samedi 2 juin 2012

Découverte Cointreau Cuisine au Sélecto



Un des petits plaisirs de la vie de blogueur, ce sont les invitations à déguster ceci ou cela, dans le cadre de plans de communication pour une marque, le tout organisé par des agences de marketing/PR ("Public Relation") très efficaces.
Ce genre d'évènement se multiplie depuis quelques temps en Belgique. Parfois on est invité, parfois pas et il n'y a pas de règle pour prévoir qui en sera ou non: certains blogueurs très chouettes ne seront quasi-jamais invités, d'autres qui' n'ont pas posté depuis 6 mois le seront régulièrement. C'est le grand mystère des petites listes des agences de comm'!



Je ne vais pas vous mentir, c'est toujours valorisant d'être invité à ce genre d'évènement: on se sent 'happy few', on y mange et boit en bonne compagnie et si en plus le soleil s'en mêle, la 'vita e bella'.
La semaine dernière c'est pour découvrir le 'Cointreau Cuisine' que j'ai été invité à dîner au "Selecto", restau 'bistronomie' très dans l'ère du temps du quartier Danseart.

Qu'est ce que c'est donc ce 'Cointreau Cuisine'? Et bien c'est du Cointreau (liqueur d'oranges amères et d'oranges douces) en pschitt... Un joli flacon avec embout brumisateur pour vaporiser un tout petit peu de Cointreau sur les plats et les relever d'arômes subtiles d'agrumes. Une très chouette idée à vous offrir (dispo dans des endroits sélectionnés: chez Robb et Wittamer à Bruxelles, La Grande Epicerie à Uccle, chez Darcis à Liège ou à Verviers) ou à copier: un petit brumisateur de sac, un peu de la liqueur de votre choix et hop, à vous la brumisation culinaire chic (j'imagine bien un spray de gin aromatique sur des huîtres parsemées de dés de concombre par exemple).



Pour démontrer les bienfaits de la chose, Olivier Morland le chef du Selecto (précédement étoilé pour son restau 'Le pain et le vin') nous a concocté un très joli menu, à la fois simple et plein de saveurs, ce qui est la ligne directrice de la génération bistronomie.

En entrée asperges sautées et crevettes marinées, sauce mousseline, le tout rehaussé d'un sprouitch de Cointreau:



En plat, du canard à l'orange revisité, avec un pschitt de vous-savez-quoi: une merveille!



En dessert, crème glacée à la pistache avec des fraises, mais là, j'ai eu beau brumiser encore et encore, les arômes de Cointreau avaient du mal à rivaliser avec les fraises...




Conclusion de la soirée: un joli moment entre blogueurs cuisine, mode, lifestyle (francophones et néerlandophones mélangés) avec plein de soleil, de la bonne humeur et plein de pschitt de Cointreau partout! ;-)

lundi 28 mai 2012

L'apéro de l'été: radis tapés aux saveurs chinoises (Hong lowa baw liang tsai)


 Cette préparation ultra simple a été unaniment déclarée apéro de l'été chez nous! Je ne suis pas un grand amateur de radis, mais là, franchement on est loin du radis au beurre. Le truc tout bête consiste à écraser ou 'taper' les radis pour qu'ils éclatent et puissent ensuite absorber les saveurs asiatiques d'une sauce soja améliorée. J'ai découvert cette recette chinoise chez Maddhur Jaffrey, dont le livre 'World Vegetarian' (reçu pour mon anniv') est une vraie mine de recettes savoureuses (plus de 600 recettes et beaucoup de texte, mais pas de photo: cette bible vieillira bien! ;-)

Ingrédients:

1 botte de radis bien frais
2 cuill à soupe de sauce soja
1/2 gousse d'ail écrasée (1 entière si comme moi vous aimez passionnément l'ail)
1 cuill à soupe de vinaigre
1 cuill à café de sucre
3/4 (trois quarts) de cuill à café d'huile de sésame grillé




Préparation:

Enlevez les fânes (gardez les pour une omelette) et les queues des radis, lavez les bien. Écrasez les radis avec l'instrument dur de votre choix (entre plan de travail et planche à découper pour moi). Mélangez tous les ingrédients pour la sauce et faites marinez les radis dans cette sauce pendant au moins 1h (voire plus - si vous pouvez mélangez de temps à autre pour qu'ils soient tous bien imbibés, c'est encore mieux).
Servez sans mauvaise conscience pour l'apéro et savourez!

