vendredi 7 février 2014

Le Salon du Chocolat à Bruxelles: mes impressions

Pralines de Joost Arijs


Hier c'était la soirée d'inauguration du Salon du Chocolat à Bruxelles. J'y étais et je vous livre donc mes impressions.

Pour commencer, le lieu. Tour & Taxis a bien des avantages, mais pas celui d'être très accessible à pieds. La principale entrée est prévue poour les voitures, et aux pietons de se faufiler au milieu, sur un sol pas très praticable. Ensuite, comme d'habitude, l'endroit est très mal fléché: que tout ceux qui se sont d'abord pointé à l'Affordable Art Fair (qui avait aussi lieu hier soir) lèvent le doigt! ;-)


les dragées de l'institution 'Van parys'

Une fois passé l'entrée du 'Shed 1' où se déroule le salon, c'est déjà plus sympa. La température est agréable (en même temps on ne voudrait pas que le chocolat fonde) et l'endroit est plutôt aéré. Je n'aurais pas été contre un vestiaire bien organisé pour déposer sac et écharpe, mais bon, ce n'est pas très grave.

On trouve du chocolat équitable chez 'Ethiquable'

Ensuite pour le salon en lui-même. Comme j'avais déjà été à celui de Lille il y a deux ans, je n'ai pas été surpris ni dépaysé. Le Salon de Bruxelles est plus grand je pense, mais l'esprit est le même. Le plus gros du Salon est constitué de stands de chocolatiers (et également de confiseurs: nougats, bonbons) chez qui ont peut goûter (parfois), découvrir et acheter du chocolat, et encore du chocolat.

Bonbons boissier

La plupart des chocolatiers de la place bruxelloise sont là, avec des stands plus ou moins inventifs (le stand de Marcolini est une belle réussite par exemple). De Neuhaus à Laurent Gerbaud, ils sont presque tous là.
La création Gerbaud pour la Saint Valentin

Mais pour un bruxellois, à qui ces chocolatiers sont facilement accessibles, ce ne sont pas les stands les plus intéressants. J'étais plus attiré par les chocolatiers wallons, flamands ou même, soyons fous, français!  Côté wallon Benoît Nihant était là forcément, mais j'étais aussi content de découvrir les pralines (des plus simples au plus innatendues, comme celle au ketchup ou à la carotte au kalamansi) de François Deremiens. Côté flamand, mention spéciale à Joost Arijs et à ses superbes créations.


Vin 'vinocacao' et pralines Deremiens

Enfin côté français, je mentionnerai par exemple les vins au cacao de Franck Maupouet (VinoCacao), qui ne sont pas trop sucrés et que j'avais déjà beaucoup apprécié lorsque je les avais découvert à Lille.

Dupont avec un Thé

Je ne peux pas faire de commentaire concernant les ateliers ou les démos puisqu'il n'y en avait pas hier soir.
Le défilé de robes 'en' chocolat (enfin, plutôt avec du chocolat) a bien eu lieu hier soir, mais il y avait tellement de monde que la seule chose que j'en ai vu ce sont les cheveux d'un mannequin (mon conseil si ça vous tente: prenez place très tôt!).

Les chouettes packaging de 'Scrap and Chocolates'


En conclusion, si vous êtes fan de chocolat et que vous voulez avoir un bel apperçu de ce qui se fait actuellement en Belgique, allez-y, mais faites attention à votre portefeuille: on dépense vite plus que prévu dans ce genre de salon! ;-)

Le 'magnum dipping bar'

Pour finir, un petit clin d'oeil gourmand aux 25 ans de Magnum (et oui, déjà): j'étais hier le premier à inaugurer le 'Magnum Dipping bar' à l'entrée du salon! Le principe: un magnum vanille 'tout nu', trempé devant vous dans le chocolat de votre choix, auquel on ajoute 3 garnitures au choix avant que le chocolat ne se solidifie. Ma création: chocolat noir, amandes, sucre à la fraise et paillettes de piment (et oui, bien sûr). J'avoue, je me suis régalé! ;-)


Ma création Magnum


Bon salon à ceux qui iront!

jeudi 6 février 2014

Biscuits aux graines d'acacia grillées et au cacao


Comme vous avez dû vous en rendre compte si vous me suivez régulièrement ici, je suis toujours avide de nouvelles découvertes gustatives. Dès que je découvre un ingrédient que je ne connais pas, j'ai envie de le goûter. C'est ainsi qu'il y a quelques semaines, j'ai découvert sur le net une liste de 10 épices rares à goûter: sur les 10, une seule manquait à mon répertoire. Son nom: 'wattleseed'...

