vendredi 18 octobre 2013

Sauce aux piments péruviens (aderezo colorado de Junin)


 
Une sauce qui combine piment, ail et vinaigre ne pouvait que me séduire, moi qui classe le vindaloo parmi mes currys préférés. Ici ne sommes bien loin de l'Inde géographiquement, puisque cette recette est péruvienne; gustativement, la différence est aussi marquée, grâce à l'utilisation de piments péruviens (aji panca) séchés, qui une fois réhydratés confèrent beaucoup de corps à cette sauce. Une recette issue du livre 'Gran cocina latina' de Maricel E. Presilla un bouquin dont je vous reparlerai sûrement car il est rempli de recettes alléchantes!

Je parle de sauce et vous pouvez l'utiliser comme telle (elle fera merveille pour émoustiller des légumes vapeurs), mais c'est aussi une base pour des recettes d'inspiration péruvienne. Je l'ai par exemple utilisée comme base pour un plat mijoté à base de courgettes et de pommes de terre: on fait revenir les légumes dans un peu d'huile, on ajoute la sauce, de l'eau et on laisse cuire jusqu'à ce que les légumes soient tendres: fabuleux!

aji panca et huile infusée à l'achiote


Ingrédients:

6 piments péruviens séchés (aji panca) (trouvés chez Raices latinas, près de chez moi)
8 gousses d'ail
1 oignon rouge
1 cuill à café de vinaigre de vin
3 brins de coriandre
10 feuilles de menthe fraîche
1 cuill à soupe d'huile (infusée à l'achiote = rocou = annatto si vous en avez)

Préparation:

Enlevez les queues et les graines des piments,  déchirez les et recouvrez les d'eau bouillante. Laissez les se réhydrater pendant 30 minutes ou plus. Égouttez les bien puis mixez les avec tous les autres ingrédients sauf l'huile, pour obtenir une pâte pas trop fine.



Faites chauffer l'huile dans une petite casserole et faites y revenir la pâte épicée pendant 8 minutes environ, jusqu'à ce qu'elle soit brillante et assez sèche. La sauce est prête à être utilisée telle quelle, peut-être stockée quelques jours au frigo, ou utilisé comme base de plat comme expliqué plus haut.

Bon appétit!


mardi 15 octobre 2013

Bougatsa: gâteau grec de pâte phyllo à la semoule



Un gâteau emblématique qu'on retrouve souvent en Grèce, sous des formes plus ou moins différentes. La base est la pâte phyllo, ces feuilles de pâte très fine qu'on trouve en épiceries turques ou grecques, et la garniture est une sorte de crème pâtissière préparée à partir de semoule fine de blé.

Le tout est parfumé à la vanille et saupoudré de sucre glace et de cannelle pour un résultat simple et délicieux, qui vous donnera envie de déambuler dans les rues d'un petit village grec ;-)



Ingrédients:

1 paquet d'environ 450g de pâte phyllo
120g de beurre fondu
Cannelle en poudre et sucre glace pour la garniture

Pour la garniture:

2 cuill à soupe de sucre
125g de semoule de blé fine
1,4 l de lait
100g de sucre
1 cuill à café d'extrait de vanille
3 oeufs, légèrement battus



Préparation:

Dans une grande casserole à fond épais, faites revenir la semoule de blé dans les 2 cuill à soupe de beurre pendant quelques minutes en remuant continuellement jusqu'à ce que la semoule soit légèrement grillée. Ajoutez alors le lait en un flot continu, tout en continuant de remuer. Amenez à ébullition en remuant, puis ajoutez en le sucre et la vanille. Retirez du feu et ajoutez finalement les oeufs battus en remuant vivement. Laissez tiédir.

Beurrez un plat rectangulaire (environ 35x23cm) et disposez une première feuille de pâte phyllo. Peignez la au pinceau avec le beurre fondu. Continuez avec environ la moitié des feuilles, en enduisant chacune de beurre fondu. Garnissez de la crème à la semoule tiède, puis recouvrez avec le reste des feuilles de pâte, toujours enduites de beurre. Ramenez les bords de pâte sur le dessus du gâteau et enduisez avec le reste de beurre. 

