mardi 17 mars 2015

Carottes au gingembre et au whisky




Après la folie des gins en 2014, 2015 risque bien d'être l'année du whisky, et c'est vrai qu'une fois qu'on a goûté un vrai bon whisky (oubliez les whiskys bas de gamme qui vous ont dégoûté lors de vos années étudiantes, on devient vite accroc aux notes tourbées, fumées, vanillées des whiskys de qualité.

Et même en cuisine le whisky trouve facilement sa place. Ici associé à une vraie belle dose de gingembre frais (il faut que ça pique!), un peu de cassonade et de jus d'orange, il enrobe ces jeunes carottes de saveurs fortes tout simplement irrésistibles. A tester sur ceux qui d'habitude ont du mal avec les carottes!





Ingrédients:

500g de jeunes carottes
3 cuill à soupe de beurre ou de ghee
3 cuill à soupe de gingembre émincé ou rapé à la microplane
2 cuill à soupe de cassonade brune
3 cuill à soupe de bon whisky
le jus d'une orange
sel, poivre




Préparation:

Lavez bien et grattez la peau des jeunes carottes. Coupez les en deux ou en quatre selon leur épaisseur.
Faites fondre le beurre ou le ghee sur feu vif dans une grande sauteuse. Ajoutez les carottes et faites les revenir pendant quelques minutes pour les ramollir. Ajoutez la cassonade et le gingembre rapé, faites revenir deux minutes le temps que la cassonade soit dissoute. Ajoutez alors le whisky et le jus d'orange. Faites mijoter à couvert jusqu'à ce que les carottes soient cuites à votre goût. Salez et poivrez avant de servir chaud.


Bon appétit!

vendredi 13 mars 2015

Mochi à l'agar-agar (Shingen Mochi)




Une recette toute bête mais très élégante, que j'ai eu envie de tester en voyant passer ce lien sur facebook, à propos de ce nouveau dessert à la mode, pour lequel les japonais font paraît-il la queue dans la préfecture de Yamanashi comme les New-yorkais le font pour les cronuts ;-)



Ce qui est sûr, c'est que ce 'shingen mochi' est beaucoup plus léger que le cronut: de l'eau, un peu de sucre, une pincée d'agar... et c'est tout! Un peu de poudre de soja grillé (kinako) et de sirop de candi (ou de sucre noir japonais) pour accompagner et vous voilà prêt à épater la galerie! J'ai été agréablement surpris: c'est bien meilleur que la liste des ingrédients ne pourrait le laisser croire. Les accompagnement ont quand même leur importance: sans le kinako et le sirop de candi, ce dessert perd de son intérêt.




Le plus difficile est de trouver le bon dosage d'agar pour un résultat transparent mais qui soit quand même pris. J'ai utilisé un moule à glaçon (en silicone) en forme de diamant, mais la version dans un bol donne un bel effet aussi.




Ingrédients:

1/3 cuill à café de poudre d'agar-agar
2 cuill à café de sucre
100ml d'eau

poudre de soja grillé (kinako) et sirop de candi pour accompagner




Préparation:

Mélanger sucre et agar dans une petite casserole. Ajoutez l'eau, mettez sur le feu et amenez à ébullition. Laisser bouillir 30 secondes, retirez du feu, laissez refroidir 30 secondes avant de verser dans le moule de votre choix ou dans un bol bien lisse.

Laissez refroidir totalement à température ambiante, démoulez et servez accompagné de kinako et de sirop de candi.

Bon appétit!


mardi 10 mars 2015

Curry de pois chiches et de pommes de terre 'Pindi'




On n'a jamais trop de recettes de curry de pois chiches, en tout cas c'est ce que je pense, surtout si on veut se faire très plaisir en mangeant parfaitement équilibré. Cette version née au Pakistan et répandue en Inde depuis est caractérisée par son goût épicé et acidulé et le fait qu'il y a peu de sauce: il en faut juste assez pour enrober les pois chiches d'une couche bien parfumée.

