mardi 10 novembre 2015

Gelée de coings aux saveurs mexicaines



Comme tous les ans, j'ai pas mal de coings au jardin en cette saison, et j'aime toujours préparer de la gelée avec les coings les plus petits. L'année dernière j'avais parfumé ma gelée de coings au kirsch et c'était délicieux, cette année j'ai décidé de donner un twist mexicain à ma recette, en ajoutant de la cannelle et du mezcal (alcool mexicain distillé à partir d'agave, au goût fumé) pour le goût et du maïs violet (dont je vous avais déjà parlé ici) pour la couleur.

Le résultat est superbe: la couleur est très différente d'une gelée de coings classique, on dirait plutôt une gelée de fruits rouges, c'est bluffant! Le goût reste assez classique, mais le mezcal apporte une note fumée très intéressante.




Ingrédients:

2kg de coings
2 bâtons de cannelle
1 épis de maïs violet mexicain (maiz morado, en épicerie
1 verre de mezcal (ou de téquila, facultatif)
sucre




Préparation:

Enlevez le duvet des coings à l'aide d'un essuie-tout. Coupez les coings en 4, et placez dans une cocotte avec la cannelle et les grains de maïs violet, en mouillant à hauteur avec de l'eau. Amenez à ébullition puis faites cuire soit 15 minutes sous pression si vous utilisez une cocotte-minute, ou une heure sinon (jusqu'à ce que les coings soient très tendres).

Passez les coings et le jus sans presser à travers une étamine. Pesez le jus ainsi obtenu, placez le dans votre bassine à confiture et ajoutez le même poids de sucre. Amenez à ébullition et laissez cuire 30 à 40 minutes en remuant et en écumant de temps à autre, jusqu'à ce qu'une goutte fige rapidement sur une soucoupe froide. Ajoutez alors le mezcal en faisant attention aux projections. Laissez la mousse retomber et l'alcool s'évaporer pendant 2-3 minutes en remuant, puis mettez en pot.

Bon appétit!


vendredi 6 novembre 2015

Raviolis 'Guo Tie' au potimarron et au chorizo



C'est la première fois que je fais ce genre de raviolis chinois 'Guo Tie' (raviolis 'collés à la casserole, car ils sont braisés dans un tout petit peu de liquide) cousins des gyozas si populaires dans les restaurants japonais.

Je m'imaginais que ça devait être compliqué, et ce n'est qu'en lisant la recette de Margot du blog 'Recettes d'une chinoise' dans son chouette et très recommandable livre 'Chine, toutes les bases de la cuisine chinoise', que je me suis rendu compte que c'était en fait très simple. La pâte est préparée juste avec de la farine et de l'eau bouillante, et comme c'est une pâte assez élastique, le modelage des raviolis est ensuite aisé.



Il existe plusieurs farces classiques chinoises pour ces raviolis, j'ai choisi d'improviser la mienne avec du potimarron (parce que j'en cuisinais par ailleurs ce jour-là), du chorizo maison (parce qu'il est trop bon) et des oignons jeunes pour relever le goût. Comme je n'ai plus de poêle anti-adhésive depuis longtemps (pas fan du téflon et de tous ces revêtements à la composition obscure), je les ai cuits dans ma poêle en fer et ça a très bien fonctionné: mes guo tie avaient une belle croûte dorée dessous!




Ingrédients (pour 12 raviolis environ):

Pâte à raviolis:
100g de farine
1 pincée de sel
eau bouillante (environ 7cl)

Farce:
150g de potimarron cru, râpé ou haché finement
75g de chorizo haché finement
2 oignons jeunes émincés
quelques gouttes d'huile de sésame

Sauce:
1 cuill à soupe de sauce soja claire
1 cuill à café d'eau
1 cuill à soupe de vinaigre de riz foncé (du balsamique à défaut)
1 pincée de sucre
1 goutte de d'huile de sésame

Pour la cuisson:
60ml d'eau
1 cuill à café bombée de farine
1 cuill à café de vinaigre de riz foncé (du balsamique à défaut)



Préparation:

Dans un bol, mélanger la farine avec le sel. Ajoutez l'eau bouillante petit à petit (j'avoue, je n'ai pas mesuré la quantité d'eau, j'ai fait ça au feeling) jusqu'à ce que vous puissiez former une pâte. Pétrissez quelques minutes pour obtenir une texture bien lisse. Filmez et réservez (j'ai fait ma pâte la veille et je l'ai gardée au frigo).

Mélangez tous les ingrédients pour la farce et laisser macérer un peu pour mélanger les goûts.
Quand vous êtes prêts à manger, roulez la pâte en un boudin fin (2-3cm de diamètre) sur un plan fariné. Coupez le boudin en 12 portions. Prenez un des morceaux de pâte, étalez-le en un rond de 7cm de diamètre et 1mm d'épaisseur. Prenez le rond dans votre main gauche, placez y une cuillère à café de farce, puis pincez pour sceller l'ensemble en une demi lune, en laissant les deux bouts non scellés (plus de détails et des photos dans le livre de Margot, tout y est bien expliqué).
Continuez avec le reste des morceaux de pâte.

Quand tous les raviolis sont façonnés, faites chauffer à feu vif une cuill à soupe d'huile dans une poêle de 26cm de diamètre. Quand l'huile est chaude, placez y les raviolis. Faites les dorer une minute, puis versez le mélange eau+farine+vinaigre. Couvrez, baissez légèrement le feu et faites cuire 7-8 minutes ou jusqu'à la disparition totale du liquide.

