vendredi 19 septembre 2014

Coudounat: liqueur de coings provençale



En Provençal, coing se dit coudoun, et le coudounat est donc une liqueur qui se faisait traditionnellement à base de coings et d'eau de vie. Comme souvent il en existe de nombreuses variations familiales.

 Après avoir consulté plusieurs sources, dont un livre que j'ai ramené de mon passage à la librairie 'Le Bleuet' à Banon: 'Délices de Provence' de Serge Panarotto, j'ai élaboré cette recette, un peu plus forte que l'originale je pense car j'ai utilisé de l'alcool à 94% (on en trouve au Delhaize). Si vous voulez un alcool plus soft, de l'alcool à fruit à ou de la vodka 40% feront très bien l'affaire aussi.


Ingrédients:

4-5 coings de taille moyenne
le jus d'un citron
Alcool surfin à 94% (ou vodka, ou alcool à fruit à 40%)
Sucre

Coudounat au premier jour

Préparation:

Enlevez le duvet des coings et nettoyez-les, mais ne les pelez pas. Mettez le jus de citron dans un grand saladier. Passez les coings à la grosse râpe (j'ai utilisé ma râpe à rösti) directement au dessus du saladier: mélangez de temps à autre avec le jus de citron pour éviter que les coings rapés ne s'oxydent. Râpez jusqu'à arriver au coeur dur du fruit, que vous pouvez jeter.

Déposez les fruits rapés dans un linge et pressez au dessus d'un récipient pour en recueillir le maximum de jus. J'ai obtenu 300ml de jus, auquel j'ai ensuite ajouté 300ml d'alcool surfin et 200g de sucre. Mélangez, mettez en bouteille et laissez reposer dans un endroit frais et sombre pendant 40 jours.

Coudounat après 40 jours

Santé!

mardi 16 septembre 2014

Riz au four aux pois chiches et aux raisins (Espagne)


 
Une recette de la région de Valence, pour un plat complet qui allie riz et légumineuse, la formule magique pour une absorption optimale des nutriments et vitamines. Si en plus on ajoute du pimenton pour une goût délicieusement fumé, des raisins secs pour plus de douceur et un bouillon espagnol mijoté comme il faut on obtient un plat tout en un succulent et très simple à préparer.

J'ai la chance d'avoir une épicerie espagnole pas loin de chez moi: on y trouve du bouillon en brique délicieux et sans additif, à défaut vous pouvez bien sûr faire un bouillon maison aux légumes et à la viande ou encore reconstituer la quantité voulue avec du bouillon cube.
J'ai trouvé cette recette chez un auteur que j'adore: Claudia Roden, dans son 'Livre de la cuisine espagnole', une très bel ouvrage que je vous conseille.




Ingrédients:

500g de riz espagnol à grain moyen 
2 cuill à  soupe d'huile
120g de raisins secs
1 tête d'ail
200g de pois chiches secs
1,25 litre de bouillon espagnol (caldo de puchero) ou un bon bouillon maison, ou un cube
1 cuill à café de pimentón (paprika fumé espagnol)
1 cuill à soupe de concentré de tomate





Préparation:

La veille, faites tremper les pois chiches dans un grand volume même.
Le lendemain, rincez les pois chiches, amenez à ébullition dans un grand volume d'eau, écumez puis faites cuire 25 minutes environ sous pression dans une cocotte-minute (ou plus d'une heure si vous n'avez pas de cuiseur-pression). Laissez tiédir.

Faites tremper les raisins dans de l'eau chaude pendant 30 minutes (j'y ai ajouté un peu de vermouth espagnol Lacuesta).




Dans une cocotte allant au four, faites chauffer l'huile et faites y revenir à feu doux la tête d'ail et la moitié des raisins égouttés pendant quelques minutes. Réservez la tête d'ail, et ajoutez dans la cocotte le pimenton, les pois chiches, puis le bouillon. Amenez à ébullition, salez à votre goût, poivrez, et versez le riz. Mélangez, ajoutez le reste des raisins secs et posez la tête d'ail au centre.

