vendredi 13 novembre 2015

Mole verde: soupe/sauce verte mexicaine au porc




Les moles (prononcez molé) mexicains, c'est toute une histoire. On pourrait comparer ça aux currys indiens: des plats en sauce aux multiples ingrédients, souvient liées avec des noix ou des graines de potiron (ou comme ici de la farine de maïs). Le plus connu de tous, le mole poblano, est une recette assez compliquée que je ne me suis encore jamais aventuré à réaliser.

Cette recette de mole verde, qui est plus proche d'une soupe que d'un curry, n'est pas très compliquée, mais demande quelques ingrédients frais pas évidents à dénicher. J'ai de la chance, j'avais deux de ces ingrédients dans mon jardin: de l'épazote (une herbe au goût très particulier, j'en parlais ici) et des tomatillos qui ont continué à mûrir tard dans la saison cette année, grâce aux températures clémentes.


Mole verde sans garniture

Ce mole verde qui est un des 7 moles traditionnels d'Oaxaca peut être accommodé au poulet, mais j'ai choisi une version au porc, avec des morceaux de porc éffiloché dans la soupe, ainsi que des couennes de porc frites (gratons, 'oreilles de crisse' au Québec, 'chicharrones' au Mexique): une partie ramollie dans la soupe et le reste croustillant en garniture. On s'est régalé!





Ingrédients (pour 4 personnes):

300g de rôti de porc
100g de couenne de porc frite (en épicerie latino-américaine)
8 tomatillos de taille moyenne
6 gousses d'ail
3 piments verts piquants
1/2 oignon blanc émincé
8 clous de girofle
1/4 cuillà café de graines de cumin
1/2 cuill à café de poivre noir en grains
6 cuill à soupe de masa harina (farine de maïs nixtamalisé, en épicerie mexicaine)
un petit bouquet de coriandre (15 brins)
un petit bouquet de persil plat (15 brins)
une trentaine de feuilles d'épazote
2 cuill à soupe de saindoux




Préparation:

Mettez le rôti de porc dans une casserole. Recouvrez d'eau, ajoutez un peu de sel et amenez à ébullition. Baissez le feu et laisser mijoter à couvert jusqu'à ce que le porc soit cuit (une heure environ). Laissez tiédir le porc dans son bouillon.

Enlevez les enveloppes des tomatillos et passez les sous le grill pendant 5-6 minutes de chaque côté, jusqu'à ce qu'ils soient brunis et ramollis. Laissez tiédir.
Faites griller à sec cumin, poivre et clous de girofle jusqu'à ce que les grains de cumins soient brunis. Laissez refroidir puis réduisez en poudre au mortier ou au moulin à épices.

Faites griller à sec (sur une plaque en fonte ou dans un wok) les oignons émincés, les gousse d'ail en chemise et les piments. Quand le tout est ramolli et commence à colorer par endroits, retirer du feu. Laissez tiédir, retirez la peau des gousses d'ail et la queue des piments.

Passez au mixeur les tomatillos avec ail, piments, oignon et épices jusqu'à obtenir une purée fine. Passez au chinois pour éliminer les graines de tomatillos et de piments. Réservez. 




Mixez 500ml du bouillon du porc tiédi avec les 6 cuill à soupe de massa harina pour obtenir une texture lisse. Réservez.
Mixez les herbes (coriandre, persil, épazote) avec 500ml d'eau. Passez au chinois pour obtenir un beau jus vert sans morceaux.
Retirez le porc de son bouillon (que vous gardez précieusement) et effilochez le grossièrement.

Faites chauffer le saindoux dans une cocotte à feu vif, puis versez-y la purée de tomatillos épicées. Baissez le feu et laissez réduire 5 à 10 minutes pour obtenir une consistance épaissie. Versez alors le bouillon mélangé à la farine de maïs. Mélangez bien et laissez à nouveau mijoter 6 à 8 minutes, avant de finalement ajouter le jus d'herbes. Amenez à petite ébullition, ajoutez le rôti de porc effiloché, un tiers des morceaux de couenne de porc, laissez mijoter deux minutes et retirez du feu.

Servez chaud, avec le reste des morceaux de couenne croustillants. Accompagnez de riz ou de tortillas de maïs.