Enfournez pour 35 minutes environ à 180°C, en couvrant de papier alu si le gâteau colore trop. Laissez refroidir avant de couper et de garnir de sucre glace et de cannelle en poudre.

Bon appétit!


vendredi 11 octobre 2013

Lubéron: les Hameaux des Davids



Une belle découverte que cette partie du Lubéron que je ne connaissais pas. Il faut dire que je ne suis pas un grand amateur de fortes chaleurs et de foule, donc l'été je fuis le sud et préfère voyager vers le nord (l'Islande par exemple!).


Par contre en début ou en fin de belle saison, là, ça me parle déjà beaucoup plus: températures plus supportables, et surtout beaucoup moins de monde. Je n'ai donc pas hésité un instant lorsqu'on m'a invité à découvrir les Hameaux des Davids, situés à la limite du Vaucluse et des Alpes de Haute Provence: à moi la lavande et les grillons!

Bon, pour la lavande c'était râpé (elle était déjà toute récoltée bien sûr), mais par contre les grillons se sont bien fait entendre à la nuit tombée! ;-)



Départ de Bruxelles-midi, arrivée à Avignon 4h40 plus tard (j'ai été étonné que ce soit passé aussi vite!). Encore une bonne heure de bus au départ d'Avignon et nous voici finalement arrivés à destination, le hameau de Cournille: un hameau de 3 maisons en pierres, magnifiquement rénovées dans un style simple et chaleureux, avec 11 chambres disponibles en tout, et  2 piscines chauffées pour que tout le monde puisse profiter!
En été le hameau se loue généralement en entier (vacances en grande famille, ça vous dit?), mais selon les disponibilités, on peut aussi réserver simplement une chambre pour un ou plusieurs jours, histoire de profiter de la quiétude des lieux.

Car c'est vrai qu'ici on est vraiment au calme: la vue est très dégagées sur les monts environnants, mais à part le village de Viens visible au loin, on est ici vraiment à l'abri des regards. Les seuls sons qui troublent la quiétude sont quelques brebis et les cigales à la nuit tombée.


A deux pas du hameau, ne manquez pas de faire une randonnée dans les gorges de l'Oppedette, dans lesquelles serpente le Calavon (dont le niveau était bien bas lors de notre passage). Nous avons fait le circuit dit 'du trou de l'échelle' et franchement, c'était magnifique et valait bien qu'on s'y essouffle un petit peu!




Pour se remettre de ces émotions, pourquoi ne pas se faire une dégustation de vin? Sous la houlette d'un américain (et oui!) Kelly Mcauliffe installé de longue date dans la région, nous avons donc découvert les vins de la région, après un petit jeu de reconnaissance d'arômes et de saveurs. Cette dégustation, commencée sous la tonnelle, s'achèvera à l'intérieur, près du feu de cheminée. J'ai beaucoup aimé l'approche de Kelly, sérieuse mais décomplexée: pas de supériorité de la part de ce spécialiste, juste l'envie de faire découvrir les vins du coin.



Mon coup de coeur de la soirée: un Châteauneuf-du-pape du Domaine Saint Préfert, vignifié par une femme, Isabel Ferrando, qui m'a vraiment séduit, mais nous avons goûté aussi quelques très bonnes bouteilles de Crozes-hermitage, de Lirac, de Tavel ou de Condrieu.



