de laurier
4 baies de piments de la Jamaïque
10 grains de poivre noir
2 gros coings
1 cuill à café de menthe séchée en poudre


Préparation:

Si vous partez d'un poulpe entier, battez-le ou congelez le pour l'attendrir. Retirez le bec et les yeux, frottez vigoureusement avec le vinaigre et découpez le en 8 parties égales. Si comme moi vous devez vous contentez de tronçons de tentacules de poulpe congelés (trouvés en épicerie portugaise), faites les décongeler au frigo dans de l'eau claire additionnée de vinaigre.

Dans une grande cocotte à fond épais, faites chauffer l'huile et ajoutez-y oignon, ail et poulpe, en faisant revenir quelques minutes jusqu'à ce le poulpe rosisse et l'oignon soit ramolli. Ajoutez alors le vin blanc sec, puis les cubes de tomates et les épices. Couvrez et faites mijoter à feu doux pendant 1h environ, jusqu'à ce que le poulpe soit tendre.

Enlevez le duvet des coings mais ne les pelez pas. Coupez les en 4, enlevez le coeur puis coupez chaque quartier en 3-4 tranches dans la longueur. Faites revenir sans attendre dans 2 cuill à soupe d'huile d'olive jusqu'à ce que les morceaux de coings soient bien dorés. Réservez.

10 minutes avant de servir, ajoutez les coings au poulpe mijoté, ainsi que la menthe en poudre. Rectifier l'assaisonnement, faites mijoter encore quelques minutes et servez bien chaud, avec du riz blanc par exemple.

Bon appétit!


vendredi 27 septembre 2013

Boulettes de boeuf au riz en sauce à l'oeuf et au citron (Yiouvarlakia)


J'avais déjà proposé ici une recette de boulettes de viande dans lesquelles du riz est ajout, il s'agissait d'une recette perse.Cette fois il s'agit d'une recette grecque très simple et plutôt légère: les boulettes ne sont pas frites ou rissolées, mais juste bouillies dans un bouillon de poule. Juste avant le service on prépare l'avgolemono: le mélange de jus de citon et d'oeuf qu'on retrouve dans de nombreuses recettes grecques. Le résultat est très fin, légèrement acidulé: je les ai servi avec du chou romanesco cuit à la vapeur pour un repas léger! ;-)




Ingrédients:

Pour les boulettes:
500g de boeuf haché
100g de riz (basmati pour moi)
1 oignon haché ou rapé
1 gousse d'ail hachée
1 beau bouquet de persil haché
1 oeuf
sel, poivre

Pour la sauce:
1,5 l de bouillon de poule
le jus d'un beau citron
1 oeuf


Préparation:

Mélangez tous les ingrédients pour les boulettes à la main, et façonnez en petites boulettes de la taille d'une noix environ. Réservez.

Faites chauffer le bouillon de poule. Quand il bout, ajoutez les boulettes et laissez cuire 35 minutes environ à feu doux. Au bout de temps, préparez l'avgolemono: battez l'oeuf dans un cul-de-poule, et ajoutez le jus de citron. En continuant à battre vigoureusement, ajoutez une louche du bouillon des boulettes, puis une deuxième. Transférez le tout dans la casserole avec les boulettes. Mélangez en inclinant la casserole et servez sans attendre.

Bon appétit!