Bon appétit!



mardi 10 novembre 2015

Gelée de coings aux saveurs mexicaines



Comme tous les ans, j'ai pas mal de coings au jardin en cette saison, et j'aime toujours préparer de la gelée avec les coings les plus petits. L'année dernière j'avais parfumé ma gelée de coings au kirsch et c'était délicieux, cette année j'ai décidé de donner un twist mexicain à ma recette, en ajoutant de la cannelle et du mezcal (alcool mexicain distillé à partir d'agave, au goût fumé) pour le goût et du maïs violet (dont je vous avais déjà parlé ici) pour la couleur.

Le résultat est superbe: la couleur est très différente d'une gelée de coings classique, on dirait plutôt une gelée de fruits rouges, c'est bluffant! Le goût reste assez classique, mais le mezcal apporte une note fumée très intéressante.




Ingrédients:

2kg de coings
2 bâtons de cannelle
1 épis de maïs violet mexicain (maiz morado, en épicerie
1 verre de mezcal (ou de téquila, facultatif)
sucre




Préparation:

Enlevez le duvet des coings à l'aide d'un essuie-tout. Coupez les coings en 4, et placez dans une cocotte avec la cannelle et les grains de maïs violet, en mouillant à hauteur avec de l'eau. Amenez à ébullition puis faites cuire soit 15 minutes sous pression si vous utilisez une cocotte-minute, ou une heure sinon (jusqu'à ce que les coings soient très tendres).

Passez les coings et le jus sans presser à travers une étamine. Pesez le jus ainsi obtenu, placez le dans votre bassine à confiture et ajoutez le même poids de sucre. Amenez à ébullition et laissez cuire 30 à 40 minutes en remuant et en écumant de temps à autre, jusqu'à ce qu'une goutte fige rapidement sur une soucoupe froide. Ajoutez alors le mezcal en faisant attention aux projections. Laissez la mousse retomber et l'alcool s'évaporer pendant 2-3 minutes en remuant, puis mettez en pot.

Bon appétit!


vendredi 6 novembre 2015

Raviolis 'Guo Tie' au potimarron et au chorizo



C'est la première fois que je fais ce genre de raviolis chinois 'Guo Tie' (raviolis 'collés à la casserole, car ils sont braisés dans un tout petit peu de liquide) cousins des gyozas si populaires dans les restaurants japonais.

Je m'imaginais que ça devait être compliqué, et ce n'est qu'en lisant la recette de Margot du blog 'Recettes d'une chinoise' dans son chouette et très recommandable livre 'Chine, toutes les bases de la cuisine chinoise', que je me suis rendu compte que c'était en fait très simple. La pâte est préparée juste avec de la farine et de l'eau bouillante, et comme c'est une pâte assez élastique, le modelage des raviolis est ensuite aisé.



Il existe plusieurs farces classiques chinoises pour ces raviolis, j'ai choisi d'improviser la mienne avec du potimarron (parce que j'en cuisinais par ailleurs ce jour-là), du chorizo maison (parce qu'il est trop bon) et des oignons jeunes pour relever le goût. Comme je n'ai plus de poêle anti-adhésive depuis longtemps (pas fan du téflon et de tous ces revêtements à la composition obscure), je les ai cuits dans ma poêle en fer et ça a très bien fonctionné: mes guo tie avaient une belle croûte dorée dessous!




Ingrédients (pour 12 raviolis environ):

Pâte à raviolis:
100g de farine
1 pincée de sel
eau bouillante (environ 7cl)

Farce:
150g de potimarron cru, râpé ou haché finement
75g de chorizo haché finement
2 oignons jeunes émincés
quelques gouttes d'huile de sésame

Sauce:
1 cuill à soupe de sauce soja claire
1 cuill à café d'eau
1 cuill à soupe de vinaigre de riz foncé (du balsamique à défaut)
1 pincée de sucre
1 goutte de d'huile de sésame

Pour la cuisson:
60ml d'eau
1 cuill à café bombée de farine
1 cuill à café de vinaigre de riz foncé (du balsamique à défaut)



Préparation:

Dans un bol, mélanger la farine avec le sel. Ajoutez l'eau bouillante petit à petit (j'avoue, je n'ai pas mesuré la quantité d'eau, j'ai fait ça au feeling) jusqu'à ce que vous puissiez former une pâte. Pétrissez quelques minutes pour obtenir une texture bien lisse. Filmez et réservez (j'ai fait ma pâte la veille et je l'ai gardée au frigo).