Dans un prochain billet, je vous parlerai d'autres activités à faire dans la région, et surtout de la découverte du domaine d'agriculture biologique des Davids et des nombreux produits qu'on peut y déguster!

mardi 8 octobre 2013

Polvorones: sablés philippins sans four



 Dans l'entreprise où je travaille, la tradition est d'amener des biscuits ou des gâteaux dans la salle de pause le jour de son anniversaire. C'est ainsi que j'ai découvert ces délicats biscuits quand Zenaïda, une collègue originaire des Philippines nous a apporté des 'polvorones', de la marque Goldilocks. Ces petits biscuits fondent littéralement sur la langue et m'ont séduit dès la première bouchées! ;-)

Originaires d'Espagne, ces biscuits ont voyagé dans les colonies espagnoles: cette version est assez différente de la version traditionnelle espagnole, qui contient des amandes, du saindoux et est cuite au four (vous en trouverez la recette chez Nadia par exemple). Pour la version philippine, pas besoin de four (en Asie, le four est plutôt l'exception que la règle): la farine est cuite à la poêle, puis tous les ingrédients sont simplement assemblés pour faire une pâte très sablée. Résultat: le polvoron philippin est un biscuit au goût délicieusement toasté, à la consistance légère.

Pour mouler ce 'sable' en biscuits, j'ai utilisé mon instrument à faire des falafels, que j'avais reçu en achetant des paquets de mix à falafel chez Naia: super pratique. Sans cet instrument, vous pouvez essayer avec des empreintes en inox par exemple. J'ai utilisé la recette très simple du site 'Filipino Recipe'.



Ingrédients:

2 volumes de farine blanche
1 volume de lait en poudre
1 volume de sucre en poudre
0,5 volume de beurre fondu (j'en ai mis un tout petit peu plus)

mon pousse-falafel

Préparation:

 Cuire la farine dans une poele à feu moyen en remuant régulièrement, pendant 10 minutes environ, jusqu'à ce qu'elle commence à brunir légèrement (évitez les poêles anti-adhésives, non conçues pour chauffer 'à sec' et qui libèrent des composés toxiques). Transférez dans un saladier et laissez refroidir.

Ajoutez le lait en poudre et le sucre et mélangez bien, puis ajoutez le beurre fondu et mélangez à la main pour une obtenir une pâte ayant la consistance d'un sable légèrement humide. Moulez ce sable à l'aide d'empreinte ou d'un pousse-falafel et démoulez-les (comme à la plage) sur une plaque. Réservez au frais pour que les polvorones durcissent légèrement et servez avec un café ou un thé par exemple, ou émiettez en quelques un avec des fraises et de la crème ;-)

Bon appétit!


vendredi 4 octobre 2013

Poulpe mijoté aux coings à la grecque (Htapodi me kydonia)


 L'idée d'associer des coings avec du poulpe ne me serait pas venue à l'esprit, donc quand j'ai découvert cette recette originaire de la région du Mont Pelion dans le livre 'Country Cooking of Greece' de Diane Kochilas, j'y ai tout de suite mis un post-it pour y revenir à la saison des coings.

C'est donc aujourd'hui chose faite, et j'avoue que j'ai été agréablement surpris du résultat. Le poulpe mijote longuement jusqu'à être bien tendre dans une sauce à base de vin blanc et de tomates, et l'addition des coings dorés en touche finale apporte une note légèrement acide bienvenue. J'ai servi ce plat mijoté avec du riz blanc et le reste de vin blanc sec, un régal!

J'en profite pour vous annoncer avec une petite fierté que mon blog a été sélectionné par l'Express Styles dans leur top des 'Blogs Stylés' (ça ne s'invente pas): si vous voulez en savoir un peu plus sur moi, allez lire mon interview! ;-)


Ingrédients:

1 poulpe de taille moyenne (un peu plus d'un kilo) ou des portions de tentacules congelés 
2 cuill à soupe de vinaigre de vin
100ml d'huile d'olive grecque
1 oignon rouge émincé
1 gousse d'ail émincée 
120ml de vin blanc sec
1 boîte de tomates en cubes italiennes (si vous avez des tomates du jardin, c'est encore mieux)
1 bâton de cannelle
2 feuilles de laurier
4 baies de piments de la Jamaïque
10 grains de poivre noir
2 gros coings
1 cuill à café de menthe séchée en poudre


Préparation:

Si vous partez d'un poulpe entier, battez-le ou congelez le pour l'attendrir. Retirez le bec et les yeux, frottez vigoureusement avec le vinaigre et découpez le en 8 parties égales. Si comme moi vous devez vous contentez de tronçons de tentacules de poulpe congelés (trouvés en épicerie portugaise), faites les décongeler au frigo dans de l'eau claire additionnée de vinaigre.