Bon appétit!

mardi 22 mai 2012

Amazaké: boisson de riz japonaise naturellement sucrée


Après avoir préparé mon kome-koji à partir de koji-kin (voir épisode précédent ;-), la première chose que j'ai voulu préparer, c'est de l'amazaké. J'en avait goûté pour la première dans une petite échope à Niigata, au Japon, où se pressait pas mal de monde: il fallait faire la queue pour avoir son amazaké bien chaud.
Amazaké signifie "saké doux", mais c'est en fait une boisson non alcoolisée et naturellement sucrée. Elle résulte simplement de la transformation en sucre simples des glucides complexes du riz, grace aux enzymes contenues dans le kome-koji. C'est une boisson très douce et délicieuse, très prisée par les adeptes de la macrobiotique. Elle servie très chaude, souvent parfumée de gingembre frais. Dans l'échoppe de Niigata, on en trouvait également agrémentée de haricots adzuki, de cacao, de thé vert.
Une fois qu'on est en possession de kome-koji, la préparation d'amazaké est très simple.


Ingrédients:

200g de riz rond japonais
3 cuill. à soupe de kome-koji
gingembre frais pour garnir


Préparation:

Lavez le riz plusieurs fois jusqu'à ce que l'eau soit claire. Faites tremper le riz pendant 1 heure. Rincez, mettez le riz dans une casserole à fond épais et couvrez 1,5 cm d'eau (j'uilise l'épaisseur de ma phalange pour mesurer). Amenez à ébullition, couvrez, baissez le feu au minimum sur votre plus petit feu et laissez cuire par absorption pendant 15 minutes. Après cuisson laissez reposez à couvert 5 minutes, les grains riz, gorgés d'eau par le long trempage auront éclaté.





 Ajoutez un grand verre d'eau pour refroidir le riz et lui donner une consistance semi-liquide. Ajoutez le kome-koji, mélangez bien, couvrez et laissez les enzymes faire leur travail pendant 8 à 10 heures.




Après ce temps vous obtenu une bouillie liquide sucrée qui peut-être conservée plusieurs jours au frigo. Pour préparer votre amazaké, prélevez simplement de cette bouillie, allongez la avec de l'eau, faites chauffer, mixez (avec un peu de gingembre frais gratté si vous voulez, ou parfumez selon votre goût -voir plus haut-) pour obtenir une texture fine et veloutée. Dégustez bien chaud!
A noter que l'amazaké non dilué peut aussi être utilisé en pâtisserie ou pour préparer des entremets sans ajouter de sucre raffiné...




A la votre!

lundi 14 mai 2012

Kome-koji préparé à partir de spores (koji-kin)


Ça doit être mon côté scientifique, mais j'ai toujours aimé les fermentations maison. J'ai pendant plusieurs années préparé mon kombucha, puis mon kéfir de lait. J'ai testé le pain au levain, et préparé du kimchi maison. Il y a deux ans, j'ai préparé un hydromel, que je déguste maintenant et qui est très réussi je trouve.

Bref, tout ça m'attire beaucoup, et ça faisait déjà pas mal de temps que je voulais me lancer dans la préparation de saké maison, mais il me manquait un ingrédient crucial, le kome-koji (souvent appelé simplement koji): des grains de riz colonisés par un champignon nommé aspergillus oryzae. Ce champignon qui se nourrit des grains de riz produit une enzyme (takadiastase) qui est capable de transformer les sucres complexes (amidon) du riz en sucres simples, qui pourront ensuite être utilisés par des levures pour une fermentation alcoolique classique.
Le kome-koji est au Japon à la base de la préparation du saké, mais aussi du miso (pâte de graines de soja fermentées) et du shoyu (sauce soja japonaise): autant dire que c'est un élément très important là-bas!