Enfournez à four chaud (180°C) pour 30 minutes environ: les pois chiches et les raisins sur le dessus doivent alors être dorés et le riz en dessous tendre et cuit à coeur.

Servez bien chaud ou tiède, en plat unique (en proposant un gousse d'ail par personne), ou en accompagnement de plat espagnol.

Bon appétit!


vendredi 12 septembre 2014

Nouilles de riz au lait de coco sucré (shevayi)




Comme vous le savez, j'aime tester de nouvelles choses, donc quand j'ai vu cette recette pour faire soi-même des nouilles de riz dans mon bouquin de cuisine goanaise ( The essentiel Goa cookbook de Maria Teresa Menezes ou la recette est intitulée shewyo), j'ai tout de suite voulu essayer, surtout que j'avais depuis longtemps la presse à sevai, le petit appareil qui permet de réaliser ce miracle.

Le résultat est très intéressant: la texture des nouilles est très légère (la presse à sevai agit comme une machine à extrusion), mais pour le goût, c'est la sauce qu'on y ajoute qui fait la différence. J'ai utilisé pour cette occasion le jaggery noir, sucre non raffiné qui est une spécialité de Goa (j'ai acheté le mien sous forme de mini-pyramides sur le marché de Mapusa) et dont le goût rappelle vraiment la réglisse. Associé à la douceur du lait de coco, c'est une merveille!


jaggery noir de Goa


Ingrédients:

200g de riz étuvé ('parboiled', basmati pour moi)
1 pincée de sel
100ml de lait de coco épais
1 à 2 cuill à soupe de jaggery râpé


Au fond, la presse à sevai

Préparation:

Lavez le riz et faites le tremper pendant la nuit dans un grand volume d'eau. Le lendemain, égouttez le et passez le au mixeur avec juste assez d'eau pour obtenir une pâte assez ferme mais quand même légèrement collante. Laissez reposer pendant une heure (j'ai zappé cette étape). Façonnez en boules de la taille d'un citron environ et faites cuire à la vapeur pendant 20 minutes.

Préparez la sauce en mélangeant le jaggery râpé et le lait de coco jusqu'à avoir une consistance lisse.

Passez les boules de pâte encore chaudes dans la presse à sevai munie de la grille aux trous les plus fins. Faites tomber les nouilles directement dans l'assiette de service et servez chaud accompagné de la sauce jaggery/coco.

Bon appétit!


mardi 9 septembre 2014

Curry de poulet à la coriandre et à la menthe



Une recette assez simple, adaptée du livre 'Cuisine traditionnelle de Pondichéry' de Lourdes Tirouvanziam-Louis. Un livre que m'a offert Apolina et qui fait joliment voyager dans le sud de l'Inde, vers des histoires et des recettes oubliées, qu'on ne retrouve malheureusement presque jamais dans les restaurants indiens sous nos latitudes.

Et c'est bien dommage, car des recettes comme celle-ci mériteraient d'être bien plus connues. Ce curry est très savoureux, pas trop piquant et sa couleur est assez fascinante, mélange du jaune intense du curcuma et du vert vibrant de la coriandre et de la menthe. En plus c'est un curry simple à préparer (ne soyez pas effrayés par la liste des ingrédients, la recette ne prend pas beaucoup de temps).





Ingrédients:

1 poulet d'un 1kg environ, coupé en morceaux pas trop gros 
1 belle botte de coriandre fraîche 
20 feuilles de menthe
1 cuill à café de sel
2 cuill à soupe d'huile ou de ghee
4 oignons émincés
3 cm de gingembre, gratté en purée
6 gousses d'ail pressés
6 piments verts coupés dans la longueur
1 cuill à soupe de graines d'anis ou de fenouil
1 gousse de cardamome, écrasée
1 bâton de cannelle
1 feuille de laurier
2 clous de girofle
1 cuill à café de curcuma
350ml de lait de coco
le jus d'un citron vert




Préparation:

Dans une grande cocotte, faites revenir à feu moyen les oignons émincés, l'ail, le gingembre, les piments et toutes les épices sauf le curcuma dans le ghee ou l'huile, jusqu'à ce que les oignons commencent à dorer. Ajoutez alors les morceaux de poulet et montez un peu le feu pour les faire dorer légèrement, pendant 10 minutes environ. Ajoutez le sel.

