vendredi 19 juin 2015

Shiitakes et tofu mijotés à la sauce soja (Vietnam)




Je ne suis pas végétarien, mais si je devais me définir, je dirais que je suis flexitarien: je mange de la viande assez peu souvent, et quand c'est le cas, j'essaie qu'elle soit la meilleure possible. Je n'ai pas souvent de tofu au frigo, mais bien préparé, je sais que ça peut être délicieux, et une recette comme celle-ci, qui vient du Vietnam, en est la preuve.

Il faut dire qu'ici le tofu est associé aux champignons shiitakes, dont j'adore la texture ferme et le goût distinct. Un peu d'ail, de sauce soja et quelques morceaux de piments et on obtient alors un plat végétarien qui peut plaire à tout le monde. Accompagné d'un bon bol de riz jasmin, c'est tout simplement parfait!




Ingrédients:

250g de tofu ferme (tofu à frire ou à poêler)
huile pour friture
16 champignons shiitake (lentin du chêne)
125ml de sauce soja claire
1 cuill à café de sauce soja foncée (facultatif)
3 gousses d'ail, pressées
2 cuill à soupe de sucre
1 piment oiseau ciselé




Préparation:

Coupez le tofu en morceaux de 2-3cm de côté, et pressez les dans de l'essuie-tout pour en retirer le maximum d'humidité. Faites les frire dans de l'huile bien chaude jusqu'à ce qu'ils soient dorés et croustillants. Égouttez les sur du papier absorbant.

Mélangez les sauces soja, le sucre et 2 gousses d'ail pressées et faites y mariner le tofu et les champignons équeutés et coupés en deux s'ils sont gros, pendant 20 minutes environ.
Au bout de ce temps, mettez le tout dans une casserole ou une cocotte (en terre si vous en avez) sur feu. Amenez à ébullition, remuez en faisant attention de ne pas trop briser les cubes de tofu, et ajoutez 500ml d'eau après deux minutes.

Laissez mijoter à découvert pendant 15 à 20 minutes. Servez chaud, garni de piment ciselé avec du riz jasmin.

Bon appétit!


mardi 16 juin 2015

Vin de riz gluant noir




Trois ingrédients seulement pour ce vin fermenté maison: du riz gluant noir, de la levure et un peu de sucre. Après mûrissement, le résultat est surprenant: aromatique et élégant, ce breuvage vous surprendra, c'est sûr!

L'envie de faire du vin de riz m'est venue en rentrant du Vietnam: du côté de Mai Chau, on a eu la chance de déguster le Ruou Can, qui est le vin de riz gluant local, sucré et parfumé aux herbes des montagnes, ce vin est mûrit dans de grosses jarres en terre et dégusté en groupe, à l'aide de nombreuses pailles naturelles.

Jarres de Ruou Can: vin de riz gluant vietnamien



Ma version maison n'a pas tous les parfums du ruou can, mais elle est tout de même délicieuse. Pour la préparer il vous faudra quand même faire un tour en épicerie asiatique pour trouver du riz noir gluant et surtout des boulettes de levures pour riz. Mais pour obtenir si facilement un vin maison aussi beau et savoureux, ça en vaut la peine! ;-)

Boulette de levure pour riz et riz noir gluant


Ingrédients (pour une bouteille de vin de riz):
2 boulettes de levures pour alcool de riz
sucre selon votre goût





Préparation:

Lavez le riz à l'eau claire, puis laissez le tremper une nuit dans un grand volume d'eau froide.
Le lendemain égouttez rapidement le riz et placez le dans un grand bol. Placez le bol dans votre cuit-vapeur et faites cuire à la vapeur douce jusqu'à ce que le riz soit cuit (un grain ne doit plus croquer sous la dent).
Laissez refroidir le riz, arrosez le d'un petit verre d'eau. Réduisez les boulettes de levure en poudre au mortier et saupoudrez sur le riz. Mélangez bien à la main. Transférez dans un grand bocal et ajoutez un peu d'eau si besoin: il ne doit pas y avoir d'eau au fond du bocal, mais le riz doit être très humide.
Couvrez d'un linge puis d'une petite assiette pour éviter une trop forte évaporation.

Laissez fermenter pendant deux semaines environ, en remuant chaque jour la première semaine. Le riz va peu à peu exsuder son eau pendant que les levures vont transformer les sucres complexes du riz en alcool.

Après deux semaines, transférer le riz dans une grande étamine et pressez pour en extraire le maximum de liquide. Goûtez et ajoutez un peu de sucre selon votre goût (deux cuill à soupe pour moi). Transférez en bouteille et laissez mûrir encore une à deux semaines au frigo (cette étape permet aussi de laisser les particules se déposer pour avoir un vin clair).

Servir bien frais.

Santé!




vendredi 12 juin 2015

Magret de canard au barbecue, sauce aux pêches




 Le canard aime les fruits, c'est une évidence. Outre le canard à l'orange, il y a des tas d'autres façons de combiner l'aimable palmipède avec des fruits divers et variés. Pour cette version estivale spéciale barbecue, c'est aux pêches  qu'on va associer Donald.

Les magrets sont cuits au bbq, sans chichi, simplement enduits d'huile, sel et poivre, en fin de cuisson on les enrobe d'un glaçage aux pêches et au bourbon, relevé d'ail et de vinaigre, et on sert le reste de sauce en accompagnement. Simple et efficace. J'ai servi le tout avec des courgettes sautées au wok avec de la sauce soja et on s'est régalés!