Mais je n'ai jamais vu de kome-koji à vendre en Belgique. Par contre on trouve chez Brouwland des spores d'aspergillus oryzae (koji-kin, le petit sachet avec "sake homebrew kit" sur la photo; le grand sac c'est du riz rond japonais), et je vais donc vous expliquer ici comment j'ai préparé mon koji à partir de ces spores. Je me suis basé en parti sur le procole fourni avec les spores, en partie sur le site Taylor-madeAK, et sur les discussions des forums de brasseurs amateurs.



Je n'ai pas investi en matériel, j'ai fait avec ce que j'avais à la maison: un sac isotherme, ma vieille yaourtière qui prenait la poussière sur une étagère et la thermomètre digital que ma soeurette m'a offert pour Noël.


Ingrédients:

400g de riz rond (japonais pour moi)
1/2 cuill à café de spores d'aspergillus orizae
1/2 cuill à soupe de farine fluide

Matériel:

1 glacière ou autre contenant isotherme
1 cuit-vapeur (cocotte-minute avec panier pour moi)
1 étamine en coton
1 sonde à température
1 yaourtière



Préparation:

Lavez le riz plusieurs fois jusqu'à ce que le liquide soit clair. Couvrez très largement d'eau et laissez tremper pendant 1h à température ambiante. Égouttez le riz dans une passoire pendant 30 minutes.


Mettez le riz dans l'étamine en coton. Faites cuire le riz à la vapeur dans l'étamine (cocotte-minute sans pression pour moi pendant 45 minutes. Le riz ne doit pas être en contact direct avec le liquide, c'est surtout l'eau absorbé pendant le trempage qui va cuire le riz.
Pendant ce temps mélangez les spores de koji et la farine fluide.
Préparez votre incubateur: placez la yaourtière dans la glacière et mettez-la en route, sans le couvercle pour qu'elle chauffe tout l'espace de la glacière. Nettoyez la sonde de votre thermomètre.
Après 45 min., le riz sera cuit mais n'aura pas beaucoup gonflé, un grain pris entre les doigts paraîtra légèrement translucide.
Étalez (avec vos mains bien lavées) le riz cuit encore chaud sur un plaque en silicone ou sur une lèchefrite très propre pour le refroidir rapidement.


Dès qu'il ne semble plus chaud sous les doigts (37 degrés environ), saupoudrez (en utilisant une petite passoire) le mélange koji-kin et farine: mélangez bien avec les mains pour enrobez le maximum de grains de riz avec les spores de champignon.

Placez le riz ainsi préparé dans un récipient pas trop grand, insérez la sonde dans le riz, recouvrez avec l'étamine rincée, essorée et pliée (pour aider à conserver un taux d'humidité suffisant) et placez dans votre incubateur.



Le jeu est maintenant de conserver une température entre 28 et 40°C (en dessous le champignon ne se développe pas, au dessus il meurt), pendant 40 heures environ. L'optimum est d'environ 35°C. Pour ce faire, j'ai éloigné ou au contraire rapproché la yaourtière du récipient avec le riz. Toutes les 10 heures, vérifiez l'état du riz, mélangez le et humidifiez l'étamine. Après 20 heures de petites blanches devraient être visible sur le riz. Après 30 heures, la température risque de monter seule (le champignon devient très actif): j'ai débranché la yaourtière pour les 10 dernières heures et la température à la 40ème heure était encore de 35°C!
Le résultat final est un riz couvert de duvet blanc (commençant à tirer sur le jaune chez moi signe que le champignon commençait à se préparer à sporuler). L'odeur ne doit pas être désagréable (odeur de châtaigne cuite).