J'ai tout de suite été intrigué par cette épice, qui est en fait un mélange de graines d'acacia (photo ici) grillées puis broyées en poudre. Une épice du bush australien, qui était même traditionnellement une source de nourriture pour les aborigènes, là où peu de choses poussent. Des nos jours généralement utilisée pour parfumer des pâtisseries, cette épice s'associe bien au cacao par exemple, par son goût toasté. Me voilà conquis; mais comment obtenir cette épice du bout du monde dans nos contrées? En faisant jouer ses réseaux, pardi!




Tandis que Benoît activait son réseau de musiciens baroques qui parcourent le monde, Apolina activait le réseau des blogueurs et foodies sans frontière. A ce petit jeu c'est Apolina qui a gagné et qui a reçu la première un peu de cette poudre magique, avec même une recette au dos, de biscuits au wattleseed et au cacao.

Sans tarder j'ai testé cette recette, que je vous présente ici. L'occasion rêvée pour tester aussi mes tampons à cookies 'Nordic ware' ramenés de mon voyage au États-Unis. 
Le résultat est très sympa: les cookies sont prêts très rapidement, on un joli look et un goût cacaoté-toasté très agréable: une jolie découverte!


Ingrédients:

150g de farine
65g de sucre
125g de beurre mou 
12g de cacao en poudre
1,5 cuill à café de poudre de graines d'acacia grillées (wattleseed)


Préparation:

Mélangez au batteur le sucre avec le beurre ramolli. Tamisez la farine avec le cacao et le wattleseed, et ajoutez au mélange sucre-beurre. Battez encore un peu pour amalgamer le tout. Vous obtenez un mélange sablé: rassemblez en une boule de pâte avec vos mains. Fractionnez des morceaux de la taille d'une petite noix et roulez en boulette entre vos paumes.

Aplatissez avec un tampon à cookie si vous en avez, ou avec le fond d'un verre, en utilisant le dos d'une fourchette pour faire des motifs sur les biscuits. 

Déposez à 3-4cm de distance sur une plaque à pâtisserie. Enfournez pour 5 minutes à 170°C, puis baissez le four à 150°C et laissez cuire encore 10 minutes. Laissez refroidir sur une grille. Se conserve quelques jours dans une boîte hermétique.

Bon appétit!



lundi 3 février 2014

Repas Renaissance: Clairet (vin blanc aux épices et au miel)



Pour accompagner mes fricadelles de poulet aux amandes et à l'eau de rose, préparées pour notre repas Renaissance, j'ai choisi comme apéritif une version pas trop sucrée du Clairet, ce vin de dessert médiéval à base de vin blanc, de miel et d'épices. Cette recette est issue de Viandier de Taillevent, donc plutôt de la fin du Moyen-âge, mais les usages et les recettes ont évolué lentement, et les clairets étaient toujours consommés à la Renaissance, généralement en fin de repas puisque le gingembre était déjà connu pour aider à la digestion.



Ingrédients:

2 bouteilles de vin blanc sec de bonne qualité (Bordeaux blanc pour moi)
1 cuill à soupe de cannelle en poudre
5 cm de racine de gingembre frais rapé en purée
4 cuill à soupe d'eau de rose
4 clous de girofle écrasés
1,5 cuill à café de poudre de cardamome
300g de miel (selon votre goût)

Préparation:

Placez toutes les épices mélangées dans une petite étamine, fermez soigneusement. Faites chauffer le vin avec le miel et le nouet d'épices. Amenez à ébullition, puis laissez bouillonner 2-3 minutes. Laissez refroidir et mettez en bouteille: se conserve sans problème au frigo ou à la cave pendant plusieurs jours.

