dimanche 23 février 2014

Cédrat confit au sirop




Un cédrat découvert au détour d'un étal sur le marché.  C'est un si bel agrume, difficile de résister! Mais une fois de retour à la maison, qu'en faire? J'avais d'abord pensé suivre les traces d'Isabelle et le faire en zeste confit classique (en enlevant une bonne partie du blanc), et puis je me suis souvenu mes vacances en Grèce l'année dernière et tous ces jolis pots de 'glyco': des fruits confits, entiers ou en morceaux (les oranges amères jeunes confites entières sont un délice!), dans un sirop, qu'on sert par exemple en accompagnement de yaourt grec bien crémeux.



Je n'ai pas vraiment suivi de recette, j'ai juste fait cette préparation à l'instinct. J'ai blanchi les écorces de cédrat pendant 40 minutes environ, pour enlever une partie de l'amertume et je les ai ensuite confit en deux fois dans un sirop pas trop épais. J'adore le contraste final entre l'amertume résiduelle et le sucre du sirop.

(Addendum: cette version est assez tendre, si vous voulez une texture plus authentique de fruit confit, jetez un oeil à cette autre recette de cédrat confit, plus 'sérieuse' ;-) ).


Ingrédients:
1 cédrat bio
1 bol de sucre
1,5 bol d'eau
2 cuill à soupe de golden syrup ou de miel liquide



Préparation:
Nettoyez le cédrat et coupez le en 4. Enlevez au couteau la chair (pressez la pour en extraire le jus et préparez vous un cocktail avec! ;-) ). Grattez le reste de pulpe à l'aide d'une cuillère et mettez les quartiers de cédrat dans une casserole juste assez grande pour les contenir tous. Recouvrez d'eau et amenez à ébullition. Laissez mijoter 20 minutes, puis jetez l'eau. Recouvrez à nouveau d'eau et recommencez l'opération. Égouttez les quartiers de cédrat et réservez.
Dans la même casserole, faites chauffer l'eau, le sucre et le miel ou le golden syrup. Amenez à ébullition laissez bouillonner 4 minutes puis ajoutez les quartiers de cédrat. Laisser mijoter 20 minutes puis coupez le feu. Laisser le sucre pénétrer pendant quelques heures, puis amenez à nouveau à ébullition, laissez mijoter 20 minutes, puis mettez en pot.
Utilisez en pâtisserie ou servez simplement sur du yaourt ou du fromage blanc.


Bon appétit!



mercredi 19 février 2014

Poulpe mijoté aux poireaux et aux tomates séchées




Une recette grecque hivernale qui combine le poulpe avec des poireaux caramélisés et des tomates séchées: idéal pour rester de saison tout en évoquant le soleil des îles grecques! ;-) L'acidité des tomates séchées est adoucie par les poireaux caramélisés à la cassonade, et le tout forme un support très riche en goût pour le poulpe mijoté.

J'ai acheté mon poulpe congelé entier à l'épicerie portugaise de mon quartier: très pratique d'avoir toujours du poulpe au congélateur! Pour le décongeler, je l'ai laissé la nuit au frigo avec un peu d'eau, et le lendemain je l'ai juste rincé à l'eau.
Je n'avais pas de tomates séchées grecques entières, j'ai donc utilisé des demi-tomates séchées italiennes, à la couleur bien sombre.




Ingrédients:

1 poulpe, frais ou congelé de 1,5 à 2kg environ
5 poireaux
1 dizaine de tomates séchées
1 boîtes de tomates cerises ou de cubes de tomates
180ml d'huile d'olive
3 cuill à soupe de vinaigre doux
2 feuilles de laurier
10 grains de poivre
120ml de vin blanc sec (comme souvent, remplacé par du vermouth chez moi)




Préparation:

Mettez les tomates séchées dans un bol et recouvrez d'eau chaude. 
Rincez bien le poulpe. Coupez la partie de la tête qui contient les yeux et jetez la. Coupez le corps pour avoir 8 parties avec chacune une tentacule. Aspergez avec 2 cuill à soupe de vinaigre et un peu de sel, frottez vigoureusement pour attendrir le poulpe, rincez et égouttez.

Dans une grande cocotte, mettez les morceaux de poulpe égouttés. Placez sur feu très doux, couvrez et laissez le poulpe cuire dans son jus jusqu'à ce qu'il soit rose et que les tentacules se soient enroulés, 30 minutes environ.