Le kome-koji est maintenant prêt. Il peut être utilisé directement, ou congelé. Pour faciliter l'utilisation future je l'ai congelé en 3 portions en sac congélation, et j'en ai gardé un peu, pour préparer directement un délicieux amazaké (recette au prochain épisode).

Bon amusement!

jeudi 10 mai 2012

Tea World Rendez-vous: premier salon européen autour du thé


Première édition (relativement modeste) pour ce salon 'Tea World Rendez-vous' dont l'ambition est de réunir les amateurs de thé de toute l'Europe.
Une grande tente est donc plantée sur le site de Tour & Taxis (autour d'un patio qui restera vide, météo très fraîche oblige) avec un 40aine d'exposants venus des 4 coins du monde. A l'entrée on reçoit une mini-tasse en porcelaine qui servira pour la dégustation chez chaque exposant.



L'espace n'est pas très grand, mais on y trouve des exposants de qualité, et passionnés. Notre plus grande appréhension pour ce salon, c'était de n'y trouver que des marchands de thés, qui font leur chiffre avec des thés parfumés remplis d'arômes et de qualité médiocre. Il y en avait quelques uns, mais heureusement ils n'étaient pas majoritaires.

Le salon s'adressait surtout aux amateurs de thés confirmés, si bien que des gens moins connaisseurs ont pu s'y sentir un peu perdus, comme cette journaliste du Soir qui découvrait pour la première fois le thé sencha "thé vert japonais, (qui) n'est pas des plus agréables à boire" selon elle, et qu'elle s'est forcé à boire car ça serait bon pour la santé (à mon avis on ne devrait jamais se forcer à boire du thé pour ce genre de raison, mais bon). Peut-être que pour la prochaine édition, un peu plus de didactique serait donc utile pour les personnes désireuses d'en apprendre plus sur le thé en général.



En tout cas, pour nous ce fut une très belle expérience. Côté découvert, les tisanes coréennes fermentées de Korean-t issues de la médecine traditionnelle coréenne: très intéressantes aux goût également. Saviez vous par exemple que l'infusion de feuilles de certaines variétés d'hortensia avait un fort pouvoir sucrant (il n'y a pas que la stévia dans la vie!).



Côté rencontres, de chouettes discussions avec d'abord un responsable du salon pour la Chine, qui nous a promis de belles découvertes de thés chinois pour la prochaine édition. Un petit passage par le Rwanda et les thés bio de Sorwathe, avant de discuter (en espagnol) de leur passion pour le mathé (qui n'est pas un thé) avec les argentins présents sur le salon.
Je n'ai malheureusement pas eu vraiment l'occasion de discuter avec Stéphane du blog  'Tea Masters' venu de Taïwan pour l'occasion avec quelques thés sélectionnés.
Mon coup de coeur a été pour la très intéressante discussion avec Mei Lan Hsiao du Lan Ting Tea Zen Atelier d'Anvers. Spécialisée dans les thés de Taïwan et de Chine, elle s'est avérée une source intarissable sur les thés Pu-Erh (thés post-fermentés) qui sont sans doute mes thés préférés. Je me réjouis d'aller visiter sa boutique à Anvers pour en découvrir tous les trésors.


Enfin plus anecdotique pour finir, l'association entre Henessy (cognac) et les thés parfumés Théodore, pour des cocktails sympathique qui nous éloignent déjà un peu du monde des thés d'origine: sympathique néanmoins pour clore cet évènement dont on attendra la seconde édition avec impatience.





mardi 8 mai 2012

Weekend Blog Awards, les résultats


La cérémonie de remise des Weekend Blog Awards, dont je vous avais parlé ici, a eu lieu ce lundi au siège des éditions Roularta.
Malgré vos nombreux votes (dont je vous remercie mille fois, vraiment ;-) je n'ai pas remporté de prix, mais j'ai passé une très belle soirée avec des blogueurs tant néerlandophones que francophones (c'est assez rare pour être souligné).
Le prix pour la rubrique gastronomie a été attribué à 'La dinette des Grandes' (un chouette site que je vous encourage à suivre) qui l'ont bien mérité.