Mélangez tous les ingrédients pour la farce et laisser macérer un peu pour mélanger les goûts.
Quand vous êtes prêts à manger, roulez la pâte en un boudin fin (2-3cm de diamètre) sur un plan fariné. Coupez le boudin en 12 portions. Prenez un des morceaux de pâte, étalez-le en un rond de 7cm de diamètre et 1mm d'épaisseur. Prenez le rond dans votre main gauche, placez y une cuillère à café de farce, puis pincez pour sceller l'ensemble en une demi lune, en laissant les deux bouts non scellés (plus de détails et des photos dans le livre de Margot, tout y est bien expliqué).
Continuez avec le reste des morceaux de pâte.

Quand tous les raviolis sont façonnés, faites chauffer à feu vif une cuill à soupe d'huile dans une poêle de 26cm de diamètre. Quand l'huile est chaude, placez y les raviolis. Faites les dorer une minute, puis versez le mélange eau+farine+vinaigre. Couvrez, baissez légèrement le feu et faites cuire 7-8 minutes ou jusqu'à la disparition totale du liquide.

Servez chaud avec la sauce en accompagnement (préparée simplement en mélangeant tous les ingrédients), et régalez-vous!

Bon appétit!




mardi 3 novembre 2015

Aubergines et pois chiches au four



Une recette qui combine deux ingrédients que j'adore: les pois chiches et les aubergines. Les pois chiches sont simplement cuits à l'eau puis revenus avec un oignon et quelques épices. Les aubergines sont grillées à la flamme (ce qui leur donne ce goût fumé inimitable). Le tout est combiné puis mis au four à gratiner. C'est simple et très efficace, en plus d'être parfaitement équilibré.

Cette préparation est adaptée de la recette de grecque 'Melitzana asada' du 'Traité du pois chiche' de Robert Bistolfi et Farouk Mardam-Bey, qui regorge de recettes pour accommoder les pois chiches sous toutes leurs formes. J'y ai juste ajouté quelques épices (les 4 C: coriandre, cumin, cannelle et curcuma) pour encore plus de saveur. Un plat parfait à déguster le soir, juste accompagné d'un peu de pain.



Ingrédients:

200g de pois chiches secs (ou deux petites boîtes de pois chiches cuits)
4 aubergines
1 oignon
2 cuill à soupe d'huile d'olive
1 cuill à café de cumin en poudre
1 cuill à café de coriandre en poudre
0,5 cuill à café de cannelle en poudre
0,5 cuill à café de curcuma en poudre
sel, poivre





Préparation:

La veille, faites tremper les pois chiches dans un grand volume d'eau après les avoir rincer.
Le lendemain, les rincer, puis les mettre dans un grand volume d'eau non salée dans un autocuiseur. Amenez à ébullition puis faites cuire 15 minutes sous pression à partir du moment où la soupape chuchote. Laissez refroidir dans leur bouillon.

Piquez les aubergines au couteau, puis faites les cuire sur flamme ou sous le grill jusqu'à ce que leur peau soit calcinée et la chair tendre. Laissez tiédir puis récupérer la chair des aubergines à la cuillère en laissant la peau de côté. Hachée grossièrement la chair des aubergines.

Dans un sauteuse, faites revenir l'oignon haché dans l'huile jusqu'à ce qu'il soit doré. Ajoutez les épices, puis les pois chiches égouttés. Salez, poivrez et faites revenir encore une ou deux minutes avant d'ajouter la purée d'aubergine.

Transférez le tout dans un plat à gratin, arrosez avec un peu d'huile d'olive et enfournez à 180°C pour 30 minutes environ. Servez chaud, tiède ou froid, accompagné de pain par exemple.

Bon appétit!

vendredi 30 octobre 2015

Saucisse sèche (chorizo) maison au poivre de Sichuan et au piment


Il y a quelque chose d'étrangement satisfaisant à faire ses propres saucisses. C'est en fait très simple à réaliser, et on peut se faire plaisir en choisissant le type d'assaisonnement qui nous plaît. Pour cette saucisse sèche maison, j'ai choisi de créer une sorte de chorizo aux saveurs asiatiques (poivre de Sichuan, piment coréen).

