mercredi 12 février 2014

Ragoût de chèvre iranien aux pistaches (Koresh-e pesteh-ye)



Première fois que je cuisine de la chèvre. J'en avais déjà mangé à Mantongé (le quartier congolais de Bruxelles), mais je n'en avais jamais préparé. Et puis Apolina en a cuisiné à la mode de Pondichéry et ça m'a redonné envie, alors quand je suis passé devant la moutonnerie à Saint Josse et que j'y ai vu placardé 'nous avons de la chèvre', je n'ai pas hésité.

Pour la préparer, j'ai choisi une recette iranienne avec un ingrédient aussi royal que la viande de chèvre est humble: la pistache. Ce khoresh est délicieux et riche en goût. A mon palais le goût de la chèvre n'est pas très différent du mouton: une fois bien mijoté c'est délicieux et je n'hésiterai pas dans le futur à en servir à mes invités. Associé à la pistache et au safran, ça donne un plat délicieux qui ferait honneur à une table de fête.



Ingrédients:

400g de pistaches décortiquées
3 oignons
3 cuill à soupe d'huile d'olive
700g de chèvre (avec os) coupée en morceaux (de l'agneau à défaut)
2 cuill à café de sel
1/2 cuill à café de poivre moulu
1/2 cuill à café de curcuma en poudre
120ml de verjus (à défaut le jus d'un citron vert)
1 pincée de safran, pilée avec du sucre et diluée avec 4 cuill à soupe d'eau de rose
1 bouquet d'aneth



Préparation:

La veille, faites tremper les pistaches dans un grand volume. Laissez tremper pendant 24h en changeant l'eau deux fois.
 Faites revenir les oignons dans l'huile dans une grande cocotte. Ajoutez les morceaux de chèvre et laissez brunir. Saupoudrez le sel, le poivre et le curcuma.
Ajoutez alors environ 1 litre d'eau et laissez mijoter 2 heures environ à feu doux.

Pendant ce temps frottez les pistaches trempées entre vos mains pour en retirez la peau. Transférez les pistaches sans peau dans un nouveau bol et gardez les dans de l'eau claire.

Quand la chèvre a cuit 2 heures, ajoutez le jus de citron, l'eau de rose safranée  et les pistaches égouttées. Transférez à fou chaud (180°C) pour une heure environ, jusqu'à ce que la chèvre soit tendre.

Au moment de servir, ajoutez l'aneth hachée. Servez bien chaud avec  du riz blanc, du riz chelo à l'iranienne ou du pain lavash.

Bon appétit!



vendredi 7 février 2014

Le Salon du Chocolat à Bruxelles: mes impressions

Pralines de Joost Arijs


Hier c'était la soirée d'inauguration du Salon du Chocolat à Bruxelles. J'y étais et je vous livre donc mes impressions.

Pour commencer, le lieu. Tour & Taxis a bien des avantages, mais pas celui d'être très accessible à pieds. La principale entrée est prévue poour les voitures, et aux pietons de se faufiler au milieu, sur un sol pas très praticable. Ensuite, comme d'habitude, l'endroit est très mal fléché: que tout ceux qui se sont d'abord pointé à l'Affordable Art Fair (qui avait aussi lieu hier soir) lèvent le doigt! ;-)


les dragées de l'institution 'Van parys'

Une fois passé l'entrée du 'Shed 1' où se déroule le salon, c'est déjà plus sympa. La température est agréable (en même temps on ne voudrait pas que le chocolat fonde) et l'endroit est plutôt aéré. Je n'aurais pas été contre un vestiaire bien organisé pour déposer sac et écharpe, mais bon, ce n'est pas très grave.

On trouve du chocolat équitable chez 'Ethiquable'

Ensuite pour le salon en lui-même. Comme j'avais déjà été à celui de Lille il y a deux ans, je n'ai pas été surpris ni dépaysé. Le Salon de Bruxelles est plus grand je pense, mais l'esprit est le même. Le plus gros du Salon est constitué de stands de chocolatiers (et également de confiseurs: nougats, bonbons) chez qui ont peut goûter (parfois), découvrir et acheter du chocolat, et encore du chocolat.

Bonbons boissier

La plupart des chocolatiers de la place bruxelloise sont là, avec des stands plus ou moins inventifs (le stand de Marcolini est une belle réussite par exemple). De Neuhaus à Laurent Gerbaud, ils sont presque tous là.
La création Gerbaud pour la Saint Valentin

Mais pour un bruxellois, à qui ces chocolatiers sont facilement accessibles, ce ne sont pas les stands les plus intéressants. J'étais plus attiré par les chocolatiers wallons, flamands ou même, soyons fous, français!  Côté wallon Benoît Nihant était là forcément, mais j'étais aussi content de découvrir les pralines (des plus simples au plus innatendues, comme celle au ketchup ou à la carotte au kalamansi) de François Deremiens. Côté flamand, mention spéciale à Joost Arijs et à ses superbes créations.


Vin 'vinocacao' et pralines Deremiens

Enfin côté français, je mentionnerai par exemple les vins au cacao de Franck Maupouet (VinoCacao), qui ne sont pas trop sucrés et que j'avais déjà beaucoup apprécié lorsque je les avais découvert à Lille.