Dans une grande cocotte à fond épais, faites chauffer l'huile et ajoutez-y oignon, ail et poulpe, en faisant revenir quelques minutes jusqu'à ce le poulpe rosisse et l'oignon soit ramolli. Ajoutez alors le vin blanc sec, puis les cubes de tomates et les épices. Couvrez et faites mijoter à feu doux pendant 1h environ, jusqu'à ce que le poulpe soit tendre.

Enlevez le duvet des coings mais ne les pelez pas. Coupez les en 4, enlevez le coeur puis coupez chaque quartier en 3-4 tranches dans la longueur. Faites revenir sans attendre dans 2 cuill à soupe d'huile d'olive jusqu'à ce que les morceaux de coings soient bien dorés. Réservez.

10 minutes avant de servir, ajoutez les coings au poulpe mijoté, ainsi que la menthe en poudre. Rectifier l'assaisonnement, faites mijoter encore quelques minutes et servez bien chaud, avec du riz blanc par exemple.

Bon appétit!


vendredi 27 septembre 2013

Boulettes de boeuf au riz en sauce à l'oeuf et au citron (Yiouvarlakia)


J'avais déjà proposé ici une recette de boulettes de viande dans lesquelles du riz est ajout, il s'agissait d'une recette perse.Cette fois il s'agit d'une recette grecque très simple et plutôt légère: les boulettes ne sont pas frites ou rissolées, mais juste bouillies dans un bouillon de poule. Juste avant le service on prépare l'avgolemono: le mélange de jus de citon et d'oeuf qu'on retrouve dans de nombreuses recettes grecques. Le résultat est très fin, légèrement acidulé: je les ai servi avec du chou romanesco cuit à la vapeur pour un repas léger! ;-)




Ingrédients:

Pour les boulettes:
500g de boeuf haché
100g de riz (basmati pour moi)
1 oignon haché ou rapé
1 gousse d'ail hachée
1 beau bouquet de persil haché
1 oeuf
sel, poivre

Pour la sauce:
1,5 l de bouillon de poule
le jus d'un beau citron
1 oeuf


Préparation:

Mélangez tous les ingrédients pour les boulettes à la main, et façonnez en petites boulettes de la taille d'une noix environ. Réservez.

Faites chauffer le bouillon de poule. Quand il bout, ajoutez les boulettes et laissez cuire 35 minutes environ à feu doux. Au bout de temps, préparez l'avgolemono: battez l'oeuf dans un cul-de-poule, et ajoutez le jus de citron. En continuant à battre vigoureusement, ajoutez une louche du bouillon des boulettes, puis une deuxième. Transférez le tout dans la casserole avec les boulettes. Mélangez en inclinant la casserole et servez sans attendre.

Bon appétit!




mardi 24 septembre 2013

Jambon rôti au bitter



 Je suis assez fier de mon bitter maison (recette ici) et j'ai déjà envie d'en préparer une variante, mais pour cela je devrais d'abord finir celui que j'ai préparé, et du coup je me suis demandé quelle autre utilisation je pouvais lui trouver outre celle de ponctuer mes cocktails. Et pourquoi pas en cuisine? C'est de là qu'est née cette recette: j'avais du jambon (gammon) irlandais reçu en cadeau par un producteur de la région de Tipperary: Crowe's farm, dont les porcs gambadent en liberté dans cette belle région d'Irlande. La base parfaite pour un jambon rôti comme je les aime: bien confit, avec une croûte craquante et un goût doux-amer savoureux: une 'bittersweet symphonie' en somme! ;-)



Ingrédients:

1 gammon (jambon anglais à cuire)
3 cuill à soupe de miel
1 cuill à soupe de bitter (angostura ou bitter maison)
1 cuill à café de piment en poudre
1/2 cuill à café de fenugrec en poudre
1 cuill à café de coriandre en poudre
1 cuill à café de sel


Préparation:

Faites tremper le gammon pendant la nuit (ou au moins quelques heures) dans un grand volume d'eau. Le lendemain, rincez le, puis posez le dans une grande cocotte. Recouvrez d'eau, amenez à ébullition (en écumant si besoin), puis baissez le feu et laissez mijoter tranquillement pendant 1h.
Pendant ce temps préparez le glaçage: mixez tous les ingrédients pour obtenir une crème homogène. Réservez.


