vendredi 20 juin 2014

Feijoada à la mode de Goa




On associe plus facilement la feijoada au Portugal et au Brésil, mais comme Goa fut portugaise jusqu'en 1961, il n'est pas étonnant de trouver une version de ce plat de haricots mijoté à la viande dans cette partie de l'Inde
Une façon simple et hautement satisfaisante d'utiliser la saucisse de Goa que j'ai acheté sur le marché de Mapusa (celui du vendredi, le plus grand marché de la région). A défaut on pourra utiliser un chorizo espagnol ou portugais à cuire, de préférence bien épicé, vinaigré et avec de gros morceaux (la saucisse de Goa est formée à partir de viande et de gras de porc non hachés).

Saucisse de Goa
 La saucisse de Goa contient déjà tellement d'épices (cumin, cardamome, clou de girofle, piment) qu'il ne reste presque rien à ajouter pour obtenir un plat savoureux: des haricots cornilles ('black eyed peas'), des oignons et des tomates et c'est suffisant! Ensuite on laisse mijoter tranquillement et on déguste avec du riz blanc ou du pain bien croustillant!


Ingrédients:

300g de cornilles ("black eyed peas")
300g de saucisse de Goa (à défaut du chorizo piquant à cuire)
2 oignons émincés
2 tomates pelées et coupées en cubes
1 cuill à café de sel

Saucisses sur le marché de Mapusa à Goa


Préparation:

La veille, lavez les cornilles et mettez les à tremper dans un grand volume d'eau pendant la nuit.
Le jour-même, retirez la peau des saucisses et séparez en grossièrement la viande.

Dans une cocotte à fond épais, faites revenir les oignons émincés dans 1 cuill à soupe d'huile. Quand ils sont translucides, ajoutez la viande des saucisses, et faites revenir encore 2 minutes. Ajoutez les cornilles rincées et égouttées, les tomates en cube et assez d'eau pour recouvrir le tout d'un peu plus d'un centimètre.

Amenez à ébullition puis couvrez, baissez le feu et laissez mijoter tranquillement jusqu'à ce que les haricots soient tendres, 2h pour moi environ.

Servez bien chaud.

Bon appétit!


mardi 17 juin 2014

Khoresh d'agneau aux herbes fraîches (Khoresh-e qormeh sabzi)




Voici donc un nouveau Khoresh, car je suis véritablement fan de ces ragoûts iraniens, déclinables à l'infini. Celui-ci est un classique parmi les classiques, parfumé avec une très grande quantité d'herbes fraîches, des citrons séchés, et comme presque toujours: cardamome, safran et eau de rose.
Les herbes utilisées peuvent varier, mais l'utilisation de feuilles de fenugrec (frais ou séché, comme moi) est nécessaire pour obtenir le goût typique du plat. Vous pouvez trouver les feuilles de fenugrec séchées en épicerie indienne (où elles seront appelées 'methi'). Pour les citrons séchés entiers (limu-omani) il vous faudra trouver une boutique de spécialités du moyen-orient et avoir un peu de chance.

J'ai utilisé de l'épaule d'agneau, coupée en gros morceaux avec les os par mon boucher: le long temps de mijotage permet de rendre ces morceaux très fondants, avec des parfums d'orient et de printemps qui raviront vos papilles! ;-)



Ingrédients:

6 cuill à soupe d'huile
1kg d'épaule d'agneau en morceaux
2 oignons emincés finement
1 cuill à café de poivre noir
2 cuill à café de sel
1 cuill à café de curcuma
200g de haricots secs (des mojettes pour moi)
4 citrons séchés entiers (limu-omani)
1 saladier rempli d'herbes fraîches (beaucoup de persil, un peu de coriandre et de ciboulette)
3 cuill à soupe de feuilles de fenugrec séchées
60ml de jus de citron vert
1 cuill à café de graines de cardamome moulues
0,5 cuill à café de safran broyé avec un peu de sucre et dilué dans 2 cuill à soupe d'eau de rose


Herbes et citrons séchés pour le khoresh-e qormeh sabzi

Préparation:

Faites tremper les haricots secs pendant une demi-heure dans de l'eau tiède. 
Dans une cocotte à fond épais, faites colorer oignon et viande dans 3 cuill à soupe d'huile. Ajoutez sel, poivre et curcuma et faites revenir encore 1 à 2 minutes. Ajoutez alors un litre d'eau, les haricots secs égouttés et les citrons séchés percés à l'aide d'un cure-dent. Amenez à ébullition puis baissez le feu, couvrez et laissez mijoter 30 minutes.