Santé!



jeudi 30 janvier 2014

Repas Renaissance: Fricadelles de poulet aux amandes et à l'eau de rose de Martino Da Como


Quelle belle idée que de choisir la Renaissance comme thème pour notre nouveau repas à 4 blogueurs! (et je ne dis pas ça car c'est moi qui l'ai eu, enfin, si, un peu quand même ;-) ). Période pendant laquelle on perdit en France peu à peu les habitudes frustres du Moyen-Age pour aller vers un peu plus de raffinement, à la suite de ce qui se passait en Italie. Finis les grands buffets pantagruéliques où tout est posé sur la table, on pratique peu à peu le service par plat. On découvre le sucre de canne, qu'on incorpore un peu à tous les plats. Les épices, très utilisées au Moyen-Age sont encore présentes, mais les recettes et les palais s'affinent!
Pour notre repas, nous avons voyagé dans le temps, mais aussi dans l'espace...

Pour l'apéritif, direction l'Italie, avec des fricadelles de poulet aux amandes et à l'eau de rose, préparées selon la recette du Maestro Martino Da Como (recette plus bas).


Pour l'entrée, nous sommes en Belgique, avec une recette d'un cuisinier qui a officié pour les Princes Evêques de Liège. Apolina nous a donc préparé des 'saulcisses en potage': saucisses fumées, vin rouge, pommes, oignons, épices, sucre: surprenant et délicieux!


Pour le plat Fanny nous emmène dans l'Angleterre de  Shakespeare, avec des chewets (ou chewites): ancêtres sucrées-salées des mincemeat pies qui sont encore sur toutes les tables britanniques pour les fêtes. Agneau haché et abricots secs, c'était délicieux, servi avec une purée de carotte toute rustique.



Enfin pour le dessert, retour en Italie avec Marion et ses tartelettes frangipanes, l'invention de la frangipane étant datée à la Renaissance en Italie: une jolie façon de clore ce repas.



Pour mon apéritif, j'avais donc choisi des bouchées de poulet frites, des fricadelles. Le nom fricadelle est aujourd'hui encore bien connu en Belgique puisqu'on en trouve dans toutes les friteries, sans qu'on sache vraiment ce qui les compose. 
Pour cette version du Maestro Martino da Como, issue de son livre 'Libro de Arte Coquinaria' (vers 1465) ('Livre sur l'Art Culinaire'), les ingrédients sont simples: poulet, amandes, eau de rose, sucre et un peu d'oeuf pour lier. J'ai façonné mes fricadelles en petites boulettes légèrement allongées avant de les frires. Le résultat est très joli et agréable au goût, mais un peu sec en texture, j'ai donc servi une sauce de moutarde violette en accompagnement.




Ingrédients (pour un apéro pour 6 personnes):

4 blancs de poulet
5 cuill à soupe de poudre d'amandes
2 cuill à soupe de lait (ou lait d'amande)
2 blancs d'oeufs
2 cuill à soupe d'eau de rose
1 cuill à café de sucre



Préparation:

Faites pocher les blancs de poulet coupés en morceaux dans de l'eau bouillante salée pendant 15 minutes environ (si vous voulez faire votre lait d'amande pour la suite, vous pouvez prélevez 1 louche de bouillon chaud que vous mélangez avec 2 cuill à soupe d'amandes en poudre avant de passer à l'étamine). Si vous avez le temps, laissez refroidir dans le bouillon pour une viande moins sèche.

Mixez le poulet (à la moulinette pour moi) et mélangez avec les autres ingrédients pour obtenir une pâte malléable (ajoutez plus ou moins de lait / lait d'amande selon les cas). Prélevez des petites quantités de pâte et roulez les entre vos paumes pour obtenir des petites fricadelles légèrement oblongues.

Faites frire 2-3 minutes dans une huile pas trop chaude jusqu'à ce que les fricadelles soient joliment dorées. Saupoudrez de sel et servez chaud, tiède ou froid accompagné d'un peu de moutarde délayée avec du bouillon.