Bien épicée, après quelques semaines de séchage, cette saucisse est parfaite pour l'apéro, mais elle trouvera aussi très bien sa place en cuisine (j'adore en mettre de petits morceaux dans mes soupes au potiron) et fera merveille dans les plats mijotés par exemple! Une fois sèche, elle peut sans problème se conserver des mois.



Ingrédients:


1kg de porc maigre
500g de lard
3 gousses d'ail
4 cuill à soupe de piment coréen en paillettes
1 cuill à soupe de poivre de Sichuan grillé
35g de sel
3g de salpètre (on en trouve à la droguerie du Lion à Bruxelles, mais on peut s'en passer)
1 boyau de porc (disponible sous commande chez Renmans en Belgique)



 
Préparation:


Rinsez le boyau et laissez le tremper dans de l'eau tiède pour le détendre.
Enlevez une partie de la couenne du lard et du porc maigre (j'en ai laissé un peu pour la texture).
Passez la viande au hachoir (pas trop fin de préférence, j'ai utilisé mon hachoir manuel tchèque de la marque porker: inusable! ;-) ).

Pressez ou hachez les gousses d'ail.
Grillez les grains de poivres de Sichuan à sec. Laissez les refroidir puis passez les au moulin pour en faire une poudre fine.


Mettez la viande passée au hachoir dans un grand saladier avec tous les autres ingrédients. Mélangez soigneusement avec vos mains bien propres pour que les épices soient bien réparties.


Remplissez le boyau de la chair ainsi préparée. Si vous avez un embout spécial pour votre hachoir, ce sera facile. Comme je n'en avais pas, j'ai bricolé un entonnoir à partir du goulot d'une bouteille en plastique de 50cl: j'ai un peu galéré au début et finalement ça s'est ensuite bien passé: c'est un coup à prendre! ;-)



Saucisses fraîches
Veillez à ne pas trop laissez de bulles d'air dans vos saucisses: si besoin percez avec une aiguille propre les poches d'air visible. Selon vos envies façonnez de petites ou de grandes saucisses, en chapelet ou en individuel.

Suspendez-les dans un endroit assez chaud (la cuisine pour moi) pendant 48h environ, puis passez les dans un endroit plus frais et sec pour qu'elles continuent de sécher tranquillement pendant au moins 2 à 3 semaines.


Saucisses après 48h
Servez avec beaucoup de fierté, coupé en fines tranches pour l'apéro par exemple!

Bon appétit!





mardi 27 octobre 2015

Pandowdy de coings





Le pandowdy est une recette américaine du XIXème siècle: une 'pie' (tourte) aux fruits (pommes ou poires le plus souvent) sans pâte dessous, mais avec un patchwork de morceaux de pâte brisée sur le dessus. Pendant la cuisson on appuie avec le dos de la cuillère sur les morceaux de pâte pour les submerger légèrement sous le liquide bouillonnant, ce qui fait la particularité de la préparation.

Mais ce qui m'a surtout séduit, c'est que c'est super simple à préparer: parfait pour moi qui ne suis pas un pâtissier hors-pair. On coupe les fruits, on fait une pâte rustique qu'on éparpille un peu comme on veut dessus et hop, au four! J'ai choisi de créer ma variante avec des coings de mon jardin, et de sucrer principalement avec du miel, en gardant une partie de l'acidité des fruits.



Ingrédients:

3 gros coings ou 6 petits
3 cuill à soupe de miel
1 cuill à café de cannelle en poudre
le jus d'un demi citron vert
125g de farine
1 cuill à soupe de sucre
80g de beurre
1 pincée de sel


Préparation:

Pour la pâte: mélanger la farine, le sel, le sucre et le beurre bien froid, coupé en morceaux, du bout des doigts. Quand le mélange est sablé, ajoutez une cuill à soupe d'eau glacée. Mélangez et ajoute encore de l'eau glacée jusqu'à ce que la pâte tienne en une boule. Enveloppez de film alimentaire et laisser reposer au frigo 30 minutes environ.