Pendant ce temps, lavez, séchez et hachez les herbes. Faites les revenir à feu doux, dans une sauteuse à fond épais dans les 3 cuill à soupe d'huile restantes, pendant 15-20 minutes, jusqu'à ce que les herbes soient frites (faites attention à ce qu'elles ne brûlent pas).

Ajoutez les herbes frites dans la cocotte avec l'agneau, ainsi que le jus de citron vert, l'eau de rose safranée et la poudre de cardamome. Couvrez et laissez mijoter pendant 2 heures environ, jusqu'à ce que l'agneau soit tendre.
Servez avec du chelo: riz à l'iranienne (recette ici).

Bon appétit!

jeudi 12 juin 2014

Pão de queijo au pimentón (petit pain brésilien au fromage pour l'apéro)



Bon, on ne peut pas trop y échapper, la déferlante Brésil et Coupe du Monde est là, et il faut faire avec... Je ne suis pas très foot (euphémisme) et j'ai hésité à publier cette recette, mais je me suis dit que vous aviez peut-être envie de faire un apéro brésilien avec vos amis (avec ou sans foot) et que c'était dommage de ne pas vous proposer cette recette que je fais depuis quelques années, avec toujours autant de succès.


Je l'ai trouvé sur le blog 'Bom dia Brasil' et je l'ai juste modifiée pour ajouter du pimentón (paprika fumé espagnol) et un peu de piment, pour un goût fumé et légèrement piquant idéal pour l'apéro (créant du coup une fusion Brésil-Espagne, qui me permet de participer au Défi Cuisine du Monde Recettes.de ;-). Pour le reste ces petites gougères brésiliennes ont de quoi surprendre: extérieur croustillant et intérieur quasi caoutchouteux, elles se révèlent vite addictives.

Vous aurez besoin pour les préparer d'un produit particulier: de la fécule de manioc, que vous trouverez en épicerie portugaise ou brésilienne, et qui existe en deux sortes 'azedo' ou 'doce': je préfère la version douce 'doce', mais à vous de juger. En épicerie asiatique vous pourrez trouver du 'tapioca starch' qui est sensiblement la même chose.




Ingrédients:

250g de fécule de manioc (polvilho azedo ou doce, en épicerie brésilienne ou portugaise)
120ml de lait
50ml d'huile
0,5 cuill à soupe de sel
2 cuill à café de pimentón
0,5 cuill à café de piment en poudre
1 oeuf
150g de mozarella à cuisiner râpée
25g de parmesan râpé




Préparation:

Dans une petite casserole faites chauffer le lait, l'huile et le sel jusqu'à ébullition. Mélangez et versez le liquide bouillant sur la fécule de manioc, pimentón et piment dans un grand saladier. Ajoutez rapidement l'oeuf et les fromages râpés, et mélangez énergiquement à la cuillère en bois pour tout bien amalgamer.

Huilez vous les mains et façonnez des boules de la taille d'une noix environ, que vous disposez au fur et à mesure sur une plaque de pâtisserie recouverte de papier sulfurisé. Enfournez à 180°C pour 20 à 30 minutes, jusqu'à ce que les pão soient à peine dorés.

Servez tiède, avec une caïpirinha si vous le voulez (j'ai pour ma part opté pour un cocktail feuilles de sauge fraîches, Verveine du Puy et Tonic: délicieux!).

Bon appétit!

mardi 10 juin 2014

Voyage Roquefort Papillon 2014 (première partie)


Oh, un Papillon!


Il y a deux ans, j'ai eu la chance d'être sélectionné une première fois pour voyager au pays du Roquefort Papillon. Lors de ce voyage nous avions visité l'oliveraie, fait une promenade en barque sous le viaduc du Millau et visité les caves d'affinage à Roquefort-sur-soulzon.

