mardi 23 mars 2021

Khorech aux herbes, pruneaux et oeufs

 

khoresh herbes printemps iran

Chaque année, c'est le même rituel à chaque fois que revient le printemps: envie d'une recette avec plein d'herbes dedans (il y a deux ans, c'était une purée d'orties comme en Roumanie). Cette année, c'est dans le répertoire iranien que je suis allé piocher un khorech (plat mijoté) aux herbes, aux prunes séchées (des pruneaux par chez nous) avec des oeufs pour symboliser le renouveau.
Une envie de vert, de promesses et d'optimisme après une année compliquée pour nombre d'entre nous. La fatigue de ces mois plus ou moins confinés est là, mais l'espoir de jours meilleurs aussi, alors on tient bon!
Pour ce khorech végétarien, j'ai utilisé un mélange d'herbes iranien classique: épinards, aneth, persil et coriandre, mais rien ne vous empêche d'y glisser ail des ours et orties si vous en avez près de chez vous!
Pour parfumer le tout, j'ai utilisé un mélange d'épices iranien type advieh, mais un garam masala ou un mélange maison (un peu de cannelle, de coriandre, de cardamome et de clou de girofle) fonctionnera très bien également.


herbes aux oeufs printemps iran

Ingrédients (pour deux personnes):


1 botte d'épinards (300g environ)
1 bouquet de persil
1 bouquet de coriandre fraîche
1 bouquet d'aneth
2 oignons, finement émincés
2 gousses d'ail, finement hachées
3 cuill d'huile d'olive
1 cuill à soupe de farine de riz (farine de blé à défaut)
2 cuill à café de mélange d'épices persan (advieh) ou autre (voir dans l'intro)
1 cuill à café de sel
100g de pruneaux dénoyautés, coupés en deux
3 cuill à soupe de verjus ou de jus de citron
1 à 2 cuill à café de mélasse de raisin ou de cassonade
3 oeufs


khorech iranien aux herbes

Préparation:


Lavez soigneusement les herbes et égouttez les.
Dans une cocotte (ou comme moi un tajine) faites revenir oignon et ail dans 2 cuill à soupe d'huile d'olive, jusqu'à ce que l'oignon brunisse.
Hachez grossièrement les herbes, et faites les réduire quelques minutes dans une cuill à soupe d'huile dans une grande sauteuse. Assaisonnez avec le sel et le mélange d'épices. Réservez.
Diluez la farine de riz dans 250ml d'eau et ajoutez dans la cocotte contenant les oignons. Couvrez et laissez épaissir légèrement quelques minutes. Ajoutez alors les herbes assaisonnées, les pruneaux, le verjus et la mélasse. Mélangez, couvrez, laissez cuire une dizaine de minutes.
A l'aide d'une cuill, faites trois trous dans la préparation et cassez un oeuf dans chaque trou. Couvrez à nouveau et laissez cuire 5 minutes au moins, jusqu'à ce que les oeufs soient à votre goût.
Parsemez un peu d'aneth et de fleur de sel sur le tout avant de servir bien chaud, avec du pain ou du riz chelo à l'iranienne.

Bon appétit!

khorech iranien aux herbes fraiches

 

8 commentaires :

  1. Bonjour, sympa cette recette et ce que j'aime avec vous c'est les substitues précisés. Je commençais à lire et l'intro en me disant je vais pas avait dans mon lieu perdu. Et youpi à côté l'ingrédient que nous pouvons remplacer par un autre, pour la coriandre je mettrai des graines pour le goût car je supporte pas la feuille. En plus c'est vraiment une assiette de printemps dont nous avons besoin pour notre système digestif, notre foie et vésicule. Alors merci.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci! Oui, c'est le genre de recette où les substitutions sont possibles voire recommandées! ;-) Et puis si on n'aime pas une herbe ou l'autre, il suffit d'en changer, voir d'utiliser les mauvaise herbes du jardin (comestibles quand même).
      Je suppose que mon attrait pour les herbes vertes au printemps est lié à une envie de 'changer d'herbe' et nettoyer mon foie au passage.
      Bonne journée!

      Supprimer
  2. Cette recette me plaît beaucoup, très originale et les pruneaux doivent agréablement parfumé l'ensemble.
    En Normandie, nous sommes reconfinés, cela change notre vie et notre façon de vivre.
    Merci de nous apporter de si belles choses, qui apportent la chaleur du partage ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ce petit mot très sympa. La cuisine et le partage sur le blog font partie des béquilles qui m'aident à tenir en cette période difficile qui traîne en longueur.
      Bonne fin de journée et bon courage!

      Supprimer
  3. Alors, voilà: je vais cuisiner la bourrache du jardin, un peu d'ortie, un reste d'épinards et plein d'épices, c'est quand même bien ces mauvaises herbes--on cuisine et on désherbe en même temps. J'adore être une béquille pour toi!.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Héhé, vous êtes tous mes béquilles, lecteurs réguliers comme toi ou de passage!
      Les orties sortent à peine le bout de leur nez chez nous, mais elles ne vont pas tarder à passer à la casserole aussi, peut-être avec un peu d'ail des ours comme souvent!

      Supprimer
  4. Tes recettes, c'est de la cuisine comme le faisait ma mère, originaire d'une partie très pauvre de la Bretagne centrale, où on faisait la cuisine avec ce qu'on avait sous la main et sans mesurer exactement.
    Les contraintes, économiques ici, rendent bien plus créatif. Les recettes qu'il faut suivre à la lettre et qui sont très ennuyeuses car le résultat est toujours semblable.
    En ce moment, un peu de fantaisie et d'imprévu, même si c'est juste dans sa cuisine, n'est pas du luxe.
    Merci à toi de nous le procurer.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh, merci, ce petit mot me touche au coeur. Dans ma famille aussi on a toujours cuisiné avec bon sens, instinct et rusticité. J'ai parfois l'impression que les gens sont maintenant plus obsédés par les détails que par l'esprit de la recette. L'important reste de se faire plaisir!

      Supprimer