La touche acidulée est apportée par deux produits qui ne se trouvent probablement pas dans vos placards: la poudre de mangue verte (amchor) et les grains de grenades séchés (anardana): c'est le moment d'aller faire un tour dans une épicerie indienne ou sur le web ;-)





Ingrédients:

250g de pois chiches secs (pois chiches bruns pour moi)
1 sachet de thé noir
4 pommes de terre à chair ferme de taille moyenne, pelées et taillées en cubes
1 cuill à soupe de coriandre en poudre
1 cuill à soupe de cumin en poudre
0,5 cuill à soupe de piment rouge en poudre (plus ou moins selon votre goût)
3 cuill à soupe de poudre de mangue verte (amchor)
2 cuill à soupe de graines de grenade séchées réduites en poudre (anardana)
2 cuill à café de 'black salt' (sel noir souffré indien, du sel normal à défaut)
2 cuill à soupe de garam masala
1 oignon
3 cuill à soupe d'huile
coriandre pour garnir

Préparation:

La veille, lavez les pois chiches, couvrez les très largement d'eau et laissez tremper pendant la nuit.
Le jour même, rincez les pois chiches et faites cuire dans une grand volume  d'eau (non salée) avec le sachet de thé sous pression. Comptez 30 minutes à partir du moment ou la soupape siffle. Au bout de ce temps, coupez le feu et laissez tiédir sous pression, puis égouttez les pois chiches.

Dans une grande cocotte, réunissez tous les ingrédients sauf oignon, huile et coriandre. Ajoutez juste assez d'eau pour à peine recouvrir, amenez à ébullition sur feu moyen, puis faites mijoter à semi-couvert jusqu'à ce que la sauce soit en partie réduite et les dés de pomme de terre tendres.
Dans une autre poele, faites revenir l'oignon haché dans une cuill à soupe d'huile jusqu'à ce qu'il commence à brunir: ajoutez dans la cocotte.
Finissez la cuisson à découvert pour évaporer presque toute la sauce. Dans une petite casserole faites chauffer le reste d'huile jusqu'à ce qu'elle commence à fumer. Versez alors sur le curry en mélangeant: cette technique va griller les épices et donner le parfum final au plat.

Servez bien chaud garni de coriandre hachée.

Bon appétit!


vendredi 6 mars 2015

Gâteau chocolat et pignons de pin du Nouveau-Mexique



J'utilise rarement les pignons de pins en pâtisserie. C'est un tort, parceque c'est vraiment délicieux, comme dans cette recette des amérindiens du Nouveau-Mexique. Un gâteau qui est traditionnellement préparé pour la fête du Saint Patron dans les villages.

J'ai tiré cette recette du livre 'Food of the Southwest Indian Nations' de Lois Ellen Frank, un petit trésor que j'avais échangé lors de la dernière édition du salon du Blog Culinaire (il y a maintenant une bourse d'échange de livres et de matériel culinaire, je trouve ça génial).

Ce gâteau est un gâteau dense, de type brownie, pas trop gras, mais pas sec car il ne contient pas de farine. Les pignons de pins et la polenta lui apportent une texture intéressante et un parfum inimitable.




Ingrédients:

150g de pignons de pins
200g de chocolat noir à pâtisserie (77% de cacao pour moi)
1 cuill à café d'extrait de vanille
1 cuill à soupe de beurre
150g de sucre
3 cuill à soupe de polenta
6 jaunes d'oeufs




Préparation:

Faites fondre le chocolat en morceaux avec le beurre au bain-marie, mélangez bien.
Passez les pignons de pin au mixeur avec la polenta pour obtenir une crème de pignon avec encore un peu de texture.
Battez les jaunes d'oeufs avec le sucre et l'extrait de vanille. Ajoutez les pignons de pins mixés puis le chocolat fondu.
Mélangez bien et versez dans un moule à manqué de 23 cm de diamètre (au fond recouvert de papier sulfurisé). Enfournez pour 20 minutes à 180°C. Vérifiez que le gâteau est cuit en touchant le centre: la surface du gâteau doit être sèche et rebondir sous le doigt.