Sortez la pâte du frigo. Pendant ce temps, préparez les coings. Enlevez leur duvet à l'aide d'un essuie-tout, puis coupez les en 4 à l'aide d'un bon couteau. Retirez le coeur des coings, puis coupez les quartiers en petits morceaux (1 à 2 cm de côté).
Dans le plat qui servira à la cuisson (plat en fonte pour moi) mélangez le miel, le jus de citron, la cannelle et deux cuill à soupe d'eau tiède. Mettez les morceaux de coings dans ce mélange au fur et à mesure qu'ils sont prêts et mélangez bien. Tassez les morceaux de coings à la cuillère.

Étalez la pâte assez finement au rouleau, mais sans vous soucier de la forme; Déchirez des morceaux de pâte à la main et poser les sur les coings. Les morceaux peuvent se superposer légèrement, mais il peut y avoir quelques trous également.

Enfournez à 190°C pour 40 minutes environ. Après 30 minutes le jus des coings devrait bouillonner sous la pâte: enfoncez alors légèrement les morceaux de pâte dans le jus avec le dos d'une cuillère et poursuivez la cuisson jusqu'à ce que le pandowdy soit bien doré.

Servez tiède ou froid, avec une boule de glace ou de la crème fouettée si ça vous dit.

Bon appétit



vendredi 23 octobre 2015

Blondies aux canneberges, safran et amandes




Les Blondies sont un peu moins connus que leurs cousins chocolatés, les Brownies. C'est bien dommage car ils sont tout aussi caloriquement délicieux. Ça se prépare super rapidement, avec des ingrédients simples et comme c'est riche on peut diviser en petits morceaux: idéal donc pour amener à en promenade ou à une fête pour partager entre amis.

J'ai choisi d'aromatiser les miens au safran, canneberges et amandes, mais si vous voulez une version plus classique, vous pouvez juste mettre des noix et de l'extrait de vanille. C'est l'avantage avec ce genre de recette, on peut modifier la garniture à son gré ;-)



Ingrédients:

280g de farine
0,5 cuill à café de sel
2 cuill à café de levure chimique
250g de beurre
340g de cassonade brune ou blonde (j'ai choisi brune)
0,5 cuill à café de filament de safran
2 cuill à café d'eau de rose ou de fleur d'oranger
2 oeufs
2 poignées de canneberges séchées
1 poignée d'amandes, grossièrement hachées




Préparation:

Dans un grand bol, mélangez farine, sel et levure chimique.
Dans une casserole, faites fondre le beurre à feu moyen. Quand il est bien fondu, ajoutez la cassonade et mélangez jusqu'à ce qu'elle soit incorporée au beurre. Dans un mortier, pilez le safran avec un peu de sucre pour en faire une poudre, diluez avec l'eau de rose ou de fleur d'oranger.

Incorporez le beurre fondu à la farine avec les oeufs et l'eau safranée. Ajoutez amandes et canneberges séchées. Mélangez juste assez pour incorporer le tout et transférez dans un moule rectangulaire (20x30 cm) tapissé de papier sulfurisé.

Enfournez pour 25 à 30 minutes à 180°C, jusqu'à ce que les blondies soient juste cuits au centre. Laissez refroidir sur une grille puis coupez en petites barres (une trentaine au moins, c'est riche!).

Bon appétit!


lundi 19 octobre 2015

Tranches de coings confites à la cannelle (Corée)




Une recette coréenne assez différente pour préparer les coings, ça ne pouvait que me tenter bien sûr! Les coings sont coupées en tranches fines (c'est le moment d'utiliser votre mandoline de compétition si vous en avez une), cuites à la vapeur puis recouvertes d'un sirop épais à la cannelle. Sans doute une variante du sirop fermenté de coings dont je vous ai déjà parlé.

C'est délicieux à manger nature, sur des tartines, ou avec du yaourt ou du fromage blanc: les coings sont agréablement parfumés à la cannelle, légèrement croquants, pas trop sucrés. Le sirop, dilué avec de l'eau chaude, peut être utilisé pour préparer un thé de coings et de cannelle, parfait pour se réchauffer en rentrant d'une promenade automnale ;-)



Ingrédients:

600g de coings environ
225g de sucre
1 cuill à soupe de sirop de maïs, de miel liquide ou de golden syrup
2 cuill à café de cannelle en poudre



Préparation:

Enlevez le duvet des coings avec un essuie-tout. Sans les peler, coupe les en quatre et retirez en le coeur. Coupez les, manuellement ou à la mandoline, en tranches très fines, que vous placez directement dans un grand volume d'eau additionnée de jus de citron pour leur éviter de brunir.