Passez les feuilles de coriandre et de menthe au mixer pour obtenir une pâte épaisse.
Ajoutez le curcuma sur les morceaux de poulet, faites revenir une ou deux minutes puis ajoutez la pâte de menthe et de coriandre. Baissez le feu, couvrez et faites mijoter 30 minutes ou plus, jusqu'à ce que le poulet soit cuit. Remuez de temps à autre.

Quand vous êtes prêts à passer à table, ajoutez le lait de coco et le jus de citron et coupez le feu. Mélangez bien, rectifiez l'assaisonnement et servez chaud avec du riz blanc.

Bon appétit!


Concours: une machine Nespresso à gagner!



Si vous me suivez sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram), vous savez peut-être que samedi dernier Nespresso a organisé un mini-évènement (avec des artistes du collectif Propaganza) place Stéphanie à Bruxelles, qui a donné lieu à une vidéo sympa.

J'ai assisté au tournage ce samedi, et à cette occasion, Nespresso me propose de vous faire gagner un super lot, qui comprend: 

La machine Nespresso Inissia dans la nouvelle couleur Lime Yellow ou Blueberry Blue, accompagnée de 16 capsules de dégustation
+
4 jolies tasses Pixie Lungo
+
Plus de 80 capsules de café!! (dont la nouvelle édition limitée 'Cubania')

Un super lot, d'une valeur de près de 200 euros, donc! 







Pour gagner ce très joli cadeau, c'est sur la page facebook du blog que ça se passe.

Comment participer (concours réservé aux personnes ayant une adresse de livraison en Belgique, une seule participation par personne):

*Liker la page facebook du blog

*Liker le post du concours, et commenter en me donnant le nom du pays producteur de café où vous rêveriez de partir en vacances, avant le dimanche 14 septembre, minuit.

*Je contacterai le gagnant via facebook (surveillez donc vos messages 'autres'). En l'absence de réponse du gagnant après 5 jours, un nouveau gagnant sera désigné.

Voilà, ce n'est pas plus compliqué que ça! ;-)

Bonne chance!







vendredi 5 septembre 2014

Tacos de carnitas: tacos garnis de lard tendre



Pour éviter la confusion, je préviens tout de suite que ce sont des tacos à la mexicaine, c'est à dire des tortillas de maïs fraîchement cuites et encore souples simplement garnies. Pas grand chose à voir avec les tacos tex-mex, ces coques dures de maïs frit qu'on trouve dans nos supermarchés.

Au Mexique on garnit les tacos avec un peu tout ce qu'on veut. Ici j'ai improvisé sur les 'tacos de carnitas' (petites viandes): du lard maigre mijoté dans du jus d'orange qui finit par frire dans son propre gras. Plutôt qu'une salsa classique comme le pico de gallo, j'ai accompagné le porc frit avec une salsa de poivrons grillés légèrement piquants (le genre de piments qu'on trouve en épicerie turque): un régal!



Ingrédients:

Pour les tortillas:

Masa harina (farine de maïs nixtamalisé, en épicerie latino-américaine)
sel
saindoux
eau chaude

Pour le porc frit:

300g de lard maigre en tranches (1cm d'épaisseur environ)
le jus d'une orange et d'un citron
1 verre d'eau

Pour la salsa de poivrons piquants:

1 dizaine de poivrons longs piquants turcs (moins s'ils sont très gros, les miens avaient la largeur d'un pouce)
2 cuill à soupe d'olives vertes dénoyautées, coupées en tranches
2 tomates
1 gousse d'ail

coriandre pour garnir




Préparation:


Pour la salsa (peut se faire la veille): passez les poivrons sous le grill jusqu'à ce qu'ils noircissent. Placez les dans un saladier couvert le temps qu'ils refroidissent, puis pelez les, enlevez les pépins et coupez les en petits cubes. Epépinez également les tomates, coupez les en cubes et ajoutez aux poivrons, ainsi que l'ail pressé et les olives en tranches. Mélangez et salez selon votre goût.