Laissez refroidir sur une grille, démoulez et saupoudrez de sucre glace en découpant un pochoir avec un motif géométrique. Servir avec une crème anglaise par exemple.

Bon appétit!



mardi 3 mars 2015

Sur les galets, des délices: découverte du restaurant 'L'Air de Rien' à Fontin


Bois et pierre pour une ambiance chaleureuse

 Fontin est un charmant petit village, tout en vieilles pierres, à quelques encablures de Liège. Dans ce petit écrin se niche un restaurant qui ne paye pas de mine: l'Air de Rien. Et c'est sûr, le nom dit presque tout: on pourrait passer devant le restaurant sans le remarquer, et pourtant, l'air de rien, il se passe dans cette unique petite salle, à la déco sobre et chaleureuse, de bien belles choses.




C'est un samedi d'hiver il y a peu que j'ai eu la chance d'être invité à découvrir ce lieu et la cuisine de Stéphane Diffels. Une découverte enthousiasmante: le chef est relativement réservé mais sa cuisine, aux accents de la région et de la saison, parle pour lui.

Amuse-bouches


Un menu découverte hivernal, où les plats se succèdent dans un enchaînement de saveurs bien réglé. Des saveurs parfois marquées et qui ravissent mon palais: Stéphane aime les fermentations (comme moi) et nous propose donc par exemple en amuse-bouche une carotte lacto-fermentée et graines de fenouil, ou plus tard une Saint-Jacques snackée avec pickles de poireaux et une délicieuse vinaigrette de jus de poireau fermenté et huile de laurier.


Aérienne 'Neige de Foie Gras'
Une des spécialités de Stéphane Diffels est sa 'Neige de foie gras'. Je crois que je vous l'ai déjà dit ici, mais le foie gras, ce n'est pas vraiment mon truc: et pourtant, ça, j'ai adoré: le foie est cru et sa texture 'comme de la neige' fait que le gras s'efface en bouche, pour laisser place aux autres saveurs sur la cuillère: coings et noisettes en l'occurrence, pour mon plus grand plaisir.



Le tartare de boeuf, servi sur un galet (récolté dans la rivière locale) est fumé au romarin et accompagné de câpres de capucines maison, qui ont attendu notre venue dans le leur saumure depuis l'été dernier. Comme j'aime les goûts fumés, j'ai apprécié, mais une petite touche de piment ou de moutarde pour relever le goût m'aurait bien plu.

Tartare de boeuf fumé au romarin, câpres de capucine
Le pigeon servi une purée de racines de persil était à tomber, mais je garde aussi un souvenir ému de l'oeuf 64, crème de lardons, oignons: le genre de recette qu'on aimerait faire à la maison quand la météo est grise et qu'on a besoin de réconfort.

Pigeon, racine de persil

Tout le repas (je ne vous décrit pas toutes les assiettes, pour une menu découverte à 62 euros, il y a de quoi largement s'occupper et bien remplir son estomac) a été accompagné de vins sélectionnés par Marc Delvenne. Les accords mets-vins ne sont pas ma spécialité, mais je n'ai pas boudé mon plaisir: il y avait quelques belles trouvailles (ah, ce Domaine Dupont-Fahn, Languedoc blans 2013) et des associations très réussies. Pour rester sur le terroir wallon, j'aurai bien aimé aussi une proposition autour de bières locales: je suis sûr qu'il y a moyen de faire de belles choses de ce côté ;-)




Dessert noisette, chocolat

Deux desserts et quelques mignardises plus tard, une dernière bonne surprise: 'L'air de Rien' propose une carte de thés qui tient la route: anecdotique pour beaucoup, mais pour moi, c'est important: finir un repas sur un vrai thé de qualité c'est important (j'ai opté pour un thé semi-fermenté très délicatement parfumé aux fleurs d'osmanthus).