Bon appétit!



mardi 28 janvier 2014

Céléri-rave rôti aux herbes et à l'ail



Une chouette idée qui demande peu de travail, juste un peu de temps de cuisson. Un céleri-rave, des herbes du jardin (l'hiver a pour l'instant été clément à Bruxelles, donc les herbes sont encore nombreuses au jardin), de l'ail et quelques heures au four, et tadaaam: une superbe pièce à apporter à table, à manger simplement avec un peu de pain!




Ingrédients:

1 beau céleri-rave
1 tête d'ail
des herbes du jardin : origan, thym, laurier, sauge et rue pour moi
sel, poivre
huile d'olive



Préparation:

Nettoyez le céleri-rave et coupez la base avec les racines entremélées pour obtenir une base stable. Enlevez également les parties vertes du haut s'il y en a. Croisez deux longueurs de papier alu, et superposez une longueur de papier cuisson (je n'aime pas cuire les aliments directement en contact avec l'aluminium). Posez le céleri, côté racines vers le bas sur le papier cuisson. Disposez autour les gousse d'ail (en chemise) ainsi que les herbes. Arrosez d'huile d'olive et saupoudrez de sel et de poivre. Fermez le papier cuisson sur le céleri, puis scellez avec le papier alu pour obtenir un paquet bien hermétique.



Enfournez sur un plat allant au four, à thermostat 6 pour 3 heures ou plus, jusqu'à ce que le coeur du céleri soit assez tendre (vous pouvez tester après 3h avec une pique à brochette). Pour servir, coupez une tranche sur le haut du céleri, grattez un peu avec une fourchette et ajoutez du sel, du poivre et un peu d'huile d'olive ou de beurre: laissez  chacun gratter un peu de chair à l'intérieur du légume. Sinon vous pouvez aussi coupez le céleri en quartier, enlevez la peau au couteau et servir coupé en tranches arrosé d'huile, sans oublier les gousses d'ail confites!

Bon appétit!




samedi 25 janvier 2014

Invitations Salon du Chocolat à Bruxelles du 7 au 9 février




Enfin!


Depuis des années que le Salon du Chocolat existe à Paris et se promène aux 4 coins du monde, il n'avait pas encore posé ses valises en Belgique.
Il était venu à Lille, ce qui n'est pas très loin, c'est vrai (je vous avais déjà proposé des invitations en  2011  et 2012), mais pas encore au plat pays. Voilà, ce sera bientôt fait, et j'ai pour vous des invitations: c'est la fête, non?

Pour le côté pratique, le salon aura donc lieu du 7 au 9 février à Bruxelles (quelques jours avant la Saint Valentin, donc, pour ceux que ça inspirerait! ;-), à Tour & Taxis



On y retrouvera tout ce qui fait le succès de l'évènement depuis des années: de nombreux exposants, des démonstrations par de grands chefs, des séances de dédicaces, des ateliers gourmands et bien sûr le traditionnel et célèbre défilé de robes en chocolat. Le programme est foisonnant et vous pouvez le consulter sur le site.




Je vous donne quand même directement le programme des démos, puisqu'on y retrouve des chefs étoilés et des artisans belges de renom:
 
Vendredi 7 février
11h Bart de Pooter, Pastorale**
12h Damien Bouchéry, Bouchéry
13h Les Frères Thomaes, Château de Mylord**
15h Carl Gillain, Agathopède
16h Pierre Marcolini
17h Claude Sénèque, Leonidas
18h Jean-Philippe Darcis

Samedi 8 février
11h Institut Roger Lambion
12h Clément Petitjean, La Grappe d'Or
13h Claude Sénèque, Leonidas
15h Rapaël Giot
16h Dominique Persoone, The Chocolate Line
17h Pascal De Valkeneer, Le Chalet de la Forêt**
18h Jean-Philippe Watteyne, ICOOK & Florent Ladeyn, L'Auberge du Vert Mont

Dimanche 9 février
12h Vincent Vervisch, Epure
13h Nicolai Norregaard, Kadeau
14h Sang-Hoon Degeimbre, L'Air du Temps**
15h Bjorn Frantzen, Frantzen
16h Pierre Marcolini
17h Les Frères Folmer, Couvert Couvert

 Pas mal, non? Ca va presque ressembler à un Culinaria du chocolat!  