Coupez les tranches de lard maigre en trois. Placez les dans une casserole à fond épais avec le jus d'orange, de citron, et le verre d'eau. Amenez à ébullition, baissez le feu, couvrez et laissez mijoter 1h environ. Au bout de ce temps le lard devrait être tendre: continuez alors la cuisson à découvert en augmentant un peu le feu pour évaporer l'eau jusqu'à ce que le lard commence à frire dans sa propre graisse et colore. Ne vous inquiétez pas si les morceaux de porc se défont: c'est parfait pour garnir les tacos! ;-)



Préparez la pâte à tortilla en mélangeant 2 bols de masa harina, 1 cuill à café de sel, 1 cuill à soupe de saindoux et assez d'eau chaude pour obtenir une consistance malléable, comme une pâte à modeler souple. Couvrez et laisser reposer 30 minutes.
Faites chauffer une poele en fonte ou en acier à feu moyen. Façonnez une boule de la taille d'une balle de golf environ avec la pâte. La presser dans une presse à tortilla ou entre votre plan de travail et le fond d'une casserole, en plaçant d'abord la boule entre deux feuilles plastiques. Décollez un des côtés du film plastique et laissez tomber la tortilla dans la paume de votre main.
Placez la tortilla sur la plaque chaude. Faites cuire jusqu'à ce que les bords se relèvent légèrement et retournez pour cuire l'autre côté (la tortilla devrait gonfler un peu sous l'effet de la chaleur). Faites cuire ainsi toutes les tortillas et déposez les au fur et à mesure dans un panier garni d'un linge pour les garder souples.

Apportez sur la table les tortillas chaudes et souples, le lard encore tiède et la salsa et la coriandre hachée. Laissez chacun garnir ses tortillas et les manger à son rythme.

Bon appétit!


mardi 2 septembre 2014

Modaks




Lors de notre voyage sur la côte du Konkan, nous avons fait halte à Ganpatipule, un village-plage doublé d'un temple dédié à Ganesh (Ganapati). Les modaks sont une spécialité sucrée du Maharashtra qu'on prépare généralement pour la fête de Ganesh. Une bourse en pâte de farine de riz, cuite à la vapeur et contenant un mélange de coco râpée et de jaggery (sucre de palme ou de canne).
On les déguste chaud, arrosés d'un peu de ghee, c'est un régal!



Ingrédients:

Pour la garniture:
1 noix de coco fraîchement râpée
250g de jaggery
les graines de 3 cardamome réduites en poudre

Pour la pâte:
250ml d'eau
même volume de  farine de riz (non gluant)
1 pincée de sel
0,5 cuill à café de beurre


Préparation:

Pour la garniture, faites chauffer le jaggery cassé en morceaux avec la noix de coco râpée dans une sauteuse à fond épais, jusqu'à ce que le jaggery soit dissout. Laissez cuire 15-20 minutes environ jusqu'à ce qu'il n'y ait presque plus de liquide au fond de la sauteuse. Laissez refroidir.

Pour la pâte, amenez l'eau à ébullition dans une casserole de taille moyenne. Baissez le feu et ajoutez le sel et le beurre, puis la farine de riz en pluie fine en mélangeant bien? Coupez le feu, couvrez et laissez reposez 5 minutes.



Transférez la pâte sur votre plan de travail et travaillez là avec vos mains huilées pendant quelques minutes. Prélevez une boulettes de la taille d'une balle de golf. Aplatissez à la main (huilez vos mains régulièrement) en un disque fin, posez une cuill à soupe de garniture au centre et fermez la bourse en ramenant les bords vers le centre et en pinçant. Répétez avec le reste de pâte et de garniture.

Faites cuire les modaks à la vapeur pendant 3 à 6 minutes. Servez chauds nappés d'un peu de ghee ou de beurre fondu.