Dupont avec un Thé

Je ne peux pas faire de commentaire concernant les ateliers ou les démos puisqu'il n'y en avait pas hier soir.
Le défilé de robes 'en' chocolat (enfin, plutôt avec du chocolat) a bien eu lieu hier soir, mais il y avait tellement de monde que la seule chose que j'en ai vu ce sont les cheveux d'un mannequin (mon conseil si ça vous tente: prenez place très tôt!).

Les chouettes packaging de 'Scrap and Chocolates'


En conclusion, si vous êtes fan de chocolat et que vous voulez avoir un bel apperçu de ce qui se fait actuellement en Belgique, allez-y, mais faites attention à votre portefeuille: on dépense vite plus que prévu dans ce genre de salon! ;-)

Le 'magnum dipping bar'

Pour finir, un petit clin d'oeil gourmand aux 25 ans de Magnum (et oui, déjà): j'étais hier le premier à inaugurer le 'Magnum Dipping bar' à l'entrée du salon! Le principe: un magnum vanille 'tout nu', trempé devant vous dans le chocolat de votre choix, auquel on ajoute 3 garnitures au choix avant que le chocolat ne se solidifie. Ma création: chocolat noir, amandes, sucre à la fraise et paillettes de piment (et oui, bien sûr). J'avoue, je me suis régalé! ;-)


Ma création Magnum


Bon salon à ceux qui iront!

jeudi 6 février 2014

Biscuits aux graines d'acacia grillées et au cacao


Comme vous avez dû vous en rendre compte si vous me suivez régulièrement ici, je suis toujours avide de nouvelles découvertes gustatives. Dès que je découvre un ingrédient que je ne connais pas, j'ai envie de le goûter. C'est ainsi qu'il y a quelques semaines, j'ai découvert sur le net une liste de 10 épices rares à goûter: sur les 10, une seule manquait à mon répertoire. Son nom: 'wattleseed'...

J'ai tout de suite été intrigué par cette épice, qui est en fait un mélange de graines d'acacia (photo ici) grillées puis broyées en poudre. Une épice du bush australien, qui était même traditionnellement une source de nourriture pour les aborigènes, là où peu de choses poussent. Des nos jours généralement utilisée pour parfumer des pâtisseries, cette épice s'associe bien au cacao par exemple, par son goût toasté. Me voilà conquis; mais comment obtenir cette épice du bout du monde dans nos contrées? En faisant jouer ses réseaux, pardi!




Tandis que Benoît activait son réseau de musiciens baroques qui parcourent le monde, Apolina activait le réseau des blogueurs et foodies sans frontière. A ce petit jeu c'est Apolina qui a gagné et qui a reçu la première un peu de cette poudre magique, avec même une recette au dos, de biscuits au wattleseed et au cacao.

Sans tarder j'ai testé cette recette, que je vous présente ici. L'occasion rêvée pour tester aussi mes tampons à cookies 'Nordic ware' ramenés de mon voyage au États-Unis. 
Le résultat est très sympa: les cookies sont prêts très rapidement, on un joli look et un goût cacaoté-toasté très agréable: une jolie découverte!


Ingrédients:

150g de farine
65g de sucre
125g de beurre mou 
12g de cacao en poudre
1,5 cuill à café de poudre de graines d'acacia grillées (wattleseed)


Préparation:

Mélangez au batteur le sucre avec le beurre ramolli. Tamisez la farine avec le cacao et le wattleseed, et ajoutez au mélange sucre-beurre. Battez encore un peu pour amalgamer le tout. Vous obtenez un mélange sablé: rassemblez en une boule de pâte avec vos mains. Fractionnez des morceaux de la taille d'une petite noix et roulez en boulette entre vos paumes.

Aplatissez avec un tampon à cookie si vous en avez, ou avec le fond d'un verre, en utilisant le dos d'une fourchette pour faire des motifs sur les biscuits. 

Déposez à 3-4cm de distance sur une plaque à pâtisserie. Enfournez pour 5 minutes à 170°C, puis baissez le four à 150°C et laissez cuire encore 10 minutes. Laissez refroidir sur une grille. Se conserve quelques jours dans une boîte hermétique.

Bon appétit!



lundi 3 février 2014

Repas Renaissance: Clairet (vin blanc aux épices et au miel)



Pour accompagner mes fricadelles de poulet aux amandes et à l'eau de rose, préparées pour notre repas Renaissance, j'ai choisi comme apéritif une version pas trop sucrée du Clairet, ce vin de dessert médiéval à base de vin blanc, de miel et d'épices. Cette recette est issue de Viandier de Taillevent, donc plutôt de la fin du Moyen-âge, mais les usages et les recettes ont évolué lentement, et les clairets étaient toujours consommés à la Renaissance, généralement en fin de repas puisque le gingembre était déjà connu pour aider à la digestion.



Ingrédients:

2 bouteilles de vin blanc sec de bonne qualité (Bordeaux blanc pour moi)
1 cuill à soupe de cannelle en poudre
5 cm de racine de gingembre frais rapé en purée
4 cuill à soupe d'eau de rose
4 clous de girofle écrasés
1,5 cuill à café de poudre de cardamome
300g de miel (selon votre goût)

Préparation:

Placez toutes les épices mélangées dans une petite étamine, fermez soigneusement. Faites chauffer le vin avec le miel et le nouet d'épices. Amenez à ébullition, puis laissez bouillonner 2-3 minutes. Laissez refroidir et mettez en bouteille: se conserve sans problème au frigo ou à la cave pendant plusieurs jours.

Santé!