Ca y est, vous avez l'eau à la bouche, vous brûlez d'y aller!

Et bien j'ai 5 invitations pour deux personnes à vous offrir! Elle est pas belle la vie?


Voilà, le concours est terminé! J'avoue avoir été tès agréablement surpris par vos nombreuses participations et leur inventivité: chacun y a vraiment mis du sien: on sent que vous aimez vraiment ça, le chocolat! ;-)

Mais malheureusement il ne peut y avoir que 5 gagnants, les voici donc, et merci à tous les autres!



Les gagnants sont donc:

Magali P., Judith D., Bibiana V-G., Emmanuelle F., Saskia V.

Bon salon gourmand aux gagnants et à tous ceux qui iront: on s'y croisera peut-être! ;-)



jeudi 23 janvier 2014

Que ramener des Etats-Unis quand on est amateur de cocktails?



Je reviens tout juste d'un voyage (pour mon 'vrai' boulot) aux Etats-Unis, à San Diego plus précisément (sud de la Californie, à deux pas du Mexique) . J'étais parti avec une valise relativement vide, sachant bien que je ne résisterai pas à quelques achats (au cours actuel du dollar, c'est intéressant).

Parmi mes achats, pas mal de matériel pour préparer des cocktails. Et oui, si l'Europe se met peu à peu aux cocktails, ça reste relativement timide, et le matériel disponible sous nos contrées est limité, donc autant profiter d'un voyage outre-atlantique pour acheter du matériel unique. Petite revue de détail:

Le verre-mélangeur:

S'il est facile de trouver un shaker en Europe, trouver un vrai verre mélangeur est plus délicat. Et pourtant certains cocktails ne se font pas au shaker mais au 'mixing glass', mélangés à la cuillère (comme le martini par exemple, même si James Bond le préfère secoué 'shaken, not stirred'). Bien sûr, vous pouvez faire le mélange dans un grand verre ou même dans votre shaker, mais pour faire comme chez Hortense, un verre mélangeur 'Yarai' (verre japonais, ciselé à la main) est le nec plus ultra.




Où en trouver: pour un vrai 'yarai' japonais, chez Williams Sonoma, sinon on trouve des imitations chinoises moins cher chez 'Sur la table' par exemple.

La cuillère-filtre à Julep:

Pour accompagner le verre mélangeur, il faut bien sur une cuillère à cocktail (on peut en trouver relativement facilement chez nous), mais aussi une cuillère filtre pour retenir les glaçons quand on transfert la boisson dans le verre de service. Cette cuillère est appelée 'julep strainer' du nom de la famille des cocktails classiques du sud, les julep.




Où en trouver: chez 'Sur la table'.

Le bitter:

Je vous ai déjà parlé des bitters, et vous ai même donné ma recette pour en préparer, mais un passage aux Etats-unis est aussi l'occasion de s'en procurer. Evitez l'angostura bitter, qu'on trouve très facilement en Europe, préférez plutôt le bitter Peychaud's (à la cerise, utilisé pour le classique "Sazerac" de la Nouvelle-Orléans) ou comme moi, un bitter au fenouil, créé par des mixologistes de San Diego.




Où en trouver: Le Peychaud se trouve dans les bons 'liquor store', le bitter au fenouil vient de la collection 'Bar keep' trouvé chez Whole Food (endroit de perdition, diabolique, tant les rayons regorgent de super produits, à des prix relativement élevés).

Le compte-goutte à bitter:

Si vous achetez du bitter Peychaud, pas besoin, il est vendu en fiole compte-goutte, mais par contre si vous faites votre bitter vous-même ou que vous achetez certaines autres marques, il vous faudra un flacon à bitter, pour éviter de surdoser. Pour ça vous pouvez récupérer un flacon compte-goutte à médicament pou acheter un joli flacon comme celui-ci.




Où le trouver: chez Williams Sonoma.

Le livre à cocktails:

Si vous voulez un livre moderne sur les cocktails, Amazon peut être votre ami, mais si vous cherchez une édition vintage, écumez les bouquinistes américains, vous y ferez peut-être de belles découvertes, comme ce 'Old Mr Boston bartender guide' dont la première édition date de 1935 (celle que j'ai trouvé est une réédition de 1964).