Bon appétit!

jeudi 28 août 2014

Tarhana de boulghour (soupe turque de blé et de légumes fermentés)


 
Me revoilà avec mes fermentations: avouez que ça vous avait manqué! ;-) L'été se prête bien aux fermentations puisque les températures sont plus élevées (enfin, normalement, quoi). Cette recette est née en Turquie du besoin de préserver pour l'hiver un peu des bienfaits des produits d'été. On fait fermenter du blé (souvent sous forme de farine, mais j'ai préféré du boulghour) avec des oignons, des poivrons, des tomates et du yaourt pendant quelques jours, ce qui acidifie l'ensemble, puis la pâte fermentée est séchée, avant d'être réduite en poudre et stockée.

Un genre d'ancêtre de la soupe instantanée, puisque ensuite pendant l'hiver il n'y a plus qu'à cuire cette poudre dans de l'eau ou du bouillon pour obtenir une soupe nutritive, parfumée et légèrement acidulée par la fermentation. J'avais déjà acheté de la poudre de tarhana en supermarché turc, mais ça donnait une soupe sans goût, alors qu'ici la soupe obtenue est pleine de saveurs!



Ingrédients:

600g de boulghour épais
3 cuill à soupe d'huile
3 oignons
2 tomates
1 poivron rouge
6 piments turques (assez gros et pas trop piquants)
plusieurs brins d'origan ou une botte de persil
4 gousses d'ail
3 cuill à soupe de yaourt 
1 verre de petit lait 
1 cuill à café de levain (j'en avais, donc je l'ai utilisé, mais vous pouvez essayer sans)
2 cuill à café de sel


Préparation:

Passez le poivrons et les piments sous le grill sur toutes les faces jusqu'à ce qu'ils soient noirs. Laissez tiédir dans un saladier couvert, puis enlevez peau, pépins et queues. Coupez en morceaux.
Dans une sauteuse à fond épais, faites revenir l'oignon émincé dans l'huile jusqu'à ce qu'il soit translucide. Ajoutez l'ail pressé, les tomates épépinées et coupées en dés et le poivron et les piments grillés. Salez, couvrez et laissez cuire à feu doux 20 minutes environ. Au bout de ce temps, ajoutez l'origan (ou le persil). Laissez mijoter encore 5 minutes puis retirez du feu et laissez refroidir. Passez le mélange au mixer pour obtenir une sauce homogène.

Tarhana: 1er jour
Dans un grand saladier, mélangez le boulghour, la sauce aux légumes, le yaourt, le levain et le petit lait, avec assez d'eau pour obtenir une consistance de purée. Mélangez bien, couvrez d'un film plastique percé de quelques trous et mettez à fermenter dans un endroit à température constante.
Le lendemain, le boulghour aura gonflé, ajoutez assez d'eau pour lier à nouveau les grains: mélangez et remettez à fermenter. Laissez fermenter pendant 4 à 6 jours (selon votre goût) dans un endroit à température constante, en mélangeant tous les jours. Au bout de 4 jours, le mélange sera légèrement acidulé, après 6 jours, il sentira assez fort le vinaigre.

Tarhana après 3 jours de fermentation

Façonnez à la main des boulettes de la taille d'une noix et posez les sur une plaque recouverte d'un tissu ou de papier essuie-tout. Laissez sécher quelques jours dans un endroit aéré, puis cassez les boulettes en morceaux et laissez à nouveau à l'air jusqu'à ce que le bolghour soit tout à fait sec.

boulettes de tarhana après 3 jours de séchage
Tarhana séché avant broyage


Passez au mixeur (j'ai utilisé la moulinette de mon grand-père, vintage 1971) pour obtenir une poudre assez fine (entre la farine et la semoule fine) et stockez dans un bocal propre et sec.



Pour préparez la soupe: par personne, faites chauffer 250ml d'eau avec 2 cuill à soupe de tarhana et une pincée de sel. Amenez à ébullition et laissez mijoter 3 minutes en remuant de temps à autre. Transférez dans un  bol et garnissez d'un peu d'huile d'olive de bonne qualité.