Servez chaud avec la sauce en accompagnement (préparée simplement en mélangeant tous les ingrédients), et régalez-vous!

Bon appétit!




mardi 3 novembre 2015

Aubergines et pois chiches au four



Une recette qui combine deux ingrédients que j'adore: les pois chiches et les aubergines. Les pois chiches sont simplement cuits à l'eau puis revenus avec un oignon et quelques épices. Les aubergines sont grillées à la flamme (ce qui leur donne ce goût fumé inimitable). Le tout est combiné puis mis au four à gratiner. C'est simple et très efficace, en plus d'être parfaitement équilibré.

Cette préparation est adaptée de la recette de grecque 'Melitzana asada' du 'Traité du pois chiche' de Robert Bistolfi et Farouk Mardam-Bey, qui regorge de recettes pour accommoder les pois chiches sous toutes leurs formes. J'y ai juste ajouté quelques épices (les 4 C: coriandre, cumin, cannelle et curcuma) pour encore plus de saveur. Un plat parfait à déguster le soir, juste accompagné d'un peu de pain.



Ingrédients:

200g de pois chiches secs (ou deux petites boîtes de pois chiches cuits)
4 aubergines
1 oignon
2 cuill à soupe d'huile d'olive
1 cuill à café de cumin en poudre
1 cuill à café de coriandre en poudre
0,5 cuill à café de cannelle en poudre
0,5 cuill à café de curcuma en poudre
sel, poivre





Préparation:

La veille, faites tremper les pois chiches dans un grand volume d'eau après les avoir rincer.
Le lendemain, les rincer, puis les mettre dans un grand volume d'eau non salée dans un autocuiseur. Amenez à ébullition puis faites cuire 15 minutes sous pression à partir du moment où la soupape chuchote. Laissez refroidir dans leur bouillon.

Piquez les aubergines au couteau, puis faites les cuire sur flamme ou sous le grill jusqu'à ce que leur peau soit calcinée et la chair tendre. Laissez tiédir puis récupérer la chair des aubergines à la cuillère en laissant la peau de côté. Hachée grossièrement la chair des aubergines.

Dans un sauteuse, faites revenir l'oignon haché dans l'huile jusqu'à ce qu'il soit doré. Ajoutez les épices, puis les pois chiches égouttés. Salez, poivrez et faites revenir encore une ou deux minutes avant d'ajouter la purée d'aubergine.

Transférez le tout dans un plat à gratin, arrosez avec un peu d'huile d'olive et enfournez à 180°C pour 30 minutes environ. Servez chaud, tiède ou froid, accompagné de pain par exemple.

Bon appétit!

vendredi 30 octobre 2015

Saucisse sèche (chorizo) maison au poivre de Sichuan et au piment


Il y a quelque chose d'étrangement satisfaisant à faire ses propres saucisses. C'est en fait très simple à réaliser, et on peut se faire plaisir en choisissant le type d'assaisonnement qui nous plaît. Pour cette saucisse sèche maison, j'ai choisi de créer une sorte de chorizo aux saveurs asiatiques (poivre de Sichuan, piment coréen).

Bien épicée, après quelques semaines de séchage, cette saucisse est parfaite pour l'apéro, mais elle trouvera aussi très bien sa place en cuisine (j'adore en mettre de petits morceaux dans mes soupes au potiron) et fera merveille dans les plats mijotés par exemple! Une fois sèche, elle peut sans problème se conserver des mois.



Ingrédients:


1kg de porc maigre
500g de lard
3 gousses d'ail
4 cuill à soupe de piment coréen en paillettes
1 cuill à soupe de poivre de Sichuan grillé
35g de sel
3g de salpètre (on en trouve à la droguerie du Lion à Bruxelles, mais on peut s'en passer)
1 boyau de porc (disponible sous commande chez Renmans en Belgique)



 
Préparation:


Rinsez le boyau et laissez le tremper dans de l'eau tiède pour le détendre.
Enlevez une partie de la couenne du lard et du porc maigre (j'en ai laissé un peu pour la texture).
Passez la viande au hachoir (pas trop fin de préférence, j'ai utilisé mon hachoir manuel tchèque de la marque porker: inusable! ;-) ).

Pressez ou hachez les gousses d'ail.
Grillez les grains de poivres de Sichuan à sec. Laissez les refroidir puis passez les au moulin pour en faire une poudre fine.


Mettez la viande passée au hachoir dans un grand saladier avec tous les autres ingrédients. Mélangez soigneusement avec vos mains bien propres pour que les épices soient bien réparties.


Remplissez le boyau de la chair ainsi préparée. Si vous avez un embout spécial pour votre hachoir, ce sera facile. Comme je n'en avais pas, j'ai bricolé un entonnoir à partir du goulot d'une bouteille en plastique de 50cl: j'ai un peu galéré au début et finalement ça s'est ensuite bien passé: c'est un coup à prendre! ;-)



Saucisses fraîches
Veillez à ne pas trop laissez de bulles d'air dans vos saucisses: si besoin percez avec une aiguille propre les poches d'air visible. Selon vos envies façonnez de petites ou de grandes saucisses, en chapelet ou en individuel.

Suspendez-les dans un endroit assez chaud (la cuisine pour moi) pendant 48h environ, puis passez les dans un endroit plus frais et sec pour qu'elles continuent de sécher tranquillement pendant au moins 2 à 3 semaines.


Saucisses après 48h
Servez avec beaucoup de fierté, coupé en fines tranches pour l'apéro par exemple!

Bon appétit!