Où en trouver: chez les bouquiniste (j'ai trouvé le mien dans le quartier 'Hillcrest').

Bourbon et autres alcools:

Autant profiter d'un voage outre-atlantique pour dégotter un bon bourbon (whisky américain à base de maïs). Je vous conseille la marque Bulleit (qui contient également beaucoup de seigle pour un bourbon), du Kentucky, dont le 10 ans d'âge développe des notes fruitées-vanillées délicieuses.
San Diego est à côté du Mexique, donc j'en ai aussi profité pour prendre de la très bonne téquila, comme la  tequila 'Patron'




Enfin, je profite souvent des duty-frees des aéroports pour faire le stock de certaines liqueurs qu'on ne trouve pas facilement autrement, comme ce 'Chambord' français, liqueur aux mûres, framboises et vanille: très populaires pour les cocktails aux Etats-unis, mais quasiment inconnue chez nous!

Voilà, avec tout ça, vous voilà prêt à faire des cocktails comme au temps de la prohibition!

Santé!

lundi 20 janvier 2014

Petits haricots bruns indiens (moth beans) à la carotte et au citron




J'ai toujours des légumes secs plein mes placards, je trouve que c'est le meilleur moyen de se faire des repas très satisafaisants sans viande. Je les classe en deux catégories: ceux qui nécessitent une nuit de trempage (presque tous les pois chiches, la plupart des haricots secs) et ceux qui peuvent être cuits directement sans trempage, comme les lentilles. C'est aussi le cas de ces petits haricots bruns indiens, appelés 'moth beans', minuscules, ils sont de la taille d'une lentille et sont du coup très rapides à préparer.



Leur temps de cuisson réduit les rend donc parfait pour une recette de dernière minute, quand on a envie de légume secs mais qu'on n'a pas pensé à mettre des pois chiches à tremper la veille. Je les ai préparé avec ce que j'avais dans mon frigo, c'est à dire des carottes et du citron, pour un résultat savoureux et équilibré: un plat complet juste agrémenté de quelques herbes du jardin et de pains pitas.


Ingrédients:

250g de 'moth beans' (petits haricots bruns indiens =  haricots mat ou 'papillon', à défaut des mungo)
1 dizaine de carottes
1 cuill à soupe de grains de moutarde
2 oignons rouges
2 cuill à soupe d'huile végétale (huile de moutarde pour moi)
1 cuill à café de curcuma
2 piments rouges frais 
1 quinzaine de feuilles de curry (en épicerie indienne, j'en ai toujours au congélateur)
1 cuill à café de sel
herbes fraîches pour garnir (basilic et rau ram = coriandre vietnamienne pour moi)
jus de citron



Préparation:

Placez les haricots bruns dans votre cocotte-minute. Lavez 2-3 fois jusqu'à ce que l'eau soit claire. Rincez une dernière fois puis ajoutez au moins 4 fois le volume d'eau. Amenez à ébullition, et écumez. Ajoutez les carottes pelées et coupées en fines tranches. Fermez la cocotte et mette sous pression. Faites cuire 10 minutes à feu moyen à partir du moment où la soupape chante. Coupez le feu et laissez la pression retomber naturellement (si vous n'avez pas de cocotte-minute faites cuire au moins 45 minutes, jusqu'à ce que les haricots soient tendres).

Pendant ce temps, faites chauffer l'huile dans une casserole. Ajoutez les graines de moutarde à l'huile chaude, posez un couvercle et laissez éclater comme du popcorn pendant quelques secondes. Ajoutez alors l'oignon haché et faites revenir quelques minutes, jusqu'à ce que l'oignon brunisse légèrement, ajoutez enfin les piments ciselés, le curcuma, les feuilles de curry. Faites revenir encore quelques secondes et déglacez avec un petit verre d'eau. Réservez.

Quand la pression est retombée dans la cocotte, ouvrez et ajoutez le mélange oignons-épices, et la cuill à café de sel. Faites mijoter 10 minutes le temps que les saveurs se mélangent et servez bien chaud sans tarder, arrosé de jus de citron selon votre goût.