Bon appétit!

mardi 26 août 2014

Porc mijoté aux prunes de Namur et à la bière brune




La Prune de Namur (également appelée 'Simple Altesse': nom magnifique je trouve) est une variété ancienne, de la même famille que la quetsche (les deux variétés sont descendantes de la Prune de Damas, cultivée en Syrie dès la haute-antiquité).

Sa culture dans le namurois a connu son apogée au XXème siècle, avant de péricliter, les vergers anciens étant peu adaptés à la culture mécanisée. Aujourd'hui on ne trouve quasiment plus de prunes de Namur dans le circuit commercial, mais par contre elle garde une belle place dans les vergers privés. 



C'est ainsi que mon collègue Alain en a planté un chez lui il y a quelques années. Comme il sait que je suis toujours amateur de bons produits, il m'en a donc généreusement donné (j'ai de chouettes collègues, non?) et j'ai tout de suite pensé à les cuisiner en salé, associées à du porc. Plutôt que la classique recette de côtes de porc et prunes de Namur, j'ai préféré une version mijotée avec de la bière brune et quelques épices. Un plat super réconfortant et vite préparé, puisque j'ai cuit le porc sous pression pour obtenir une texture vraiment fondante en 35 minutes seulement! ;-)





Ingrédients (pour deux personnes):

300g de porc (un peu gras de préférence: spiringue, échine)
1 cuill à soupe d'huile
1 oignon
0,5 cuill à café de sel
1 cuill à café de poivre
1 bâton de cannelle
1 demi-étoile de badiane (anis étoilé)
33cl de bière brune (Chimay rouge pour moi)
30 prunes de Namur (ou quetsches)




Préparation:

 Dans le fond de votre cocotte-minutes, faites revenir l'oignon émincé dans l'huile jusqu'à ce qu'il commence à bien dorer. Ajoutez la viande coupée en morceaux (avec les os si vous utilisez des spiringues), la cannelle, l'anis, le sel et le poivre. Faites revenir jusqu'à ce que la viande soit dorée sous toutes les faces. Mouillez alors avec la bière brune.

Amenez à ébullition, couvrez et mettez sous pression. Laissez cuire sous pression pendant 25 minutes environ. Coupez le feu et laissez descendre la pression. La viande doit être très tendre et se détacher toute seule. Ajoutez les prunes dénoyautées coupées en deux, remettez sur feu doux (sans pression) et laissez mijoter 10 minutes, juste le temps de cuire les prunes, mais avant qu'elles ne tombent en purée.

Servez bien chaud avec des pommes de terre vapeur, ou des pains pitta.

Bon appétit!


vendredi 22 août 2014

Gâteau Bolus (au levain)




Le bolus est un classique belge un peu oublié de nos jours, généralement présenté sous la forme d'une couque (viennoiserie) roulée à la cassonade et aux raisins secs. Comme toutes les recettes anciennes, il en existe beaucoup de variante. La recette de cette version du bolus en gâteau, parfois appelée chinois, vient d'un carnet de recette de la grand-mère de mon homme.

 Précieux carnet qui appartenait auparavant à son arrière-grand-mère et dont les recettes les plus anciennes remontent à... 1918! Un petit bout d'histoire que je chéris précieusement, donc (puisqu'on m'a fait l'honneur de me le confier).





La recette de ce gâteau bolus est plus récente puisqu'elle a été écrite de la main de Louise, la grand-mère, qui va fêter cette année ces 94 ans. J'en profite pour lui dédier cette réalisation ;-)
Comme mon levain est toujours en forme ces temps-ci, j'ai simplement adapté la recette en remplaçant la levure par du levain et en augmentant les temps de pousse en conséquence.
La recette propose de garnir le fond avec de la crème vanille: vous pouvez utiliser de la crème pâtissière, mais pour rester dans l'esprit de l'époque, j'ai choisi une simple crème préparée avec 40g de maïzena,60g de sucre, 1 cuill à café d'extrait de vanille et 500ml de lait.