Le canal du Midi

J'avais gardé un souvenir magnifique de ce voyage, donc cette année j'ai participé à nouveau au concours de recettes, pour le plaisir, mais aussi avec l'espoir de retourner dans cette belle région. C'est donc avec joie que j'ai appris que ma recette de dip d'aubergines au roquefort à l'iranienne avait été sélectionnée! (Si vous voulez un aperçu des recettes gagnantes et/ou sélectionnées, allez voir le board Pinterest).

Ma recette pour le concours

Me voici donc reparti un vendredi soir de ce beau mois de mai, direction Toulouse avec deux autres blogueurs bruxellois: Marion de Crumble et Cassonade et Greg de Cook'n Roll. A l'arrivée, à peine le temps de poser nos valises que nous retrouvons une partie des blogueurs avec qui nous allons partager l'aventure pour commencer le weekend par la sympathique table 'Eve cuisine Maison' dont j'ai adoré la déco rétro (tables en formica, papier-peint graphique) et la cuisine généreuse (presque un peu trop: après la dernière bouchée de cheesecake, j'avais atteint ma limite! ;-)). Dommage que Monique du P'tit resto n'était pas à Toulouse ce jour-là, ce n'est pas encore cette fois que je pourrais manger à sa table!

Chez 'Eve Cuisine Maison'

Après une bonne nuit de sommeil dans le sympathique Hôtel Héliot (hanté par un chat gigantesque et majestueux du même nom), départ aux aurores vers Villefranche-de-Panat avec l'équipe au grand complet, pour découvrir la laiterie dans laquelle sont produits tous les roqueforts de la marque Papillon.

Hôtel Héliot

Un privilège puisque le site n'est pas ouvert au public pour des raisons evidentes d'hygiène. C'est pour les mêmes raisons que nous avons dû enfiler charlottes, combinaisons et sur-chaussures et que nous n'avons malheureusement pas pu prendre de photos (certaines des photos de ce post ont été prises par le seul photographe autorisé pendant la visite).


La laiterie Papillon

Très seyant n'est-ce pas? ;-)



Une visite que j'ai trouvé passionnante. Nous avons découvert toute la chaîne de production depuis l'arrivée des camions de lait de brebis provenant des 120 producteurs autorisées, jusqu'au fromages prêts à l'envoi en cave pour l'affinage (des photos des caves dans mon billet d'il y a 2 ans). Les processus sont très contrôlés puisque le roquefort est un fromage au lait cru: analyses de flore au labo, contrôles drastiques d'hygiène, tout est fait pour laisser le champ libre à la souche 'Papillon' de Penicillium roqueforti, ensemencées en méthode traditionnelle à partir de pain (plus de détails ici).

La zone de réception du lait
Le caillé coupé et ensemencé, placé dans les moules pour l'égouttage



Pour moi qui travaille dans un labo, cette visite fut très instructive (assister à l'ensemençage du caillé est un moment fascinant) et j'ai été agréablement impressionné par la qualité des installations: je me reconvertirai bien en contrôleur qualité chez Papillon ;-)


Après cette visite nos estomacs crient famines et nous ne nous faisons pas prier pour partager du pain, du fromage (of course, avec toute la gamme des fromages Papillons, mais pas que) et les spécialités ammenés par les blogueurs des 4 coins de France et de Belgique. Pour  ma part je n'avais pas eu la possibilité de cuisiner donc j'ai fait découvrir les chocolats de Laurent Gerbaud: il n'en ai pas resté une miette.
Mes coups de coeur: les babas à la gentiane de Karine: moi qui aime les associations sucré-amer, j'étais comblé.

Nous reprenons ensuite la direction de Toulouse pour un peu de temps libre en ville, histoire de flâner et de découvrir quelques bonnes adresses. Comme on ne se refait pas, nous avons atteri dans une épicerie africano-mexicaine grâce aux conseils de Marion, et j'ai donc ramené comme souvenir de Toulouse... une presse à tortilla! ;-) (j'aurai aimé une vraie cassole pour le cassoulet, mais ça ne rentrait pas dans ma valise).



Pour savoir ce qui s'est passé ensuite et surtout l'adresse du meilleur bar de Toulouse, reendez-vous au prochain épisode! ;-)

A suivre! 


PS: Allez, une petite dernière pour la route:
Rien de tel qu'une charlotte pour un look parfait!