Vous trouverez ici tout les résultats pour les blogs francophones, et là ceux pour les blogs néerlandophones ou anglophones.

Bravo à tous les gagnants, avec une petit coup de coeur particulier pour La fille de 1973 en blog perso, et pour les looks déjantés des mecs de 'MonsieurMademoiselle'.

Merci encore pour vos votes, et j'espère encore être de la partie pour l'édition 2013!


vendredi 4 mai 2012

Wok de porc, concombre et poivrons aux haricots noirs fermentés


Pendant des années je suis resté assez réticent face à la cuisine chinoise, échaudé par des expériences plutôt moyenne dans des restaurants 'chinois' français. Il y a peu je me suis offert un livre de cuisine chinoise 'The Breath of a Wok' de Grace Young, qui explique très clairement les bases de la cuisine au wok. Ça fait des années que je cuisine dans mon wok cantonais (à fond sphérique, à utiliser avec une grosse spatule métallique) acheté au Kam Yuen à Bruxelles, mais ce livre m'a apporté beaucoup sur la technique (par exemple toujours faire chauffer le wok à blanc avant d'ajouter l'huile puis rapidement la viande ou les légumes).

Cette recette que j'ai trouvé délicieuse utilise des haricots fermentés salés pour relever les arômes du porc, du concombre et du poivron. C'est un goût qui sera familier aux amateurs de cuisine chinoise, mais que je n'avais pas encore identifié, une source d'umami qui développe de très belles saveurs...




Ingrédients:

300g de porc coupé en tranches fines
1,5 cuill à café de vin Shaoxing (pour cuisine chinoise, à défaut du sherry ou du Xérès)
2 cuill à café de maïzena
1/2 cuill à café de sauce soja
3/4 cuill à café d'huile de sésame
1 cuill à café de sel
1 cuill à soupe de haricots fermentés salés (rincés plusieurs fois)
2 cuill à soupe d'huile de colza
2 cuill à soupe d'ail émincé finement
1/2 concombre
1 poivron rouge
3 cuill à soupe de bouillon de poule
1/4 cuill à café de sucre




Préparation:

Dans un bol, combinez le porc coupé en fines lanières avec le vin Shaoxing, la maïzena, la sauce soja, l'huile de sésame et la moitié du sel.
Rincez les haricots fermentés plusieurs fois à l'eau claire puis écrasez les dans un petit bol.

Faites chauffer le wok à sec jusqu'à ce qu'une goutte d'eau s'évapore au contact du wok en 2 secondes. Hors du feu ajoute la moitié de l'huile de colza et tournez pour en recouvrir les parois du wok. Retournez le wok sur le feu et disposez les lanières de porc avec l'ail émincé sur la surface chaude.
Laissez cuire 20 secondes sans toucher, ajoutez les haricots écrasés puis commencez à faire revenir avec la spatule du wok pendant 1 à 2 minutes jusqu'à le porc soit encore un peu rosé. Réservez le porc dans une assiette.



Dans le wok encore chaud, faites chauffer le reste d'huile de colza. Ajoutez le concombre taillé en demi tranches et le poivron taillé en lanières. Faites revenir jusqu'à ce que le poivron soit tout juste tendre, pendant 3-4 minutes environ.

Ajoutez alors le porc, le reste de sel, le bouillon de poulet, et le sucre. Faites revenir le tout pendant 1-2 minutes jusqu'à ce que le porc soit cuit.

Servir très chaud sans attendre pour ne pas perdre le 'souffle du wok' dont parle Grace Young dans son livre, cette force vitale (le Qi en mandarin, ou le Hay en cantonais) qui donne à la cuisine au wok toute sa singularité. Servez un riz blanc.