Ingrédients:

375g de farine
3 oeufs
100g de levain liquide rafraîchi (ou un bloc de levure fraîche dilué dans du lait)
125g de beurre fondu
1 pincée de sel

Pour garnir:
Crème vanille (voir plus haut) ou crème pâtissière
100g de fruits confits (gingembre confit pour moi)
100g de cassonade brune
100g de raisins secs
sucre glace




Préparation:

Mélangez la farine avec le beurre fondu, les oeufs battus, le levain liquide et le sel. Pétrissez à la main juste assez pour bien amalgamer, couvrez d'un film plastique et laisser lever à température ambiante pendant une nuit (si vous travaillez avec de la levure de boulanger, 2 heures devraient suffire).

Le lendemain matin, prélevez 200g de la pâte. Roulez en un rond assez fin et utilisez ce rond pour garnir le fond et les côtés d'un moule rond à charnière. Déposez sur le fond une couche de crème vanille.

Roulez le reste de la pâte en un rectangle assez fin. Saupoudrez avec la cassonade puis parsemez de raisins secs. Roulez assez serré dans la longueur et coupez en tronçons que vous posez dans le moule sur la crème vanille. Couvrez et laissez lever encore quelques heures dans un endroit tiède (30 minutes à 1h avec levure de boulanger). Quand les tronçons ont gonflé et se touchent, dorez à l'oeuf ou au lait, puis enfournez à four doux (160°C) pour 50 minutes environ ou jusqu'à ce que le bolus soit joliment doré.

Nappez encore chaud d'un peu de sucre glace dilué avec du lait pour obtenir un glaçage. Laissez refroidir. Coupez en tranches pour servir.

Bon appétit!


mardi 19 août 2014

Curd rice: riz au yaourt du sud de l'Inde



Quand j'étais collégien, une fois par an, à la cantine, on faisait opération 'Bol de riz'. Le principe: pour nous sensibiliser à la faim dans le monde, on ne recevait à midi qu'un bol de riz. Ca c'était en théorie, parcequ'en pratique on recevait une grosse assiette de riz cantonais très bien garni en légumes et oeufs, histoire d'éviter les récréminations de certains parents. Du coup on ne pouvait pas dire que l'opération était très efficace! ;-)
A l'époque, ça m'aurait semblé bizarre de ne manger qu'un bol de riz pour tout repas, mais maintenant, ça m'arrive régulièrement, quand je n'ai pas très envie de cuisiner par exemple. Un bol de riz japonais avec juste un peu de furikake, c'est parfois juste ce qu'il faut. Un bol de basmati avec un pickles bien pimenté: idem.
Cette recette de riz au yaourt du sud de l'Inde est plutôt censée accompagner les repas: en fin de repas, un bol de ce 'curd rice' est parfait pour digérer les plats pimentés. Pour ma part, j'en ai mangé juste un bol, un soir, accompagné simplement d'un pickles de citron, et je me suis régalé. Une belle façon d'utiliser les restes de riz!
J'ai utilisé la recette d'une des papesses indiennes de la cuisine végétarienne: Tarla Dalal.



Ingrédients:
1 grand bol de riz cuit et froid (mais pas passé au frigo)
1 grand bol de yaourt nature non sucré
1 cuill à soupe d'huile
1 cuill à soupe de graines de moutarde
1 cuill à soupe de lentilles 'urad dal' (je n'en avais plus, j'ai mis des chana dal)
1 pincée d'asa foetida (ase foetide en poudre, en épicerie indienne)
Quelques feuilles de curry (curry leaves, en épicerie indienne, j'en ai toujours au congélateur)
2 petits piments verts, coupés dans la longueur
coriandre fraîche pour garnir (je n'en avais pas)



Préparation:
Mélangez le riz cuit et froid avec le yaourt.
Dans une grande sauteuse, faites éclater les graines de moutarde dans l'huile sur feu vif. Ajoutez les feuilles de curry, les piments verts et l'urad dal. Faites bien revenir le tout jusqu'à ce que les lentilles soient dorées. Ajoutez alors l'asa foetida, puis presque directement le riz et le yaourt mélangés. Laissez cuire quelques minutes jusqu'à ce que le riz soit chaud.
Servez directement garni de coriandre et accompagné d'un pickle indien par exemple.

Bon appétit!