Une très belle expérience donc que cette decouverte. Une fois quitté Fontin, que me reste t-il en tête? Quelques belles émotions culinaires, une atmosphère chaleureuse, un service attentionné et présent juste comme il faut, l'impression d'avoir, par la cuisine de Stéphane, découvert un peu l'âme de région entre galets de rivières et produits locaux.



En pratique:



Restaurant L’Air de Rien
23 Chemin de la Xhavée  4130 Esneux (Fontin)  Tél. 04 225 26 24  
Ouvert les mardi et samedi soir, et du mercredi au vendredi midi et soir.
Menu dégustation à 62 ou 69 euros


vendredi 27 février 2015

Riz confit à l'orange sanguine (Kalamar Jarda)



Une recette inspirée par le livre 'Life and Food in Bengal' dont je vous avais déjà parlé. Un peu de riz, des oranges (sanguines pour moi puisque c'est la saison), pas mal de sucre, du ghee, et hop, on obtient une douceur toute exotique, à déguster avec modération à la cuillère.

Dans cette version, le riz est d'abord cuit à l'eau, puis égoutté et ensuite confit dans un sirop de sucre avec le jus et la pulpe des oranges et le ghee (ou le beurre). A mesure que le sirop réduit, le riz reprend consistance, et donc le résultat final est confit, fortement parfumé à l'orange et presque croquant: un régal!




Ingrédients:

100g de riz basmati 
3 belles oranges (sanguines si c'est la saison)
175g de sucre
3 cuill à soupe d'eau
2 cuill à soupe de ghee (ou de beurre)
2 clous de girofle
1 bâton de cannelle
2 cardamomes


Préparation:

Lavez soigneusement le riz plusieurs fois à l'eau courante jusqu'à ce que l'eau soit claire. Laissez tremper pendant 30 minutes à 1 heure.
Levez les zestes de deux des oranges (en prenant soin de ne pas prélever la partie blanche) et coupez en fines lanières.
Faites bouillir 1 litre d'eau et jettez y le riz égoutté jusqu'à ce qu'il soit cuit. Ajoutez les zestes quelques minutes avant la fin de la cuisson. Egouttez et laissez refroidir.

Prélevez les suprèmes  des 3 oranges (la pulpe sans les peaux blanches) et gardez les de côté avec tout le jus obtenu.
Faites chauffer le sucre avec les 3 cuill à soupe d'eau jusqu'à ce qu'il soit dissout. Ajoutez les épices, le ghee et les suprèmes et le jus des oranges. Faites bouillir pendant 3-4 minutes puis ajoutez le riz.

Laissez mijoter à feu moyen en remuant régulièrement jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de liquide et que le riz soit brillant de sirop et de ghee. Couvrez et laissez 5 minutes sur feu très très très doux. Transférez sur un plat pour refroidir, en remuant à la fourchette de temps à autre pour aérer le riz.

Pour une présentation festive, décorez d'amandes, raisins, pistaches.

Bon appétit!


mardi 24 février 2015

Jarret de boeuf au pamplemousse et aux carottes




Il y a peu, j'ai été invité à une belle soirée autour du Pamplemousse de Floride. Une soirée dans un lieu original: un ancien château d'eau, transformé en habitation et qui maintenant sert de cadre pour des évènements.

La salle à manger est au cinquième!!

 Ce soir là, c'est Axel Colonna-Cesari, chef étoilé du 'CentpourCent', qui a cuisiné pour nous trois délicieux plats autour du pamplemousse de Floride. Tout était vraiment délicieux, avec une mention spéciale pour le plat de pigeon.