Ingrédients:

2 magrets de canard
huile, sel, poivre
Pour le glaçage et la sauce:
3 pêches de taille moyenne
2 cuill à soupe de cassonade blonde
1 gousse d'ail
1 cuill à soupe de vinaigre de cidre
1 cuill à soupe de bourbon ou de whisky
0,5 cuill à café de sel




Préparation:

Sortez les magrets du frigo au moins une heure avant de passer à table. Entaillez la peau des magrets en losange, enduisez de sel, poivre et d'un peu d'huile. Allumez votre barbecue 40 minutes au moins avant de passer à table.
Lavez les pêches, coupez les en 4 pour en retirer le noyau puis hachez les grossièrement.

Dans une petite casserole, faites chauffer les pêches en morceaux, la cassonade, l'ail pressé (ou haché finement) le vinaigre de cidre, le bourbon et le sel. Laissez compoter et réduire tranquillement à feu doux pendant 15 minutes environ, puis passez au mixeur pour obtenir une purée assez épaisse.
Quand les charbons du barbecue sont bien blanc, posez les magrets côté peau pas trop près de braises. Faites cuire 6 à 7 minutes, puis retournez les et faites de même  sur l'autre face. Enduisez de purée de pêches chaque côté et retournez sur le grill une minute pour chaque face. Réservez 5 minutes couvert de papier alu.
Servez les magrets avec le reste de sauce aux pêches et un accompagnement de votre choix (des courgettes sautées au wok pour moi).

Bon appétit!

mardi 9 juin 2015

Des nouvelles de Génération W: Banquet des 101 passeports et futurs projets


Le décor du Banquet des 101 passeports par 'La Bouche'


Je vous ai déjà parlé de Génération W, ce collectif de chefs Wallons qui part à la conquête du monde pour mettre en avant leur terroir et les produits de qualité qui y foisonnent.


Les chefs de Génération W, le 06 juin 2016


L'an dernier, le collectif a lancé une belle initiative: les passeports Génération W: 101 passeports disponibles pour les amateurs de bonnes tables. Une fois le passeport en main, il ne restait à l'heureux possesseur qu'à manger dans 5 des restaurants de la liste et à faire valider son passage pour obtenir le précieux sésame: une invitation au 'Banquet des 101 passeports', préparé à 20 mains par les 10 chefs fondateurs de Génération W (autant dire le gratin de la gastronomie wallonne).

Huitre, concombre, chorizo, créme épaisse par Pierre Résimont

Sympa comme concept, non? Surtout que ce ne sont pas seulement les 10 fondateurs qui ont régalé les heureux possesseurs de passeports en règle ce jour-là: 7 nouveaux chefs du collectifs ont aussi réalisé mises en bouches et mignardises: un vrai banquet, donc, généreux et convivial, mis en place avec beaucoup de classe par l'agence La Bouche (de Bénédicte Bantuelle) dans le très beau cadre du Château-ferme de Marsinne.


Mon coup de coeur: asperges, sauce anchois et macadamia fermentées par Arabelle Meirlaen


L'occasion de déguster la bière Léopold VII brassée sur place (une chouette bière légère mais parfaitement houblonnée et pour laquelle les brasseurs portent une attention particulière à la durabilité de toute la chaîne de production).

Pigeonneau aux épices, dates madjoul, jeunes baies de genévrier par Laury Zioui

L'occasion surtout de parler de l'avenir de Génération W: de nouveau chefs d'abord: Julien Lahire de L'Auberge du Moulin Hideux (ce nom m'a toujours intrigué, j'ai très envie d'y aller), Benoît Neusy de l'Impératif et Didier Gallet du restaurant du même nom.

Le poulet-frites-compote du dimanche revisité par Sang Hoon Degeimbre: top!

Lors de ce banquet assez exceptionnel, une chose était évidente et faisait plaisir à voir: la bonne ambiance qui régnait entre les chefs, chacun étant prêt à aider ses collègues, plusieurs allant même jusqu'à faire le service, pour le plus grand plaisir des convives (et je ne parle pas de Pierre Résimont qui fut chargé de mettre l'ambiance façon fête de mariage! ;-)).

Dans les assiettes, mes coups de coeur ont été à la proposition d'asperges d'Arabelle Meirlan (je n'ai pas pu m'empêcher de saucer sa garniture aux anchois et noix de macadamia fermentées - forcément quand ça parle de fermentation, hein!) et à celle de Laury Zioui (son pigeonneau aux dattes medjoul, kalamansi, croûte de sarrasin et jeunes baies de genévrier m'a très agréablement surpris).
La meilleure association fut pour moi celle de Maxime Collard: j'ai adoré le maitrank Manigart qu'il a servi avec sa langoustine en croûte, ventrêche de porc laquée de chez Poncelet, mozarelle de Neufchâteau et pesto de capucine.


Langoustine en croûte et ventrêche de porc par Maxime Collard



Mais Génération W, ce sont aussi des projets d'édition en pagaille: un livre sur Namur, un autre sur les liens entre santé et alimentation et surtout un ouvrage collectif de recettes au profit de l'opération 11.11.11.


Hémérocalle, bleu de Scailton, fraises de Meix par Clément Petitjean


Mais le plus excitant niveau projet, ce sera pour 2016, avec un évènement de taille les 4, 5 et 6 juin à la Citadelle de Namur: le Generation W Food Festival avec un Congrès International: on nous promet déjà de chouettes participations venues d'un peu partout dans le monde: je suis déjà pressé d'y être! ;-)


Oseille, betterave, tonka, yaourt: délicieux dessert de Mario Elias

Autant dire que le projet Génération W, lancé en 2013 a déjà bien trouvé ses marques et n'a pas fini de nous surprendre, pour notre plus grand plaisir! Vive le terroir wallon, ses producteurs et les chefs qui en subliment les produits.

Longue Vie à Génération W!