Bon appétit!


vendredi 27 avril 2012

Cheesecake super léger à la ricotta



Un cheesecake ultra léger, parfait comme dessert après un repas printanier. Cette recette est issue d'un des derniers livres de cuisine qui a rejoint ma bibliothèque: 'Cooking up a storm', édité par Marcelle Bienvenu et Judy Walker. Il s'agit d'une collection de recettes issues d'une colonne du Times-Picayune, un des quotidiens de la Nouvelle-Orléans, où les habitants sinistrés se sont échangés leurs recettes après l'ouragan Katrina, pour reconstituer un patrimoine perdu sous les eaux. Un ouvrage émouvant, comme je les aime, c'est à dire sans photo, mais où chaque recette a une histoire.
Ce cheesecake d'origine italienne, à la ricotta, donc très léger était une des spécialités du restaurant Solari's (aujourd'hui disparu) à la Nouvelle-Orléans.


Ingrédients:

500g de ricotta fraîche
1 paquet de boudoirs ou biscuits à la cuillère (100g de biscuits Madeire pour moi)
100 ml de lait
2 cuill à soupe de maïzena
2 oeufs entiers
2 cuill à soupe de beurre mou
3 blancs d'oeufs (je n'en avais que deux, ça a marché quand même! ;-)
100g de sucre
2 cuill à café d'extrait de vanille ou quelques gouttes d'extrait de citron
1 pincée de sel
1 pincée d'acide tartrique (optionnel)




Préparation:

Beurrer un moule à cheesecake et en chemiser le fond avec du papier sulfurisé.
Dans un grand saladier, battre ensemble la ricotta, la maïzena, le lait, les 2 oeufs entiers, le beurre et l'extrait (vanille ou citron) jusqu'à ce que l'ensemble soit homogène.
Dans un autre saladier, battre les blancs en neige avec le sel et l'acide tartrique (si vous en avez). Quand les blancs sont bien montés, ajoutez le sucre petit à petit pour obtenir une meringue ferme.
A l'aide d'une spatule, incorporez délicatement cette meringue au mélange de ricotta battue.




Emiettez la moitié des biscuits au fond du moule. Versez la préparation dessus, puis garnissez avec le reste de biscuits émtiettés.
Enveloppez la base du moule de papier aluminium et posez dans un plat plus grand avec un peu d'eau pour créer un bain-marie.
Enfournez pour 45 minutes à th4 (180°C). Laissez refroidir dans le four avant de démouler.

Servez frais avec des fruits de saison.

Bon appétit!

mercredi 25 avril 2012

When Chablis meets Art: Soirée Chablis et Art au Kwint

J'ai été invité cette semaine au Kwint par l'organisation professionnelle des Vins de Bourgogne (BIVB) pour un évènement de promotion des Vins de Chablis.




L'objectif était de confronter les Vins de Chablis et le milieu artistique, en encourageant des étudiants en ecole d'art à imaginer une oeuvre inspirée par le Chablis.
L'oeuvre gagnante est celle représentée ci dessus, vous trouverez plus de photos et de détails sur le blog de Philou qui avait l'honneur d'être membre du jury.


Après la remise des prix (très courte heureusement! ;-), on a finalement pu déguster une série d'accords mets-vins (de Chablis, donc ;-), commentés par l'oenologue Kris van de Sompel (toujours intéressant et pas pédant) et un producteur de vin de Chablis.



Au menu: carpaccio de Saint-Jacques, saumon norvégien légèrement fumé...



pata negra, risotto aux champignons,


caille à l'orange et brie...

Qu'ai-je donc retenu de cette soirée? Et bien que les vins de Chablis sont caractérisés par leur élégance et leur minéralité, et que leur fraîcheur s'accorde bien avec certains mets riches dont ils coupent le 'gras' (l'accord Chablis 1er cru 2006 avec le brie était par exemple formidable).