Axel Colonna-Césari

Le plat de pigeon, pamplemousse et légumes crus et cuits du chef

Cette soirée m'a donné envie de cuisiner le pamplemousse autrement. J'ai tendance à souvent en ajouter dans mes salades hivernales (avec des crevettes grises, ou de la truite fumée), mais cette fois je me suis dit que j'allais tenter autre chose. Le temps froid m'a donné envie d'allier comfort du mijotage et vitamines du pamplemousse.

Le morceau de jarret est ici cuit dans un mélange de jus de pamplemousse et de genièvre (ou de gin) avec des carottes, et les suprêmes de pamplemousse sont encore ajoutés en fin de cuisson. C'est délicieusement fondant (j'ai fait la cuisson en deux jours), savoureux et original.


Ingrédients:

Un morceau de jarret de boeuf de 800g environ
1 cuill à soupe d'huile
2 pamplemousses roses de Floride
1 petit verre de genièvre ou de gin
1 oignon
8 carottes



Préparation:

La veille, faites chauffer l'huile dans une cocotte en fonte. Déposez-y le morceau de jarret préalablement salé et poivré. Saisissez 2-3 minutes sur feu vif , puis retournez le morceau de jarret. Ajoutez alors l'oignon grossièrement haché. Laissez encore revenir 2-3 minutes, puis ajoutez le genièvre (ou le gin) puis le jus d'un pamplemousse. Placez les carottes pelées et coupées en morceaux pas trop petits autour du morceau de viande. Couvrez, baissez le feu et laissez mijoter au moins 2 heures (j'utilise ma cocotte doufeu avec de l'eau dans le couvercle pour éviter l'évaporation) en retournant une ou deux fois le morceau de viande.

Le jour du repas, réchauffez à feu doux et laissez mijoter pendant encore une heure environ: vérifiez que la viande et les carottes sont tendres. Pelez le deuxième pamplemousse à vif, et prélevez les suprêmes (tranches sans les peaux internes).10 minutes avant de passer à table, ajoutez les suprêmes de pamplempousse dans la cocotte et continuez à mijoter.

Servez bien chaud, avec des pommes de terre ou de la polenta par exemple.

Bon appétit!



vendredi 20 février 2015

Porc braisé et caramélisé à la chinoise (Hong Shao Rou)




Attention, tuerie absolue que ce classique chinois! C'est fondant, c'est caramélisé, c'est savoureux, c'est tout simplement à tomber.
Par contre il faut le servir en quantité limitée car c'est quand même assez riche: c'est le genre de plat ou c'est mieux d'avoir un léger goût de trop peu ;-)
La recette est vraiment super simple et ne demande pas d'ingrédient impossible à trouver, donc vous n'avez vraiment pas d'excuse pour ne pas essayer. En accompagnement, servez du riz blanc et des légumes au wok, ou comme moi une salade de concombre et piment.



Ingrédients (pour 4 personnes):

500g de lard frais (avec peau)
1 morceau de gingembre (40g) écrasé légèrement
2 cuill d'huile végétale
1 cuill à soupe de sauce soja
2 cuill à soupe de vin de cuisine chinois Shaoxing (à défaut du vin jaune du Jura)
25g de sucre candi ou de cassonade blonde
1 demi-étoile de badiane (anis étoilé)

Sucre candi chinois
Préparation:

Coupez le morceau de lard en morceau de 3-4 cm de large. Blanchissez les 2 minutes dans de l'eau bouillante. Egouttez et rincez à l'eau froide.
Faites chauffez l'huile dans une grande sauteuse, ajoutez-y les morceaux de lard, et faites revenir 2-3 minutes. Ajoutez alors tous les autres ingrédients et couvrez tout juste d'eau. Amenez à ébullition puis baissez le feu légèrement et laissez mijoter à découvert pendant 1 heure environ, en remuant de temps à autre. Au bout de ce temps le liquide sera presque complètement évaporé.
Remuez assez régulièrement quand le porc commence à frire et à caraméliser. Attendez d'avoir une belle couleur rouge et servez sans tarder (4 morceaux par personne) avec du riz et une salade de concombre par exemple.