Bon appétit!



dimanche 12 janvier 2014

Zavoka: crème d'avocat au rhum et à la vanille comme à Madgascar


Aujourd"hui c'est direction Madagascar, pour un clin d'oeil à Valérie, blogueuse talentueuse plus connue sous son pseudo de 'La Francesa aux fourneaux' qui y a ses origines et qui a nous proposé à moi et à 3 autres blogueurs (Létitia, Pascale et Pia) de faire une recette de cette cuisine peu connue sous nos latitude. Une façon de rendre hommage à sa maman disparue récemment.

J'ai donc choisie une recette que je fais depuis plusieurs années, depuis que je l'ai découverte dans un petit bouquin de cuisine malgache 'Ma cuisine de Madagascar' de William Chan Tat Chuen. Je ne suis jamais allé à Madgascar (mes parents oui, c'est ma maman qui m'a ramené de Tana le tissu visible sur les photos), mais ça arrivera bien un jour (je croise les doigts en tout cas).

Cette façon de préparer l'avocat (sucré, comme le fruit qu'il est) est classique à Madagascar. C'est super simple et très savoureux. Depuis que je l'ai testé la première fois, cette recette fait partie pour moi de la Sainte Trinité des recettes d'avocat avec le guacamole (difficile de passer à côté) et l'avocat au barbecue (huile, sel, piment sur la face coupée et hop, sur le grill). 
Ce n'est pas traditionnel, mais j'ajoute souvent du fromage blanc pour alléger un peu cette crème, à vous de voir ce que vous préférez. Autant j'aime de la texture pour mon guacamole et je le prépare donc à la fourchette, autant pour cette version sucrée, je préfère passer le tout au mixer pour un texture tout en douceur.



Ingrédients (pour 1 avocat = 2 personnes):

la chair 1 avocat mûr
1 citron vert (ou 1/2 citron jaune)
2 cuill à soupe de sucre (à doser selon votre goût)
1/2 cuill à café d'extrait de vanille
1 cuill à soupe de rhum ambré (Zacapa Solera pour moi)
2 cuill à soupe de fromage blanc (facultatif)


Préparation:

Mixez tous les ingrédients jusqu'à obtenir une texture crémeuse. Servir frais.

Bon appétit!


mercredi 8 janvier 2014

Houmos aux haricots blancs, cacahuètes et vinaigre au miel



Bon, techniquement, cette recette ne peut sans doute plus s'appeler houmos puisque j'en ai changé tous les ingrédients ;-) Des haricots blancs à la place des pois chiches, du beurre de cacahuètes à la place du tahiné et du vinaigre au mielet aux herbes à la place du jus de citron: une transformation complète mais un résultat à la hauteur: c'est doux, c'est crémeux, c'est délicieusement addictif! ;-)

Le vinaigre de miel est un souvenir du salon du blog culinaire de Soissons en novembre dernier. Cricri y avait instauré (pour ceux qui le voulaient) un petit jeu bien sympathique: on ramenait dans sa valise un produit surprise qu'on offrait à un blogueur de la liste et en retour un autre blogueur nous offrait le sien. J'ai donc offert des baies d'épine-vinette à Christelle, et j'ai reçu du vinaigre Melfor de Florence. Ce vinaigre au miel est une spécialité alsacienne, et je dois dire que moi qui aime les vinaigre doux et parfumés, j'ai été comblé.

Je vous donne ici les proportions approximatives que j'ai utilisé, mais à vous de les modifier selon votre goût et selon la texture désirée. J'ai ajouté un peu de fumée liquide (cet extrait de fumé très populaire aux USA), mais c'est facultatif: si vous en avez, vous pouvez aussi remplacer le sel par du sel fumé.




Ingrédients:

200g de haricots blanc secs
3 gousses d'ail
1 pincée de bicarbonate de soude
1 cuill à café de sel (ou du sel fumé)
5 cuill à soupe de beurre de cacahuètes (avec morceaux -crunchy- pour moi)
4 cuill à soupe de vinaigre Melfor (vinaigre de cidre sinon)
0,5 cuill à café de fumée liquide (facultatif)




Préparation:

La veille faites tremper les haricots dans un grand volume d'eau. 
Le lendemain, faites les cuire jusqu'à ce qu'ils soient tendres, dans un grand volume d'eau non salée et avec une gousse d'ail. Je le fais à la cocotte-minute: j'amène d'abord à ébullition à découvert pour pouvoir écumer, puis j'aoute la pincée de bicarbonate, je ferme le couvercle et je mets la pression pour 20 minutes à partir du moment où la soupape chuchote. Laissez retomber la pression naturellement, puis laissez tiédir les haricots.