Quand le gammon est cuit, retirez le de son bouillon et laissez refroidir 15 minutes.

Une fois refroidi, enlevez la couenne au couteau tout en gardant le maximum de gras sur le jambon. Entaillez le gras par des lignes parallèle puis en diagonale pour former des losanges. (vous pouvez enfoncez un clou de girofle dans le coeur de chaque losange si vous voulez). Versez le glaçage sur le jambon, en utilisant un pinceau pour bien le répartir. Formez une tente avec du papier alu pour protéger le jambon et enfournez pour 1h à th6-7. Retirez alors le tente en aluminium et laissez caraméliser le jambon pendant encore 10 minutes environ. Les restes sont aussi délicieux froids, en sandwich par exemple.

Bon appétit!







jeudi 19 septembre 2013

Poivrons farcis au pécorino, anchois, raisins et pignons, brioche salée au parmesan et pique-nique blogueurs 'fromages italiens'



Une variante pour notre repas habituel à 4 blogueurs: ce mois-ci nous avons décidé de nous intégrer au pique-nique organisé pour réclamer plus de places aux piétons et cyclistes en ville (mouvement PicNic The Street).

Chance pour ce pique-nique qui a eu lieu mi-septembre: la météo fut clémente et l'ambiance par conséquent très agréable. Le thème du repas avait été choisi par Marion 'Fromages italiens': un thème séduisant que nous avons chacun adapté pour que notre préparation soit transportable en pique-nique. Je devais m'occuper du plat, et j'ai cherché l'inspiration chez mon amie Silvia, toujours une très bonne source pour la cuisine italienne.

J'y ai pioché cette chouette recette de poivrons farcis comme dans le sud de l'Italie, avec un mélange sucré salé savoureux et une bonne dose de Pecorino. Délicieux chaud, mais aussi très bon à température ambiante le lendemain: parfait pour un pique-nique, donc!

En apéro, Fanny nous a surpris avec son Parmesantini: un cocktail à base de vodka infusée au parmesan grillé et de jus de pomme (délicieux!) et des sablés au parmesan.


Apolina pour l'entrée nous a régalé d'un pain tout chaud sorti du four, farci à la ricotta, au romarin, aux tomates séchées et aux piments jalapenos.



Pour accompagner mes poivrons farcis, j'ai aussi préparé une crescia de Pâques: brioche salée au parmesan et au pecorino (recette également piochée chez Silvia).



Enfin le dessert de Marion nous apporta une touche bienvenue de légèreté avec une mousse de mangue au parmesan et gelée de mûre: un accord FoodPairing original et séduisant!



Le thème de notre prochain repas nous fera voyager dans le temps, puisque j'ai choisi le thème 'Renaissance' ;-)


mardi 17 septembre 2013

Khoresh iranien aux baies d'épine-vinette (Khoresh-e Zereshk)


S'il y a bien un investissement que je ne regrette pas cette année, c'est bien le fabuleux livre de Najmieh Batmanglij 'Food of life: Ancient Persan and modern iranian cooking and ceremonies' : c'est simple toutes les recettes (et il y en a beaucoup) donnent envie d'être testées, notamment toutes celles du chapitre des khoresh, ces ragoûts perses combinant viandes et fruits de saison.

Ici ce ne sont pas vraiment des fruits de saison, puisque les baies d'épine-vinette se vendent généralement séchées (en épiceries moyen-orientales): choisissez les d'un beau rouge, signe qu'elles ne sont pas trop vieilles et oxydées. Elles ont un goût aigrelet qui se marie très bien en sucré salé: si vous n'en trouvez pas, vous pouvez essayer de remplacer par des canneberges séchées non sucrées.