Pendant ce temps lavez les poireaux. Coupez la partie blanche et vert clair en tronçons de 5cm environ. Lavez à nouveau et égouttez. Dans une grande sauteuse, faites chauffer 80ml d'huile d'olive, placez-y les tronçons de poireau et faites cuire à découvert à feu doux pendant 15 minutes environ pour les dorer. Saupoudrez alors avec la cuillère à soupe de cassonade brune et 3 cuill à soupe de vinaigre doux. Laissez caraméliser 10 minutes environ.



Quand le poulpe est bien rosé, ajoutez 80ml d'huile d'olive, 120ml de vin blanc, le laurier et les grains de poivre. Laissez mijoter 15 minutes, puis ajoutés les tomates en boîte.

Ajoutez aux poireaux les tomates séchées égouttées (coupées en morceaux si besoin) et un peu de leur eau de trempage. Laissez encore confire pendant 20 minutes environ, puis ajoutez le tout au poulpe.

Laissez mijoter jusqu'à ce que le poulpe soit très tendre mais pas filandreux (ça dépendra de la taille/qualité du poulpe).
Servez bien chaud avec du riz ou comme nous avec du pain encore chaud! ;-)


Bon appétit!


dimanche 16 février 2014

La plus ancienne brasserie de Lambic en activité: Timmermans



Si on vous propose de découvrir la plus ancienne brasserie de Lambic de Belgique (et donc du moooonde entier) encore activité, c'est difficile de résister, non? Et si en plus pour accompagner les bières, on vous promet les croque-monsieurs gourmets de 'Keep On Toasting', là bien sûr, plus d'hésitation!

C'est ainsi qu'en ce samedi soir nous nous sommes dirigées vers Dilbeek ('où les flamands sont chez eux' comme nous le dit un signe à l'entrée du village), ou plus exactement Itterbeek. C'est dans la petite rue de l'Eglise que se cache la brasserie Timmermans, plus ancienne brasserie de Lambic encore en activité.


Cuve de mélange: malt + blé + eau

Pour ceux qui l'ignoreraient, un lambic est une bière de fermentation spontanée (c'est à dire qu'on n'ajoute pas de levure au moût lors de la fermentation: ce sont les levures de l'air de la région de Bruxelles qui ensemencent naturellement la bière, brassée en cuve ouvert) typique de la région bruxellois et dont la tradition remonte à bien des siècles. 

La brasserie Timmermans fut fondée en 1702 (elle s'appelait alors 'brasserie de la taupe' par un fermier-brasseur, comme il y en avait beaucoup à l'époque. Aujourd'hui encore c'est un descendant de ce fermier qui, plus de 300 ans gère l'entreprise familiale. Les installations en cuivre, les fûts en bois: tout ici respire la tradition, et c'est une très bonne chose!


Les lambics sont toujours brassés à l'ancienne, avec quelques règles simples: pas de brassage l'été (au dessus de 18°C, de méchantes bactéries prennent le pas sur les levures désirables), utilisation de houblon suranné (qui n'apporte donc pas d'amertume mais est utilisé pour ses propriétés antiseptiques), mélange de 70% d'orge malté et de 30% de blé. L'eau pour le brassage provient d'un puits artésien sur le site de la brasserie.






Avec cette méthode on brasse donc un lambic traditionnel qui est ensuite la base de presque toutes les bières Timmermans: si on mélange des lambics jeunes et des lambics vieillis en fut, on produit la fameuse gueuze (qui deviendra une 'oude gueuze' si on ne la filtre pas et qu'on la refermente en bouteille). Si on ajoute des cerises au lambic, on obtient la 'kriek' (plus ou moins sucré selon les époques, la 'oude kriek' étant typiquement assez acide et peu sucrée). De la même façon, Timmermans produit maintenant de nombreux lambics aux fruits: pêche, fraise, framboise, et même 'potiron' en édition limitée!

 Ajoutez du sucre candy à un lambic et vous obtiendrez un 'faro'.  J'ai découvert à l'occasion de la visite que la 'Bourgogne des Flandres' est née du mélange d'un lambic avec une bière brune: pas étonnant que ce soit une bière si facile à boire!