Bon appétit!


mardi 17 février 2015

Cédrat confit à l'iranienne




Je vous avais déjà proposé une recette de cédrat confit l'an dernier, mais à l'époque j'avais un peu improvisé. C'était très bon, mais cette année, c'est encore meilleur, car cette fois j'ai suivi une recette iranienne. C'est un peu plus compliqué, mais pas trop, et ça en vaut la peine je trouve, on obtient au final une consistance parfaite.

Pour cette recette, comme pour celles pratiquées en Grèce, on enlève le zeste, irrégulier, des cédrats, pour ne confire que la partie blanche. Ca m'arrange bien: j'ai pû garder les zestes pour les infuser dans de l'alcool et préparer un genre de 'cedracello' ;-)
La texture des cédrats est ici bien conservée par l'utilisation de chaux alimentaire, qui renforce les parois cellulaires: on en trouve dans les épiceries indiennes par exemple (petit pot vert 'Raja Chuna', en photo ici) , mais si vous n'en trouvez pas, vous pouvez très bien faire sans.



Ingrédients:

3 beaux cédrats (bio de préférence)
1 kg de sucre
375ml d'eau
1 cuill à café de chaux alimentaire (Raja Chuna, en épicerie indienne)
0,5 cuill à café d'acide citrique (ou deux cuill à soupe de jus de citron vert)
les graines de 5 gousses de cardamome
2 cuill à soupe d'eau de rose (ou de fleur d'oranger)



Préparation:

Pelez finement les zestes des cédrats (et placez les dans un bocal recouvert d'alcool neutre, pour faire votre cedracello ;-)). Coupez les cédrats pelés en 4, retirez la pulpe avec une cuillère (vous pouvez la presser à part pour obtenir du jus et le boire ou l'utiliser en cuisine).

(Facultatif: diluez la chaux alimentaire dans 1,5 litre d'eau. Placez y la partie blanche des cédrats et laissez raffermir pendant 3 heures minimum (jusqu'à une nuit). Rincez 3 fois et laissez tremper 2 heures dans de l'eau bien froide)

  Placez la partie blanche des cédrats dans une grande casserole, recouvrez d'eau froide, placez sur le feu. Amenez à ébullition, baissez le feu, et laissez mijoter 20 minutes.




Egoutez et séchez les quartiers de cédrat. Dans la casserole, faites chauffer l'eau (375ml) et le sucre. Amenez à ébullition, laissez bouillonner 5 minutes avant d'ajoutez les cédrats.
Faites mijoter à découvert 20 minutes. Au bout de ce temps, ajoutez l'acide citrique ou le jus de citron vert et laissez encore mijoter 5 minutes. Coupez le feu, laissez refroidir à couvert et gardez au frais pendant 24 heures.

Le lendemain, retirez les cédrats du sirop. Ajoutez les graines de cardamomes et l'eau de rose au sirop, remettez sur le feu, amenez à ébullition et laissez réduire le sirop pendant 10 minutes. Remettez les quartiers de cédrat dans le sirop, coupez le feu et transférez en pot stérilisé.

Dégustez sur du yaourt ou du fromage blanc, ou coupez en morceaux pour utiliser en pâtisserie.

Bon appétit!


vendredi 13 février 2015

Olives frites farcies au fromage




Frire des olives? Oui, ok, c'est pas super diététique mais c'est tellement bon! Et si vous voulez surprendre vos amis autour d'un dry Martini, c'est l'accompagnement idéal. 