A la votre (avec modération bien sûr! ;-).

lundi 23 avril 2012

Tram Experience Bruxelles (menu Pierre Résimont)


Bruxelles en 2012 a décidé d'axer son tourisme sur la gastronomie, ce qui a donné naissance à Brusselicious, ensemble de manifestation ayant pour thème commun la nourriture. Une des idées les plus sympathiques dans le cadre de ce Brusselicious est de proposer un repas à bord d'un vieux tram bruxellois au cours d'une promenade de 2h sur les rails bruxellois.
Pour l'anniversaire de Benoît, j'ai donc décidé de tenter l'expérience et de débourser les 75 euros par personne pour cette soirée hors du commun.



Rendez-vous est donné place Poelaert. Comme c'est en face du palais de justice et que nous sommes en avance (nous sommes venus en tram, avec le stress de louper le tram... ;-), nous en profitons pour admirer cet incroyable bâtiment bruxellois.

Après 50 minutes d'attente (dans le froid malgré le soleil), notre tram est enfin là. Nous embarquons, à la table numéro 1, idéalement située près des cuisines pour observer notre chef du jour, Shoko (si quelqu'un sait comment ça s'écrit), qui réalisera le menu conçu par Pierre Résimont du restaurant 'L'Eau Vive'.



Le tram est un ancien tram bruxellois mais qui a été rénové et transformé à l'intérieur: la déco est blanche, contemporaine et agréable. Les sièges sont très agréables et amortissent les quelques inévitables secousses.

Les amuse-bouches nous attendent déjà à table: crème brûlée de foie gras et mousse de pomme verte, petits pois en 2 textures et mini pain façon pizza avec un pesto, le tout servi avec un crémant:



Le chef dressant l'entrée:


En entrée: Soupe de champignons, oeuf de la ferme, foie gras, artichaut, châtaigne et truffe:




Le plat: Pigeonneau d'Anjou: le filet juste sais, purée de topinambours, embeurrée de choux et les cuisses en royale:



La cuisson du filet de pigeonneau était parfaite et le jus très savoureux (ça se voit que je suis content, non?):



Le dessert se prépare en cuisine:


Le dessert : Baba au vieux rhum, ananas, mangue, infusion aux agrumes:



Tout occuppé à savourer cette expérience, je n'ai pas noté les vins qui nous ont été servis avec l'entrée (un blanc, de Bourgogne je crois) et le plat, mais je sais que le service était généreux en vin (2 verres par plat, plus les 2 verres de crémant pour les amuse-bouches)! ;-)


La soupe de champignons et le pigeonneau étaient très enthousiasmants, mais le dessert nous a moins convaincu (le baba était un peu sec malgré le vieux rhum servi en pipette et l'infusion d'agrumes).
Il nous a surtout manqué une petite touche finale: les quantités étaient satisfaisantes mais pas énormes non plus, et nous n'aurions pas refusé une ou deux mignardises pour clore le repas.

Alors, faut-il y aller ou pas? Je dirais oui quand même: l'expérience est inédite et agréable. Le service est sympathique, l'ambiance dans le tram détendue. La promenade dans les beaux quartiers de Bruxelles vaut le détour. Nous étions côté trottoir, mais voir les passants était loin d'être dérangeant: tout le monde dans la rue nous adressait des signes de sympathie! ;-)

Les réservations sont complètes pour l'instant jusqu'en août (surveillez régulièrement pour tomber sur une annulation de dernière minute) mais de nouvelles places seront prochainement mises en vente sur le site officiel pour la période à partir de septembre.



samedi 21 avril 2012

'Weekend Blog Awards'

Bonne nouvelle, 'Un peu Gay dans les Coings' a été selectionné parmi plus de 1000 blogs comme finaliste pour la rubrique cuisine!

Si vous voulez m'encourager, n'hésitez pas à aller voter sur le Vif Weekend!


Merci d'avance! ;-)