Lambic en début de fermentation en fût: ça mousse!
 La bonne surprise de la dégustation fut la 'Timmermans Blanche Lambicus': un lambic à base de blé et d'épices (coriandre et zestes d'orange) qui a beaucoup plus de caractère que les blanches classique tout en restant rafraîchissante (bon à savoir: on la trouve dans les Colruyt de la région bruxelloise).




Pour accompagner toutes ces bières, il nous fallait bien quelque chose de solide, et quelle bonne idée de nous proposer les croques gourmets de Jean-Baptiste du foodtruck 'Keep on Toasting'. Ses croques entre deux tranches de pain d'épeautre croustillant arrivent toujours à être à la fois simples, équilibrés et inventifs. Deux exemples coups de coeur hier soir: le Croq'Veggie: lentilles vertes, fromage de chèvre, chutney de figue et noix, parfait avec Bourgogne des Flandres, et le Croq'vert: jambon magistral, emmental, poireaux étuvés, ciboulette: un délice avec la 'Blanche Lambicus' ou la 'oude gueuze'!



Un dessert on ne peut plus belge pour terminer: une bonne mousse au chocolat, parfaite pour accompagner une 'Oude Kriek'.

Une très belle découverte donc, que cette brasserie antique encore en activité, et qui je l'espère le restera encore longtemps. Timmermans fait maintenant partie du groupe 'John Martin' (du nom de cet anglais qui fonda la société en 1909 à Anvers) qui permet à la marque de bénéficier d'une distribution et d'un marketing efficace.
Vous pouvez commander les bières Timmermans sur le site 'Martin's finest shop': on y trouve même le lambic au potiron, ou, plus intéressant, les dernières bouteilles de 'Horal Oude Gueuze Megablend 2009' brassée pour l'évènement 'Tour de Gueuze' en 2009!





mercredi 12 février 2014

Ragoût de chèvre iranien aux pistaches (Koresh-e pesteh-ye)



Première fois que je cuisine de la chèvre. J'en avais déjà mangé à Mantongé (le quartier congolais de Bruxelles), mais je n'en avais jamais préparé. Et puis Apolina en a cuisiné à la mode de Pondichéry et ça m'a redonné envie, alors quand je suis passé devant la moutonnerie à Saint Josse et que j'y ai vu placardé 'nous avons de la chèvre', je n'ai pas hésité.

Pour la préparer, j'ai choisi une recette iranienne avec un ingrédient aussi royal que la viande de chèvre est humble: la pistache. Ce khoresh est délicieux et riche en goût. A mon palais le goût de la chèvre n'est pas très différent du mouton: une fois bien mijoté c'est délicieux et je n'hésiterai pas dans le futur à en servir à mes invités. Associé à la pistache et au safran, ça donne un plat délicieux qui ferait honneur à une table de fête.



Ingrédients:

400g de pistaches décortiquées
3 oignons
3 cuill à soupe d'huile d'olive
700g de chèvre (avec os) coupée en morceaux (de l'agneau à défaut)
2 cuill à café de sel
1/2 cuill à café de poivre moulu
1/2 cuill à café de curcuma en poudre
120ml de verjus (à défaut le jus d'un citron vert)
1 pincée de safran, pilée avec du sucre et diluée avec 4 cuill à soupe d'eau de rose
1 bouquet d'aneth



Préparation:

La veille, faites tremper les pistaches dans un grand volume. Laissez tremper pendant 24h en changeant l'eau deux fois.
 Faites revenir les oignons dans l'huile dans une grande cocotte. Ajoutez les morceaux de chèvre et laissez brunir. Saupoudrez le sel, le poivre et le curcuma.
Ajoutez alors environ 1 litre d'eau et laissez mijoter 2 heures environ à feu doux.

Pendant ce temps frottez les pistaches trempées entre vos mains pour en retirez la peau. Transférez les pistaches sans peau dans un nouveau bol et gardez les dans de l'eau claire.

Quand la chèvre a cuit 2 heures, ajoutez le jus de citron, l'eau de rose safranée  et les pistaches égouttées. Transférez à fou chaud (180°C) pour une heure environ, jusqu'à ce que la chèvre soit tendre.

Au moment de servir, ajoutez l'aneth hachée. Servez bien chaud avec  du riz blanc, du riz chelo à l'iranienne ou du pain lavash.

Bon appétit!