Quand toutes les tranches sont coupées, égouttez les et faites les cuire une dizaine de minutes à la vapeur, juste assez pour les attendrir.
Pendant ce temps, faites chauffer le sucre, le sirop de maïs et la cannelle avec 2 cuill à soupe d'eau. Amenez à ébullition, puis réduisez le feu et laissez bouillonner 5 à 10 minutes. Quand les tranches de coings sont cuites, transférez les délicatement dans un bocal bien propre, puis arrosez avec le sirop bouillant.
Fermez le bocal et laissez refroidir avant de consommer. Conservez au frais.

Bon appétit!


vendredi 16 octobre 2015

Pancakes coréens aux fleurs (hwajeon)



De petits pancakes coréens qu'on peut préparer en quelques minutes seulement, et qui sont simplement décorés de quelques fleurs comestibles. La pâte est à base de farine de riz gluant ('glutinous rice flour', 'sweet rice flour'), qu'on mélange juste avec de l'eau (bouillante, pour précuire la farine de riz). On cuit à la poele, puis pose ensuite artistiquement (ou pas) quelques pétales ou fleurs comestibles, avant de servir, garni de pignons de pins et de sirop ou de miel.

En cette fin de belle saison, les fleurs ne sont plus très nombreuses au jardin, mais j'ai quand même trouvé quelques fleurs de bourrache, de géranium ou de roquette, ainsi que de mini-feuilles de chénopode (chenopodium giganteum). Pour arroser mes pancakes, j'ai utilisé le sirop parfumé de mes aubergines confites au sirop, c'était délicieux.




Ingrédients (pour une dizaine de mini-pancakes):

1 tasse de farine de riz gluant (250ml)
1/2 tasse d'eau bouillante (125ml)
1 pincée de sel
Petites fleurs comestibles du jardin ou du balcon
Miel liquide ou sirop épais et pignons de pin pour garnir



Préparation:

Mélanger la farine de riz gluant avec la pincée de sel et l'eau bouillante. Mélangez rapidement à la cuillère puis à la main (dès que la pâte n'est plus trop chaude) pour obtenir une pâte lisse et pas trop épaisse (ajoutez un peu d'eau au besoin: ce n'est pas grave si la pâte colle un peu).

Laissez reposer un peu, enveloppé dans du film alimentaire huilé. Huilez vos main et façonnez un dizaine de boulettes de la taille d'une petite noix, que vous écrasez pour former de petits pancakes pas trop épais.

Posez les pancakes sur une poêle à crêpes légèrement huilée (j'utilise ma de Buyer Carbone) et faites les cuire à feu pas trop fort. Pendant qu'ils cuisent, posez rapidement les fleurs à la surface des pancakes. Après quelques minutes, quand les pancakes sont croustillants dessous, retournez les pendant une seconde seulement pour coller les fleurs à la surface de ceux-ci (plus et les fleurs vont brunir). Servez garnis de pignons de pins et de sirop ou de miel liquide.

Bon appétit!





mardi 13 octobre 2015

Caramel de coings, un peu comme à Dieppe




Si vous allez un jour à Dieppe, je vous conseille vraiment d'acheter un pot de 'Caramel de pomme dieppois' que j'ai découvert pour ma part cet été au cours de nos vacances en Normandie: il y en avait au petit dej de l'hotel et dès la première cuillère en bouche, j'ai été conquis! On a bien sûr fait un bon stock de pots sur place, mais ensuite j'ai aussi eu envie d'en faire une version maison.