Égouttez les haricots tièdes (en gardant un peu d'eau de cuisson pour allonger le houmos plus tard si la texture est trop épaisse). Mixez d'abord les haricots égouttés seuls avec le sel et 2 gousses d'ail pressées, puis ajoutez cuillère par cuillère le beurre de cacahuète et la vinaigre de miel, jusqu'à obtenir une texture et un goût qui vous conviennent.

Laissez refroidir à température ambiante ou placez au frigo si vous voulez le consommer le lendemain.
Servez parsemé d'un peu de cumin en poudre et avec des pains pitta pour tremper dedans.

Bon appétit!



samedi 4 janvier 2014

Galette des rois greco-bretonne au mahaleb et à la mastiha




Ça devient une tradition: tous les ans je fais voyager la galette au beurre salé que ma maman préparait pour l'épiphanie. Cette année direction la Grèce: ma galette sera parfumée au mahaleb (amandes légèrement amères d'un certain type de cerises noires) et à la gomme mastic (mastiha, sève d'un arbuste de l'île de Chios) comme le Tsouréki, la brioche pascale traditionnelle en Grèce.

Un hybride greco-breton donc, pour cette édition 2014) au goût très délicatement amer du mahaleb et aromatique de la gomme mastic (quelque part entre la sève de pin et le romarin, c'est un goût vraiment unique).

Pour rappel, les variations de la galette jusqu'à présent :


Pour cette année, les ingrédients sont un peu plus difficiles à trouver. Je les ai ramené de nos vacances en Grèce, mais ils peuvent se trouver en épicerie orientale (Grècque, Turque, Libanaise, etc). N'hésitez pas à demander: le mastic étant conditionné en petits sachets, il est souvent caché  derrière le comptoir! ;-)


Ingrédients:

250g de farine
125g de sucre
125g de beurre (demi-sel, bien sûr)
3 jaunes d'oeufs
2 cuill à soupe de mahaleb en poudre
1/2 cuill à de grains de gomme mastic
1 pincée de filament de safrans
1 cuill à café d'eau de rose
1 cuill à soupe de lait en poudre (facultatif, n'en achetez pas pour si peu)
1 cuill à soupe de liqueur mastiha (facultatif)

Gomme mastic (à gauche) et poudre de mahaleb (maklépi)

Préparation:

Tamisez la farine et la poudre de mahaleb, mélangez avec le sucre et le lait en poudre (si vous en avez) et faites un puit au centre. Versez-y deux des jaunes d'oeufs et le beurre coupé en morceaux.
Pilez les grains de gomme mastic avec un peu de sucre et la safran pour obtenir une poudre fine. Diluez avec l'eau de rose et la liqueur mastiha (un peu d'eau à défaut). Versez également au centre du puit.



Mélangez d'abord du bout des doigts en ramenant la farine vers le centre, puis malaxez plus franchement jusqu' à avoir une belle boule de pâte. Laissez reposer la pâte 1/2h. Beurrez une moule à tarte (en métal de préférence pour la galette cuise aussi par dessous), posez-y la boule de pâte et écrasez avec votre poings pour l'étaler (n'oubliez pas la fève -comme moi- si vous la préparez pour l'épiphanie). Continuez avec le bout des doigts et la paume de la main jusqu'à ce que la fine galette soit étalée jusqu'aux bords du moule.

Dorez avec un jaune d'oeuf battu puis faites des traits à la fourchettes pour former des losanges (très important ça, c'est la touche esthétique).
Enfournez à four chaud (th 7) pour 20 minutes (en surveillant pour éviter qu'elle ne soit trop cuite).
Laissez refroidir et servez dans le moule, c'est plus facile!


Bon appétit!