Les olives enrobées d'un peu de panure sont croustillantes à l'extérieur et fondantes au coeur, puisqu'elles sont garnies de 'pimento cheese' ce mélange de fromage au piment doux emblématique du sud des USA.
Si l'idée de farcir des olives vous semble fastidieuse je vous rassure: avec une poche à douille ça va vite, et en plus vous préparer cette étape jusqu'à deux jours en avance et garder les olives garnies au frigo. Au moment de l'apéro il vous suffira de les passer dans la panure et de les frire rapidement et de les amener à table en même temps que les cocktails: taadaaaaaaaaa! ;-)

 
Ingrédients:

Des olives vertes dénoyautées, égouttées
Du pimento cheese (peut se préparer en avance, se conserve bien au frigo)
Un oeuf
1 cuill à café d'huile d'olive
farine
chapelure fine
huile de friture




Préparation:

Mettez le pimento cheese dans une poche à douille avec un embout de la taille du trou de dénoyautage des olives. Farcissez les olives de pimento cheese (vous pouvez garder les olives deux jours au frigo à ce stade).
Battez l'oeuf avec l'huile d'olive. Passez les olives dans la farine, puis dans l'oeuf battu et enfin dans la chapelure fine (vous pouvez préparer cette étape une heure en avance).
Au moment de l'apéro, faites frire les olives une minute environ dans l'huile chaude, jusqu'à ce qu'elles commencent à dorer. Égouttez sur de l'essuie-tout et servez bien chaud avec le cocktail de votre choix.

Bon appétit!



mardi 10 février 2015

Marmelade d'oranges amères au whisky




Peu à peu, après des années de domination du sucré, le goût de l'amer revient enfin aux lèvres des gens. Les bières houblonnées sont à la mode, les apéritifs amers retrouvent leurs lettres de noblesse et l'association sucré-amer réapparaît dans les desserts. Bref, tout pour mon bonheur, moi qui suis par exemple fan du miel d'arbousier (Corse, Sardaigne) au goût à la fois sucré et amer. Dans le même esprit, j'adore la marmelade d'oranges amères, mais la vraie, pas trop sucrée et dans laquelle on sent vraiment l'amertume du fruit.

C'est la pleine saison des oranges amères, c'est donc le moment de faire le stock de confiture maison. Cette année j'ai ajouté un peu de whisky à ma recette fétiche, et j'ai fait des morceaux d'écorce encore plus gros que d'habitude. Pour accélérer la recette (qui se fait toujours en 2 jours), j'ai fait la première cuisson des oranges sous pression: mais ça fonctionne aussi très bien sans.




Ingrédients:

12 oranges amères (bio de préférence), environ 1,3kg
1 kg de sucre
6 cuill à soupe de whisky


Préparation:

La veille, lavez et brossez les oranges. Mettez les dans votre cocotte-minute assez large, et recouvrez à peine d'eau. Amenez à ébullition, mettez sous pression et laissez cuire sous pression pendant 40 minutes environ. Coupez ensuite le feu et laissez refroidir les oranges dans leur eau de cuisson (si vous n'avez pas de cocotte-minute, faites cuire 3h à feu doux à couvert). 

Le lendemain, retirez les oranges du liquide (ne jetez pas ce précieux jus!), coupez les en deux et avec une cuillère, retirez la pulpe et les nombreux pépins, que vous placez au fur et à mesure dans une étamine. Coupez la peau des oranges en plus ou moins gros morceaux selon votre goût (je préfère ma marmelade avec de beaux morceaux, donc j'ai fait des carrés d'environ 2-3cm de côté).

Retournez ces morceaux dans le jus de cuisson des oranges, avec le kilo de sucre et 4 cuill à soupe de whisky. Pressez la pulpe et les pépins à travers l'étamine pour filtrer le jus épais riche en pectine. Il faut vraiment presser l'étamine avec force pour en extraire le maximum de jus, c'est ce qui permettra la prise de la confiture.

Faire cuire la marmelade sur feu fort jusqu'à ce qu'une goutte sur une assiette froide fige immédiatement, ou si vous avec un thermomètre de cuisson jusqu'à ce que la température soit de 104°C. Ajoutez les deux dernières cuill à soupe de whisky, mélangez bien.

Mettez immédiatement en pot, et dégustez dès que c'est refroidi!
 
Bon appétit!