Ingrédients:

600g de blancs de poulet
3 oignons de taille moyenne
2 cuill à soupe d'huile
1/4 cuill à café de curcuma
1/2 cuill à café de poivre noir du moulin
1/2 cuill à café de cannelle
1 cuill à café de graines de cardamome en poudre
1 cuill à café de sel
1 pincée de safran broyé avec du sucre et dilué à l'eau de rose

Garniture:
1 poignée d'amandes effilées
1 poignées de pistaches effilées
2 cuill à soupe d'huile

Sauce aux baies d'épine-vinettes:
1 tasse (250ml) de baies d'épine-vinette séchées (zereshk), lavées et égouttées
2 cuill à soupe d'huile
3 cuill à soupe de mélasse de raisin ou de cassonade brune
1 pincée de safran broyé avec du scure et dilué à l'eau de rose
2 cuill à soupe de jus de citron vert




Préparation:

Dans une grande cocotte, faites revenir oignon coupé en fines tranches et poulet coupé en cubes dans l'huile jusqu'à ce qu'ils colorent. Ajoutez alors les épices et l'eau de rose safranée, faites revenir une minute puis ajoutez 400ml d'eau environ. Amenez à ébullition, couvrez et laissez mijoter 30 minutes à feu doux.

Pendant ce temps faites revenir les amandes et pistaches dans l'huile pendant quelques secondes puis réservez. Dans la même casserole, faites chauffez ensemble tous les ingrédients pour la sauce aux baies d'épine-vinette pendant quelques minutes sur feu moyen, en prenant soin que les baies ne brûlent pas. 

Au moment de servir, ajoutez la sauce aux baies sur le khoresh de poulet, et garnissez avec les amandes et les pistaches. Servez bien chaud avec un riz chelo.

Bon appétit!



vendredi 13 septembre 2013

Pain sucré iranien au gingembre (nan-e qandi)




Un pain non levé, donc très rapide à préparer. Sucré par du miel et de la cassonade, épicé par du gingembre frais, de la cardamome et de la cannelle, c'est un très joli pain pour accompagner un repas iranien, ou pour emmener en pique-nique, façon pain d'épices. Parfait aussi avec du panir iranien (recette ici) et un beau bouquet d'herbes fraîches.

Ingrédients:

300g de farine
180ml d'eau (à ajuster)
50ml d'huile végétale
2 cuill à soupe de miel
100g de cassonade
5cm de gingembre frais réduit en purée
1 cuill à café de bicarbonate de sodium
0,5 cuill à café de sel
0,5 cuill à café de cannelle en poudre
1 cuill à café de graines de cardamome moulues

1 jaune d'oeuf pour le glaçage
graines de sésame


Préparation:

Mélangez ensemble: eau, miel, huile, cassonade. Dans un grand bol, mélangez farine, cardamome, bicarbonate et cannelle. Ajoutez y le mélange liquide et mélangez jusqu'à ce que l'ensemble commence à former une pâte.

Pétrissez en une pâte qui ne colle pas aux doigts (ajoutez de la farine si besoin). Séparez en 4 parties égales et roulez chaque boule de pâte en un pain plat ovale et fin. Dorez avec le jaune mélangé à un peu d'eau, faites des traits dans la longueur avec une fourchette, puis parsemez de graines de sésame avant d'enfourner pour 20 minutes à 200°C environ. Sortez le pain du four et répétez avec les pains restants. Laissez refroidir avant de déguster.


Bon appétit!

mardi 10 septembre 2013

Fromage iranien au thym (panir)




Ce fromage iranien se prépare de façon assez similaire au panir indien, pour ceux qui connaissent, mais il est salé et parfumé et se consomme avec du pain et des herbes fraîches. Du yaourt est ajouté au lait entier pour un résultat plus crémeux. Traditionnellement on peut le parfumer au thym frais comme ici, ou encore à la menthe fraîche, aux graines de cumin ou de nigelle, mais rien ne vous empêche d'ajouter herbes ou épices de votre choix.
Une bonne idée à emporter en pique-nique par exemple! Le fromage peut-être préparé quelques jours en avance et conservé dans son petit lait au frais.