Bien sûr la recette est secrète, mais les ingrédients sont simples à l'origine: sucre, compote de pommes, beurre. J'ai donc mitonné ma propre version, en remplaçant les pommes par des coings, parceque bon, bin, on ne se refait pas quoi! ;-)
Ma version est assez simple à préparer puisqu'il ne faut n'y peler ni couper les coings: je les cuis à la vapeur puis ils sont passés à la moulinette avant d'être cuits avec du beurre et du sucre, en ajoutant un peu de caramel pour la couleur. Ce n'est pas vraiment la même chose que ce fameux caramel dieppois, mais c'est quand même vachement bon! ;-)



Ingrédients:

Coings
Sucre
Beurre demi-sel
1 cuill de caramel bien corsé (facultatif)



Préparation:

Enlevez le duvet des coings avec un essuie-tout puis faites les cuire entier à la vapeur (j'utilise mon cuit-vapeur thaïlandais, très pratique) jusqu'à ce qu'ils soient très tendres. Passez les, entiers, au moulin à légume pour obtenir une compote assez fine. Pesez la compote. Pour un kilo de compote de coings, comptez 600g de sucre et 300g de beurre salé.

Mettez le tout dans une bassine à confiture et faites cuire à feu assez vif pendant 20 à 30 minutes environ jusqu'à ce que l'ensemble soit assez épais. Ajoutez le caramel en fin de cuisson si vous en utilisez.
Mettez en pot directement et servez sur des tartines.

Bon appétit!


vendredi 9 octobre 2015

Nahm Prik au poivre vert frais (Thaïlande)




Les nahm prik sont une famille de plats thaïlandais qu'on pourrait décrire comme un plat-condiment (expression de David Thompson, dont j'ai adapté ici une recette): une sorte de curry très concentré, dont une toute petite quantité suffit en accompagnement de riz blanc, de légumes (crus ou marinés) et parfois d'un peu de poisson grillé ou frit.

Un Nahm Prik est donc un concentré de goûts intenses, et celui-ci ne fait pas exception à la règle: le goût aromatique du poivre vert frais se mêle au piquant du piment, aux saveurs corsées de la pâte de crevettes, du poisson séché. Le tout est enrobé par une belle quantité de saindoux et équilibré par des fruits acides. J'ai trouvé le poivre vert frais lors de l'évènement 'Essence of Thaïland' qui a lieu tous les ans à Bruxelles, mais on trouve assez régulièrement chez Kam Yuen.




Pour le reste, j'ai utilisé au maximum des produits du jardin: mini-aubergine thaïe (la seule qu'on ait eu cette année!), tomates, tomatillos (cousins mexicains du physalis, délicieusement acides quand ils ne sont pas mûrs) et piments brésiliens Cumari do para: à vous de jouer selon ce que vous avez à disposition.





Ingrédients:

Pour la pâte de curry:
3 gousses d'ail pelées
3 cuill à soupe de grains de poivre vert frais
1 grosse pincée de sel
1 cuill à soupe de pâte de crevettes (en épicerie asiatique)
3 cuill à soupe de poisson séché (en épicerie asiatique) 
2 piments Cumari do Para émincés (ou piments oiseaux)
2 cuill à soupe fruits acides hachés (tomatillos, tomate verte, oseille, etc.)

100g de lardons non fumés
3 cuill à soupe de saindoux
3-4 tomatillos, tomates vertes ou mini-aubergines 
1 cuill à soupe de sucre de palme ou de cassonnade
2 cuill à soupe de sauce poisson
1 cuill à soupe d'eau de Tamarin
Jus d'un demi citron vert pressé





Préparation:

Dans un mortier, pilez les gousses d'ail pelées avec la pincée de sel, puis ajoutez 2 cuill à soupe de grains de poivre vert frais. Réduisez en purée, puis ajoutez le reste des ingrédients de la pâte. Pilez jusqu'à obtenir une pâte assez fine.

Dans une poêle, faites chauffer le saindoux et faites y frire les lardons à feu moyen jusqu'à ce qu'ils deviennent dorés et croustillants. Ajoutez alors la pâte de curry, faites la frire quelques minutes, puis les aubergines les tomates vertes ou les tomatillos, et le reste de poivre vert frais. Faites cuire quelques minutes et finissez en ajoutant eau de tamarin, sauce poisson, sucre de palme et jus de citron, en modifiant les quantités pour obtenir un goût harmonieux. Servez une à deux cuill à soupe de nahm prik avec un bol de riz, des morceaux de concombre par exemple, et régalez-vous.

Bon appétit!