Ingrédients:

2 litres de lait entier
250ml de yaourt entier
120ml de jus de citron vert (ou 2 cuill à café d'acide citrique dilué dans un petit verre d'eau)
1 cuill à soupe de sel de mer
2 cuill à soupe de feuilles de thym frais (ou de menthe)
 ou 2 cuill à café de graines de nigelle (ou de cumin)


Préparation:

Amenez le lait à ébullition dans une grande casserole en remuant de temps à autre. Pendant ce temps diluez le sel dans le jus de citron. Au moment de l'ébullition, baissez le feu, donnez quelques tours à la cuillère en bois et versez le jus de citron salé dans le tourbillon ainsi créé. Ajoutez le yaourt (gardez une cuill à soupe de yaourt de côté), remuez et gardez sur feu doux pendant 2 minutes jusqu'à ce que le lait soit bien caillé. Coupez le feu, couvrez et laissez reposer 15 minutes.



Ajoutez alors les feuilles de thym (ou autre garniture de votre choix), mélangez et versez dans une étamine au dessus d'un égouttoir (avec un récipient dessous pour récupérer le petit lait). Laissez égoutter quelques minutes puis tordez l'étamine et pressez légèrement le fromage. Posez un poids dessus (j'utilise une petite assiette sur laquelle je pose un saladier rempli d'eau) et laissez pendant 2 heures environ (je le fais à température ambiante dans ma cuisine).

Le fromage est maintenant prêt. Si vous voulez le conservez plusieurs jours, mélangez une partie du petit lait avec la cuill à soupe de yaourt restant et un peu de sel, et versez ce mélange sur le fromage dans un récipient non métallique.

Égouttez le fromage et servez à l'iranienne, avec du pain et des herbes fraîches, ou simplement pour le petit déjeuner.

 Bon appétit! 

vendredi 6 septembre 2013

Dumplings hongrois farcis aux prunes et aux noix (szilvás gombóc)


Une recette hongroise rustique et délicieuse, à préparer par un après-midi d'automne maussade: de quoi se réconforter quand le temps n'est pas au beau fixe. La pâte, à base de pommes de terre, est très simple à préparer et vraiment délicieuse: elle a l'avantage de ne pas durcir en cuisant: ces bouchées sont donc très tendres et juteuses, un régal exotique à découvrir! Ces dumplings peuvent être dégustés pour le goûter, comme plat ou en accompagnement d'un repas hongrois par exemple.

J'ai découvert cette recette dans un livre que j'ai dégotté pour deux euros dans une librairie d'occasion: 'Treasure Trove of Hungarian Cookery' de Mariska Viz, un livre de 1963!


Ingrédients:

500g de pommes de terre farineuses cuites et réduites en purée
1 cuill à soupe de beurre ramolli
1 oeuf
250g de farine
100g de noix réduites grossièrement en poudre
1/2 cuill à café de cannelle en poudre
75g de cassonade
200g de prunes pas trop grosses (Reine-claudes pour moi)




 Préparation:

Pour préparer la pâte, mélanger à la cuillère la purée de pomme de terre avec l'oeuf, la farine et le beurre. Vous devez obtenir une pâte souple. 
Farinez bien votre plan de travail et étalez la pâte jusqu'à une épaisseur de moins d'1 cm. Coupez en carrés de 10cm de côté. Placez au centre de chaque carré une prune dénoyautée, garnie d'un peu de mélange cassonade/noix hachées/cannelle. Relevez les bords des carrés autour de la prune, et façonnez une boulette avec vos mains farinées. Continuez avec les autres boulettes.

Faites chauffer une grande quantité d'eau légèrement salée dans une grande casserole. Plongez-y les boulettes dans l'eau bouillante. Quand les boulettes remontent à la surface, récupérez les avec une écumoire et roulez les dans le reste de mélange noix/cassonade. 

Servez bien chaud!

Bon appétit!